j"avais ça sur une vieille K7 dans les années 80... disparue depuis longtemps. J'aime bien !

J'ai enfin pu me procurer le "Raggedy Man" réédité par Varese. Un Goldsmith qu'on peut qualifier de mineur, mais pas anecdotique pour autant. J'aime beaucoup le thème principal, simple mais lumineux. Je retrouve le Goldsmith typique des 80's dans les scènes plus tendues, avec l'emploi de sonorités électroniques pas originales (utilisées par le maestro dans bien d'autres compositions) mais efficaces. Les quelques ambiances latinos sont loin d'être désagréables. Bref, pas de quoi sauter au plafond, mais pas déçu non plus.

Tu as bien résumé, je pense. J'ajoute simplement que la maitrise de la scène du cerf-volant, sa progression musicale qui change une scène potentiellement anodine sous d'autres mains en une petite pièce de musique apparemment simple mais "complète", satisfaisante au-delà de sa fonction dans le film, montre la classe de Goldsmith et place cette BO loin au-dessus du basique. Pour le dire autrement, la simplicité, et même le dépouillement par moments, s'expose dans cette BO comme un choix maitrisé (et gagnant) là où ailleurs on pourrait ressentir de la pauvreté. Pour le dire encore autrement, c'est toute la différence entre un CD qu'on écoute une fois et qu'on oublie, et un autre qu'on ressort de temps à autres pour l'écouter en détail.

Je ne crois pas que quiconque en ait parlé ici, mais j'ai découvert il y a un peu l'existence d'un podcast (US only, malheureusement pour les non-anglophiles) entièrement consacré à l'ami Jerry.

Ça s'appelle donc "The Goldsmith Odyssey", c'est animé par 3 mecs qui ont pour projet d'aborder chaque oeuvre de sa looooooooooongue filmographie et dans l'ordre chronologique s'il-vous-plaît (les mecs sont dingues), avec parfois quelques épisodes spéciaux tels que les 2 derniers qu'ils ont postés, consistant en une longue interview de Robert Townson.
Et c'est absolument passionnant, en particulier cet interview qui nous apprend (entre autres moult anecdotes) qu'au moment de Crusade (projet finalement avorté de Verhoeven avec Schwarzenegger, que Jerry devait mettre en musique), Townson avait eu pour ambition de réaliser un documentaire à partir de la signature du contrat de Goldsmith, en passant par l'écriture du score, sa composition et son enregistrement.
Soit LE truc méga kiffant qu'on aurait tous rêvé de voir, mais qui restera malheureusement à l'état mort-né...

Bref, c'est par là que ça se passe :
https://www.buzzsprout.com/159614

Le film est d'ailleurs ensuite passé entre les mains de Ridley Scott sans Schwarzie sous le titre de Kingdom of heaven et devinez quoi ? Un morceau et non des moindre de la musique de Jerry pour Le 13 ème Guerrier émerge soudain dans le film à un moment crucial alors que le score (remarquable) a été complètement composé par HG Williams.
Pourquoi? Il semblerait que le temp track utilisé pour cette scène collait si bien que le réalisateur a décidé de garder la musique de Goldsmith bien que celle-ci dénote clairement avec un thème qui n'a rien a voir avec le reste de la composition , ou alors c'était un hommage volontaire au Maestro décédé peu de temps auparavant?
Mais vous le saviez déjà.

Il y a aussi deux passage de Crow de Graeme Revell et Blade 2 de Beltrami
Voilà la liste de toutes les musiques du film (il faut scroller vers le bas)

Bref, une bande musicale à la Ridley Scott.

Il faut dire que le Director's cut est très long et bien meilleur que la version cinéma qui souffre des coupes infligées par la production, donc plus de musique.

Mais sinon, je vous conseille vraiment l'écoute de ce podcast.

IL y a des sous-titres ?

Je vous conseille également vivement l'écoute de ce podcast. En tout cas, j'ai beaucoup aimé la première partie de cet entretien avec Townson.

Scorebob a écrit :IL y a des sous-titres ?

Non, pas de sous-titres.

Scorebob a écrit :IL y a des sous-titres ?

lol

(lol ?)

Oui et non Pour les types comme moi la lecture d'un texte en Anglais est plus aisée que de suivre une conversation ou l'accent et le débit des interlocuteurs rendent souvent le propos difficile à suivre.

Oui mais dans le cadre d'un podcast audio, c'est-à-dire que les sous-titres...comment dire...
Toujours est-il que Robert Townson est particulièrement aisée à comprendre. Ses origines canadiennes, probablement.

Merci Homer pour l'info. J'ai profité d'un aller-retour en train ce week end pour écouter les 2 parties de l'interview et c'est tout à fait compréhensible et plein d'anecdotes et de souvenirs très sympa !

Ben c'est compréhensible d'abord pour les anglophones quand même non? C'est pourquoi une traduc de la chose serait la bienvenue pour les autres.

J'arrive à me dépatouiller avec l'anglais écrit, mais c'est le néant avec l'anglais parlé. Comment comprendre l'incompréhensible ?
Donc, pas de podcast pour moi.

Oui, bien sur qu'il faut un minimum d'anglais mais les mecs font ça par passion et il est impensable qu'ils fassent traduire 3 h d'interview pour une poignée de français (et dans ce cas là, aussi en italien, en espagnol, en grec et ainsi de suite). Pour avoir écouté d'autres podcast en anglais et abandonné au bout de quelques minutes, celui-là était nickel.

il est impensable qu'ils fassent traduire 3 h d'interview pour une poignée de français

Des feignasses oui !

Starfe a écrit :les mecs font ça par passion et il est impensable qu'ils fassent traduire 3 h d'interview pour une poignée de français

Et moi qui croyait qu'un passionné ne comptait pas ses heures pour vivre sa passion !
Boby doit donc avoir raison. Feignasses !

Homer a écrit :Toujours est-il que Robert Townson est particulièrement aisée à comprendre. Ses origines canadiennes, probablement.

Effectivement, son accent candien ressort par instant lorsqu'il prononce un mot qui finit en "-out".
Le passage concernant Basil Poledouris est touchant.

Notre cher vieil ecclésiastique, le bien nommé Frère Cadfael, nous retrace l'énaaauuuurrrme carrière du géant Goldsmith dans une première partie regorgeant d'anecdotes et d'infos savoureuses.

Oh oui ! Très beau travail de Frère Cadfael. Merci à lui.
Hâte de lire la suite....

Sam Lowry a écrit :Notre cher vieil ecclésiastique, le bien nommé Frère Cadfael, nous retrace l'énaaauuuurrrme carrière du géant Goldsmith dans une première partie regorgeant d'anecdotes et d'infos savoureuses.

Joli boulot, hâte de lire la seconde partie (prévue pour quand, à peu près ? ).

Ahh que voilà une bonne idée. je m'y plonge ce soir.