Tu t'énerves tout seul, Jimbo, ou tu te trompes de cible ! Oui, j'aime Powerhouse dans le générique de Chérie..., son utilisation ne m'a jamais choquée. Quant à la copie de O Fortuna, Alcibiade a expliqué un peu plus haut qu'Horner y a été poussé par le réalisateur contre sa volonté, c'est pourquoi je cite ce passage comme mauvais exemple. En effet, oui, pour moi là c'est un peu trop proche, même si du coup je ne blâmerais par Horner. On peut discuter du travail d'un compositeur qu'on aime, ou pas ? D'ailleurs je parlais de la question en général, parce que oui, il n'est pas tout seul, c'est pourquoi je parlais plus haut de Williams et Morricone... on peut aimer un compositeur et être critique sur certains points. C'est leur rendre justice.

1) Je ne me suis pas énervé et ce serait mal me connaître que de penser que j'en suis capable. ^^
2) Je ne me suis pas adressé à toi en particulier.
3) Personne n'a empêché, ni même voulu empêcher quiconque de dire ce qu'il veut, et même si je le voulais, je ne suis pas modérateur et je n'ai aucun moyen de supprimer tes messages.

Tu répondais pourtant à mon post, non ? Ceci dit nous ne sommes pas en désaccord, sur Horner. Tu me permettras juste de ne pas apprécier plus que ça certaines pratiques en effet courantes (même si j'en comprends les raisons), et de ne pas être totalement d'accord avec ta justification du "carcan de la propriété intellectuelle", qui peut trop facilement justifier n'importe quoi, parce qu'au delà de la propriété, il y a l'inventivité, la valeur du musicien. Celle d'Horner n'est pas en cause, et il n'avait nul besoin de plagier Orff (apparemment contraint, je me répète) pour être grand - au contraire.

Il est très particulier ce morceau, sous différentes influences, la tentation O Fortuna, mais aussi War Requiem de Benjamin Britten (Libera Me), tout en étant imprégné du style et des thèmes de James Horner. C'est ce qui fait sa grande force, sa richesse.

Je voulais juste rappeler à qui se sentirait concerné (personne de visé en particulier), qu'une inspiration n'est musicalement pas une mauvaise chose (moralement ou financièrement, c'est un autre débat), qu'il faut toujours y chercher le sens profond, et qu'il ne faut pas condamner selon la méthode deux poids deux mesures en fonction du compositeur dont on parle.

Sans vouloir en rajouter... Pour ma part je trouve que la version finale de "Charging Fort Wagner" s'éloigne de Orff à tel point à mes oreilles que je le considère comme l'un des meilleurs morceaux d'Horner. Et c'est parfait sur la scène de ce chef-d'oeuvre qu'est "Glory". Au même titre que le "YSH" de Bruce Broughton ou encore le "Conan" de l'mai Basil. Et les exemples sont vraiment nombreux. Le "Jeanne d'Arc" de Serra, le "Escaflowne" de Kanno ect, ect...
D'ailleurs me semble qu'il y avait eu un topic qui répertoriait tout ça. Ici ou sur l'ancien forum "Traxzone". Me souviens plus, je sucre les fraises.

Et pourtant il s'en tire avec brio, sa déclinaison très respectueuse avec une chorale d'enfants prédominante est vraiment une réussite , le Fortuna original aurait été beaucoup trop en décalage avec le temps de l'action en effet , John Boorman le place judicieusement dans son Excalibur et ses cavalcades de chevaliers en armures étincelantes sur fond de renouveau de la nature.

Dadid a écrit : Quant à la copie de O Fortuna, Alcibiade a expliqué un peu plus haut qu'Horner y a été poussé par le réalisateur contre sa volonté,...

Rendons à César ce qui est à César, c'est Adequacy, pas moi !

Ah oui bien sûr ! J'en ai profité pour réécouter l'excellent GLORY ce matin, et en fin de compte, c'est surtout la conclusion du morceau (l'attaque de Fort Wagner) qui calque directement O Fortuna (et l'intro dans une moindre mesure) ; j'imagine que c'est cette conclusion qu'Horner à dû négocier ! La partie centrale a sa propre patte (et pâte), moins belliqueuse, avec au passage certaines consonances "russes" qui viennent plus des inspirations naturelles d'Horner que de Orff.

Misquamacus a écrit :Et c'est parfait sur la scène de ce chef-d'oeuvre qu'est "Glory". Au même titre que le "YSH" de Bruce Broughton ou encore le "Conan" de l'mai Basil. Et les exemples sont vraiment nombreux. Le "Jeanne d'Arc" de Serra, le "Escaflowne" de Kanno ect, ect...

Conan est plus proche de Verdi, je trouve, la structure du morceau reste assez éloignée, pour le coup ça ne m'a jamais perturbé. Par contre, le Broughton et le Serra, on est en plein dedans, c'est certain, mais c'est bien fichu je trouve (du moins YSH, pour Jeanne d'Arc je ne me rappelle pas exactement, en tout cas l'utilisation est logique même si Orff est un compositeur moderne).

J'ai découvert une musique que je ne connaissais pas : The Missing.
Une sorte d'ode à The New World avant l'heure... enfin non à Cristeros, euh non Romeo et Juliet rejected score, euh non Avatar

On taquine...mais j'ai adoré. Ca n'a pas pris une ride, l'enregistrement est d'une qualité folle. Les arrangements sont toujours aussi bons, et je trouve l'écriture d'Horner toujours foutrement moderne.

Ca m'hallucine toujours quand je compare le Horner des années 2000 à ce qui se fait maintenant... les compositeurs ne savent plus orchestrer, même avec des orchestrateurs.
Les orchestres londoniens sonnent comme du Mcdo.

Rageant...J'ai toujours autant la rage et envie de revenir dans le passé pour supplier JH de ne pas prendre son avion.
Aller je prends ma petite tisane du soir de retraité pour me calmer

Pour moi l'apport Carl Orff est juste à la fin du morceau... le crescendo du début est totalement original... mais le final c'est Orff.

Mais ici c'est vraiment un beau plagiat... Glory est russe !
https://www.youtube.com/watch?v=vkLUY7z5FjY

Et Horner...
https://www.youtube.com/watch?v=mR09Ocl ... 22EA7F16FC

Pour revenir sur le livre de Pierre Berthomieu, c'est en fait dans celui-ci que j'ai vu le paragraphe sur le pastiche chez Williams : "pourquoi la musique de John Williams est un canon de la musique de film", cet auteur fait décidément autorité, consciemment ou pas.
Pour finir sur James Horner, que je n'ai écouté sérieusement que depuis quelques semaines, je n'apprécie pas comme j'ai apprécié instantanément Goldsmith, (ou Silvestri), dont je trouve les thèmes plus pleins et qui me parlent plus. Sans doute suis-je pour cela de l'ancienne école

Aujourd'hui, j'ai pensé à mon père. J'avais oublié combien ce thème est superbe...

Sam Lowry a écrit :Aujourd'hui, j'ai pensé à mon père. J'avais oublié combien ce thème est superbe...

Oui très beau thème. Et le film aussi d'ailleurs.

J'avais oublié combien ce thème est superbe...[/quote]

C'est vraiment un très beau thème, évocateur. Pour ma part, je ne le connaissais pas. Comme quoi Horner surprend toujours, même quand on a des dizaines de ses scores...

Voilà quelques mois que je ne suis pas venu vous donner des nouvelles sur l'écriture du livre.
Les chapitres sur les années 80 et les années 90 sont écrits. Il y a environ 600 pages pour l'instant. Je suis en pleine relecture avant de commencer les années 2000. Je suis content et soulagé d'avoir fini Titanic! 40 pages juste sur la création de la musique du film de James Cameron. En même temps il y a eu 6 mois d'enregistrement. Attention ce ne sont pas 40 pages de commentaire musical mais bien de description du processus de création de la musique semaine par semaine. Tout cela ne serait pas possible sans les collaborateurs de James Horner qui ont partagé leurs souvenirs durant des dizaines d'heures d'interviews et m'envoient leurs documents d'archives dès que je bloque sur un point.

Les collaborateurs proches de James Horner et sa famille ne sont pas les seuls à participer. Voici la listes des réalisateurs, producteurs, assistants que nous avons interviewé pour l'instant pour le livre.

Lewis Teague (Lady in Red)
Roger Corman (Lady in Red, Up From The Depths, Humanoids from the Deep, Battle Beyond The Stars)
Nicholas Meyer (Star Trek II, Volunteers, The Pied Piper of Hamelin)
Lynne Littman (Testament, In Her Own Time)
Douglas Trumbull (Brainstorm, Let’s Go)
Walter Hill (48 Hrs. Streets of Fire, Red Heat, Cutting Cards, Another 48Hrs.)
Christopher Cain (The Stone Boy, Where the River Runs Black, Young Guns)
Michael Dinner (Heaven Help Us, Off Beat)
Jeremy Kagan (The Journey of Natty Gann)
Don Bluth (An American Tail, The Land Before Time)
Gary Goldman (An American Tail, The Land Before Time)
Jean-Jacques Annaud (The Name of the Rose, Enemy at the Gates,Black Gold, Wolf Totem)
Matthew Robbins (Batteries Not Included)
Phil Alden Robinson (Field of Dreams, Sneakers, Freedom Song)
David Kirschner (An American Tail 1 & 2, Fish Police / Hocus Pocus, 
Once Upon A Forest, The Pagemaster)
Charles Grosvenor (Once Upon A Forest)
Marshall Herskovitz (Extreme Close-Up, Jack The Bear, Legends of the Fall)
Mikael Salomon (A Far Off Place)
Philip Noyce (Patriot Games, Clear and Present Danger)
Simon Wells (An American Tail 2, We're Back!: A Dinosaur's Story, Balto)
Bonnie Curtis (We're Back!: A Dinosaur's Story, Casper, The Chumscrubber)
Brad Silberling (Casper)
Michael Pressman (To Gillian on Her 37th Birthday)
Jonathan Dana (The Spitfire Grill)
Ron Underwood (Mighty Joe Young)
Shekhar Kapur (The Four Feathers)
Vadim Perelman (House of Sand and Fog, 
The Life Before Her Eyes)
Rowdy Herrington (Bobby Jones: Stroke of Genius)
Arie Posin (The Chumscrubber)
Mark Herman (The Boy in the Striped Pajamas)
Harald Zwart (The Karate Kid)
Brian J. Terwilliger (Living in the Age of Airplanes)

Je peux vous en parler pendant des heures.
La fin de l'écriture est prévue à l'automne. Après je me garde 6 mois pour l'aspect graphique car il y aura de nombreuses photos déjà publiées ou inédites.
Je partage régulièrement l'avancé des travaux par écrit ou au format vidéo sur la page Patreon. Les dons des mécènes sont utilisées pour les recherches et pour les droits d'utilisation des images dans le livre.
Lien vers la page Patreon: https://www.patreon.com/jhfm

Merci pour votre soutien.

Je suis impressionné. Mais combien de pages va (vont) faire ce(s) livre(s) ???

"Y'a pas à dire, ça va claquer sa race sur la table basse !"

Assez titanesque !

Impressionnante liste de personnalités interviewées ! Dommage que Mel Gibson ne s'y trouve pas, j'aurais apprécié en savoir un peu plus sur la qualité de leurs relations de travail...
En tout cas, quelle tâche énorme ! Bravo et bon courage.

Quel boulot.. bravo.

Ce livre sera assurément un livre hommage au génie de ce compositeur, trop vite oublié depuis son décès à mon gout.

Il y a déjà suffisamment d'interviews de Mel Gibson sur le sujet pour se casser la tête à essayer de l'approcher...

Jimbo a écrit :Il y a déjà suffisamment d'interviews de Mel Gibson sur le sujet pour se casser la tête à essayer de l'approcher...

Ah ??? et où peut-on trouver une interview de Gibson à propos de sa collaboration avec Horner ?

Merci pour vos commentaires. (Les images des livres )

Bien entendu j'ai pensé au trio James Cameron / Ron Howard / Mel Gibson.
Tous les réalisateurs encore vivants ont été contactés. Je n'ai eu que deux refus qui ont été justifiés par une mauvaise entente avec le compositeur.
Pour les trois réalisateurs cités juste avant, même si on arrive à avoir un retour positif via leur agent, ils sont très occupés. Il faut attendre des mois donc on attend. Mais comme l'a dit Jimbo, en effet, ils ont déjà parlé de leur collaboration avec Horner. Ainsi je n'aurai pas de questions à poser à Cameron car il a déjà dit beaucoup de choses à divers endroits. Et mes seules questions concerneraient The Missing pour Howard et Apocalypto pour Mel Gibson. Mel Gibson a donné deux interviews à Dreams/Cinéfonia.

Donc en allant interviewer les autres, je voulais aller à la recherche de choses inédites.

Sam Lowry a écrit :

Jimbo a écrit :Il y a déjà suffisamment d'interviews de Mel Gibson sur le sujet pour se casser la tête à essayer de l'approcher...

Ah ??? et où peut-on trouver une interview de Gibson à propos de sa collaboration avec Horner ?

Je ne sais pas si elles sont facilement accessibles par contre, mais je ne doute pas qu' Adequacy y a eu accès... ^^

Sam Lowry a écrit :Impressionnante liste de personnalités interviewées !

Une brochette joliment potelée, on peut le dire ! J'en suis surtout comme deux ronds de flan d'y retrouver nul autre que Sa Pingrissime Excellence Roger Corman. Et comment se porte cette sacrée vieille fripouille ? Je l'imagine non sans un savoureux amusement prête à discuter tarifs au rabais et boursicots de bouts de chandelle avec la Faucheuse elle-même, à seule fin madrée de vivre au minimum centenaire et de s'en enorgueillir.