Sam Lowry a écrit :

ROQUE BANOS IN CONCERT : d'accord, ce n'est pas récent mais c'est bien mon coup de coeur du moment. A vrai dire, mon coup de coeur s'adresse plus précisément à Roque Banos pour sa qualité de mélodiste et d'orchestrateur.

Le dvd (filmé, hélas, avec un soupçon d'amateurisme selon moi) présente un concert très bien fourni (1h50), émaillé de pièces symphoniques tour à tour spectaculaires, intimistes, endiablées ou encore empreintes d'un lyrisme à faire pâlir les amateurs de grandes envolées.
Banos ne perd quasiment jamais le fil d'une construction mélodique riche et harmonieuse.

La prise de son n'est certes pas toujours à la hauteur (les cuivres sont parfois trop présents dans le mixage) mais il faut souligner que c'est un "live" et que par essence il est difficile de capter toute la richesse d'un grand orchestre (auquel vient s'adjoindre une chorale assez dense) si l'on ne dispose pas de moyens importants (ce qui semble être le cas ici), d'autant plus qu'il n'y a pas d'alternative sonore à la stéreo (exit le 5.1... dommage...). Néanmoins, pour 30$ (chez ScreenArchives), je n'ai pas l'impression d'avoir été lésé (le dvd est, en sus, accompagné de deux cds bien remplis).
Je recommande (malgré les quelques réserves citées ci-dessus).

Je recommande aussi. Dans le concert,j'ai plus particulièrement apprécié la "seconde partie",à partir de GOYA IN BORDEAUX,un peu moins la première et ce
HEART OF THE WARRIOR qui m'a passablement ennuyé. Mais,celle d'avant, GOD IS ON AIR,est trop passionnée et trop bien construite pour laisser de marbre.
THE OXFORD MURDER,FRAGILES,ALATRISTE,proposent de très beaux moments musicaux et je garde une affection particulière pour sa "ARAGON SYMPHONY"
qui n'apparaît qu'en conclusion du second cd,second cd dont le contenu correspond à la deuxième partie du concert sur dvd.

Lee Van Cleef a écrit : Un Richie assez difficile d'accès (un peu comme pourrait l'être Re-Animator si on le délestait de ses fréquents et réjouissants emprunts au thème de Psycho), mais remarquablement charpenté et, en fin de compte, passionnant de bout en bout. Il m'arrive parfois de me demander ce qu'en penserait Janus, notre grand spécialiste ès-dissonances... Sinon, dans un proche registre, Castle Freak et ses violons grinçants font plus que se défendre.

Je vais réécouter Castle Freak sur lequel je suis passé assez vite à l'époque et, surtout, j'attends Mutant dont je viens de commander la version étendue chez Perseverance Records. C'est un des mes scores préférés de Band, je l'ai écouté des dizaines de fois à l'époque. Assez difficile d'accès également, mais très riche. J'ignorais que cette version existait et je me réjouis de l'écouter!

Encore un vieux truc sorti du placard :



le morceau Fire Within de l'ami Kamen (10 mn) décoiffe.

"How to train your Dragon" de John Powell. Un score enthousiasment. Pour moi la meilleure BO de ce compositeur. Mais c'est normal : En voila un qui fait peu de bruit mais qui ne cesse de s'améliorer.
C'est bien mon gars.

Ah oui, je plussoie !!!
Pour ma part, c'est mon Number 1 de 2010, jusqu'à présent !

Je l'ai écouté avant de voir le film et pendant la vision je n'arrêtais pas de leur dire dans ma tête de monter le son ! Le mixage m'a paru bizarre... il y a des fois où le score, qui s'y prête pourtant bien, n'était pas assez mis en valeur. Jugement de béophile, j'imagine.

Powell monte dans mon estime, indubitablement.

Totalement d'accord avec toi.
How To Train Your Dragon est clairement à mon sens la BO de l'année 2010...et je ne vois que le Narnia de David Arnold qui pourrait venir détrôner cela!

Full Moon a écrit :l'art de Richard qui incarne à merveille à la fois le potentiel et les limites de ce genre majeur qu'est la musique de film.

Et le voici qui revient à la charge ! Non, vraiment, Full Moon, un de ces quatre matins, il faudra absolument que tu m'expliques en long, en large, en travers et en d'autres trajectoires peu orthodoxes ce que tu entends par cette formulation plutôt sybilline.

Lee Van Cleef a écrit : Et le voici qui revient à la charge ! Non, vraiment, Full Moon, un de ces quatre matins, il faudra absolument que tu m'expliques en long, en large, en travers et en d'autres trajectoires peu orthodoxes ce que tu entends par cette formulation plutôt sybilline.

Mon Dieu, grâce à ta sagacité, cher Lee, je constate à quel point l'euphorie de la redécouverte de certaines partitions de Band me fait radoter. J'avais entamé une argumentation concise mais qui me semble réductrice et que je ne posterai donc pas. Je reviendrai donc une ultime fois à la charge de façon - je l'espère - convaincante. Et me confonds en excuses pour cette redite...

Je viens d'écouter coup sur coup The Omen II et The Omen : the final conflict. C'est absoluement grandiose. J'apprécie sur cetains morceaux le déploiement des instruments à cordes et sur d'autres les voix humaines. Ca assure une sacrée ambiance. On peut carrément suivre l'histoire sans voir le film.

De mon côté, je me replonge avec délices dans la Saison 4 de Lost, par Michael Giacchino.


Je n'ai pas encore écouté les quatre disques de la saison 6, et une seule fois celui de la saison 5, mais je ne suis pas loin de penser que la musique de la 4ème saison est sans doute la meilleure des 5 premières. Même si je suis tiraillé par mon attachement à la 1ère (les deux derniers morceaux!!).
Je ne sais pas, je trouve qu'il y a une sorte d'ampleur tragique et dramatique qui arrive d'un coup avec cette saison et se ressent tout particulièrement dans la musique : il n'y a plus seulement de l'émotion (on en avait déjà avant), mais un sens du tragique et de l'oppression.
C'est tout particulièrement visible avec l'importance accrue et nouvelle des cuivres (enfin, il me semble... je peux me tromper) : avant, ils étaient utiliser pour introduire de la dissonance dans les morceaux d'action. Là, ils viennent plus se greffer en fond pour introduire une tension ou une urgence, par le martèlement de notes poussées.
Un exemple frappant de cette intrusion des cuivres, c'est la reprise du superbe thème de Hollywood and Vines dans Nadia on Your Life, avec ces cuivres menaçants et croissants en fond (des trombones?), ou encore Hostile Negociations.
Et puis, il y a aussi ce qui doit être le thème du déracinement, de la coupure Amérique/île (je ne sais pas comment l'appeler...) : There's No Place Like Home et Landing Party. Superbe !

Enfin bref, c'est le pied, quoi !

Il faudra vraiment qu'on se fasse un sondage pour savoir quelles sont vos saisons musicales préférées, comment vous les distinguez,... non ?

Tout comme toi, je n'ai pas suffisamment approfondi les saisons 5 et 6 pour pouvoir me prononcer définitivement mais en effet la saison 4 est l'album que j'ai le plus apprécié avec celui de la saison 1.

Potiche, de Philippe Rombi.

Une bien agréable découverte avec de nombreuses références à Vladimir Cosma.
moins de 30 minutes de score mais un album à se procurer d'urgence;
à l'heure où on nous inonde d'albums d'Alexandre Desplat, un peu de Rombi fait du bien...

Elendil a écrit : à l'heure où on nous inonde d'albums d'Alexandre Desplat, un peu de Rombi fait du bien...

Le jour où tu seras "inondé" d'albums de Ramin Djawadi, Trevor Rabin ou de Harry Gregson-Williams, on reparlera de Desplat...

Héhé... on est d'accord. Cela dit, Desplat a un peu le même problème que James Newton Howard (dès qu'il y a un score rejeté, en gros, c'est pour lui ) et, dans une certaine mesure, John Powell : ils écrivent trop. On dirait qu'ils sont incapables de sélectionner leurs projets et prennent tout ce qu'on leur propose (enfin, je dis ça sans savoir). Pourtant, je ne pense pas que le besoin d'argent se fasse trop sentir : leur situation doit être un minimum confortable. Pourquoi enchaîner autant de production peu intéressantes au lieu de se recentrer sur des projets intéressants. Après tout, ce n'est pas ce qui manque pour Desplat... Et ce n'est pas faux de dire que cette année, ça ressemble à une inondation. Et je viens d'écouter The Special Relationship : ça ne vaut pas Benjamin Button, c'est le moins qu'on puisse dire. J'espère être quand même un minimum enthousiasmé par Harry Potter... Réponse dans deux semaines.

En attendant, je me réécoute Agora de Dario Marianelli. Très chouette.

Je suis d'accord avec Orion meme si je trouve SPECIAL RELATIONSHIP assez intéressant...
Là je redécouvre AN AMERICAN TAIL de James Horner, disque que je n'avais pas réecouté depuis une bonne dizaine d'année...
Quelle merveille, quelle magie...

N'y at 'il toujours pas de chats en Amérique?

Avec une formation réduite et des synthés hypnotiques, un Christopher Young bien loin de la grandiloquence des Hellraiser accomplit le joli tour de force de napper Haunted Summer d'une émotion troublante et jamais mièvre. Les béophiles encore persuadés que le terrain de chasse du compositeur reste confiné à l'horreur flamboyante risquent de rapidement réviser leur jugement !

Scorebob a écrit :N'y at 'il toujours pas de chats en Amérique?

Tant que les rues seront pavé de fromage, tout ira bien...
Plus de vingt ans apres l'achat de ce disque j'ai toujours un peit pincement au coeur en écoutant ça :

Forrester a écrit :Le jour où tu seras "inondé" d'albums de Ramin Djawadi, Trevor Rabin ou de Harry Gregson-Williams, on reparlera de Desplat...

Entendons nous, moi j'aime bien Desplat (voir le topic consacré), c'est juste qu'un peu de Rombi fait du bien côté compos français!

Et on n'est pas déjà inondé d'albums pourris d'HGW?

Elendil a écrit :Et on n'est pas déjà inondé d'albums pourris d'HGW?

Si si, je confirme.

Orion a écrit :Et je viens d'écouter The Special Relationship : ça ne vaut pas Benjamin Button, c'est le moins qu'on puisse dire.

C'est ce que je voulais dire : trop de Desplat, tue le Desplat...
Et ces derniers scores restent mineurs...hormis peut être The Ghostwriter qui est à mon avis sa meilleurs compo de 2010

Orion a écrit :

Elendil a écrit :Et on n'est pas déjà inondé d'albums pourris d'HGW?

Si si, je confirme.

Ouais depuis Kingdom Of Heaven et accessoirement Narnia...rien, nothing, nada...sauf de la soupe synthético orchestrale bien nulle...
De telles capacités gâchées, ça me fatigue... (petite exception : le sympathique Shrek 4)

Prochaine purge : Unstoppable chez La La Land...sans même avoir écouté une note, je sais déjà que ça va être décevant.

Il y a eu le thème principal de Prince of Persia qui était quand même sympathique (pas original, mais sympathique), il faut lui laisser ça.
Mais sinon... on est d'accord.

D'accord avec ORION pour la BO d'Agora, même si elle n'a pas autant de puissance sans l'image, c'est une bonne composition de Marianelli.
Bon, sinon, je viens de m'écouter avec beaucoup de plaisir 2 BO de grande classe dans des genres très différents : la partition à la fois épique et intimiste de John Corigliano pour Revolution avec le jeu subtil du flutiste (Sir) James Galway et la musique plutôt jazzy/lounge mais avec des accents mélancoliques et une teinte sicilienne de Carlo Rustichelli pour un polar italien de 1973 réalisé par Umberto Lenzi Milano Rovente. Deux très bonnes surprises avec, -ce qui ne gâche rien !-, une qualité sonore plus que satisfaisante (déformation professionnelle oblige ). Merci à Varèse Sarabande et Beat Records d'avoir sorti ces 2 joyaux qui méritaient une édition digne de leur talent . Par Crom, nous vivons une époque formidable nous autres béophiles invétérés !!!

Orion a écrit :Il y a eu le thème principal de Prince of Persia qui était quand même sympathique (pas original, mais sympathique), il faut lui laisser ça.
Mais sinon... on est d'accord.

Quoi, le theme de Zimmer ?

Légende urbaine quand tu nous tiens...


Non sinon pour en revenir à ce cher Harry, j'abonde dans votre sens (oui, même moi) parce que j'en ai marre de le voir tourner en rond depuis quelques années... Il est où le HGW d'Armageddon, The Rock, Metal Gear Solid 2, Veronica Guerin, Spy Game ?

Sa dernière "grande année" fut 2005 avec KoH et Narnia, et je n'aime pas beaucoup Narnia 2 (surtout comparé au 1 qui est excellent)...

Néanmoins, dans ce terrain miné, je dois quand même ressortir ce qui est pour moi son dernier grand score dans ce style electro/orchestral caractéristique, qui était pour Tony : Déjà Vu.

Autant j'avais du mal à accrocher au début, autant avec les années j'ai pris conscience à quel point ce film et ce score sont excellents !

Donc bon, Unstoppable, on sait jamais... Peut-être une surprise ? Et puis si La-La le sort, c'est peut-être qu'il y a quelque chose à écouter, contrairement à Pelham 123 ?