Lepithec a écrit :Soyons honnêtes : le rendu des images reste encore très froid je trouve et fait encore et toujours "synthétique"
En disant "soyons honnêtes", tu as l'air d'englober tout le monde. Alors en restant "honnête", désolé mais je n'ai pas du tout le même ressenti que toi, bien au contraire. Je trouve que c'est d'ailleurs le tour de force du film. et puis quand tu dis "je trouve qu'il y a encore davantage de vie dans n'importe quel film de Miyazaki que dans AVATAR", je ne comprend pas la comparaison. Surtout que Cameron cite visuellement Miyazaki dans un hommage sincère.
Enfin, oui vivement que des Malik, Fincher et autres se mettent au média en ayant le même soucis d'intégration artistique que Cameron. Et on verra ce qu'en fait Shya...
« Je ne connais pas la moitié d’entre vous autant que je le voudrais et j’aime moins de la moitié d’entre vous à moitié moins que vous ne le méritez ! »
quand tu dis "je trouve qu'il y a encore davantage de vie dans n'importe quel film de Miyazaki que dans AVATAR", je ne comprend pas la comparaison.
C'est sans doute un ressenti de vieux con (bien que je me sente pas si vieux !), mais j'ai toujours une préférence pour le côté artisanal de l'image créée à la main ou à la caméra... il y aura toujours des petits trucs incontrôlés, des accidents, des mouvements virtuoses spontanés et non-programmés, qui feront l'essentiel du charme du cinéma. Enfin moi, ce qui m'émeut au cinéma, c'est aussi ces petits accidents. Un acteur qui improvise, un nuages qui fait de l'ombre sur le paysage en passant inopinément dans le ciel (La Ligne Rouge) ou un insecte filmé dans la lumière du soir par Malick dans Les Moissons du Ciel (je suppose que c'était pas dans le scénario), le mouvement d'un personnage de dessin animé créé à la main, etc... Tout ce qu'il n'y a PAS dans AVATAR. Car malgré la volonté de Cameron de tout récréer, même des détails de ce type, cela reste maîtrisé, et ça se voit, ça se sent. C'est pour ça que j'ai beau voir une certaine virtuosité technique, AVATAR ne m'a pas ému une seule seconde car je n'y crois pas, et surtout je n'y ai pas trouvé d'âme. Ce film n'a pas d'âme pour moi... et ce malgré les efforts de son réalisateur (que je trouvent tout à fait louables - c'est pour ça que je trouve la démarche intéressante).
Malgré tout, les Pixar ont une âme, donc le problème ne doit pas uniquement venir de la technologie. Pour le coup, je suis bien curieux de voir ce que va nous pondre Spielberg avec Tintin. Jamais autant attendu un film (sauf peut-être Indiana Jones 4) !!
Pour ma part, il y a plus d'âme dans le film de Cameron que dans la quasi-totalité des films que j'ai pu voir récemment au cinema ou à la tv réunis. Comme dit notre chef indien, c'est un peu le tour de force du film selon moi aussi (et pourtant j'ai énormément douté du procédé 3D, du rendu de l'image, de la supposée profondeur de champ etc...) mais je constate que Cameron a réussi son pari : rendre crédible non seulement un univers virtuel mais donner de l'émotion avec des personnages de "substitution." Plusieurs fois, pendant la projection, j'ai eu l'impression d'être avec les personnages et de ressentir leurs émotions qu'elles fussent individuelles (Jake et Netiri, l'incroyable expressivité des regards des Na'vi lorsqu'ils voient leur monde s'écrouler autour d'eux etc...) ou collectives (le peuple qui se lamente après la destruction de l'arbre par exemple)... Même mon côté vieux con a aimé, c'est dire...
Je n'ai toujours pas revu le film (en 2D j'entends) de peur de ne pas reconnaitre le film et de ne plus être immergé comme la première fois en salle (même avec ces maudites lunettes bien envahissantes (surtout lorsque, comme moi, on en porte déjà tout le temps pour ne pas se fader le premier poteau télégraphique venu)).
Un accusé est cuit quand son avocat n'est pas cru. (Pierre DAC)
Lepithec, tu compares des choses incomparables
la poésie de MALICK le grand naturaliste est dans la sublimation du réel
MIYAZAKI est un poète du dessin animé traditionnel avec cette capacité étonnante à nous surprendre avec des personnages
tout en nuances et la maitrise de l'animation en 2D
CHEZ PIXAR le rythme et l'inventivité ainsi qu'un grand sens de la comédie sans parler de la qualité de leur 3D (maitrise de + plus en plus évidente à chaque films sauf CARS qui est assez laid)
POUR AVATAR c'est plus le manque de substance scénaristique qui transforme le film en bel objet creux qu'autre chose mais la maîtrise n'est pas à mon sens une mauvaise chose et ce film en 3d/3D parvient a captiver grâce au relief.
mais il est vrai que rentrer ou pas dans un film ou une histoire fait partie du mystère de chacun:
j'ai été bouleversé par EXCALIBUR au point de le voir 4 fois de suite à sa sortie et scotché par ETAT SECOND en tombant par hasard dessus lors d'une diffusion tv tardive comme si c'était un rêve eveillé et c'est du cinéma traditionnel. MAIS là il y avait de la substance et des auteurs , CAMERON est un grand faiseur.
DarkCat a écrit :- Tu l'as vu en 3-D ?
- Non
- C'est pour ça ! C'est un film à voir en 3-D !!
A croire qu'en 3-D, le scénario devient plus intéressant...
Non, bien sûr, ça n'a rien à voir. Mais les personnes qui te disent ça ont entièrement raison quand même.
Donner une juste opinion sur AVATAR quand on l'a vu en 2D c'est comme donner son opinion sur PSYCHOSE que l'on aurait vu en version colorisée ou SINGING IN THE RAIN sans le son. Aucun intérêt ou presque.
Un accusé est cuit quand son avocat n'est pas cru. (Pierre DAC)
Sam Lowry a écrit :
Non, bien sûr, ça n'a rien à voir. Mais les personnes qui te disent ça ont entièrement raison quand même.
Donner une juste opinion sur AVATAR quand on l'a vu en 2D c'est comme donner son opinion sur PSYCHOSE que l'on aurait vu en version colorisée ou SINGING IN THE RAIN sans le son. Aucun intérêt ou presque.
Excellentes comparaisons !
« Je ne connais pas la moitié d’entre vous autant que je le voudrais et j’aime moins de la moitié d’entre vous à moitié moins que vous ne le méritez ! »
DarkCat a écrit :Bien évidemment d'accord avec toi, Scorebob !
D'autant plus, que lorsque je dis ne pas avoir été emballé par le film et son maigre scénario, on me répond quasiment à chaque fois la même chose :
- Tu l'as vu en 3-D ?
- Non
- C'est pour ça ! C'est un film à voir en 3-D !!
A croire qu'en 3-D, le scénario devient plus intéressant...
Assez d'accord avec toi: je me suis ennuyé ferme.
Disons plutôt que la 2D met en relief le scenario inexistant, alors que la 3Dnous occupe l'esprit à autre chose qu'à l'histoire.
J'en reviens toujours à Mankiewicz qui, après avoir réalisé Cléopâtre (qui a quasi ruiné la Fox), a réalisé par la suite avec bien moins de moyen, des films beaucoup plus intéressants (Sleuth)
Plus j'y pense, les enfants, et moins je suis convaincu de la prétendue révolution qu'est censé incarner Avatar. On n'a eu de cesse de nous annoncer à grands cris l'avènement d'un cinéma en 3D pur et authentique, sans commune mesure avec les progrès passés du septième art ; une expérience fondamentale, promise à bouleverser jusqu'à notre perception usuelle du médium. Mais ces affirmations sentencieuses, je les réfute par un argument excessivement simple : le film, même emprisonné dans le "carcan" de la 2D et dépossédé du pouvoir d'immersion du relief dont Cameron joue avec un vrai savoir-faire, demeure on ne peut plus regardable. Ce qui, je crois, entre violemment en contradiction avec la nature supposée "autre" d'un tel projet.
Prenez l'exemple d'un film en Scope. Pas l'une de ces oeuvres eunuques qui ne cherchent pas un instant à légitimer l'emploi d'un format si éminemment cinématographique (comme c'est le cas, hélas, de la quasi-totalité de la production française contemporaine), non, un vrai putain de film réalisé par un artiste ayant une conscience aigue du vaste champ des possibles que lui ouvre l'objectif de sa caméra : Sergio Leone, Akira Kurosawa, John Ford, John McTiernan, ou bien le pionnier Richard Fleischer. Puis malmenez ce bel objet en lui faisant subir les outrages d'un Pan&Scan à la machette (sans doute le plus proche équivalent du passage à la 2D que les exégètes d'Avatar assimilent à une horrible mutilation).Le film, tout à coup, se trouve privé de son équilibre visuel pour se muer en un monceau d'aberrations stylistiques : les protagonistes sont boutés hors du cadre, des plans amoureusement ouvragés sont sabordés par d'artificiels mouvements d'appareil... C'est bien simple, l'ensemble n'a désormais plus ni queue ni tête.
Avatar, lui, n'est vraiment pas autant à plaindre. Si le film, vu à plat, cesse d'être cette sorte de trip sensoriel qu'il représente indéniablement en 3D, il n'en reste pas moins rigoureusement le même, ainsi qu'Iron Jim lui-même l'avait souhaité. Et si je suis convaincu de l'émergence, dans un avenir plus ou moins proche, d'un véritable cinéma en 3D, je suis en revanche incapable d'imaginer sous quelle forme extraordinaire il se présentera. Ce sera quelque chose de totalement neuf (une fois n'est pas coutume, les expressions "Ca tient du jamais vu", "C'est révolutionnaire" et autres exaltations dithyrambiques ne seront pas vaines) et, j'en suis persuadé, littéralement impossible à transposer dans notre bonne vieille 2D. Avatar, loin d'un pareil aboutissement, n'est qu'un jalon (crucial, j'en conviens) parmi beaucoup d'autres à prévoir sur la route conduisant à cette métamorphose.
Suis-je donc le seul être sur cette planète à ne pas aimer ce film ?
Je ne conteste nullement l'aspect visuel de ce long-métrage, c'est très beau, bien fichu, très travaillé, Cameron est véritablement un génie de la technique.
Par contre, je suis désolé, mais Monsieur Cameron est un très mauvais scénariste, doublé d'un escroc de premier ordre. Etre capable de plagier un dessin animé et nous livrer son film en prétendant qu'il est "original" et qu'il lui a fallu 10 ans pour le faire (pour la technique, je veux bien le croire, mais pour l'histoire, 1h10 a dû largement lui suffire), je trouve ça très limite.
A celui qui l'a accusé de plagiat il a pourtant affirmé que son scénario s'inspirait délibérément de Pocahontas et de Danse avec les loups, original pas pour un sou techniquement réussi oui. C'est du spectacle quoi!
Faire un truc trop alambiqué l'aurait coupé d'une bonne partie du public (Starship troopers techniquement très réussi par exemple mais trop violent et trop ambigu dans son propos pour être un succès public).
Euh? LEE c'est quand même pas très catholique s'taffaire: John wayne, Nathalie wood, yul bryner et william shatner dans un film de sf d'Howard Hawks!!!!!!!!!????????????, ça pue ce truc.
Ce machin a été réalisé dans un univers parallèle: Fakeworld.
Ha-ha-ha ! Ton humour caustique sera toujours pour le vieux Van Cleef l'occasion d'allègrement s'esbaudir ! Ainsi donc, selon toi, ami Bob ô combien taquin, Howard Hawks aurait quitté en catimini cette vallée de larmes ? John Wayne boufferait les pissenlits par la racine ? Et je parie que tu vas bientôt me soutenir mordicus que ce n'est plus Basil Rathbone qui incarne le fin limier de Baker Street dans Sherlock Holmes : a Game of Shadows, actuellement en salles ? Sacré fichu boute-en-train, va ! Mais je dois, à mon vif regret, quitter ta joviale compagnie pour préparer les quelques litres de café noir qui m'aideront à ne pas dodeliner de la tête devant la prochaine cérémonie des Oscar. Pourvu que Clark Gable décroche le jackpot grâce à sa classieuse interprétation dans The Artist !