Films... j"aime ou j'aime pas

[Cornélius]

Il a deux jours, j'ai pu voir "Cellule 211" de Daniel Monzon à une avant-première.
Je vous le conseille vivement, il sortira le 04 août en France.
Le film a obtenu 8 "Goya" en Espagne (l'équivalent des "César" chez nous).
Je vous livre le synopsis tel que livré par le distributeur : "Juan est un jeune gardien de prison. Par zèle, il visite la prison un jour avant son affectation. Sa bonne volonté ne sera pas récompensée... c'est justement ce jour-là que les prisonniers du Quartier de Haute Sécurité ont choisi pour organiser une mutinerie. Une seule chance de survie s'offre à lui : se faire passer pour un prisonnier nouvellement incarcéré."
Les acteurs sont tous impeccables et quasi inconnus chez nous. Il y a des "gueules" qui vous enlèvent toutes envies de passer ne serait-ce que cinq minutes en prison. La tension est constante (alternance des différents points de vue sur la mutinerie : caméras des journalistes, caméras de surveillance, interrogations des autorités sur l'opportunité de faire intervenir le GIGN espagnol, etc..).
De par son thème (l'univers carcéral), il sera sans doute comparé au "Prophète" quand il sortira en France. Mais ce sont deux films complètement différents. L'action du film d'Audiard se déroulait sur plusieurs années et le héros avait le temps de réfléchir pour prendre des décisions. Là, le personnage principal doit trouver rapidement des solutions (pour sauver sa peau) et les événements s'enchainent de manière implacable. Autre différence importante avec "Le Prophète" (2h35), le film est relativement cours (1h30), ce qui accentue encore l'impression d'urgence.
Avis aux âmes sensibles, la toute première scène du film est d'un réalisme qui peut choquer.

[Lee Van Cleef]

Tu n'es pas le premier, Cornelius, à dire le plus grand bien de ce suspense carcéral qu'il me tarde de découvrir en salles.

[Misquamacus]

"il est asexué l'ange de la photo ? non mais sérieux, de quoi il a l'air avec son plumeau dans le derrière..." (dixit Walden)


Pas de Joséphine Ange-gardien en tout cas ! Il est plus proche du terminator !

[Walden]

I'll be back !

[Laugi]

"Juan est un jeune gardien de prison. Par zèle, il visite la prison un jour avant son affectation. Sa bonne volonté ne sera pas récompensée... c'est justement ce jour-là que les prisonniers du Quartier de Haute Sécurité ont choisi pour organiser une mutinerie. Une seule chance de survie s'offre à lui : se faire passer pour un prisonnier nouvellement incarcéré."

Quand Hollywood se fait remaker "Brubaker" par les espagnols, chacun son tour

[Rik Spoutnik]

J'irai surement le voir quand il sortira en Belgique. Les films espagnols hors Almodovar étant assez rares à sortir en salles.

[Misquamacus]

"A Christmas Carol" de Zem. Je n'avais pas accroché au Polar Express. Un peu mieux à "Beowulf" même si les yeux des personnages (des orbites de poissons morts) me gênait encore. Par contre, niveau mise en scène et histoire, c'était top. Ce "Scrooged" joue plus sur la caricature des visages et sur le performance génial de Jim Carrey. C'est donc un excellent moment pour moi et une franche réussite. Et quelle musique !
"Imaginarium de Panassius" J'adore tous les films de Gilliam avec une préférence pour "Munchausen" et surtout "Fisher King". c'est la première fois que je suis un peu déçu. c'est surtout l'histoire qui ne m'a pas accroché du tout. Et aussi le côté foutraque du film. ça reste très beau, mais...

[Lepithec]

A CHRISTMAS CAROL et L'IMAGINARIUM DU DOCTEUR PARNASSUS figuraient dans mon top 10 de 2009, haut-la-main. Je les ai trouvé tous les deux très émouvants, dans leur registre.

Bon sinon séance de rattrapage pour moi hier : IL ETAIT UNE FOIS EN AMERIQUE, le dernier Sergio Leone que j'avais pas vu, pour cause que procrastination dûe au fait que le film fait quand même ses 3h40...

Que dire... Sacré claque, quoi ! Outre un scénario bouleversant, question mise en scène on y retrouve le génie de Leone pour la temporalité (silences, scènes étirées mais d'une tension folle), des personnages féminins magnifiques, un soin ahurissant porté aux caractérisations de chaque personnage et particulièrement des liens entre la bande de garçons. Et surtout, une utilisation des flash-back d'une incroyable intelligence. Quand j'ai appris que le film avait été montré aux USA remonté chronologiquement par les producteurs, je n'en revenait pas : ce doit être un massacre pur et simple. Paraît d'ailleurs que Leone s'en ait jamais vraiment remis...

Sinon, outre le fait que je découvrais aussi pour la première fois la musique de Morricone avec les images (le seul et unique film Leone/Morricone hors western donc - IL ETAIT UNE FOIS LA REVOLUTION dépasse le cadre du western mais en reste un), ce qui m'a le plus surpris c'est que j'ai cru reconnaître dans certaines séquences des hommages à certains grands cinéastes contemporains, comme si Leone faisait un clin d'oeil, un petit cri d'amour aux autres cinéastes qui ont marqué l'histoire du cinéma et particulièrement avec des oeuvres fortement ancrées dans la culture américaine. Je pense ainsi à la scène de la maternité qui est filmée comme un hommage à Kubrick et son ORANGE MECANIQUE (stylisation du décor, lumières et musique à l'appui), et bien sûr d'autres scènes plus "polar" qui m'ont fait penser au PARRAIN de Coppola, et aux films de Scorsese (De Niro oblige). Suis-je le seul à penser que Leone aurait pu disséminer de telles petites références plus ou moins consciemment ? Cela m'étonne un peu de lui mais j'ai du mal à imaginer qu'il n'ait pas vu (et aimé) ORANGE MECANIQUE ou LE PARRAIN...

[DarkCat]

Petite question : Que pensez-vous de la série True Blood ? Vous aimez ou pas ?
Perso, je me force à tenir jusqu'au bout de la 1ère saison. Je trouve cela assez niais, et surtout aucun personnage n'est un minimum charismatique.
A la limite, dans le genre "vampires", je préférerai me revoir Buffy contre les vampires...

[Lepithec]

Que pensez-vous de la série True Blood ? Vous aimez ou pas ?

Oui, moi j'aime bien (je suis à la fin de la saison 2), je trouve ça plutôt pas mal écrit et bien filmé, comme toujours avec les séries d'Alan Ball. Maintenant, ça reste encore très très loin derrière SIX FEET UNDER qui restera encore longtemps, à mon avis, la meilleure série télé jamais réalisée. Néanmoins ce n'est pas tellement la même ambition, TRUE BLOOD joue sur un terrain plus grand public il me semble, malgré quelques scènes quand même bien violentes. Les personnages sont dans l'ensemble assez lisses et leurs réactions sont souvent assez curieuses (pas très réalistes), mais au bout d'un moment l'histoire devient tellement sauvage que bon, on pardonne : on reste dans le domaine du mythe. D'ailleurs les auteurs nous le rappellent régulièrement, non sans dérision. L'intelligence de cette série finalement, c'est que les auteurs en connaissent les limites et en jouent, avec lucidité.

Sinon rien à voir mais je viens de me refaire LE POLE EXPRESS de Bob Zemeckis (que j'avais pas revu depuis la sortie DVD en 2005 puisque je l'avais raté en salles), et bon sang, quel bon film quand même ! Si on enlève les séquences chantées (relativement courtes heureusement) qui font très Disney premier degré, tout le reste sans exception est absolument brillant. C'est d'une intelligence d'écriture et de mise en scène qui me met encore sur le cul (après SCROOGE et déjà BEOWULF). Clin d'oeil amusant : on voit dans LE POLE EXPRESS une marionnette de Scrooge, visuellement très proche de l'aspect du Scrooge qui Zemeckis mettra en scène cinq ans plus tard. Cette nouvelle vision me conforte dans l'idée que le cinéma de Zemeckis n'a jamais été aussi personnel que dans ses trois derniers films, ceux en performance-capture précisément. Franchement il mériterait bien un hors-série réalisateur du type de ceux publiés par MAD MOVIES. Dommage que Zemeckis ne soit pas considéré comme "Mad"... Son cinéma est pourtant tellement plus intéressant que celui de Tim Burton... A défaut, il faudra vraiment que j'écrive un article à ce sujet un jour...

[Sam Lowry]

Son cinéma est pourtant tellement plus intéressant que celui de Tim Burton...

Disons que l'univers visuel de Burton est sans doute plus riche, plus cohérent (et intéressant) de mon point de vue. En revanche, côté mise en scène, il n'y a pas photo, Zemeckis me parait bien au dessus en effet (même si j'ai du mal avec sa systématisation motioncapturesque ). Chacun de ses films contient plusieurs idées de mise en scène et des angles de vue rarement vus ailleurs.

[Lepithec]

Oui, j'exagère sûrement en disant que Zemeckis est plus intéressant que Burton car il y a aussi des choses intéressantes chez Burton (enfin, surtout dans les années 80-90 - vous savez ce que je pense du Burton des années 2000). Ce que je voulais dire c'est qu'on nous abreuve de bouquins sur Burton et son univers, avec des analyses plus ou moins intéressantes et plus ou moins futiles sur son cinéma, son parcours, son enfance, ses influences, etc... alors que Zemeckis le mériterait tout autant. Mais chez Zemeckis, tout est beaucoup plus enfoui, suggéré, bref invisible, et évidemment ça ne fait pas vendre un livre richement illustré !

En fait, je crois qu'aujourd'hui Zemeckis est bien moins grand public que Burton ! Chose impensable il y a encore quinze ans où le premier était encore considéré des grands studios et le second le vilain petit canard... Bon, j'exagère aussi, Zemeckis bosse encore avec Hollywood, il est pas rendu au même point que McTiernan non plus...

[Misquamacus]

ça reste encore très très loin derrière SIX FEET UNDER qui restera encore longtemps, à mon avis, la meilleure série télé jamais réalisée.

+ 1000

[Starfe]

Petite question : Que pensez-vous de la série True Blood ? Vous aimez ou pas ?

ça part dans tous les sens, c'est assez vulgaire et nunuche mais pour l'instant, je suis assez accro ! et mention spéciale à la Louisiane et au score de Nathan Barr.

sinon, j'ai vu Dragons et franchement, c'est excellent. toute la famille à adoré et mon fils (5 ans) à "vécu" le film comme jamais. par contre, le projectionniste a du faire une erreur car il y avait le logo Dreamworks au début du film...

[Misquamacus]

Des mecs qui jouent au foot avec un chat. (?)
Un coiffeur ancien agent secret qui tringlent des vieilles dans l'arrière boutique. (??)
Un terroriste Palestinien incarné par Turturro (?!?)
Une étude sur le conflit Israëlo-Arabe et sur la notion de vengeance ( )
Bref, rarement vu aussi débile que ce "You Don't Mess with the Zohan" (Rien que pour vos cheveux). Réctification : jamais vu un film aussi débile !!!
Et du coup, bin j'ai honte : j'ai rigolé du début à la fin, à en mouiller ma p'tite culotte !

En bonus la délicieuse Emmanuelle Chriqui.

[Misquamacus]

Vu "Solomon Kane" et j'ai vachement aimé ! C'est dur, âpre, pas de place pour la rigolade et il y a une ambiance de mort bien craspec. Sympa, vraiment. j'ai passé un bon moment même si le film semble imparfait et parfois pas complet. Va y avoir une version longue ? Si oui, je prend !

[Lee Van Cleef]

Si le cinéma d'animation compte des afficionados parmi la noble assemblée d'UnderScores, j'espère que ces braves se sont fait un devoir de découvrir en salles les formidables Summer Wars et L'Illusionniste. Le premier, signé du décidément très prometteur Mamoru Hosoda, orchestre un choc des titans, tantôt dramatique, tantôt hilarant, entre un monde virtuel sens dessus dessous et une réalité gangrenée par les conflits générationnels et familiaux ; toute l'intelligence du propos tenant à ce que le récit, à l'instar de l'excellente série Serial Experiments Lain, ne succombe jamais à la tentation de condamner l'un de ces univers pour mieux sacraliser l'autre.

Quant à L'illusionniste, il marque la rencontre entre le réalisateur Sylvain Chomet et Jacques Tati, rencontre fatalement amenée à se produire si l'on considère l'influence burlesque qu'a exercée l'immortel monsieur Hulot sur Les Triplettes de Belleville ou le génial et inquiétant La Vieille Dame et les Pigeons. D'aucuns ont un peu fait la fine bouche devant le résultat, où l'humour noir de Chomet cède pas mal de terrain à une atmosphère cafardeuse et une nostalgie confinant parfois à un passéisme un rien complaisant (je parie que Wyatt devrait a-do-rer la manière dont est représenté le groupe de rock qui donne des vapeurs aux midinettes). Mais le souci permanent du détail, les personnages attachants et l'indéniable émotion qu'ils dégagent ont amplement suffi au bonheur du vieux Van Cleef.

[Lepithec]

Je te rejoint sur SUMMER WARS, c'est bougrement intelligent, mais sans jamais trop se prendre au sérieux, ça reste drôle, ludique, trépidant. Malgré tout, Mamoru Hosoda joue sur le terrain du grand Oshii par moments, et ce n'est pas rien. On pense aussi à Satoshi Kon (l'excellent PAPRIKA), qui n'est rien de moins pour moi que le David Lynch du dessin animé japonais. Mamoru Hosoda s'amusait déjà avec le temps dans LA TRAVERSEE DU TEMPS (film bourré d'idées mais un peu inabouti), ici on pense également à RETOUR VERS LE FUTUR dans la maîtrise du récit, du suspense et du rythme. Mais le plus intéressant reste sa manière de cerner des personnalités (fort nombreuses - pourtant on s'y retrouve) et les relations entre les personnages, avec cette histoire de réunion de famille. Certains critiques l'on comparé à Ozu dans cette description du quotidien et de la famille japonaise, comparaison que je ne me risquerais pas à faire ne connaissant pas Ozu - sauf de réputation - mais je veux bien les croire, car il y a ici un vrai regard de cinéaste. Et quelle virtuosité dans ces enchevêtrements de genres (cyper-punk, action, SF, chronique familiale et sentimentale, etc). C'est juste hallucinant. Sur le coup, on est emporté par un scénario haletant bien ficelé mais somme toute basique (avec happy end), mais après coup, la densité de l'oeuvre met une vraie claque.

Je serait en revanche beaucoup, mais alors beaucoup moins enthousiaste sur L'ILLUSIONNISTE. Pour ma part, j'exècre cette atmopshère passéiste et poussiéreuse devenue à la mode dans le cinéma français depuis AMELIE POULAIN, LES CHORISTES ou LES TRIPLETTES, justement (film sur lequel j'étais déjà très réservé à l'époque). Il est certes touchant de voir un alter-égo de Tati se mouvoir à l'écran, l'animation est d'excellente facture et comme d'habitude les critiques (et spectateurs) ne se privent pas de vanter les qualités visuelles de ce film d'animation. Mais c'est oublier, une fois de plus, qu'un film c'est une histoire et pas seulement de bonnes intentions. Je veux bien que Chomet fasse des films d'ambiance, voire se passe d'intrigue... il y a plein de films sans histoire qui sont très beaux et émouvants. Mais là, c'est juste chiant. Ses personnages sont réellement inintéressants, en premier lieu la jeune fille qui a pour traits ceux de Sophie Tatischeff. Je ne vois pas l'intérêt, hormis celui d'un banal hommage. Les autres personnages sont là on dirais juste pour souligner la tristesse, faire pleurer le spectateur. C'est assez pitoyable. Tout cela manque vraiment de subtilité. C'est un film d'esbroufe. Tu parles de la scène avec les rockeurs, en effet c'est juste crétin. Je ne comprends pas qu'on puisse faire un film aussi peu subtil. Reste quelques belles scènes, mais d'une manière générale, c'est un peu "la poésie pour les nuls" dixit Aurélien Ferenczi de Télérama (qui d'habitude m'énerve), mais qui cette fois résume bien ma pensée. C'est quand même très très léger, tout ça. Et je ne vois pas pourquoi on ne reprocherais pas à ce genre de film sa vacuité sous prétexte que c'est un dessin animé qui a pris 7 ans à se faire.

Au passage, j'ai découvert très récemment THE SKY CRAWLERS de maître Oshii, et j'ai pris une claque comme pas souvent (surtout pour une projection DVD). Je ne m'attendais pas à grand chose, le film ayant déçu ici et là, au point de ne pas sortir en salles. Mais c'est juste magnifique !! Alors certes, Oshii se répète un peu, brasse les mêmes thèmes, mais c'est toujours d'une puissance émotionnelle bouleversante, surtout grâce à la musique de Kenji Kawai, d'une mélancolie abyssale. Deux heures hypnotiques, aériennes, irréelles. Les rares scènes d'action (batailles aériennes) sont orchestrées avec une virtuosité saisissante. Mais Oshii n'est jamais aussi doué que dans les séquences éthérées et méditatives, où les personnages sont à la recherche d'eux-même et de la vérité. Encore une fois, un authentique chef d'oeuvre à mes yeux, une nouvelle pierre à la carrière déjà culte d'un réalisateur de génie. Ou comment courir toute sa vie autour de la thématique de l'intelligence artificielle et des avatars, en accumulant les chefs d'oeuvres sur le même fil rouge. Décidément, pour moi Oshii est un cinéaste d'une cohérence rare, certes un peu buté car loin d'être touche à tout, mais un artiste total et obsédé. Et ça fait plaisir à voir.

[Lee Van Cleef]

Je n'aurais pas songé à comparer ainsi Summer Wars aux films de Yasujiro Ozu, probablement parce que la frénétique virtuosité que déploie Hosoda est aux antipodes de la mise en scène hiératique qui caractérise le réalisateur de Voyage à Tokyo et du Goût du Saké. Mais si l'on fait abstraction de ces divergences purement stylistiques, force est d'admettre que le regard à la fois tendre et acerbe que porte Summer Wars sur cette vaste cellule familiale peut évoquer à plus d'un titre la sensibilité d'Ozu, qui demeure le "cinéaste de la famille" par excellence.

[Misquamacus]

"Karaté Kid" Un remake plutôt pas mal. C'est gentil, ça dégouline de bons sentiments, c'est une pub vivante pour le tourisme en Chine.
Reste que le duo Chan-fils de Will fonctionne bien et que le même Chan est très juste. Peut-être son meilleur rôle Hollywoodien paradoxalement. Très belle zique de Horner. Et il y aussi de très belles images, comme cette charmeuse de serpent en altitude.

[Lee Van Cleef]

En fait de vampirisme lesbien à foison, Les Lèvres Rouges, que j'attendais avec impatience, s'est avéré être une adaptation contemporaine de la sanglante légende de la comtesse de Bathory. Mis en scène avec élégance et sensualité, loin du style superbement ostentatoire de Malpertuis, le film de Harry Kümel sacrifie (presque) tout à une ambiance délétère et glacée. Du coup, le récit survole son ambitieux sujet avec désinvolture et se soucie comme d'une guigne des personnages extérieurs au trio principal (le flic à la retraite, qui mène une enquête aussi poussive qu'inutile). Mais pour peu que l'on se laisse happer par l'atmosphère funèbre et la musique romantico-psychédélique de François de Roubaix, Les Lèvres Rouges représente un très bel échantillon de fantastique feutré.

[Misquamacus]

sinon, j'ai vu Dragons et franchement, c'est excellent. toute la famille à adoré et mon fils (5 ans) à "vécu" le film comme jamais.

Excellent est le mot. presque du niveau d'un Pixar, c'est dire !

[Pierrebrrr]

ah oui, qu'est ce que c'est bien, Dragons. Et la fin... enfin un film pour enfants qui laisse les marques de son récit sur le corps de son héros. Sinon, pour rebondir- tardivement- sur la question à propos de True Blood, moi je trouve ça épouvantable comme truc. Je n'ai pas pu aller au bout de trois épisodes, ça m'a fait vraiment mal au coeur de me dire que pour le grand public, une série fantastique ça ressemble à ça. Abominable.

[DarkCat]

Pour True Blood, je suis entièrement d'accord avec toi, et pourtant je suis allé jusqu'au bout de la première saison (et je verrais les saisons suivantes, avec l'espoir vain que cela s'améliore). C'est pour moi du même niveau que Moonlight (là par contre, j'ai abdiqué au milieu de la saison 1)...

[Pierrebrrr]

C'est spécial ça quand même...
Et quand tu aimes une série, tu ne la regardes pas parce que c'est trop bon, c'est ça ?