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Re: John Williams : un alchimiste musical à Hollywood

Publié : sam. 25 juin 2011 13:35
par Leary
Ah... 1er avis négatif. Tu aimes prendre des risques BigJ. :lol:
Bon tu y vas peut-être un peut fort!
Les livres consacrés à la musique de film étant rares et ceux dédiés à John Williams jusque là inexistants, je me suis, comme chacun ici, jeté sur ce livre que j'ai dévoré d'une traite.
Mais j'avoue avoir ressenti aussi un léger sentiment de frustration et un goût d'inachevé. Le principe de rassembler des textes de plusieurs auteurs a pour conséquences, je trouve, de créer des répétitions et surtout un manque d'approfondissement. Mais cela ne m'empêche pas de saluer l'initiative et les auteurs individuellement. C'est quand même un sacré tour de force que d'arriver à publier ce livre. Bravo et rendez-vous pour le tome 2 ou la version actualisée! ;)

Re: John Williams : un alchimiste musical à Hollywood

Publié : sam. 25 juin 2011 15:10
par Scorebob
Il fallait donner la possibilité à notre escrimeur littéraire brillant bretteur du parler de Molière (j'ai nommé LEE) de se fendre de quelques pages dignes d'une homélie dans ce premier opus(elle est bonne celle là et j'ai pas fait exprès) car à défaut d'y trouver de la substance le lecteur pourra au moins se délecter de l'usage virtuose de son Katana qui vous l'avez enfin compris est en fait sa LANGUE!

Re: John Williams : un alchimiste musical à Hollywood

Publié : sam. 25 juin 2011 18:11
par BigJ.
Leary a écrit : Les livres consacrés à la musique de film étant rares ...
C'est vrai qu'avec "Heart at Fire's Center" (bio sur Herrmann) et "The Last Prodigy" (bio sur Korngold), j'ai été quelque peu gâté.

Toutefois, dès le moment qu'un texte est rédigé pour être publié, j'attends qu'au minimum le texte soit relu, et là, ce n'est pas le cas.
Quand le superviseur de l'entreprise ( Tylski) accumule les bêtises, je suis convaincu qu'il n'y a plus d'espoir pour l'ensemble.

Re: John Williams : un alchimiste musical à Hollywood

Publié : sam. 25 juin 2011 23:17
par BigJ.
BigJ. a écrit : On apprend aussi que Williams "avoue rester le reste du temps chez lui à composer (ou à composter) sa musique". J'avoue ne pas comprendre "composter sa musique"...
Cet usage à priori fallacieux de "composter" m'a travaillé. J'avais comme l'impression désagréable de passer à côté d'une plaisanterie un peu trop fine.
Recherche faite, c'est exactement ça.

"Composteur: Réglette sur laquelle le compositeur assemble les caractères d'imprimerie."

... le "compositeur" étant donc bien celui qui assemble un texte, et non un musicien. Que c'est fin! Que c'est spirituel!

Plus tard, Tylski se vautre dans son érudition: " ((Les images sont)) fortements pimentées (...) par Williams. Le grain de sel williamsien (..) est (...) bien souvent du grain à moudre. ((italique dans le texte)) )

Quel esprit! Quel esprit! [dead]

Re: John Williams : un alchimiste musical à Hollywood

Publié : dim. 26 juin 2011 11:55
par BigJ.
J'ai terminé ma lecture du chapitre écrit par Tylski dans la douleur pour enchainer sur la contribution de Stéphanie Personne, que j'ai engloutie d'une traite! Quel heureux changement!
C'est bien écrit et passionnant.

Un espoir nouveau.

Re: John Williams : un alchimiste musical à Hollywood

Publié : dim. 26 juin 2011 18:06
par Pierrebrrr
ah oui, c'est une lecture en direct... quel suspens !

Re: John Williams : un alchimiste musical à Hollywood

Publié : dim. 26 juin 2011 18:14
par Lee Van Cleef
Scorebob a écrit :Il fallait donner la possibilité à notre escrimeur littéraire brillant bretteur du parler de Molière (j'ai nommé LEE) de se fendre de quelques pages dignes d'une homélie dans ce premier opus(elle est bonne celle là et j'ai pas fait exprès) car à défaut d'y trouver de la substance le lecteur pourra au moins se délecter de l'usage virtuose de son Katana qui vous l'avez enfin compris est en fait sa LANGUE!
Ta haute opinion me flatte, cher Bob, mais en toute franchise, je crois que si j'avais eu l'opportunité de soumettre à l'éditeur du présent objet l'un de mes traditionnels amphigouris, le malheureux aurait été frappé d'une telle épouvante que ses cheveux en seraient devenus d'un blanc de neige.

Re: John Williams : un alchimiste musical à Hollywood

Publié : dim. 26 juin 2011 23:29
par BigJ.
Pierrebrrr a écrit :ah oui, c'est une lecture en direct... quel suspens !
Oui, je sais. :mrgreen:

Surtout que j'ai tendance à lire par petits bouts (10 à 15 pages dans une journée, rarement beaucoup plus).

Le chapitre rédigé par Maître Desbrosses est une quasi perfection. J'y ai en plus appris pas mal de choses sur un sujet pourtant bien balisé: la saga de STAR WARS.

Dans les passages qui m'ont surpris:
Le film ((A New Hope)) signe aussi une résurgence des qualités émotionnelles du romantisme.
Je ne l'avais jamais considéré sous cet angle, d'autant moins que l'aspect émotionnel m'y a toujours paru désinvolte et superficiel.Il est nettement plus exacerbé dans "The Empire...", stigmatisé à la fois par le "déchirant" échange "I am Your Father/ Nooooooooooo!!!" :o (Darth/Luke) et le très puissant "I Love you/ I know" (Leia/Han).
((Le thème de Yoda)) sera même cité par Williams dans (...) E.T.
Ah bon? Et où ça?

J'y ai aussi relevé une petite coquille potentielle. Page 49, Alfred Newman est mentionné comme un successeur de Korngold et Waxman. Korngold commence à composer pour le cinéma cinq ans après Newman, et Waxman la même année que Newman, mais en Europe. Il débute aux USA 5 ans après Newman.

De fait je considèrerais plutôt Newman comme un contemporain de ce groupe (auquel l'auteur associe aussi Max Steiner, qui lui a clairement précédé les autres et de beaucoup, son premier crédit cinéma datant de... 1916! :shock: )

A la lecture des premières pages du chapitre suivant, très intéressantes et véritablement érudites, les deux premiers chapitres font graduellement passer cette section médiocre du livre dans un rapport minoritaire.

Re: John Williams : un alchimiste musical à Hollywood

Publié : dim. 26 juin 2011 23:36
par Brother Cadfael
BigJ. a écrit :
((Le thème de Yoda)) sera même cité par Williams dans (...) E.T.
Ah bon? Et où ça?
De mémoire, lorsqu'on croise un enfant habillé en Yoda au moment d'Halloween.

Re: John Williams : un alchimiste musical à Hollywood

Publié : dim. 26 juin 2011 23:55
par BigJ.
Ah ok.

J'imagine alors que c'est sur le "track" "The Magic of Halloween"! :)

EDIT: Confirmé! Ca ne m'avait jamais frappé à l'écoute de la musique seule. C'est pourtant une citation littérale.

Par contre, je pense que je l'avais reconnu dans le film, mais je ne l'ai pas beaucoup revu, ne l'aimant pas beaucoup.

Re: John Williams : un alchimiste musical à Hollywood

Publié : mer. 29 juin 2011 15:53
par Laugi
Bilan de lecture mitigé, la première partie est bien instructive pour les néophites et les béophiles qui n'ont pas vraiment regardé sur Internet les analyses musicales sur La Guerre des Etoiles. C'est sûr qu'on aurait préféré que les articles des différents intervenants ne tournent pas autour de cette saga (donc, à écouter avec les scores...), en tout cas, certains renvois à certaines béos sont axés "grand public", donc, on a pas le sentiment de lire un livre trop technique. Justement, dans la seconde partie, c'est le contraire, j'ai été complètement largué par l'incompréhensible chapitre des harmonies fonctionnelles, je pense bien que les musicologues sont ravis de ce passage, ce n'est pas dans une biographie de Justin Bieber qu'on verra ce genre de discours analytique. On redresse un peu l'intérêt sur l'étonnante comparaison de Philippe Rombi avec le barbu. Parmi les notes d'intention des compositeurs, j'aime bien celle d'Alan Silvestri qui nous montre son âme de vigneron-fleuriste.

A part quelques ratés mentionnés par BigJ qui passent inaperçu pour les moins de 30 ans, avec la carrière de John Williams, on aurait pu croire que cet ouvrage était dans la lignée de l'excellent bouquin sur "Lalo Schifrin" regorgeant naturellement d’anecdotes de l'intéressé mais aussi par exemple des analyses avec photogrammes des génériques, et il est aussi facilement moins passionnant que "Vladimir Cosma" par Vincent Perrot parce qu'il est naturellement construit et enrichi autour des propos du compositeur lui-même. Disons que cet essai sur Papy John n'avait pas l'intention d'être LA biographie de cet alchimiste, mais juste un petit livre entre amis pour les passionnés ou non de la musique de films.

Sinon, ça vaut le coup de prendre La Musique au cinéma de Michel Chion sorti en 1995 ?

Re: John Williams : un alchimiste musical à Hollywood

Publié : jeu. 30 juin 2011 00:25
par Starfe
je l'ai acheté aujourd'hui à la librairie de l'éditeur (rue des écoles dans le 5ème). c'était le dernier (celui de la devanture). Selon la personne qui me l'a vendue (qui n'était pas la libraire) : "il se vend bien". ils auront un réassort assez rapidement. et je vais donc le lire pendant les vacances (J-2). 8-)

Re: John Williams : un alchimiste musical à Hollywood

Publié : sam. 2 juil. 2011 11:57
par Starfe
BigJ. a écrit :Le chapitre rédigé par Maître Desbrosses est une quasi perfection.
et du coup, tu n'est pas allez plus loin ? :mrgreen:

Re: John Williams : un alchimiste musical à Hollywood

Publié : sam. 2 juil. 2011 12:11
par Forrester
Laugi a écrit :....Justement, dans la seconde partie, c'est le contraire, j'ai été complètement largué par l'incompréhensible chapitre des harmonies fonctionnelles, je pense bien que les musicologues sont ravis de ce passage....
C'est surtout pour cela que je lis très peu de bio de compositeur: certains se prennent vraiment la tête (et en l’occurrence, celle du lecteur).

Re: John Williams : un alchimiste musical à Hollywood

Publié : sam. 2 juil. 2011 13:00
par Scorebob
J'aime la musique mais pas les détails techniques de son élaboration, ça me fatigue autant qu'un cours de maths.

Re: John Williams : un alchimiste musical à Hollywood

Publié : dim. 3 juil. 2011 19:46
par Martial
Le projet est à saluer mais on reste tout de même sur sa faim... J'ai été également largué par le chapitre sur les harmonies fonctionnelles. Le cauchemar de revivre un cours de maths !

La partie "Empreinte socioculturelle" (élaborée par le trio infernal Personne/Desbrosses/Groult) est plutôt l'approche que je préfère, ainsi que certaines parties de "Un patchwork musical" (Abdallah et Gonin). L'approche universitaire ne me dérange pas du tout car il peut y avoir des analyses intéressantes. Mais souvent ce genre d'analyse peut vous laisser de marbre tant elle fait appel à un vocabulaire "trop" universitaire. Zut, j'aime bien la vulgarisation... parfois ! :D