Malastrana a écrit :Ce sera l'occasion de faire sortir Silvestri de sa léthargie en lui demandant de copier James Horner, comme jadis avec The Abyss.

Ce serait un moindre mal !

Je suis en vacances, pratiquement déconnecté et voilà que je lis le forum Varese du site ce matin, tout heureux d'apprendre la sortie prochaine de Gremlins 2.
Et là je me glace en lisant certain de vous qui évoquent la disparition d'Horner. Je me refuse d'accepter le pire et quand je constate que le forum Horner est haut dans les discussions. Quelle terrible sensation en parcourant vos messages. Je retourne me coucher, j'écoute l'intro de Star Trek 3, un peu le dernier loup et enfin Casper's Lullaby qui m'arrache des larmes. Ces musiques là ne sont peut-être pas ses chefs d'œuvres absolus mais j'en ai eu besoin en cet instant.
James Horner c'était pour moi l'autre John Williams quand je l'ai découvert avec Willow au cinéma et que je ne connaissais encore pas grand chose. Beaucoup de chemin parcouru depuis mais il reste un de ceux qui m'enchantent le plus encore aujourd'hui.
Je suis très triste et un peu orphelin dans ma passion.
Il ne reste plus qu'à l'écouter encore et encore.

D'ailleurs je viens de me souvenir d'une interview de James Horner il y a quelques mois où il évoquait justement le travail d'Hans Zimmer en admettant que ce n'était pas son style, et qu'en gros le bonhomme utilisait toujours les 2/3 mêmes accords un peu faciles. Ce serait une hérésie qu'il le remplace sur Avatar.

Il faut JNH pour AVATAR 2. Mais je pense en effet que ce sera Zimmer.

Leary a écrit :

John Nash a écrit :Il me semblait qu'il avait arrangé quelques partitions d'Horner, mais je me me suis peut-être emmêlé les pinceaux.

Il est effectivement crédité comme co-orchestrateur sur la BO du dernier loup, mais sauf erreur de ma part, je ne crois pas qu'il s'agisse de son talent principal.

Et si on rappelait Don Davis ?

Ce serait dommage que cela soit Hans Zimmer qui le remplace sur les suites d'Avatar. Je verrais davantage Alan Silvestri ou David Arnold. Et en effet, Don Davis, ça peut être aussi très sympa.

Homer a écrit : Et si on rappelait Don Davis ?

Sérieusement qu'est-ce qu'il devient ? Même en tant qu'orchestrateur je ne l'ai pas vu réapparaître depuis un bon moment (en tant que compositeur, n'en parlons même pas).
J'ai en mémoire le petit tacle de John Williams à son égard à l'époque de Jurassic Park 3 : "C'est un excellent technicien"

Puisque vous évoquez Avatar, je recolle ici un lien vers une interview vidéo de James Horner qui a été posté sur FSM, où il discute de son travail, son parcours, la musique à Hollywood etc.

Leary a écrit :En revanche, je suis choqué de l'indifférence que cela suscite auprès de certaines communautés de cinéphiles.

J'ai souvent eu l'impression qu'une frange de cinéphiles jugent la musique de film comme insignifiante, voire y sont hostiles, la considérant trop "manipulatrice". Même si le cinéma est un art manipulateur par essence.

Mr Hand a écrit :Qui sait, il aurait pu être sollicité pour un Star Wars...

Effectivement, ça aurait été intéressant.

Je suis quelqu'un de généralement silencieux, je préfère écouter (des musiques de films évidemment) et vous lire et partager par procuration vos joies, vos attentes, vos querelles, vos connaissances, vos découvertes, etc. Mais avec la disparition soudaine de James Horner, je ne pouvais me taire, tellement j'ai été dévasté. Et, une idée en passant, j'aimerais que ce topic reste TOUJOURS d'actualité en sa mémoire. Que l'on vienne juste pour dire "j'ai écouté telle BO ou telle autre". Et que James Horner puisse continuer à être présent de cette façon. Et, une fois le choc et le deuil acceptés, que l'on puisse à nouveau se remémorer ses musiques et en parler sans peine aucune.

Personnellement je ne me sens à proprement parler ni en deuil ni dévasté, sentiments terribles que je me sens incapable d'éprouver pour quelqu'un qui m'est lointain - même si sa musique m'est proche, si belle et puissante soit-elle, ça reste une proximité intellectuelle en ce qui me concerne. Mais entendons-nous bien, je ne reprocherai jamais à personne de plus sensible (je suppose) d'exprimer ici son désarroi... au contraire, un forum sert à ça, au partage.

Pour ce qui est de ce topic, des éditions restent à venir, et il est probable que ce triste événement en provoque d'autres... hélas et tant mieux, car Horner n'en écrira plus. Il y aura donc bien des choses à dire encore, je l'espère bien, et j'y participerai sans peine car pour moi, Horner c'est d'abord sa musique. Et comme pour tous les grands, elle ne mourra pas avec lui, ça on peut en être sûr. N'oublions pas que la grande force d'un créateur, c'est d'être (au moins parfois) immortel !

France bleu a rendu un petit hommage à James Horner (vers le milieu de la page à 13h25)
http://www.francebleu.fr/arts-et-specta ... beaucarnot

Et ici l'hommage de Bear McCreary.

Je n'ai pas trop eu le cœur a écouter du Horner hier, journée amère s'il en est. Je l'ai fait aujourd'hui... Braveheart, Willow, Titanic, Le Dernier Loup, Légendes d'Automne. Plusieurs fois les larmes sont montées. J'ai complètement craqué sur For the Love of a Princess. Non sans ironie, les tics d'écriture tant décriés m'ont fait sourire au milieu de larmes... combien de fois ai-je été irrité par l'utilisation du fameux motif à quatre notes, ou la reprise de mélodies d'un film à l'autre ? Je ne sais plus, j'ai eu des passes plus Horneriennes que d'autres. Et là, quelque part, je voudrais me réveiller et retrouver cette fameuse patte encore et encore...

Dadid a écrit : Pour ce qui est de ce topic, des éditions restent à venir, et il est probable que ce triste événement en provoque d'autres... hélas et tant mieux, car Horner n'en écrira plus. Il y aura donc bien des choses à dire encore, je l'espère bien, et j'y participerai sans peine car pour moi, Horner c'est d'abord sa musique. Et comme pour tous les grands, elle ne mourra pas avec lui, ça on peut en être sûr. N'oublions pas que la grande force d'un créateur, c'est d'être (au moins parfois) immortel !

Oui, les rééditions ne vont pas manquer de fleurir dans les années à venir (Balto, bordel!!!), peut-être aussi quelques surprises (son Roméo et Juliette rejeté!!!).
Par ailleurs, nous sommes sans doute nombreux, même parmi ses vieux admirateurs, à n'avoir jamais complètement exploré sa filmo. Je viens par exemple de commander For Greater Glory (Cristiada) que j'avais boudé à sa sortie. Il y en a d'autres que j'ai peut-être eu tort d'ignorer... Et j'espère que les nouvelles générations continueront à se pencher sur son œuvre et viendront partager leurs découvertes ici. Nous n'avons donc pas fini d'en parler!

merci beaucoup pour le lien concernant l'hommage de Bear McCreary. Même si sa musique était le résultat d'une grande connaissance à de multiples niveaux, ce qui en résulte, ce n'est pas une analyse intellectuelle mais un ressenti émotionnel. Et c'était ça (c'est ça) James Horner, l'intelligence et la connaissance au service de l'émotion.

Fifou66 a écrit :sa musique (...) n'est pas une analyse intellectuelle mais un ressenti émotionnel. Et c'était ça (c'est ça) James Horner, l'intelligence et la connaissance au service de l'émotion.

C'est vrai ! Un peu comme pour Williams, d'ailleurs, sa musique naturellement généreuse et sa capacité à émouvoir (ou générer d'autres sentiments d'ailleurs) ont sûrement fait une grande partie de son succès. Je voulais simplement dire que c'est sa musique qui provoque cette émotion chez moi, pas l'homme que je ne connaissais pas... Après, vaste question, la musique donne-t-elle un aperçu juste de la personnalité de son auteur ? Je le crois volontiers si je me fie à une personnalité que je connais mieux (par bio interposée), celle de Bernard Herrmann... sa musique était tout son portrait, un volcan d'énergie et de romantisme parfois caché, parfois débordant !

N'ayant pas pu (pour des raisons matérielles et professionnelles) écouter du Horner hier, je me suis largement rattrappé aujourd'hui, non sans émotion, mais ça m'a fait beaucoup de bien. J'ai été surpris du choc que j'ai ressenti en apprenant cette triste nouvelle, il est très rare que le décès d'une personnalité dont j'apprécie les œuvres me fasse un tel choc. J'ai pourtant eu, comme beaucoup ici, une période (assez longue d'ailleurs) où je me suis éloigné de sa musique car je trouvais qu'il se répétait un peu trop. L'ayant découvert au début de mon adolescence avec Apollo 13 puis Braveheart, Titanic, The Mask Of Zorro, qui sont toutes des musiques qui m'ont profondément marqué, j'ai ensuite appris qu'il était également le compositeur de Willow, film que j'avais adoré étant gamin. Je me suis donc empressé d'écouter cette musique sur disque et elle ne m'a plus lâché depuis. C'est un de ces scores qui contient tout ce qui m'a fait aimer la musique de film : de très beaux thèmes mémorables, de l'action, de l'aventure, de l'émotion, du merveilleux, et le tout orchestré de manière très riche. Un véritable chef-d'oeuvre dont je ne me lasserai jamais.
Et puis, début 2000, j'ai commencé à me désintéresser de sa musique et à découvrir d'autres compositeurs. Je suis revenu vers ses œuvres grâce à Avatar, comme certains ici, qui a déclenché chez moi, d'abord une sorte de nostalgie de ses scores des années 90, puis une envie de me pencher sur les années 80 que je ne connaissais pas du tout en fait, à part Willow et Aliens (entendu uniquement dans le film pour ce-dernier). J'ai donc profité des rééditions pour découvrir Krull, ses Star Trek, Cocoon, je me suis procuré Brainstorm grâce aux avis lus ici-même, tout en suivant son actualité en parallèle et je ne l'ai plus lâché jusqu'à aujourd'hui. Toutes ses découvertes tardives m'ont extrêmement plu et je sais qu'il m'en reste encore beaucoup à faire. Alors merci, M. Horner, R.I.P.

PS : Je suis d'accord avec Wyatt, pour la suite d'Avatar, JNH serait parfait.

Un petit hommage à ma manière. La musique de James Horner est plus forte que les mots.

Ses mélodies m'accompagnent depuis la fin des années 70.

Lu sur le site de Le Point.fr qui voudrait rendre hommage à James Horner en 10 BO cultes. En fait, un tissu d'approximations et de banalités :
http://www.lepoint.fr/musique/james-hor ... 463_38.php

Je vous laisse juger les propos concernant la musique d'Aliens, le retour :
"James Horner a privilégié des musiques d'ambiance pour ce film de science-fiction. Sa couleur musicale dense, percutante et inventive sert encore aujourd'hui d'inspiration pour les films du même genre. En revanche, ces morceaux ne s'écoutent pas vraiment indépendamment du film".
Heureusement qu'ici nous sommes quelques uns à penser le contraire .

Et surtout l'extrait vidéo en illustration montre le contraire... Encore un de ces morceaux où on se demande si ce pauvre Diego Navarro ne va pas succomber à une crise cardiaque avant la fin !

On la trouve aussi sur Youtube. Je l’avais d’ailleurs repiqué directement sur mon ordinateur il y a un moment. Avec les différents extraits de Navarro je me suis fait un DVD de musiques de films pour apprécier tout ça dans mon salon.

Comme beaucoup d'entre vous, j'écoute du Horner depuis 2 jours, et il m'a été impossible d'écrire quoi que ce soit hier. Vos commentaires font se sentir moins seul, merci... Et si je me sens "en deuil", c'est parce que son oeuvre, comme celle d'une poignée de compositeurs, m'a beaucoup plus influencée et a un impact bien plus fort sur ma vie que nombre de membre de ma famille ou de mes amis. Une intimité, une connexion depuis que je regardais à 5 ans le Petit Dinosaure et Fievel, qui a suivi toute mon adolescence et m'a aidé à de nombreuses reprises. Des éléments, des émotions qui ont forgé une partie de ma sensibilité, de ma personnalité : c'est le pouvoir de la musique, et ce pont avec l'âme était une des grandes forces d'Horner. Sans lui, je ne serais pas le même.

Une pensée à tous ceux ici pour qui Horner représente encore plus que ce qu'il est pour moi (et sera toujours), je songe à certains qui ne sont pas encore intervenus. C'est la brutalité de la disparition qui la rend encore plus difficile. Il nous a accompagné toute notre vie, et il va continuer.

Le meilleur hommage qui soit ne peut venir que de ceux qui ont écouté et qui écoutent encore et régulièrement les œuvres du désormais trépassé. Sans verser dans le larmoiement sirupeux, il est clair que ceux qui ont grandi, qui ont vécu et qui continuent à se construire avec les scores de Horner (et ceci sans avoir jamais connu l'homme qui, sans nul doute, n'aurait donné que peu de crédit à notre personne, puisqu'il y a tant de gens qui peuplent le monde, et que seules à la rigueur les personnes dans l'environnement proche peuvent éprouver la tristesse sincère du deuil) regretteront une fibre musicale plus qu'une vie, si tenté que l'on puisse d'ailleurs séparer une vie d'une œuvre !

Pour ma part, je n'ai pas versé une larme pour l'homme que je ne connaissais pas, mais je suis anéanti par la disparition d'une voix musicale qui a accompagné et qui accompagnera toujours mes nuits et mes jours, et qui plus est une voix musicale si sensible que je me suis toujours demandé comment une sensibilité aussi féminine, aussi gracieuse, aussi nuancée, et experte en fluidité à fleur de peau avec un héritage classique si révérencieux (et en même temps si digéré et si transfiguré) pouvait avoir pris corps dans la peau d'un homme !

Les voix se taisent progressivement, et le temps passe, et combien j'aime cette sentence pascalienne : "le dernier acte est sanglant, quelque belle que soit la comédie en tout le reste ! De la terre sur la tête, et en voilà finit pour jamais !" Un memento mori impeccable ! Terrible vanité que de s'attacher à la beauté, mais c'est tout l'orgueil de la créature que de s'attacher à la beauté sensible ! Et tant que l'on vit, il nous reste au moins la beauté des choses pour nous consoler d'être mortels, et Dieu même sait combien il a bien fait les choses en transplantant la beauté dans l'art pour nous faire faillir, et c'est pourquoi l'art en général est si dangereux ! Saint Augustin se méfiait de la beauté des cantiques chantés par une assistance d'angelots, car les sens égarent toujours la foi et l'amour déférent que l'on devrait porter à Dieu et ceci sans une once de vibration charnelle (et pourtant la leçon christique ne peut être que la communion de la chair avec l'esprit). Il est certain qu'en nous attachant à la beauté sensible, nous ne pouvons que nous détourner de l'essentiel, et parfois cela vaut mieux ! Non pour le salut, mais pour la beauté de l'apparence et de la forme artistique.

Je vous trouve un peu durs avec les média... Ils en ont quasi tous parlé, parfois avec plusieurs petits articles, mais des articles quand même (il suffisait de descendre un peu les pages d'Europe1.fr ou de RTL par exemple), même Canteloup en a parlé dans sa Revue de Presque hier matin, en tournant ça à la dérision, certes, mais James Horner a été dans la Revue de Presque...

Et ils ne peuvent évidemment pas avoir la même connaissance que nous de ce compositeur, ou même de cet art. Si on voulait qu'ils rendent des hommages tels qu'on les idéalise, ces hommages arriveraient dans deux ou trois mois, le temps qu'il fassent des recherches, des écoutes, des analyses. Et encore, trois mois, ça prendrait bien plus de temps... le temps qu'il nous a fallu à nous d'assimiler son oeuvre ?? Alors oui, ils citent les partitions des films à succès. Quoi de plus logique ?

Je préfère qu'ils en parle en une ligne que pas du tout. Ou même qu'ils n'en ait pas parlé, car à chaque évocation de sa disparition (même sous le trait de l'humour de Nicolas Canteloup), une onde de choc me fait de nouveau trembler et je me dis "ce n'est pas vrai".

Malastrana a écrit :Ce sera l'occasion de faire sortir Silvestri de sa léthargie en lui demandant de copier James Horner, comme jadis avec The Abyss.

Si seulement tu pouvais dire vrai !!!

Comme certains d'entre-vous le pressentaient, suite à sa disparition, un projet de concert hommage en mémoire de James Horner est évoqué par Robert Folk sur son facebook
Les réactions au post de Robert Folk (Dan Goldwasser, John Debney, Robert Townson, Conrad Pope...) semblent unanimes... Si ce concert avait lieu, j'apprécie l'idée suggérée par R. Folk d'en réaliser une captation vidéo.