Wyatt Earp a écrit :Oui, c'est vrai, c'est tellement mieux les films d'art et essai réalisés avec l'argent du CNC et qui ne s'adressent à (presque) personne...
Heureux de te l'entendre dire, à ceci prêt que les films qui ne s'adressent à presque personne n'existe pas vraiment (tu ne rencontreras pas de cinéaste qui te diront ah oui je fais mon film pour moi-même (enfin sauf abstraction des VOn Trier, Reygadas, Dumont ou Pintillé, encore une douce caricature qui prouve qu'on ne va pas souvent voir des films un peu mis en marge par le système, nest-ce pas vilain Wyatt!) quant aux films qui s'adressent au plus grand nombre, c'est vrai que la qualité et l'ambition sont tellement au rendez-vous qu'on ne peut que s'incliner (la distinction entre un "
horrible" Battleship et un si "
désuet et second degrés" Avenger, m'échappe totalement...pour moi c'est pareil, dans le sens où ils obeïssent bien au même fond narratif determiné et prévisible) le CNC finance en bonne partie des films grands, trés grands publics, et entre 150 millions de dollars et 750000 euros, on se demande si le fait de supporter plus, de parler davantage et d'étendre la portée audelà de leur mérite des habituels blockbusters n'est pas jouer un jeu bien pervers (et ne pas toujours revenir à l'argument que les entrée de Prometheux profite aux petits films français, c'est vrai, mais il faudrait souligner comment en habituant le spectateurs à des superspectacles hypercouteux, elle fait perdre le goût à toute une génération pour des films différents, éloignant la "masse" d'un cinéma qui ne demande qu'à se faire entendre). en gros tu voudrais que tous les petits films français et étrangers se calquent sur les codes narratifs hyperinteressants du cinéma grand public, parceque ceux ci ont determiné précisément les goûts de leur. masse?? C'est oublié que les formes de cinéma n'ont fait évolué leur environnement propre (ce qui importe à tout Art) que dans les marges de sa production dominante. µJe pense que le cinéma peut être un art, peut être pas majeur, parcequ'un art majeur est un art qui accepte de mourir un peu et de se fixer dans l'histoire, le cinéma par son dynamisme industriel propre et son exigence de rentabilité, apparaît alors nettement comme une entente entre le commerce et la création, c'est au public de choisir si il privilégie l'un au détriment de l'autre
(D'ailleurs l'idée qu'un film s'adresse à quelqu'un m'interesse au plus haut point, on voit bien à qui s'adresse Prometheus, je vois mal à qui il pourrait bien "
parler"...)