Re: James Horner, le topic
Publié : sam. 25 juil. 2015 16:10
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Première écoute : Eh bien en fait, à moins de ne se référer qu'à ses musiques purement orchestrales, je vous avoue que les couleurs utilisées par James Horner ici me semblent au contraire très familières. L'élaboration de ces textures synthétiques atmosphériques avec Ian Underwood ne date pas d'hier. Pas plus que l'utilisation du piano en contrepoint.Lost_Highway a écrit :Tout à fait !!!!!!!!!!!!Walden a écrit :ça va être une sacrée surprise si l'on connait bien les palettes du compositeur ! Une expérience sonore nouvelle
Difficile de contraindre à quoi que ce soit un type ayant accepté le job à titre gracieux, n'est-ce pas ? Voilà qui pourrait d'ailleurs expliquer l'implication tout à fait modérée de feu James ("Je rends juste service tranquilou à un copain", ou quelque chose de ce genre) dans cette minuscule panouille posthume. Pour ma part, je veux croire que les toutes dernières cartouches "horneriennes" encore en attente d'être tirées se révèleront d'un plus fier calibre.John Nash a écrit :Vous le trouvez libre sur cette partition ? J'ai au contraire l'impression qu'il a été plutôt contraint.
Tu veux dire : "Je te fais vite fait la musique de Southpaw pour pas un rond avec les moyens du bord, mais en échange tu me files Les 7 mercenaires, parce que ça me botte davantage, la preuve je t'en ai déjà écrit une partie " ?Lee Van Cleef a écrit : Voilà qui pourrait d'ailleurs expliquer l'implication tout à fait modérée de feu James ("Je rends juste service tranquilou à un copain", ou quelque chose de ce genre) dans cette minuscule panouille posthume.
D'ailleurs dans le film il y a une jolie scène entre Billy et sa fille, soutenue par un petit motif à la guitare électrique sympathique et plus léger que le reste du score, qui n'apparaît malheureusement pas sur l'album...Leary a écrit :Et puis dans cet océan de noirceur et d'âpreté (que vient renforcer aussi l'utilisation ponctuelle d'une guitare électrique), il y a quand-même quelques (petits) îlots auxquels se raccrocher, quand la mélodie plus chaleureuse se développe un peu ("House Auction" et surtout "A long road back")
Effectivement Leary, je crois que tu dépasses véritablement les bornes là !Leary a écrit :Je crois qu'il est temps de dépasser notre chagrin et d'aborder enfin LE sujet polémique... … Quelle est votre chanson préférée de James Horner ??
C'est très bien vu!Alcibiade a écrit : chose subversive pour nous autres puristes qui ne tolérons aucun faux pas d'un compositeur dédié corps et âme à la musique désintéressée sans accroche commerciale !
J'apprécie ce choix argumenté. Je suis d'accord pour Diana Ross, et si l'on se réfère à la version Cathy Cavadini de Dreams to dream, j'aurais pu aussi la faire figurer beaucoup plus haut dans mon classement, ne serait-ce que pour la portée symbolique de ce titre parmi les plus purs hornériens.Alcibiade a écrit : Voyons, nous savons tous, que dans le Panthéon hornérien deux seules concessions à la mode populaire (et je ne parlerais pas de Céline Dion ou de Tina Arena) se détachent largement en tête de peloton et sont divinement estimables :
- IF WE HOLD ON TOGETHER, car il s'agit non seulement de Diana Ross mais aussi de LA référence en la matière, consacrant un score musical bartokien sublimé et inégalable !
- DREAMS TO DREAM, la version Tanya par Cathy Cavadini, car la voix est fluette, irrésistible, fragile sur une mélodie poignante, et dont la mélopée n'a pu qu'éveiller l'inauguration d'un fanzine jadis adulé de tous !
Ah ben, voyons ! Quand même, mais où allons-nous ? VOYONS !!!!!!!!Dadid a écrit :N'ayant jamais écouté Fievel goes west, du coup je suis intrigué par la chanson Dream to dreams...
C'est un bon choix. Parfois je trouve ça trop sucré, parfois je me laisse complètement emporter. J'ai hésité un moment à la faire figurer dans mon classement.Dadid a écrit : Mon choix sera Once upon a time with me ! Voilà un très belle mélodie, une belle voix, et un ensemble qui vous emporte !
Dadid a écrit :N'ayant jamais écouté Fievel goes west, du coup je suis intrigué par la chanson Dream to dreams...
Leary a écrit : Alcibiade, tu tires plus vite que ton ombre !
Oui, je me souviens l'avoir zappé à cette époque où il y avait tellement de bonne choses à acheter... peut-être à cause de son coté hyper référentiel, d'ailleurs... Mais maintenant que ça s'est largement calmé en ce qui me concerne coté nouveautés, il m'arrive régulièrement de visiter d'anciens chemins trop vite négligés... ce deuxième Fievel va me permettre de perpétuer cette tradition, je pense !Leary a écrit : Je pense que tu vas aimer. Par ailleurs le score Coplandesque est formidable !!!
Le score de "Fievel Goes West" est bien certes (la plage "The flying Circus" de "The Rocketter" en est une reprise quasiment intégrale, et je ne sais lequel de ces scores a influencé l'autre ; a priori "The rocketter" a été composé en premier), mais je préfère néanmoins le premier "An american tail" parce que les rythmes slaves me conviennent davantage que les timbres "texans". Mais il est vrai que je n'ai jamais su m'expliquer comment, au beau milieu d'un score sympa et effectivement propulsif (mais relatif cependant), une telle mélodie comme "Dreams to dream" a pu s'infiltrer de manière aussi inattendue, qui plus est dans un dessin animé aussi médiocre que celui-ci. Il s'agissait d'un accident lorsque j'ai acheté jeune le score sur cassette audio, il s'agissait ensuite d'un manque consubstantiel lorsque je l'ai acheté en CD, parce qu'il me fallait la version Tanya de "Dreams to dream" ! Bref, on passe...Dadid a écrit :ce deuxième Fievel va me permettre de perpétuer cette tradition, je pense !
Je veux bien te croire pour la qualité du dessin-animé! Mais difficile de comparer les 2 BO, tant leur approche est différente. La première est un petit bijou d'émotions. La deuxième est beaucoup plus fun ! Quant à la mélodie de "Dreams to dream", elle existait déjà à l'état embryonnaire dans le premier Fievel. On l'entend à 1min40 dans "The Market Place". Je ne sais pas si ça répond en partie à la question... ou pas, mais en tout cas c'est amusant de le noter!Alcibiade a écrit : Mais il est vrai que je n'ai jamais su m'expliquer comment, au beau milieu d'un score sympa et effectivement propulsif (mais relatif cependant), une telle mélodie comme "Dreams to dream" a pu s'infiltrer de manière aussi inattendue, qui plus est dans un dessin animé aussi médiocre que celui-ci.
Il va alors falloir que je me réécoute absolument "An american tail" et si cela est avéré, cela ne peut être qu'un balbutiement de commencement de prémices de thème à peine esquissé ! Si c'est le cas et que je puisse le reconnaître fugitivement, je pense que la fermentation et l'achèvement du thème ont été définitivement fixés sur le deuxième Fievel (tu l'as, en fait, déjà par toi-même reconnu) ! Et c'est là surtout qu'on peut voir une richesse thématique implicite dont les prolongements à développer sont infinis. Mais avant il me faudra écouter le "Southpaw" et puis l'extended de "à la recherche de Bobby Fischer" ! Dur, dur d'être hornérien, ou goldsmithien, ou yougien, ou elfmanien, ou herrmannien, ou goldenthalien, etc. La vie ne peut y suffire !Leary a écrit :Quant à la mélodie de "Dreams to dream", elle existait déjà à l'état embryonnaire dans le premier Fievel. On l'entend à 1min40 dans "The Market Place". Je ne sais pas si ça répond en partie en la question... ou non, mais en tout cas c'est amusant à noter!
Ah oui oui, je ne contestais absolument pas le fait qu'elle ait été largement développée pour ce second opus (c'est pour ça que je parlais d'état embryonnaire). J'essayais simplement d'apporter un élément de réponse à ton interrogation sur la création d'une telle mélodie dans le contexte de ce film, en démontrant peut-être qu'elle est en réalité l'héritière directe du travail d'Horner sur le premier volet davantage porté sur l'émotion. Tu verras (ou plutôt, tu entendras), il s'agit de la première phrase qu'on reconnaît sans difficulté.Alcibiade a écrit : Il va alors falloir que je me réécoute absolument "An american tail" et si c'est le cas, cela ne peut être qu'un balbutiement de commencement de prémices de thème à peine esquissé ! Si c'est le cas, et que je puisse le reconnaître fugitivement, je pense que la fermentation et l'achèvement du thème ont été définitivement fixé sur le deuxième Fievel (tu l'as, en fait, déjà par toi-même reconnu) ! Et c'est là surtout qu'on peut voir une richesse thématique implicite dont les prolongements à développer sont infinis.
Trop Disney ??? C'est vrai que c'est sucré, avec orchestre et chœur d'enfants, mais... Dreams to dream, c'est très joli c'est vrai, mais tout aussi sucré... c'est sans doute le côté intimiste qui change tout pour toi ? Par contre, "chanson pop oscarisable", je ne sais pas trop... "If we hold on together" me semble un représentant plus évident de cette catégorie, avec ses synthés basiques et son rythme à la batterie pour fin de soirées romantiques - car là on n'est plus dans la comédie musicale sucrée (genre auquel j'associerai stylistiquement la chanson de "Once upon a forest"), mais presque dans La Boum... et là on touche MES limites !Alcibiade a écrit : Pour la chanson titre de fin de "Once upon a forest", j'ai un peu de réserve en raison peut-être du côté trop pop oscarisable justement, trop mielleux, trop disneyien quoi ! J'ai aussi mes limites !
Des ouvrages sur la musique de film, il n'y en a pas des tonnes malheureusement, alors tu fais peut-être allusion à Pierre Berthomieu qui écrivait en tout cas peu ou prou la même chose : "écoutées en série, ses partitions apparaissent comme les pièces d'une même œuvre en devenir, obsessionnelle, lyrique par sa répétition et l'ampleur de ses pièces"Alcibiade a écrit :Effectivement, ayant écouté, je dirais même qu'il s'agit plus d'un balbutiement ! En fait, je suis persuadé qu'en passant au crible toutes les compositions de Horner, on pourrait cibler telle ligne mélodique classique ou telle autre déjà initiée dans un précédent score ! Dans un ouvrage de musique de films (je ne sais plus lequel) qui examinait cet art nouveau, il était question de se prononcer sur la valeur d'un Horner, et l'immense sincérité du propos était de dire qu'il s'agit d'une oeuvre en devenir bergsonien dont chaque moment s'interpénètre avec le précédent et ceci depuis les premières notes tintinnabulantes de sorte que ce n'est qu'à la fin du processus musical qu'on pourra considérer le dire total, et donc qu'on pourra juger ce "dire" (le "Dict" aurait dit Heidegger). Maintenant que la symphonie est close, il n'est pas certain que tout ait été pourtant dit !