Dadid a écrit :- Legrand se fait rare sur les écrans
Et c'est un euphémisme que de le dire...
En réalité ça fait même depuis 6 ans qu'il n'a plus composé pour le cinéma (en 2009 à l'occasion du film
Oscar et la Dame en Rose) et si l'on recense le nombre de ses productions pour le grand écran, on constate que depuis le passage à l'an 2000 il n'a écrit que 6 partitions à cet usage (et encore,
Disco et
Cavalcade ne sont que de tous petits morceaux bouche-trous visant à faire le lien entre les tubes pop préexistants qui habillent ces films) dont une partie n'a même pas connu les loisirs d'une édition (
Legend of Simon Conjurer, pourtant excellent, qui n'existe au disque que sous la forme d'une suite compilée sur le fameux
Suites Cinématographiques paru chez Lerouge).
Il avait également signé en 2008 la musique du dernier né de la série d'animation
Il était une Fois (avec
Il était une Fois notre Terre qui compte en son sein quelques morceaux très beaux tels
Pleine Mer,
Les Grands Fonds,
La forêt s'endort), dont il fut le compositeur attitré depuis plus de 30 ans, un peu comme un testament.
Bref tout portait à croire que Legrand avait définitivement pris sa retraite de cinéma depuis 2009.
Une chance que ce ne soit pas le cas ! (d'ailleurs je viens de consulter imdb et le site indique qu'il compose la musique d'un film anglais cette année)
Dadid a écrit :- et surtout elle est très réussie, c'est peut-être même une de ses plus belles !
Oui enfin, n'exagérons rien... Ou alors une de ses 100 plus belles. On est tout de même assez loin de son dernier grand chef d’œuvre en date (
La Bicyclette Bleue !), en revanche je suis d'accord pour dire qu'on retrouve là du Legrand pur jus comme il avait l'habitude de composer dans les années 80-90, avec ce sens de la mélodie bien singulier qui lui est propre... et ça fait du bien, car à ce titre sa dernière partition (Oscar), malgré quelques morceaux sympathiques, était un peu trop timorée dans ses ambitions comme dans sa réalisation.
Dadid a écrit :Encore que le morceau Un moment de grâce, présenté dans deux versions, propose une juxtaposition assez originale et étonnante (détonante même) de musique sacrée et de jazz
Oui du coup ça donne un morceaux polymodal.
Dadid a écrit : s'avère particulièrement émouvant lors du morceau final (...) qui se termine hélas trop vite, sur une reprise dissonante en pied de nez et des points de suspension, nous laissant décontenancé.
C'est d'ailleurs étonnant que les mesures les plus belles et les plus ambitieuses de cette musique tombent dans les 40 dernières secondes de la partition

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En tous cas on peut
écouter ce très beau travail sur musicme pour se faire une idée.