Il n'y a pas de topic pour Ron Goodwin sur le forum (en tout cas je n'en ait pas trouvé), donc je vais parler de toute la BO de Frenzy ici. J'ai vu le film hier (assez décevant d'ailleurs, c'est dommage). Et j'ai écouté l'album en entier ce matin. Pour la partie de Goodwin, j'aime bien le thème principal et ses différentes variations dans un genre définitivement plus suspense qui fonctionnent très bien. L'approche globale est classique mais ça s'écoute bien, alors que sur le film ça fait juste le job (on la remarque assez peu d'ailleurs à part sur les génériques). Pour la partie de Mancini, on est clairement sur un genre très différent (et d'ailleurs aussi très différent de tout ce que j'ai entendu de Mancini jusque ici). Une musique plus éthérée, non thématique et parfois surprenante. J'apprécie l'approche et certains morceaux sont chouettes mais pour le coup j'en sors avec rien de spécial en tête. Et puis les bonus voila, c'est pas de la musique donc rien à dire. Du coup, globalement, c'est sympa, mais rien d'inoubliable non plus.

Le problème avec le Frenzy de Mancini est que Hitchcock ne voulait PLUS DU TOUT une musique qui faisait Herrmann... d'où son expulsion...

[img]https://www.google.com/imgres?imgurl=ht ... QIARBK[img]

Et pour le thème d'ouverture de Ron Goodwyn c'est devenu le thème du marathon de Londres mais là j'apprends rien à personne...


Mais j'adore la déconctration (merci monsieur Garcimore) quand il dirige l'orchestre...


Et avec The Great Mouse Detective j'avais oublié de mentionner un autre de ses scores qui est à chérir... le film était déjà mal foutu à l'époque mais la musique... WAOUW !!!!


PS : désolé pour l'image qui apparaît pas sur Google...

C'est vrai que certains morceaux font un peu Herrmanniens, j'y avais pas pensé.

Mais je ne savais pas pour le thème de Goodwin, on en apprend tous les jours

Haricolin a écrit : ↑lun. 25 mars 2024 12:03 Pour la partie de Mancini, on est clairement sur un genre très différent (et d'ailleurs aussi très différent de tout ce que j'ai entendu de Mancini jusque ici). Une musique plus éthérée, non thématique et parfois surprenante. J'apprécie l'approche et certains morceaux sont chouettes mais pour le coup j'en sors avec rien de spécial en tête. Et puis les bonus voila, c'est pas de la musique donc rien à dire. Du coup, globalement, c'est sympa, mais rien d'inoubliable non plus.

Bon, ça ne t'étonnera pas : je trouve ça bien meilleur que ce qu'a fait Goodwin (mais j'aime bien quand même hein). Mais effectivement, Hitchcock ne voulait plus du tout d'une musique qui, selon lui, se rapprochait trop de Herrmann. Tant pis pour lui. Mais ça faisait un petit moment que Hitch était sur la pente savonneuse....
Bref, c'est un Mancini que j'aime beaucoup. D'ailleurs, en y pensant, je préfère ce Mancini là (avec celui de MOMMIE DEAREST, LIFEFORCE (of course!!!) ou THE GREAT MOUSE DETECTIVE) que celui au style lounge pour lequel il est devenu célèbre. Il reste que c'était un mélodiste hors pair mais pas que et loin de là.... Je recommande à tous de trouver (en CD hein......... ne faites pas les c...) ce CD qui est sublissime de bout en bout :

Sam Lowry a écrit : ↑lun. 25 mars 2024 14:46

Haricolin a écrit : ↑lun. 25 mars 2024 12:03 Pour la partie de Mancini, on est clairement sur un genre très différent (et d'ailleurs aussi très différent de tout ce que j'ai entendu de Mancini jusque ici). Une musique plus éthérée, non thématique et parfois surprenante. J'apprécie l'approche et certains morceaux sont chouettes mais pour le coup j'en sors avec rien de spécial en tête. Et puis les bonus voila, c'est pas de la musique donc rien à dire. Du coup, globalement, c'est sympa, mais rien d'inoubliable non plus.

Bon, ça ne t'étonnera pas : je trouve ça bien meilleur que ce qu'a fait Goodwin (mais j'aime bien quand même hein). Mais effectivement, Hitchcock ne voulait plus du tout d'une musique qui, selon lui, se rapprochait trop de Herrmann. Tant pis pour lui. Mais ça faisait un petit moment que Hitch était sur la pente savonneuse....
Bref, c'est un Mancini que j'aime beaucoup. D'ailleurs, en y pensant, je préfère ce Mancini là (avec celui de MOMMIE DEAREST, LIFEFORCE (of course!!!) ou THE GREAT MOUSE DETECTIVE) que celui au style lounge pour lequel il est devenu célèbre. Il reste que c'était un mélodiste hors pair mais pas que et loin de là.... Je recommande à tous de trouver (en CD hein......... ne faites pas les c...) ce CD qui est sublissime de bout en bout :

Et il aime bien les détectives... car c'était la première fois où pouvait avoir un morceau de Without a clue...

Voilà. C'est y pas classe ça, monsieur ?..

Encore un score qu'Alfred Hitchcock aurait aimé...

Festival MANCINI chez Quartet:

https://quartetrecords.com/shop/compose ... ini-henry/

Curieux qu'ils n'aient pas réédité Santa Claus, du coup, vu que c'est Noël même en Espagne…

Étonnant oui, mais comme ils l'ont déjà réédité une fois, ils ont dû se dire "basta ya"

D'autant plus que Singular Soundtrack était le premier label de José Benitez donc c'est 3 fois qu'il l'a édité, au total. C'est peut-être suffisant...

Très beau trio de CD en tout cas

Plutôt qu'un trio, les pingres de chez Quartet aurait pu pousser jusqu'au quatuor ! Je crois qu'on devrait très prochainement en reparler (guettez les mises en ligne) : ce trio, formé de musiques très différentes, fut une nouvelle occasion de redécouvrir l'art dramatique de Mancini, longtemps dissimulé par les albums de musique légère qui le rendirent riche et célèbre.

La classe c'est ici... à voir jusqu'à la fin
Mais je pense que tout le monde connaît...

Excellentissime !

Je regarde LE TATOUE, musique de Georges Garvarentz. Sympa, la musique, si ce n'est une copie même pas honteuse du thème de Pink Panther : les notes sont assez différentes pour éviter la contrefaçon pure et simple, mais tout le reste est terriblement proche. Doit-on parler d'hommage ? De la part de Garvarentz, on va dire que oui, mais...

Ce qui m'emmène à la nouvelle édition du classique félin de Mancini, qui m'a fait baisser les armes. La qualité de l'enregistrement - bien qu'en mono - est remarquable, le thème générique par exemple fait montre d'une présence instrumentale pleine et dynamique (la carnation des cuivres...), d'une efficacité et d'un naturel à la fois qui envoie aux oubliettes nombre d'enregistrements plus récents. L'enregistrement célèbre de l'album est superbe aussi sur ce thème, en stéréo, du coup il respire mieux mais se montre moins démonstratif dans la dynamique. Et puis il y a ces petites variations qui interviennent au cours de la BO, ce qui manquait sur l'album... Du velours pour mes oreilles.

Dadid a écrit : ↑dim. 9 févr. 2025 19:39ce trio, formé de musiques très différentes, fut une nouvelle occasion de redécouvrir l'art dramatique de Mancini, longtemps dissimulé par les albums de musique légère qui le rendirent riche et célèbre.

Dadid a écrit : ↑lun. 17 févr. 2025 22:57 Ma (demi)surprise du moi : The Pink Panter, dont l'intégrale propose quelques pièces de comédie/suspense basées sur le thème (je ne m'en lasse pas)

Il y a une rasade de vrai là-dedans, ami Dadid, même si je trouve que tu as grossi au décuple l'importance réelle desdites variations, qui, bien souvent, malgré leur impact jubilatoire, ne font que passer en tapinois. L'atmosphère (en tous points délectable !) de bar à cocktails prédomine, Mancini oblige bel et bien ; les investigations rocambolesques de Clouseau s'en trouvent ainsi confinées au second plan, dans la pénombre louche d'une arrière-cour occasionnellement visitée... Y a-t-il lieu malgré tout de s'en décréter chagrin ? Le thème de notre chère panthère couleur chamallow demeure le chef-d'oeuvre indémodable qui conquit la planète, et déguster ses atours, même lorsque ceux-ci paressent entre des accoudoirs hospitaliers, est toujours autant la garantie de plaisirs satinés.

Sans doute me suis-je laissé aller au plaisir de ces quelques reprises/variations, jamais spectaculaires en effet, mais qui tout de même - quitte à faire une petite sélection - tendent à rééquilibrer l'ensemble autour du thème générique. Un minimum omis hélas par Williams sur son "Catch Me...", je ne me lasse pas de le regretter tant son générique recèle de potentiels développements.

À méthodologie similaire, résultats dissemblables. Pour Charlie Strouse, premier arrivé sur The Molly Maguires, comme pour Mancini qui ne lambina pas à prendre la relève, le folklore irlandais apparut ainsi qu'une évidence au confluent de laquelle se jetteraient toutes les rigoles dramatiques. Mais là où le premier parut surtout user de la couleur locale (non sans efficacité, avouons-le à sa décharge) pour mieux éventrer ces pittoresques saillies des pointes aiguës d'un lourd suspense, le second, apparemment subjugué par l'excellent film de Martin Ritt, s'escrima sur le papier à musique en ne perdant jamais de vue les personnages et les dilemmes mettant leur nerfs à vif. Allouez à sa formidable partition le non moins captivant A Prayer for the Dying de Bill Conti, il en résultera un double-programme dont la recette ne le cédera nullement aux ingrédients d'un Irish Coffee.