Hey, ça fait 3 ou 4 fois de suite que je m'écoute
Iron Man 2 de John Debney et j'accroche bien.
Surtout à partir de la piste 10 en fait (
Mayhem In Monaco), où Debney expose dans les grandes largeures son nouveau thème pour
Iron Man, un thème héroïque goldsmithien en diable, rappelant fortement le puissant thème de
Total Recall. Il est simplement dommage qu'il n'ait pas l'occasion de rappeler ce thème plus souvent ! Des bribes du thème sont entendues tout au long du score (qui contient également un thème/motif à coloration russe pour le méchant). L'avant-dernière piste sous forme de fanfare à la
Spider-Man est donc extrèmement jouissif (
I Am Iron Man), et je ne peux que souhaiter qu'il en fasse une utilisation plus fréquente de le prochain film
Alors bon, la partoche de Debney souffre de l'influence évidente des
Bourne,
Batman Begins et autres sonorités tendances à la Tyler Bates (notamment ans tous les passages à "suspense" - peut-être pour garder une certaine parenté avec le premier opus de Djawadi).
Mais quand l'action se pointe l'orchestre fait montre d'une présence totalement absente de l'opus musical précédent, et les cuivres et les percussions (accoustiques! wouhou!) sont bel et bien là : on sent le "poids" et la puissance du personnage dans ces moments là.
Un morceau comme
Sledge Hammer v2 montre bien cette évolution, ça commence avec des rythmes eléctro métalliques, puis un riff pseudo hard-rock bien gras (avec batterie et grosses guitares), avant de se transformer petit à petit en hymne orchestral galvanisant (hélas un brin trop bref). Un "poids" qui manquait cruellement je trouve chez Djawadi, qui avait proposé un thème principal plutôt sympathique, mais desespérément creux et surtout très très mal developpé et arrangé au long du film (la BO d'
Iron Man semblait faire du "sur-place" si ça peut signifier quelque chose

alors qu'ici on sent la progression de l'aventure).
Au final, le "goût" que me laisse le score de Debney lorgne plus vers du Brian Tyker (un mix orchestre/electro qui rappelle parfois les jouissifs
Fast And Furious), David Arnold (
Monaco Drive, un pastiche bondien assez rigolo) ou encore le Elfman de
Spider-Man (dans sa structure, avec sa fanfare finale et la manière dont les thèmes/motifs semblent parfois en retrait par rapport aux éléments rythmiques ou les textures).
Ah, et détail rigolo, Debney a composé une sorte de jingle de pub (très old school) pour les Industries Stark (enfin je crois, n'ayant pas vu le film),
Make Way For Tomorrow Today, qui donne à l'ensemble un second degré musical bienvenu
Orion a écrit :Coup de cœur pour le Dinotopia de Trevor Jones.
Très classique : cuivres saisissants et moments de douceur avec des bois très présents qui donnent une certaine élégance au tout. Un bon petit cocktail sympathique à écouter.
Voilà qui relève un peu le niveau de cette mini-série sympa mais vraiment sans plus, et dont je ne me souvenais plus qu'elle bénéficiât (^^) d'une aussi jolie musique.
C'est une magnifique partition de Jones, où les moments de délicatesse sont aussi gratifiant que les grands passages majestueux, et l'album est mieux construits que celui de
Merlin, qui partage avec
Dinotopia la même force évocatrice. Dommage que divers pataquès aient réduit le CD à une édition plus que confidentielle chez le label du compositeur...
On peut donc conseiller l'écoute du Jones en feuilletant l'ouvrage original
Dinotopia, qui bénéficie d'illustrations de toute beauté
