Scorebob a écrit :Pas quand c'est passionnel, l'amour est aveugle et dans le cas qui nous occupe sourd mais attention pas de méprise je suis aussi fan d'Horner sans pourtant aimer tout ce qu'il peut composer.
Et quand bien même! L'objectivité n'est pas une affaire d'aimer ou de ne pas aimer mais d'avoir plus ou moins conscience de la valeur de ce que l'on aime ou pas. Je dis plus ou moins car la totale objectivité n'existe pas. C'est-à-dire que l'on peut aimer un opus mineur d'un compositeur que l'on apprécie beaucoup tout en ayant conscience de son intérêt moindre. Pierre Boulez a toujours dit que les oeuvres secondaires ou mineures, ainsi que les oeuvres de jeunesse, d'un compositeur majeur l'intéressent souvent davantage que les oeuvres principales d'un compositeur mineur. Ce n'était bien évidemment pas en rapport à Horner mais à Debussy. J'ai tendance à fonctionner de cette façon bien que je m'intéresse aussi au meilleur des compositeurs qui me plaisent le moins ou que je considère comme mineurs.
Janus a écrit : Pierre Boulez a toujours dit que les oeuvres secondaires ou mineures, ainsi que les oeuvres de jeunesse, d'un compositeur majeur l'intéressent souvent davantage que les oeuvres principales d'un compositeur mineur. Ce n'était bien évidemment pas en rapport à Horner mais à Debussy.
A ce propos, sais-tu si Boulez a jamais mentionné Maurice Jarre? Car en termes de parcours divergents, on peut difficilement aller plus loin!
Janus a écrit : Pierre Boulez a toujours dit que les oeuvres secondaires ou mineures, ainsi que les oeuvres de jeunesse, d'un compositeur majeur l'intéressent souvent davantage que les oeuvres principales d'un compositeur mineur. Ce n'était bien évidemment pas en rapport à Horner mais à Debussy.
A ce propos, sais-tu si Boulez a jamais mentionné Maurice Jarre? Car en termes de parcours divergents, on peut difficilement aller plus loin!
Chose étrange, dans plusieurs biographies de Maurice Jarre il est bien mentionné sa rencontre avec Pierre Boulez mais dans aucune biographie de Pierre Boulez je n'ai lu que celui-ci avait dans sa jeunesse rencontré Maurice Jarre.
(Désolé pour le hors-sujet mais c'est la faute à Full Moon
Scorebob a écrit :Pas quand c'est passionnel, l'amour est aveugle et dans le cas qui nous occupe sourd mais attention pas de méprise je suis aussi fan d'Horner sans pourtant aimer tout ce qu'il peut composer.
Et quand bien même! L'objectivité n'est pas une affaire d'aimer ou de ne pas aimer mais d'avoir plus ou moins conscience de la valeur de ce que l'on aime ou pas. Je dis plus ou moins car la totale objectivité n'existe pas. C'est-à-dire que l'on peut aimer un opus mineur d'un compositeur que l'on apprécie beaucoup tout en ayant conscience de son intérêt moindre. Pierre Boulez a toujours dit que les oeuvres secondaires ou mineures, ainsi que les oeuvres de jeunesse, d'un compositeur majeur l'intéressent souvent davantage que les oeuvres principales d'un compositeur mineur. Ce n'était bien évidemment pas en rapport à Horner mais à Debussy. J'ai tendance à fonctionner de cette façon bien que je m'intéresse aussi au meilleur des compositeurs qui me plaisent le moins ou que je considère comme mineurs.
Comme je passais dans le coin, et puisque l'ami Horner n'a jamais eu la bonté de rendre à César les luxuriants lauriers qui lui reviennent de plein droit, j'en profite pour adresser un vibrant merci à Prokofiev et à l'âme vigoureusement slave de sa Cantate pour le vingtième anniversaire d'Octobre. Voilà qui est à présent fait et bien fait.
Prokofiev est l'une des sources d'inspiration majeure chez Horner, rien de nouveau, mais au moins ça a de la gueule, en tout cas par rapport au reste de la bo très 80's (pas dans le bon sens du therme!)
Loin de moi l'idée de te contredire vénérable Lee. J'aurai trop peur de voir ta lame sortir de son fourreau. Mais JH a toutefois "déclaré" cet emprunt.
Pour illustrer le cadre russe et les origines du personnage joué par Schwarzenegger, le compositeur utilise une chorale reprenant le thème « Les philosophes » de la cantate de Prokofiev écrite pour le 20ème anniversaire de la Révolution d’octobre. Il justifie cet emprunt ainsi : « Lorsque l’opportunité de faire migrer un élément choral d’Octobre de Serge Prokofiev dans Double Détente se présente, je la saisis. Que cette chorale ait été écrite trente ans avant Prokofiev par Rimsky Korsakov n’entre pas dans mes critères de sélection ou d’obligations. (…) Cet exemple est caractéristique de la migration de la musique. »
Wyatt Earp a écrit :C'est vachement bien Red Heat !
Totalement d'accord avec le shérif ! RED HEAT, en plus de son ouverture (très) inspirée de Prokofiev (mais Horner est probablement celui qui a le mieux utilisé la musique symphonique russe de tous les compositeurs que je connaisse), contient des solos de soprano sax (j'ai un doute, c'est peut-être un alto mais je pense qu'il s'agissait d'un soprano dans RED HEAT) assez balaises (celui qui a déjà essayé de sortir un son propre d'un saxophone sait de quoi je parle). Ce n'est sans doute pas le Horner que je préfère du point de vue du langage musical mais c'est très loin d'être nul ! Très très loin même !
De plus, je n'ai pas revu le film depuis longtemps mais je suis prêt à parier que la musique de James y fonctionne encore à merveille.
Un accusé est cuit quand son avocat n'est pas cru. (Pierre DAC)
Sam Lowry a écrit :Ce n'est sans doute pas le Horner que je préfère du point de vue du langage musical mais c'est très loin d'être nul ! Très très loin même !
Après une nouvelle écoute il est vrai que j'aurai pu m'abstenir de le mettre dans le lot. Ca aura eu au moins le mérite qu'on en parle.
Pas pour moi. Le pire Horner, pour moi, c'est UNLAWFUL ENTRY. Pas loin derrière, l'insupportable GRINCH . Mais je lui pardonne volontiers, je lui dois tant de joies musicales diverses (et je suis sûr que plus jamais je n'en ressentirai d'aussi intenses que lorsque j'ai découvert SNEAKERS, THE LAND BEFORE TIME, FIEVEL GOES WEST, ROCKETEER, ALIENS, FIELD OF DREAMS et j'en passe).
Un accusé est cuit quand son avocat n'est pas cru. (Pierre DAC)
Wyatt Earp a écrit :C'est vachement bien Red Heat !
Totalement d'accord avec le shérif ! RED HEAT, en plus de son ouverture (très) inspirée de Prokofiev (mais Horner est probablement celui qui a le mieux utilisé la musique symphonique russe de tous les compositeurs que je connaisse), contient des solos de soprano sax (j'ai un doute, c'est peut-être un alto mais je pense qu'il s'agissait d'un soprano dans RED HEAT) assez balaises (celui qui a déjà essayé de sortir un son propre d'un saxophone sait de quoi je parle). Ce n'est sans doute pas le Horner que je préfère du point de vue du langage musical mais c'est très loin d'être nul ! Très très loin même !
De plus, je n'ai pas revu le film depuis longtemps mais je suis prêt à parier que la musique de James y fonctionne encore à merveille.
C'est ça le talent de Horner. Il y aura toujours du bon y compris dans ses scores les plus médiocres( il y en a peu à mon goût).
Je déteste Commando par exemple, mais le Main Title est somptueux. Pareil pour ce susnommé Red Heat. Déja Horner repompe ses collègues ou ainés certes, mais à le mérite de le faire bien. Les génériques de début enfin est peut être peu personnel ,mais ça envoie le bois. Idem pour le russians street et ses réminiscences Gorkyparkienne est mortel. Le reste de la bo, c'est sans moi.
Et c'est une raisons pour laquelle j'adore ce compositeur, il y a toujours quelque chose à sauver, une fulgurance enfin l'étincelle qui fait de Horner et grand compositeur. Même s'il s'autocite et pioche allégrement dans le répertoire classique, je n'arrive pas à vraiment détester une de ses oeuvres, même les plus nazes.
Et en ces temps de vaches maigres, il reste un des rares compositeurs a composer, à construire ses morceaux et faire preuve de vrais talent de symphoniste.
Malgré ses innombrables défauts, Horner est un des derniers grands compositeurs en activité à Hollywood. Un de l'ancienne école qui dirige ses oeuvres, les orchestre souvent, bref un compositeur au sens noble du therme.
Rodolphe738 a écrit :
c'est pas degeu ca non plus......
Oui.
Mais (et je sens que je vais me faire écharper sévèrement par beaucoup ici ) c'est quand même très très basique. Je ne comprends pas l'enthousiasme pour ce score. Non seulement Poledouris a fait bien mieux (rien que RED DAWN par exemple) mais surtout d'autres compositeurs ont mieux retranscri l'âme russe dans les films (et le premier d'entre eux est pour moi Horner ; il n'y a qu'à écouter STALINGRAD par exemple, qui est pourtant loin d'être parmi les fleurons du compositeur, pour voir (enfin, entendre) à quel point c'est un compositeur intelligent et raffiné, il fait des citations d'oeuvres russes à n'en plus finir, certaines évidentes - Prokofiev et Chostakovtich - et d'autres plus subtiles - Rimski-Korsakov, Glazounov, Rachmaninov, Tchaikovsky - et à chaque fois, elles sont fort à propos, pleine de sens historique et émotionnel). Rien que le premier Fievel (AN AMERICAN TAIL) explose tout sur son passage (c'est un score sous-estimé et pourtant admirable de technique et de malice).
Un accusé est cuit quand son avocat n'est pas cru. (Pierre DAC)
trés basique oui et non ! cela fonctionne admirablement dans le film..... pour le reste je te rejoins totalement.... j'ignore tout des références classique dont tu fait référence, mais horner c'est la classe de premier ordre, pour moi le fils spirituelle de goldsmith... ses partitions sont toujours généreuse, ample et magnifiquement orchestré... il est chez les yankee, celui qui sait parler le mieux des sentiments et du coeur... il y a une "italienneté" dans sa musique... je ne saurait trop dire quoi ou ques, cela se ressent plutôt que s'explique..... sans compter qu'il sait tout faire et a su garder toutes sa vie une indépendance artistique malgré les pressions de la machine hollywodienne.
c'est un des seuls compositeurs americain que j'écoute de façon spontané quand l'envie s'en fait sentir... un grand bonhomme ! même si j'ai été un peu deçus de sa partition sur avatar....
La musique de Poledouris est basique par essence. Il s'appuyait la plupart du temps sur des mélodies simples inspirées par la musique populaire. C'est justement ce qui fait sa force à mon goût : simple dans son execution mais évocateur en diable. Le générique de Hunt For Red October n'est pas tant là pour évoquer l'âme russe que la mer et les hommes qui s'y aventurent.