Visionnage et écoute de Le père noël est une ordure. Tandis que le film m'est complètement passé au dessus, la musique est vraiment bien. Cosma prend un peu de distance avec son sujet, n'habille que très judicieusement certaines scènes et fait une musique de comédie ambivalente, entre jazz doux et amusant et synthé plus éthéré. J'aime

Pour chaque film mis en musique par Cosma que je regarde, j'aime bien en général, en plus d'écouter l'album, regarder si il ne fait pas partie de son album concert de 2017, ayant moi même beaucoup apprécié sa version de 2023. Et j'aime du coup énormément cette suite, très jazzy, avec une prise de son toujours très chouette et qui enchaine très fluidement les deux films

Aussi agréable et jazzy est la suite Yves Robert, dans un des CD de concert : Montparnasse Pondichéry/Le bal des casse-pieds. Excellent, très enlevé, brillant. L'ensemble des 2 disques est d'ailleurs recommandé.

Visionnage et écoute de Madame le Juge : L'affaire Françoise Muller du bon Vladoche. Minuscule score monothématique de 8 minutes. Mais en dehors d'une amusante musique intra diégétique et d'un court morceau de tension, c'est surtout le thème principal, très beau dans sa dimension tragique et désespéré, comme Cosma l'a rarement été, qui emporte l'adhésion. Porté principalement par le piano, il est vraiment inspiré et bien développé. Vraiment super.

Haricolin a écrit : ↑sam. 25 oct. 2025 14:29c'est surtout le thème principal, très beau dans sa dimension tragique et désespéré, comme Cosma l'a rarement été, qui emporte l'adhésion.

Comme tu y vas, Rico ! Pathos lové dans tous les tiroirs, crucifiante détresse qui égruge l'âme et tutti quanti se ruent à l'unisson, précédés du lourd staccato de tes sabots martelant l'asphalte... C'est attribuer de bien sentencieux desseins à un thème que j'entends plus humblement mélancolique, comme si Cosma n'avait pas cherché ce piano électrique abattu ailleurs que dans les yeux injectés d'alcool de Signoret. Deux ans après, il devait sublimer cette grisaille en bancs épais avec le thème entêtant du Bar du Téléphone, le summum de ses sporadiques inclinations au spleen, en ce qui me concerne.

Et le debrief...

Visionnage et écoute de La Totale ! L'approche comme d'habitude chez Cosma est d'abord surprenante, notamment à l'image avec un générique étonnamment modeste musicalement. La BO est donc entièrement synthétique, pastichant les musiques d'espionnage des années 80 (et de l'ambiance musique globale de l'époque). Passé donc le thème principal, mélange étrange mais attachant de romance, danse et un côté presque tribal (??), le reste de la BO est centré action et espionnage, avec motifs de tension (qui fait très Carpenterien) et explosions synthés-rock d'action (qui font un peu penser à du Schifrin parfois, comme celui de la deuxième série M:I). Malgré le côté initialement cheap de l'orchestration, c'est une BO qui m'a travaillée sur le long terme, luxe trop rare pour ne pas le pointer du doigt chez Cosma, la BO durant 48 minutes !!!! N'évitant tout de même pas les répétitions, Cosma arrive toutefois à réellement installer une ambiance d'espionnage très efficace et prenante et avec un souci de la narration et de la cohérence comme il l'a rarement démontré de manière aussi développée. Très content donc au final

Cette jonchée de cœurs dilatés par les délices de Capoue ne fait pas semblant de m'ébaubir, Rico ! Appelés à la rescousse pour élucider la surprenante affaire, les souvenirs que m'a concédés en renâclant la musique de Cosma n'en démordent pas : La Totale est une nazerie impécunieuse, dont les filaments synthétiques s'escriment à scier la branche du premier degré à laquelle le compositeur, mû par l'énergie du désespoir, s'accroche du bout de ses doigts gourds. Carpenter, Schifrin... mais comment diable t'es-tu débrouillé pour établir de si glorieuses parentés, mon pauvre Rico ?

Humm... Je n'ai pas l'album mais l'extrait zieute plus sur une espèce de jazz-rock léger à la Serra (bien de son temps, pas un défaut à mes yeux) qu'autre chose, c'est vrai...

Dadid a écrit : ↑ven. 28 nov. 2025 20:37 Humm... Je n'ai pas l'album mais l'extrait zieute plus sur une espèce de jazz-rock léger à la Serra (bien de son temps, pas un défaut à mes yeux) qu'autre chose, c'est vrai...

Il est vrai que ça fait un peu Serra parfois (ou Escape from L.A. aussi ). Mais je trouve ça écrit toujours avec le même soin que d'habitude chez Cosma et parfaitement adapté à l'image, avec toujours une réflexion dans le rapport image/musique.

Pour une fois, mon bon Colin, je ne plussoie pas. La Totale est une des pires musiques de Cosma. On évoque également Serra pour comparer mais franchement, Serra c'est même mieux que ce bousin...

Disons qu'heureusement Cosma a peur de l'avion et a laissé la place à Brad Fiedel (et Shirley Walker) pour le remake américain... parfois je songe à ce qu'Horner aurait pu composer pour True Lies...

Visionnage et écoute de Les Coeurs Brûlés. Plutôt sympa. ça commence par le générique de la série chanté par Nicole Croisille qui est surtout bien pour sa partie instrumentale (la chanson fait un peu cliché autrement). Et c'est tant mieux car tout le reste de la BO n'est quasiment que des développements orchestraux de ce thème. Pas très varié mais plutôt agréable.

Ratatouille a écrit : ↑sam. 29 nov. 2025 11:06 Disons qu'heureusement Cosma a peur de l'avion et a laissé la place à Brad Fiedel (et Shirley Walker) pour le remake américain... parfois je songe à ce qu'Horner aurait pu composer pour True Lies...

Je ne pense pas que Cosma aurait été un choix très judicieux pour True Lies, mais honnêtement qui se souvient aujourd'hui de la partition de Fiedel pour ce film ? Elle n'a pas franchement marqué contrairement aux deux premiers Terminator, ou alors d'autres Cameron comme Aliens ou Abyss (je laisse exprès Titanic de côté évidemment). Elle faisait le job, ce qui est le principal, mais en dehors de ça, elle n'a laissé que peu de traces.

Odelay a écrit : ↑jeu. 4 déc. 2025 23:28 Je ne pense pas que Cosma aurait été un choix très judicieux pour True Lies, mais honnêtement qui se souvient aujourd'hui de la partition de Fiedel pour ce film ?

Pas moi.
Par contre, La Totale...

Bill Conti dans Spy Hard...