Faudrait que j'enjoigne mon antique carcasse à se remuer un peu avant que n'ait définitivement disparu des écrans de cinéma The Congress, auquel le succès passé de Valse avec Bachir ne semble guère avoir profité. Si le film est aussi inclassable et mouvant que le prétendent avec exaltation ses défenseurs, je ne sais... Mais la musique de Max Richter, elle, s'y entend à merveille pour enfiler les déguisements les plus disparates. A l'évidence, ce n'est pas une rigoureuse unité de ton que cherchait le compositeur, mais un florilège glouton de couleurs et d'émotions appelées à susciter chez l'auditeur une vive réaction épidermique plutôt qu'un réflexe intellectuel. Sur le vieux Van Cleef en tout cas, la méthode, au demeurant casse-gueule, a fonctionné aux petits oignons.

Vu hier un film danois du nom de l'Ile aux sorciers, et j'avoue que la musique y était très plaisante. Quelqu'un a-t-il entendu parler de Jane Antonia Cornish?

Je me rappelle avoir lu quelques avis enthousiastes au sujet de son travail sur Island of Lost Souls, mais je n'ai pas eu l'occasion d'écouter quoi que ce soit de la part de Jane Antonia Cornish pour le moment.

EDIT: ah! il s'agit du même film en fait. Il semble que Milan a édité un CD en 2008, mais il semble bien difficile à trouver

c'est sorti chez Milan mais je ne crois pas que le CD soit facilement trouvable : http://www.soundtrackcollector.com/titl ... +%F8%2C+De

Oui, nous en avions parlé ici ou sur Trax de ce "De Fortabte Sjaeles". Les critiques étaient tellement bonnes, que je l'avais acheté dans la foulée. Et je ne l'ai jamais regretté.
Ce sont des scores comme ça qui prouvent que de bons compositeurs existent encore, malgré ce que certains pensent.

Mais bon, à voir les photos de Jane Antonia Cornish, je suis prêt à lui acheter n'importe quel score pourri au synthé.

Merci beaucoup pour vos réponses
Une grande partie du CD est écoutable sur le site de la compositrice (qui, oui, est très mimi ^^), ça fait plaisir

Lee Van Cleef a écrit :Faudrait que j'enjoigne mon antique carcasse à se remuer un peu avant que n'ait définitivement disparu des écrans de cinéma The Congress, auquel le succès passé de Valse avec Bachir ne semble guère avoir profité. Si le film est aussi inclassable et mouvant que le prétendent avec exaltation ses défenseurs, je ne sais... Mais la musique de Max Richter, elle, s'y entend à merveille pour enfiler les déguisements les plus disparates. A l'évidence, ce n'est pas une rigoureuse unité de ton que cherchait le compositeur, mais un florilège glouton de couleurs et d'émotions appelées à susciter chez l'auditeur une vive réaction épidermique plutôt qu'un réflexe intellectuel. Sur le vieux Van Cleef en tout cas, la méthode, au demeurant casse-gueule, a fonctionné aux petits oignons.

As-tu pu voir le film depuis ? Il est, à mon goût, tout aussi superbe et hétéroclite que sa bande-son et m'a beaucoup touché. Un de mes films préférés de cette année 2013.
A chaque fois que je réécoute le superbe thème principal, j'ai envie de retourner le voir...

Dans mes souvenirs, la musique de Valse avec Bachir également signée par Richter était aussi très belle, mais je ne l'avais pas écoutée en dehors.

Bref je rejoins Lee, écoutez The Congress, c'est très bien ! (et allez voir le film aussi )

Oui VAB est une bof de grande qualité , un voyage lent et méditatif sur des musiques originales variées et subtiles.

Cikay a écrit :As-tu pu voir le film depuis ? Il est, à mon goût, tout aussi superbe et hétéroclite que sa bande-son et m'a beaucoup touché. Un de mes films préférés de cette année 2013.

Hélas non, camarade. Et par la faute d'impondérables que même le tranchant effilé de mon katana ne parviendrait à faire se recroqueviller d'horreur, mes chances d'y arriver s'amenuisent à une décourageante allure...

Cikay a écrit :

Lee Van Cleef a écrit :Faudrait que j'enjoigne mon antique carcasse à se remuer un peu avant que n'ait définitivement disparu des écrans de cinéma The Congress, auquel le succès passé de Valse avec Bachir ne semble guère avoir profité. Si le film est aussi inclassable et mouvant que le prétendent avec exaltation ses défenseurs, je ne sais... Mais la musique de Max Richter, elle, s'y entend à merveille pour enfiler les déguisements les plus disparates. A l'évidence, ce n'est pas une rigoureuse unité de ton que cherchait le compositeur, mais un florilège glouton de couleurs et d'émotions appelées à susciter chez l'auditeur une vive réaction épidermique plutôt qu'un réflexe intellectuel. Sur le vieux Van Cleef en tout cas, la méthode, au demeurant casse-gueule, a fonctionné aux petits oignons.

As-tu pu voir le film depuis ? Il est, à mon goût, tout aussi superbe et hétéroclite que sa bande-son et m'a beaucoup touché. Un de mes films préférés de cette année 2013.
A chaque fois que je réécoute le superbe thème principal, j'ai envie de retourner le voir...

Dans mes souvenirs, la musique de Valse avec Bachir également signée par Richter était aussi très belle, mais je ne l'avais pas écoutée en dehors.

Bref je rejoins Lee, écoutez The Congress, c'est très bien ! (et allez voir le film aussi )

J"attendais avec impatience, la rencontre de deux univers qui semblent consanguins : celui d'Ari Folman dont "Valse avec Bachir" avait d"ailleurs été injustement dédaigné lors du palmarès du festival de Cannes où il avait été présenté en compétition officielle (président Sean Penn), et celui de l"écrivain Polonais Stanislas Lem, auteur de Solaris, dont la première adaptation à l'écran par Tarkovski constitue pour moi une des plus fortes émotions cinéphiliques .
Au sortir, le "Congrès de futurologie" après 40 premières minutes "incarnées" auxquelles il est difficile d'être insensible (Robin Wright déchirante), sombre dans la purée philosophique à travers une animation boursouflée.

Aux détracteurs usuels de Shirley Walker, qui lui reprochent non sans raison de concevoir sa musique comme un austère coucou suisse au lieu de la laisser respirer en toute liberté, j'ai bougrement envie de recommander l'écoute de Turbulence. Ils y trouveront la fluidité narrative dont ils ont souvent déploré l'absence chez la compositrice, qui alterne ici dans un tempo formidablement pensé les plage d'attente pétries d'angoisse et (surtout) quelques-uns des plus redoutables morceaux d'action qu'elle ait jamais comptés à son curriculum vitae. Sans oublier sa main-mise sur le classique Caroll of the Bells, qu'elle plie à ses desiderata avec une malice réjouissante. Michael Kamen, dans ces moments-là, n'est plus très loin...

En réécoute : Don Juan De Marco de Kamen. Qué calor ! Idéal en cette période ! Rythmes chaloupés, Habaneras langoureuses, sérénades égrainées à la guitare, digressant par des instants de duels ou de tension (« Don Alfonso ») et un « Arabia » surprenant et pimenté comme Kamen en possédait le secret, l’ensemble parait s’écouler au rythme de l’allongement des ombres par un jour d’été jusqu’à un ultime et somptueux « Doña Ana » qui semble chanté sous les étoiles. Et tout du long, le compositeur rhabille de sa patte les traditionnelles espagnolades, à commencer par le rythme de habanera déjà cité. Tout cela superbement enregistré, ce qui ajoute encore au plaisir des sens. Même la voix rocailleuse de Bryan Adams trouve ici une place logique, ce qui n’était pas exactement le cas dans Robin Hood. Je n’ai pas le souvenir que ce Kamen soit souvent cité parmi ses meilleurs, et pourtant… je le préfère de loin à certains de ses scores orientés action où ses recettes, à force de mickey mousing, semblent tourner à vide. Ici, tout est beau et de grande classe !

Oh que non, Dadid, tu n'es pas seul à succomber aux charmes de cette excellente partition (dont il manque d'ailleurs beaucoup de morceaux de choix sur le cd) !! Je préfère à la chanson entonnée par l'ami Bryan Adams la version toute hispanisante et pleine de lumière qui apparait en cours d'écoute de ce cd. Le score est, quant à lui, magnifique, rempli d'émotions et de malice. Un Kamen tout à la fois touchant, revigorant et amusant. En un mot, je dirais : lumineux.

En ce moment, moi, c'est l'édition double CD du Godzilla de David Arnold qui ne quitte pas mon MP3.

Juste avant, c'était le "The Incredits" de Michael Giacchino histoire de se donner la pêche le matin en buvant le café.

Dadid a écrit :Je n’ai pas le souvenir que ce Kamen soit souvent cité parmi ses meilleurs, et pourtant… je le préfère de loin à certains de ses scores orientés action où ses recettes, à force de mickey mousing, semblent tourner à vide. Ici, tout est beau et de grande classe !

A te voir cuisiner à toutes les sauces possibles l'expression "mickey mousing" dès qu'il est question de Michael Kamen, j'en arrive à me demander si tu n'aurais pas confondu l'art du pauvre homme avec les sautillages exténuants de Carl Stalling... Mais nos esprits s'accordent à la perfection, mon bon Dadid, quand il s'agit de tresser des lauriers délicats au superbe Don Juan DeMarco, "petite" partition qui en vaut effectivement bien des grandes.

Lee Van Cleef a écrit :avec les sautillages exténuants de Carl Stalling...

Exténuants mais tellement bons !

Lee Van Cleef a écrit : A te voir cuisiner à toutes les sauces possibles l'expression "mickey mousing" dès qu'il est question de Michael Kamen, j'en arrive à me demander si tu n'aurais pas confondu l'art du pauvre homme avec les sautillages exténuants de Carl Stalling...

Il est vrai que je confonds parfois John McLane et Bugs Bunny... Je plaide coupable. Mais en effet tout est relatif, car la raideur et la lourdeur rythmique de bien des BO du moment ne peuvent que me faire regretter la mobilité de son orchestre !

Souvenir lointain que ce Don Juan de Marco pou moi, mais je me souviens avoir trouvé le contenu du cd décevant (comprendre : incomplet) par rapport à mon souvenir du film.
Un jour peut-être?

The Great Gatsby de Craig Armstrong, excellent score comme d'habitude pour lui. J'aime bien l'utilisation des différents thèmes des chansons (plus ou moins inspirés quand même, mais celui des XX est vraiment sympa). Et la piste "Let's Go To Town", on dirai du John Adams, vraiment pas mal.

Extremely Loud & Incredibly Close de Desplat, je le redécouvre et il s'écoute bien en fait. Je crois que les morceaux The Very Best Plan et Oskar's Monologue sont vraiment bien écrits

Silvestri avec Clean State/The Perez family

Magic de Jerry qui me rappelle terriblement "Coma"

Je dois avouer que ces jours ci, je suis plutôt client du Hanna des Chemical Brothers, que j'écoute assez régulièrement, ainsi que les musiques des premières saisons de Doctor Who et le score des trois premiers Indiana Jones, notamment une réorchestration sympa comme tout de quelques uns des grands thèmes.

Quelques End Credits de Giacchino (The Incredits surtout)
La BO de Vidocq par Bruno Coulais

Des end credits ou des incredits ? Incroyable, je n'y comprend plus rien !

The Incredits est le titre de la piste du générique de fin (les end credits donc) de la BO des Indestructibles (en Anglais, The Incredibles) ^^

Giacchino a le sens de l'humour. Le end credits de Ratatouille s'intitule quant à lui End Creditouille.

Ouais, le gars est coutumier du fait il me semble, certains titres des morceaux de Fringe sont également truffés de jeux de mots malins.