Have no fear, Bond is here

[Sam Lowry]

Alors quoi ? On se prélasse dans son pyjama, ami Lee ?.. Que devient la suite des aventures de nos James Bond de pacotille ?.. C'est que je veux ma double ration de noix de cajous !

[Lee Van Cleef]

Je n'oublie pas, ami Sam, je n'oublie certainement pas... Seulement, comprends-tu, notre diablotin écarlate révéré, qui est plus ou moins seul pour s'occuper de la boutique depuis qu'elle a fait peau neuve, éprouve quelques difficultés fort compréhensibles et on ne peut plus légitimes à tenir un rythme de parution à la fois rapide et régulier. Dis-toi plutôt, camarade, que tout vient à point à qui sait attendre.

[Sam Lowry]

Aaaarrrffff... Je rongerai donc mon frein en attendant que le seigneur de ces lieux puisse mettre en ligne l'épisode 5 de la saga aux ersatz bondiens...

[Edern]

Plus que le ronger, Lee te propose d'essayer de le rompre avec cette surprenante lecture.

[Sam Lowry]

Merci Edern (et surtout son auteur, Lee) pour cette divertissante lecture
Quand je pense au sacrifice que Lee a du con-sentir pour coucher (sur le papier) ses mots toujours bien choisis ! Satan l'habite, notre bon vieux Van Cleef !
Ah, devoir regarder ce CAFE FLESH a du ressembler à une véritable torture. Mais on est perfectionniste ou on ne l'est pas ...

[Lee Van Cleef]

Ah, devoir regarder ce CAFE FLESH a du ressembler à une véritable torture. Mais on est perfectionniste ou on ne l'est pas ...

La torture vint plutôt du visionnage des suites bigrement tardives (quinze ans après !) que mit en scène Antonio Pasolini, petite gloire du hard qui s'était fait un sacerdoce du sabotage en règle des classiques révérés. Ses Café Flesh à lui, affreusement mécaniques, n'ont retenu que vétilles superfétatoires des ambitions formelles et thématiques hors du commun auxquelles l'original doit sa saveur unique. Je vous encourage d'ailleurs vivement, gentlemen, à jeter un oeil de ce côté-ci (que les bonnes moeurs se rassurent, aucun détail anatomique scandaleux ne viendra heurter de plein fouet leurs rétines sensibles) afin de vous convaincre que le film de Rinse Dream n'a rien, mais alors strictement rien du vulgaire aphrodisiaque de consommation courante.

[Lee Van Cleef]

Depuis cette périlleuse mission sous le ciel azuréen de Saint Domingue, nous étions restés sans nouvelle de leur part. Dieu merci, les 007 en mousse ont fini par revenir sains et saufs dans le giron d'UnderScores. Mais les bougres, infoutus de tenir en place deux minutes, sont déjà remontés à bord de l'avion. Destination : l'autre côté de l'Atlantique, où notamment Hollywood les attend de pied ferme.

[Sam Lowry]

J'ai littéralement dévoré ton papier, cher empyjamé. Une fois de plus, le style y est impeccable et on y apprend des choses. Bref, c'est du beau travail.

[Edern]

Bravo, le vieux.
Autant j'ai été très surpris de voir figurer Never Too Young To Die dans ce catalogue haut en couleurs, autant je suis déçu de ne voir aucune mention de If Looks Could Kill!

[Lee Van Cleef]

Ma pauvre petite paroisse "bondienne" ne compte peut-être que deux ouailles (allez, deux et demi, l'une d'entre elles étant affligée d'une très curieuse protubérance évoquant vaguement les contours d'un crâne), mais elles ne cessent de me donner contre vents et marées les preuves d'une loyauté indéracinable. Pour ça, mes enfants, je n'aurai jamais fini d'exprimer ma gratitude la plus sincère et profonde.

[Lee Van Cleef]

Un type qui en connait un rayon sur la "Bondmania", c'est Lalo Schifrin. Le nom du grand Argentin n'est pas exactement le premier qui viendrait à l'esprit pour désigner les éminences grises du genre, n'est-ce pas ? Et pourtant...

[Sam Lowry]

Bravo (une fois de plus !) pour ce beau sixième volet ! Lecture passionnante d'un texte écrit avec beaucoup de style, au moins autant que celui des personnages plus ou moins bondiens de ta saga.

[Lee Van Cleef]

Merci, compagnon. Mais je dois t'avouer avoir longuement hésité au sujet du sieur Lalo. Méritait-il vraiment de trôner au sommet d'un chapitre entier ? Après mûre et intense réflexion, il m'a paru que oui, bel et bien. Et au final, je ne suis pas mécontent d'avoir tranché en sa faveur. Tant d'espions d'opérette lui sont redevables des mets succulents qu'il leur a préparés avec dévotion ! Permettez-moi donc, à ce propos, gentlemen, de convier sur scène le thème de Splinter Cell : Pandora Tomorrow, qui fait office de chouette cadeau d'adieu. Lequel, malheureusement, n'a pas été apprécié à sa véritable valeur, au vu de la douloureuse émasculation que des compositeurs à la petite semaine lui ont infligée sans remords.

[Lee Van Cleef]

On ne l'aura pas vue venir. N'empêche que, mine de rien, la fin est proche... Mais il reste encore deux-trois histoires que je souhaiterais vous narrer, gentlemen, avant de laisser les James Bond en carton ranger leur pistolet à eau dans leur holster. L'une d'entre elles nous emmène dès à présent, pour la troisième et dernière fois, dans les entrailles interlopes de Cinecittà, où des anti-héros masqués pas franchement commodes se bousculent au portillon afin de déclarer leur flamme à 007.

[Sam Lowry]

Superbe antépénultième effort de notre Lee Van Cleef national ! Voilà un papier qui se laisse lire en sirotant une bonne petite grenadine (avec, pour moi, un soupçon de cassis, s'il vous plait)...

[Lee Van Cleef]

Superbe antépénultième effort de notre Lee Van Cleef national !

Il semblerait que l'étrange réforme orthographique de 1990, jamais appliquée en son temps, puis exhumée ces jours-ci on ne sait pourquoi par des politiciens s'ennuyant à périr entre les murs de l'Elysée, ait également prévu d'altérer la signification des mots condamnés. Ainsi, l'infortuné "antépénultième", qui ne désignera dorénavant plus l'avant-avant dernier élément d'une liste mais plus modestement l'avant-dernier... A moins que l'ami Sam ne soit convaincu que deux chapitres restent encore à venir au menu de la Spy Connection ? T'as un métro de retard, là, camarade. Plus qu'un texte à pourvoir et le vieux Van Cleef, non sans un ouf de soulagement, baissera le rideau une fois pour toutes sur les remuants exploits des 007 de carnaval. Ceci dit, je crois que tes chaleureux compliments me manqueront quand même un tantinet.

[Lee Van Cleef]

C'est la fin du voyage, mes frères ! Epuisé par ses incessantes courses de globe-trotter, au point d'en être devenu plus squelettique encore qu'à l'accoutumée, mais content néanmoins d'avoir trimballé son bagage un peu partout où nombre de béophiles hésitent hélas à s'aventurer, le vieux Van Cleef propose en guise de coda un tour d'horizon de ce que les "jamesbonderies" ont créé d'obscurément exotique. Souvent cheap, aux confins du Z parfois, mais (presque) toujours stimulant. Et si je puis me permettre... Weng Weng président !

[Sam Lowry]

Cher vieil empyjamé à la sagesse infinie, je dois confesser ici le plaisir pris à lire ta prose tout au long de cette saga où les james bond fauchés rivalisent de malice et de clins d'œil pas forcément toujours volontaires ! Avé Lee !

[Lee Van Cleef]

Mon ego, gargantuesque d'envergure, n'a pas assez de mots pour te remercier d'avoir consenti à te prosterner si bas. Béni sois-tu, camarade Sam, et que l'éternelle félicité n'oublie pas d'également auréoler le crâne casqué du vaillant Trooper Edern, présent depuis les premiers mots jetés par mes soins sur le papier virtuel. Dadid, ne l'oublions pas, mériterait tout autant de figurer parmi les élus glorieux, ainsi que mon cher vieux chat du Cheshire, pas moins assidu que les autres à la lecture, bien qu'il ne nous l'ait fait savoir qu'en des lieux autres que cette modeste alcôve...

Ca commencerait presque à ressembler à l'un de ces discours graisseux de remerciements et ponctuant, pour notre plus grande horreur, toute cérémonie où l'on distribue à tour de bras médailles, diplômes ou trophées, n'est-ce pas ? Rassurez-vous, mes compères, j'avais justement terminé. C'en est fini des espions à la petite semaine ! Place désormais au terrific binôme que je forme depuis peu avec Pierrot, sacré morceau de folie douce qui devrait nous occuper tous deux jusqu'en 2018 au bas mot, ceci en supposant que nous n'ayons point trépassé d'ici là pour un large faisceau de raisons. Continuerez-vous à nous lire, aimables gentlemen ? J'ai la faiblesse de croire que vous pourriez, de temps à autre, en tirer quelque menu plaisir.