Vu MOON de Duncan Jones (2009) hier soir,et... je suis un peu déçu (mais j'avais été averti).

Le film est pourtant techniquement très soigné et très bien joué, avec une centrale plutôt originale et rigolote: un homme (Sam, joué par Sam Rockwell) assurant seul l'entretien d'une base lunaire commence à ressentir les affres de la solitude. Lors d'une sortie, il tombe sur le corps mal en point d'un double, qu'il ramène à la base.

En fait, le film pêche dans ce qu'il dévoile assez vite ses cartouches (l'explication de la présence de 2 Sam sur la base lunaire) sans ensuite exploiter suffisamment cette révélation.

La conclusion du film est elle aussi bien trop rapide.

Un travail un peu plus conséquent sur le scénario aurait sans doute été souhaitable.

Un élément intéressant est la présence de Gertie, l'ordinateur nounou, source de parano intense pour le personnage humain, mais qui s'avère au final plutôt bienveillant.

"Mutant Chronicles" Un mix (visuel je précise) entre "300" et "Sky Captain" avec un soupçon de "Avallon" qui malgré de bonnes idées et un casting béton ne parvient jamais à capter l'attention. Dommage... Il y avait de quoi faire.

Faut dire que c'est particulièrement moche et chiant (mais je l'ai quand même maté jusqu'au bout). ça m'a fait penser un peu à un scenar/partie de jeu de rôle (c'est vrai que ça fourmille d'idées sympas). Et c'est dommage parce que c'est vrai que le casting est extra, mais parfois trèèèès mal exploité (le personnage de Ron Perlman...) et les dialogues parfois sacrément con-con. Par contre la musique de Richard Wells est bien foutue.

Paraît que c'est une adaptation de jeu video.

"Coraline" Charmant, déroutant, inquiétant. Un conte plein de poésie admirablement réalisé. Henry Selick est vraiment très fort. Très belle musique de Bruno Coulias qui évite le "Elfman-like".

Wyatt Earp a écrit :mais dans l'absolu si un type a passé deux ans de sa vie à faire un film, je peux bien lui consacrer deux heures de la mienne.

Donc, dans l'absolu, si un type a passé deux semaines de sa vie à faire un film, ai-je le droit de ne lui consacrer que deux minutes de la mienne ?

Wyatt Earp a écrit :En gros, on va dire que pour moi les films ne sont pas encore devenus un produit de consommation mais restent (souvent) de l'art.

Et pourtant, c'est (souvent) comme cela qu'on nous vend la chose. Je ne suis pas certain, que lorsqu'on produit une énième suite d'une franchise à succès, ce soit de l'art. Dois-je voir de l'art, lorsque je regarde "Hercules à New York", "Dead Snow" ou encore "Bronx Warrior" ?
Remarque tu as peut-être raison, vu qu'à notre époque, le fait de laisser pourrir une cervelle dans un cube en verre ou de déféquer sur une toile est considéré comme de l'art.
Et puis il y a tout de même un paquet de mecs qui te torchent un film, avec pour unique but de palper du fric (ce qui ne me gêne absolument pas d'ailleurs), sans aucune revendication artistique. Lorsque je vois un truc comme "American Pie 12" j'ai du mal à voir une oeuvre artistique de valeur, qui doit me faire perdre une heure trente de ma vie.

Misquamacus a écrit :"Mutant Chronicles" Un mix (visuel je précise) entre "300" et "Sky Captain" avec un soupçon de "Avallon" qui malgré de bonnes idées et un casting béton ne parvient jamais à capter l'attention. Dommage... Il y avait de quoi faire.

Tout à fait d'accord avec toi et Edern (et je l'ai aussi vu en entier et à vitesse normale ).

Edern a écrit :Par contre la musique de Richard Wells est bien foutue.

Autant les extraits m'avaient bien botté, au point que j'envisage l'achat du CD, autant dans le film, je n'ai pas eu le déclic, ce qui fait que je n'ai toujours pas passé commande.

Ah, oui ça a été un peu pareil pour moi. Pendant la vision du film, j'ai trouvé la musique peu engageante. A part peut-être pendant le générique de fin (je l'ai laissé défiler pour écouter la musique). C'est finalement à l'écoute tranquille de l'album que ça m'a réellement convaincu!

Franchement dommage pour le film, qui a eu "les yeux plus gros que le ventre."
Enfin, il y avait quand même deux personnages féminins fort agréables à regarder quand même, la mine boudeuse de Devon Aoki transformée en une sorte de Ripley des tranchées, et l'elfique Anna Walton, qui rappelait assez l'héroïne d'Avalon (cité par Misqua plus haut d'ailleurs).

Edern a écrit :et l'elfique Anna Walton, qui rappelait assez l'héroïne d'Avalon (cité par Misqua plus haut d'ailleurs).

Ah oui ! Tiens, maintenant que tu le dis, c'est un second lien avec "Avalon".

Vu sur Youtoube en 11 chapîtres (!), en prévision de la sortie du score chez Kritzerland:


LOVE WITH THE PROPER STRANGER de Robert Mulligan (1963) avec Natalie Wood et Steve McQueen.

De prime abord, c'est une sacré expérience:

A ma droite, la championne en titre: Natalie Wood, star révélée par REBEL WITHOUT A CAUSE (1955), confirmée par SPLENDOR IN THE GRASS (1961) et surtout WEST SIDE STORY (1961) !
A ma gauche, le challenger, révélé d'abord par THE BLOB (1958), puis par un feuilleton télé, WANTED: DEAD OR ALIVE ("Hors-la-Loi") (1958-1961), avant de confirmer dans THE MAGNIFICENT SEVEN (1961) et THE GREAT ESCAPE (1963).

Au niveau du jeu, Wood travaille plutôt dans l'excès, abusant d'effets "physiques", notammant d'effets "de chevelure": ça n'arrête pas!

McQueen au contraire surprend par un jeu très en finesse, et se laisse parfois piéger par l'absence de jeu, ce dont Mulligan semble s'amuser lorsqu'il le fait sourire depuis l'arrière d'une porte de Saloon (on ne voit alors que ses yeux et le coin de ses lèvres qui remontent).
Plus tard, Jewison exploitera à merveille cette "finesse" dans THE THOMAS CROWN AFFAIR.

Sinon, malgré un sujet très chaud (la tentation d'avorter après une "rencontre" d'un soir), le film lui-même déçoit et ne parvient pas à broder autour d'une intrigue ultra-mince. La fin est ratée.

La musique est très sympa, mais le CD semble contenir une bonne moitié d'inédits.

Lee Van Cleef a écrit :Eh bien, il était tout de même temps que sorte par chez nous cette farce aussi " hénaurme " que virtuose, digne héritière de ces comédies barrées et trépidantes que sont It's a Mad Mad Mad Mad World

It's a Mad Mad Mad Mad World Ce film est un festival de fantaisies burlesques et de bonne humeur, la BO est une petite merveille.

Un Monde fou fou fou fou

Wyatt Earp a écrit : Après, c'est vrai que 99% des films que je vois, c'est pour le boulot, donc j'ai pas trop le choix, mais dans l'absolu si un type a passé deux ans de sa vie à faire un film, je peux bien lui consacrer deux heures de la mienne.

Dans le cadre du boulot, c'est normal. Mais en tant que spectateur, on peut tout à fait se passer de l'argument du pauvre réalisateur qui a passé deux ans de sa vie à faire un mauvais film (je ne parle pas du Aronofsky que je n'ai pas vu). Même si je suis que très rarement sorti avant la fin d'une projection.

En gros, on va dire que pour moi les films ne sont pas encore devenus un produit de consommation mais restent (souvent) de l'art. Si c'était pas le cas, je finirais pas mon assiette.

Entre les réalisateurs qui n'hésitent pas à montrer qu'il font de l'aaaaaaaaaaaaaaaaaaart, et ceux qui pensent que le spectateur est devenu tellement con qu'on peut lui faire avaler à peu près n'importe quoi, il existe une catégorie de cinéastes qui tente juste de raconter une bonne histoire, sans vouloir se la péter, sans forcément racoler le public. Mais c'est une espèce en voie de disparition parce qu'ils n'arrivent plus à trouver de financement.

Deux beaux exemples de réalisateurs ayant consacré plusieurs années de leur vie, afin de livrer des œuvres d'art : "Dragon Ball Evolution" et "The Cell 2".

Jean Reno, Andy Garcia, Steve Martin, Emily Mortimer, Alfred Molina, John Cleese, Lily Tomlin, Jeremy Irons, Aishwarya Rai, Yuki Matsuzaki, etc...
Voici un bel échantillon des acteurs, qui ayant sûrement eu besoin d'argent facile afin de payer leurs impôts, ont accepté de jouer dans le pitoyable et affligeant The Pink Panther 2.
Et dire que certains ont rempilé après le premier film... Bah, faut bien gagner sa vie !!

"Trick R Treat" ça commence pas très bien avec un meurtre con-con mais la suite est plus sympa dans ce film à sketchs qui alterne histoires type "Creepshow" et autres comics d'outre tombe avec fin sympa et bonne interprétation. bref, ça va crescendo sans être un grand film mais une honnête série B vraiment idéale pour la période d'Halloween. Mention au très cruel conte de l'autobus. Musique sympa.

On aime ou on n'aime pas Michael Bay mais les bonus du dernier Transformers sont ce qu'il se fait de mieux en la matière !

Eh bien, moi, j'aime Michael Bay, comme certains d'entre vous doivent l'avoir compris en fronçant des sourcils réprobateurs. Et je n'ai nul besoin de bonus archi-promotionnels chantant la gloire du grand homme pour être convaincu de son génie régressif !

Et bien moi j'aime pas. Pour voir du second degrés (il paraît que c'en est, et moi j'en suis pas sûr. Je pense plutôt que ce type est un c..) autant se refaire un film des ZAZ.
J'avais trouvé le premier "Transformers" complètement débile et il faudrait me payer cher pour "admirer" le second.
Vous me connaissez un peu... Je ne suis pas trop dur, généralement. Plutôt bon public. Mais pour définir le cinéma (?!?) de bay, j'aurais tendance à paraphraser Cambronne et Jean-Pierre Coffe.
Y'a pas de majuscule à bay. C'est normal.
Et les bonus doivent être effectivement très bons car pas de lui !

Misquamacus a écrit : J'avais trouvé le premier "Transformers" complètement débile et il faudrait me payer cher pour "admirer" le second.

Tu n'as rien perdu, c'est encore pire que le premier. Le seul point positif, c'est qu'il (MB) a réussi à inclure dans son film 2/3 plans qui durent plus que 3 secondes.


Bon sinon j'ai vu la série des "french horreur" de cette année :

- Humains : Le plus Z de tous, même pas drôle en plus. Près de 5 millions d'euros pour ça !
- Vertige : 40 minutes de vide sidéral, 40 minutes de Z, même pas drôle en plus.
- Mutants : Le moins pire des 3 trois. Une série B à tendance Z... pas terrible quand même.

Les 3 ont un point commun : pas l'ombre d'un scénario un minimum écrit.

UN SCENARIO? pourquoi faire?

Misquamacus a écrit :Et bien moi j'aime pas. Pour voir du second degrés (il paraît que c'en est, et moi j'en suis pas sûr. Je pense plutôt que ce type est un c..) autant se refaire un film des ZAZ.

En effet, ce n'est pas du second degré. Pour ne rien te cacher, Grand Sachem, ça n'a rien à voir non plus avec du quarante-douzième degré. Personne, à dire vrai, n'a encore pu identifier l'exact niveau auquel se situe le cinoche foutrakédélique de Bay. Mais une fois que cette déroutante énigme aura été élucidée (à ce moment, hélas, nos dépouilles mortelles se seront depuis longtemps désagrégées sous terre), sois certain que le grand Michael se verra honoré du titre de pionnier génial et avant-gardiste que l'on persiste, pour l'heure, à lui refuser avec le plus vil entêtement.

Lee Van Cleef a écrit :(à ce moment, hélas, nos dépouilles mortelles se seront depuis longtemps désagrégées sous terre)

Non. Moi je veux me faire incinérer...

Par Monsieur Bay !

L'incinération s'impose, en effet, auprès de tous ceux craignant que leur cadavre ne subisse les derniers outrages entre les mains des facétieux Will Smith et Martin Lawrence (" I smell dead people ! ")

Scorebob a écrit :UN SCENARIO? pourquoi faire?

Oui, c'est ce que doivent se dire 80% des producteurs de films de genre (c'est communicatif ce smiley )

Lee Van Cleef a écrit :L'incinération s'impose, en effet, auprès de tous ceux craignant que leur cadavre ne subisse les derniers outrages entre les mains des facétieux Will Smith et Martin Lawrence (" I smell dead people ! ")

Voila la dernière production du "maître" !
http://latimesblogs.latimes.com/the_big ... t-him.html

il doit aimer les androïdes sur pattes le Michael Beurk ! Sinon pour offrir des dessous sexy à sa chérie, ya aussi Monoprix !