Quelqu'un a déjà mis une oreille sur la nouvelle version de L'homme qui rétrécit ?

Scorebob a écrit : ↑mer. 22 oct. 2025 16:03

Indiana a écrit : ↑mer. 1 oct. 2025 11:00 En pleine écoute du CD de Jurassic World Rebirth reçu de la part de de Mutant la semaine dernière. Pas écouté depuis la vision du film, et j'aime toujours autant les passages d'action. Moins passionné par les passages plus calmes.

Ça me donne envie de revoir l'excellent film d'aventures de Gareth Edwards!

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Sous 3 à 7 mois...

Julien a écrit : ↑jeu. 16 oct. 2025 17:56 Moi ça me fait penser un peu à du Richard Robbins. Le problème avec Desplat c'est qua sa musique fait penser à beaucoup de choses en fait. J'ai l'impression quand même qu'il tourne un peu en rond depuis quelques années

Un peu du même avis. Pour ainsi dire concernant Desplat auquel je me suis un temps intéressé (puis désintéressé), je n'ai effectivement jamais reconnu une patte forte ; un peu comme John Debney en fait, ou d'autres comme David Newman. Autant je peux étrangement reconnaître un Randy Edelman médiocre ou un Preisner toujours inspiré de la même façon ou un Thomas Newman répétitif, autant un Desplat est toujours servi dans la même assiette interchangeable avec une autre. Mais si cela se trouve, il a bien un style à lui que je n'ai pas réussi encore à identifier malgré mes écoutes studieuses.

Je pense qu'il en fait trop aussi. Et puis il est plus doué pour le répertoire chambriste. Le grand orchestre ça lui convient assez mal je trouve

Ratatouille a écrit : ↑mer. 22 oct. 2025 16:18 Quelqu'un a déjà mis une oreille sur la nouvelle version de L'homme qui rétrécit ?

Il y a du Philip Glass là dedans

Moi je trouve que ses musiques pour Harry Potter ont une patte à elles, tout comme sa participation à la franchise Twilight. Et, a contrario, ses partitions intimistes (et/ou chambristes) me laissent de marbre.
Par contre, effectivement, je ne vois pas de son spécial qui transcendent les styles des divers films qu'il met en musique, contrairement à Williams qui se reconnaît dans des musiques aussi différentes que Indiana Jones, Lincoln, The River ou encore Monsignore

Moi je trouve pas justement.

Je ne suis que novice encore dans la béophilie mais je trouve que dans toutes ses BO je retrouve sa patte. Je pense que je pourrais reconnaitre une BO de Desplat, chambriste pour sûr et massive également par l'éternelle sensibilité qu'il arrive à y insuffler. Et en terme d'orchestration on retrouve des gimmicks en quelque sorte. J'ai même quelques copains cinéphiles qui m'ont dit la même chose.

Par exemple, sur le dernier Jurassic World, décrié par certains, je trouve que des scènes comme celles de la petite fille et du petit dino crient directement Desplat (Do Your Job il me semble dans l'album).

Je comprend qu'on puisse ne pas être fan mais dans la recherche instrumentale et l'orchestration y a des vraies similitudes.

Après ce n'est que mon humble avis.

Forrester a écrit : ↑mer. 22 oct. 2025 17:00

Scorebob a écrit : ↑mer. 22 oct. 2025 16:03

Indiana a écrit : ↑mer. 1 oct. 2025 11:00 En pleine écoute du CD de Jurassic World Rebirth reçu de la part de de Mutant la semaine dernière. Pas écouté depuis la vision du film, et j'aime toujours autant les passages d'action. Moins passionné par les passages plus calmes.

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Pfffff!

L'Homme qui rétrécit chez MBR :

https://www.musicbox-records.com/fr/cd- ... recit.html

Julien a écrit : ↑mer. 22 oct. 2025 20:10 Je pense qu'il en fait trop aussi. Et puis il est plus doué pour le répertoire chambriste. Le grand orchestre ça lui convient assez mal je trouve

Ratatouille a écrit : ↑mer. 22 oct. 2025 16:18 Quelqu'un a déjà mis une oreille sur la nouvelle version de L'homme qui rétrécit ?

Il y a du Philip Glass là dedans

C'est vrai, il y a souvent un peu de Glass chez Desplat (flagrant sur Tree of Life, par ex.), a minima une influence de la musique répétitive (remarquez, c'est fréquent en BO) sur un mode plutôt léger, du coup Richard Robbins, en effet... Je vous trouve (pour certains) un peu durs sur son style. Qu'on aime ou pas je le trouve très reconnaissable (bien plus que John Debney ou David Newman), et encore plus face à ses homologues US, surtout sur des formations plus réduites ou juste particulières, quand il peut essayer des alliages sonores plus originaux. Je le préfère aussi dans ce contexte.

Le film (L'homme qui rétrécit) et sa musique ont bonne presse, pour ce que j'ai vu. Pas écouté mais le style glass y est je pense justifié par le jeu d'échelles, l'inéluctabilité du temps qui passe, un fantastique aux échos cosmiques. Je l'attends celui là !

Indiana a écrit : ↑mer. 1 oct. 2025 11:00En pleine écoute du CD de Jurassic World Rebirth reçu de la part de de Mutant la semaine dernière.

Et cela t'ait revenu à combien ? Quel montant pour les FDP ? TVA payé à la source ? Possibilité de payer par Paypal ?

10€ de FDP et aucun frais de douane. Pour PayPal, je ne sais plus.

Dadid a écrit : ↑jeu. 23 oct. 2025 18:46
Le film (L'homme qui rétrécit) et sa musique ont bonne presse, pour ce que j'ai vu. Pas écouté mais le style glass y est je pense justifié par le jeu d'échelles, l'inéluctabilité du temps qui passe, un fantastique aux échos cosmiques. Je l'attends celui là !

Tout à fait. Et parfois on songe aussi à Twilight Zone d'Herrmann avec l'utilisation de la harpe et de l'orchestration chambriste. L'influence de Glass est surtout flagrante sur le thème principal avec l'emploi de boucles synthétiques. Dans l'ensemble c'est plutôt inspiré comme bo. Surtout au niveau des ambiances. Il y a une bonne variété instrumentale et c'est assez moderne comme approche. Ca pèche un peu par contre au niveau des thèmes qui ne sont pas très mémorables. Un bon cru à mon avis sans pour autant atteindre non plus des sommets mais j'ai l'impression que c'est un peu à l'image du film. Je ne crois pas que j'irais le voir d'ailleurs. Ca a l'air de ressembler un peu trop à la version d'origine. C'est surtout intéressant de voir Desplat aborder un autre type de répertoire musical, celui de l'angoisse et du fantastique.

Gros coup de coeur pour cet "Homme qui rétrécit". Le style de Desplat se déploie avec générosité (approche chambriste effectivement et mise en avant de certains instruments / textures) et pour une fois je suis conquis...!
J'ai tjrs pensé que les meilleures et plus personnelles partitions de Desplat étaient françaises... celle-ci me le confirme.

Salut ! Franchement moi aussi j’ai été agréablement surpris par L’homme qui rétrécit. Je m’attendais à un exercice de style un peu plat, genre clin d’œil facile à Herrmann et Glass sans trop d’âme, mais en fait Desplat s’en sort avec une vraie identité (enfin !). Y a un taff sur les textures et les jeux de timbres qui m’a fait lever les oreilles plus d’une fois. Alors ouais, les thèmes restent pas en tête à la sortie, mais niveau ambiance c’est ultra chiadé.

Truffée de qualités, la musique de Desplat pour L'Homme qui Rétrécit l'est à un irréfutable degré. Sur le modèle de son gringalet de protagoniste, elle se plaît à passer par moult états polymorphes, dont le minimalisme criblant son exorde n'est qu'un échantillon rapidement digéré. Mais je ne sais pas, quelque impéritie barre la route à mon entière adhésion ; peut-être ce ton général encore trop feutré, en sourdine, chose coutumière à monsieur Alexandre, et qu'on n'aurait pas détesté voir âprement s'emballer à mesure que le monde grandit, grandit, pour devenir aux yeux du héros lilliputien un ailleurs cauchemardesque où règnent en sombres maîtresses la peur et la mort.

Vu Frankenstein au cinéma. C'est vraiment très intéressant. Le film est profondément imparfait et en même temps réellement fascinant. Côté mise en scène la mise en lumière est de toute beauté et c'est très immersif, notamment grâce à la musique de Desplat. Celle-ci est un des éléments irréprochables du film. Elle est thématique en diable, très élégante, savamment dosée pour apporter les émotions au bon moment et nous laisser à nos réflexions à d'autres. Elle oscille entre grâce sensible et horrifique expressif au possible, parfois gothique mais toujours très proche des personnages et de l'action. Rarement Desplat n'aura parut si démonstratif. A l'image c'est un sans faute, très curieux de l'écouter en isolée quand elle sortira.

Ca donne envie en tout cas ! Hâte de découvrir tout ça !

Ouh là ! Pour célébrer le nouveau Frankenstein de Guillermo del Toro et D'Alexandre Desplat Mutant records met les petits vinyles dans les grands avec une édition deluxe remarquable façon carnets du docteur fou :

https://www.madebymutant.com/release/55 ... xe-edition

Il y a aussi une édition plus abordable :

https://www.madebymutant.com/release/55 ... soundtrack

Visionnage et écoute donc de ce Frankenstein. Et c'est merveilleux ! Comme l'album est dans l'ordre chronologique, il est un peu, comme le film, découpé en deux. Passé le prélude, qui nous impose de manière évidente le très beau thème melancolico-tragique, on enchaine donc sur la partie dédiée à Victor Frankenstein. Celle-ci commence assez calmement, dans le style élégant de Desplat. Elle se développe en deux dimensions, d'un côté un côté valse assez entrainant pour l'amourette entre Victor et Elizabeth et de l'autre elle s'habille progressivement d'entournures gothiques effrayantes, illustrant avec emphase la montée en puissance de Victor. Cette partie explose d'horreur sur le superbe The Tower, où apparait donc notre deuxième protagoniste, le monstre de Frankenstein. La musique tend alors vers une sensibilité accrue, matinée de brusques montées d'horreur, montrant bien l'ambivalence de l'expérience du monstre. La touche finale, entre action tonitruante et émotion endeuillée, achève de convaincre de l'intelligence de cet album, passionnant de bout en bout. Un coup de coeur, cela va sans dire.

Au sujet de la deux cent quarante-treizième adaptation du mythe du Prométhée moderne par le barbu Guillermo, les opinions quant à sa teneur musicale apparaissent sacrément tranchées — et comme chacun sait ici-bas, pour ce qui est de trancher, le vieux Van Cleef en connaît un rayon. Ceci posé, n'ayant encore moi-même soumis aucune note de la partition débattue en termes si rêches au crash-test de rigueur, j'ignore tout du camp que j'intégrerai une fois l'opération faite. Sera-ce celui des thuriféraires rieurs, convaincus que Desplat vient d'apporter à l'édifice déjà imposant de sa discographie une clef de voûte admirablement proportionnée ? Ou bien, n'écoutant que ma notoire propension à la ronchonnerie, ne rejoindrai-je pas plutôt la horde des mauvaises têtes, qui reprochent au compositeur d'avoir immergé Frankenstein et le fruit de son labeur impie dans un plein bassin de tiédeur ?

On attend donc fébrilement ton retour pour trancher une bonne fois pour toute. La hype

Haricolin a écrit : ↑ven. 14 nov. 2025 20:05 On attend donc fébrilement ton retour pour trancher une bonne fois pour toute. La hype

Lee Van Cleef a écrit : ↑ven. 14 nov. 2025 20:15

Pour info, longue interview de Desplat dans le Mad de novembre, qui complète un peu celle de Conrad Pope dans notre récent HS Jurassic Park/World.

Je suis un peu mitigé sur ce Frankenstein. On voit bien qu'il fait des efforts pour s'éloigner du style gothique de Danny Elfman mais c'est difficile de ne pas y songer parce qu'il lui pique quand même quelques trucs. Dans l'ensemble c'est pas d'une folle originalité mais c'est pas trop mal emballé. Il y a parfois de belle couleurs et quelques fulgurances musicales, en particulier ce Tower qui est effectivement très réussit. Le motif macabre de la créature, dans le style de Penderecki est assez intéressant aussi, notamment cette sorte de ronflement électronique particulièrement glacant. Le hic, c'est que c'est beaucoup trop long et illustratif pour être vraiment satisfaisant mais une suite musicale qui condenserait le tout et développerait davantage les parties de violon solo ça pourrait être pas mal. En fait, le vrai problème pour moi c'est le film que je trouve assez gras mais bon c'est le style del Toro. Visuellement c'est splendide mais au niveau du scénario c'est quand même assez tarte. Ceci étant, la partition de Desplat soutient à mon avis largement la comparaison avec ce qu'avait Patrick Doyle sur le Frankenstein de Brannagh. De mémoire c'était un peu top envahissant et assez pauvre thématiquement.