Re: Danny Elfman, le topic
Publié : jeu. 12 mars 2015 22:06
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Je confirme : Big Eyes est bien un (mauvais) film de Burton, et sa (transparente) bande-son est bien signée Danny ElfmanDannyBiker a écrit :![]()
Oui, c'est un film de Burton : le rapport en art/business, bon goût/kitsch, ça te dit rien ? Une artiste confinée dans l'isolement, incapable d'extérioriser son oeuvre verbalement, ça te dit rien ? Une dynamique entre un protagoniste discret et un antagoniste exubérant, ça te dit rien ? Le travail sur le cadre et les couleurs, ça te dit rien ?
Je ne dis pas que Big Eyes est un grand film mais faut très mal connaître Burton pour pas voir qu'il s'agit d'un de ses films.
Et oui, c'est une partition de Elfman. Tu as écouté Hitchcock ? Promised Land ? Restless ? Silver Lining Playbook ? Le score de Big Eyes est en plein dans cette veine.
Après, si pour un film de Burton = Citrouille et une partition de Elfman = enfants qui chantent "la la la la", évidemment...
Houla ! Faut se calmer mon grand. Je connais bien le travail de Burton, ainsi que celui d'Elfman et désolé si je me suis exprimé maladroitement mais 2flics m'a bien repris : "Je confirme : Big Eyes est bien un (mauvais) film de Burton, et sa (transparente) bande-son est bien signée Danny Elfman" si tu préfères. Et j'ajoute que n'importe quel tâcheron aurait pu réaliser cette pauvre histoire qui ne mérite pas un film. Et idem pour la musique.DannyBiker a écrit :![]()
Oui, c'est un film de Burton : le rapport en art/business, bon goût/kitsch, ça te dit rien ? Une artiste confinée dans l'isolement, incapable d'extérioriser son oeuvre verbalement, ça te dit rien ? Une dynamique entre un protagoniste discret et un antagoniste exubérant, ça te dit rien ? Le travail sur le cadre et les couleurs, ça te dit rien ?
Je ne dis pas que Big Eyes est un grand film mais faut très mal connaître Burton pour pas voir qu'il s'agit d'un de ses films.
Et oui, c'est une partition de Elfman. Tu as écouté Hitchcock ? Promised Land ? Restless ? Silver Lining Playbook ? Le score de Big Eyes est en plein dans cette veine.
Après, si pour un film de Burton = Citrouille et une partition de Elfman = enfants qui chantent "la la la la", évidemment...
Un argumentaire qui prouve bien que le film - du moins l'histoire - entre parfaitement en résonance avec les interrogations et les dilemmes du cinéma de Burton. Cependant, tout cela est présenté, par le film, de manière si plate et si convenue (pas de tension dramatique, encore moins de lyrisme) que cet examen de conscience que semblait vouloir coucher le cinéaste à travers cette passionnante histoire d'obédience artistique à la tout puissance du capitalisme apparait comme désincarné.Alcibiade a écrit :Je dirais pour ma part que ce n'est ni un bon film, ni un mauvais film : ce n'est plus un Burton, mais fallait-il après tout garder le cachet depuis le temps ? Comme le score ni bon, ni mauvais : trop sage, trop précautionneux, trop dilué. Elfman et Burton même combat, et même destin. Le grain de folie de Pee-Wee est passé, les animaux schizophréniques qu'étaient Vincent, Beetlejuice, le Pingouin, Catwoman, Ed Wood, ou Edward aux mains d'argent, etc. sont rentrés dans le rang depuis bien longtemps, comme Keane du coup alias Margaret qui est parvenue à la reconnaissance publique, comme Victor préférant Victoria la diurne à Émilie la morte, comme Alice qui est sorti du rêve et a compris l'aubaine du retour aux affaires, comme Willy Wonka réconcilié avec le père et avec l'enfance et qui retrouve, heureux, une famille, etc. Burton sans fêlure interne pathogène ne donne plus que dans le cinéma consensuel, encore défendable certes dans le cinéma actuel. Mais tant mieux après tout si une évolution de style se termine par la paix de l'âme. Il reste quand même encore des restes : ces deux minutes burtoniennes avec ces grands yeux accusateurs de consommateurs et de caissières scrutant Keane en l'implorant de devenir elle-même une pestiférée honnie du monde, la Margaret de la furie et des ténèbres. Mais non, elle rentrera dans le rang comme Alice, Willy Wonka, ou Victor, et Margaret sera aidée en cela par les témoins de Jéhova et tout l'attirail judiciaire ! Bref, les ligues de moralité et les moyens de pression bassement actuels pour négocier la sortie de l'ombre. De l'ombre au choix de la lumière en sorte, alors que le Burton d'antan faisait le choix inverse. Comme il aurait été simple pour un Burton de changer l'histoire pour rendre un biopic fantasmé, comme il le fit pour Ed Wood qui étonnamment ne trouve le succès final que dans l'ombre du délire pathologique.
100% d'accord. C'est marrant comme certains fans peuvent défendre les films les plus indéfendables de leurs auteurs favoris sous prétexte que ceux-ci y abordent leurs thèmes d'élection.Misquamacus a écrit :Houla ! Faut se calmer mon grand. Je connais bien le travail de Burton, ainsi que celui d'Elfman et désolé si je me suis exprimé maladroitement mais 2flics m'a bien repris : "Je confirme : Big Eyes est bien un (mauvais) film de Burton, et sa (transparente) bande-son est bien signée Danny Elfman" si tu préfères. Et j'ajoute que n'importe quel tâcheron aurait pu réaliser cette pauvre histoire qui ne mérite pas un film. Et idem pour la musique.DannyBiker a écrit :![]()
Oui, c'est un film de Burton : le rapport en art/business, bon goût/kitsch, ça te dit rien ? Une artiste confinée dans l'isolement, incapable d'extérioriser son oeuvre verbalement, ça te dit rien ? Une dynamique entre un protagoniste discret et un antagoniste exubérant, ça te dit rien ? Le travail sur le cadre et les couleurs, ça te dit rien ?
Je ne dis pas que Big Eyes est un grand film mais faut très mal connaître Burton pour pas voir qu'il s'agit d'un de ses films.
Et oui, c'est une partition de Elfman. Tu as écouté Hitchcock ? Promised Land ? Restless ? Silver Lining Playbook ? Le score de Big Eyes est en plein dans cette veine.
Après, si pour un film de Burton = Citrouille et une partition de Elfman = enfants qui chantent "la la la la", évidemment...
Rôôô mais faut pas se fâcher.DannyBiker a écrit :Allez gentiment tous vous faire foutre. Je me barre...
DannyBiker a écrit :Allez gentiment tous vous faire foutre. Je me barre...
DannyBiker a écrit :Allez gentiment tous vous faire foutre. Je me barre...
Forcement, je viens de me terminer les épisodes 4,5,et 6, hier soir!Misquamacus a écrit :Chacun sa version !
C'est vrai ce que tu dis. Moi même, à chaque fois que je revoie le monstrueux Mars Attacks, quintessence de sa folle insolence, je rêve que Burton revienne à ce cinéma là, sans doute moins rentable économiquement parlant, mais ô combien puissant d'un point de vue artistique.Alcibiade a écrit :De toute façon, le divorce pour moi était consommé depuis "Planet of the apes" (lorsque je pense à l'hilarant, au miraculeux et à l'irrévérencieux "Mars Attacks", dernier grand coup d'éclat, il y a de quoi avoir le cœur serré). Mais on ne sait jamais, si "Big eyes" ne fait, pour ma part, que précipiter un peu plus le déclin, il y a eu Sweeney Todd quand même qui montre que le bonhomme peut encore refuser le compromis.
C'est un cas à part dans sa filmo, mais c'est vrai qu'il a vraiment réussi son Sweeney Todd... ce n'était pas si évident, et pour le coup il n'a pas tempéré le côté glauque et sanglant. Dommage simplement qu'ils aient sucré l'air récurrent de l’œuvre... un peu comme s'ils avaient supprimé l'air "In the woods" dans In the woods !2flicsamiami a écrit :Sinon, pour moi, son dernier vrai coup de maître demeure Big Fish.Alcibiade a écrit :l'hilarant, au miraculeux et à l'irrévérencieux "Mars Attacks", dernier grand coup d'éclat ... il y a eu Sweeney Todd quand même qui montre que le bonhomme peut encore refuser le compromis.
Effectivement, peut-être de l'irrévérence gratuite, facile, libertaire, mais il y a une telle jouissance dans la destruction des icônes du show-biz (Jack Nicholson faisant son numéro d'acteur cabotin, et percé littéralement à vif dans ses fanfaronnades qui ne font plus recettes ; Tom Jones se demandant "c'est quoi cette merde ?" après avoir entonné son merveilleux "it's not unusual" ; Glenn Close, première dame, se faisant "prendre" ou empaler par son superbe lustre Nancy Reagan ; la très superficielle et très charmante Jessica Parker recousue avec son chien tout mimi pour finir dans les flots avec un dernier baiser franchement improbable avec l'irrésistible tombeur de ces dames Brosnan, etc.) et un tel mépris des valeurs républicaines (avec la libération finale de l'Amérique par tous les plus grands laissés-pour-compte de la planète, et l'air relaxé de Whitman comme dernier chant patriotique) que cela en devient une grenade de la satire qui explose en laissant derrière elle le petit pet :Dadid a écrit :Par contre Mars Attack, je trouve ça très drôle mais c'est de l'irrévérence assez "commune" finalement, de la parodie. Artistiquement je trouve ça facile (sans connotation péjorative, car j'aime et c'est très réussi dans le genre).
Pareil et plus encore pour moi, c'est mon Burton préféré. Je retrouve tout son esprit dans ce film + une incroyable nostalgie.2flicsamiami a écrit : Sinon, pour moi, son dernier vrai coup de maître demeure Big Fish.