Bon, histoire de rassurer les sceptiques quant à ma bonne foi et mon objectivité concernant ce genre de film je commencerai par énoncer les faits suivants :
Je prends un pied total devant les blockbusters les plus dégénérés (fan de Transformers, c'est tout dire...non, attendez, le premier, seulement le premier !!!), je n'ai absolument rien contre Leterrier (même si je n'ai pas accroché aux "Transporteurs", j'ai beaucoup aimé sa version de "The Hulk"), et je ne suis en aucun cas réfractaire à l'idée de retrouver mes émotions de gamin (il m'arrive encore de me repasser le dvd de la première version cabotine de Desmond Davis en affichant un sourire béat...), mais là, NON !!!
Ou plutôt, comme dirait mes élèves (il faut vivre avec son temps) : " oui, mais non !!!" (si nous avons un traducteur dans l'assistance, je suis preneur !)
Je suis sorti de la séance hier soir en me demandant si le foutage de gueule hollywoodien occasionnel n'avait pas ici atteint son apogée...
Même si j'enseigne la mythologie grecque et latine à des gamins élevés aux mangas (ou pire, à "plus belle la vie"), je ne suis pas psycho-rigide sur le sujet et j'en suis même venu à pardonner à Petersen (après avoir vu le director's cut, au passage merci Cédric du conseil !

) ses trahisons homériques du Troy, mais pour ce qui est de l'objet visuel précédemment cité, trop, c'est trop ! Entre un casting de folie qui arrive à faire regretter la toge de Laurence Olivier (merde, quand on a des Neeson, des Fiennes et même un Worthington, on essaie d'en faire quelque chose ! Y compris au niveau des costumes : les Olympiens sortent tout droit de...j'hésite entre Excalibur et Kaamelott !), des raccrochages mythologiques plus qu'improbables (grand éclat de rire à l'apparition des Djinns xylophiles, interrogation perpétuelle sur la présence de la génisse !) des dialogues représentatifs de l'inanité de l'existence ("hé Mouloud, tu suis ? Non, passez devant, je rentre en scorpion... - bon, ok, celui-là est de moi, mais il n'aurait pas dépareillé ! -) et un message sur les relations dieux/mortels asséné de manière répétitive avec tant de subtilité que j'ai surpris en partant deux des fauteuils de la salle qui en discutaient, je suis vraiment sorti de là en révisant ma position sur la nécessité de refaire des films qui auraient eu droit à une seconde chance, si c'est pour accoucher au final d'engins pareils !!!
Des points positifs...? Un clin d'oeil au premier film qui m'a bien fait sourire, et une gorgone largement plus sexy que celle d'Harryhausen, la magie en moins...
Et des effets spéciaux....mouif....dans 2012 il y en avait aussi.......

Where ignorance is bliss, 'tis folly to be wise...