Varèse aurait bien aimé le sortir celui-là, je pense ! Mais l'album du score est sorti chez Epic Soundtrax, comme la compilation. Sur la compil, il y a une piste de Silvestri, intitulée
Suite from Forrest Gump, mais elle n'est pas 100% identique à celle de l'album score, on y a ajouté le morceau d'ouverture.
Dadid, tu évoques John Williams ou James Horner comme noms qu'on aurait pu voir au générique de ce film, et c'est vrai que c'est le style de drame hollywoodien qui aurait pu apparaître dans leur filmographie sans faire tache. Stylistiquement, j'ai souvent eu l'impression que Silvestri avait aussi un peu zieuté ce que pouvait proposer JNH sur certains films de cette période.
Cela me fait penser qu'au festival d'Ubeda consacré à la mémoire de Poledouris en 2016, Chris Lennertz a évoqué quelques souvenirs de son temps comme assistant et il s'est rappelé d'un matin ou son patron est arrivé en courant au studio, a monté les escalier quatre à quatre et a décroché le téléphone. Lennertz se demandait quel ennui s'était soudainement présenté sur le projet en cours... Et finalement, Poledouris appelait Silvestri pour le féliciter de sa formidable musique pour
Forrest Gump, qu'il avait vu la veille, et lui dire combien sa nomination aux Oscars était méritée.
Selon moi,
Forrest Gump (ou
Contact), c'est l'exemple parfait de ce que peut apporter une vraie relation de confiance entre réalisateur et compositeur (je pense également à Jon Amiel pour Christopher Young) : permettre au musicien d'aborder différents styles, même s'il n'est pas reconnu dans ces genres, et de proposer quelque chose de marquant ou de rafraichissant - le "thème de la plume" est aujourd'hui un classique de l'apprentissage du piano.
Je ressens toujours un petit pincement au coeur quand je vois qu'un réalisateur "abandonne" son compagnon de route musical (Ti West et Jeff Grace, ou encore Chris Nolan et David Julyan... si, si !

et il y a des dizaines d'autres exemples).