Films... j"aime ou j'aime pas

[Julien]

Une Bataille après l'autre



Voila un film bien con mais qui a au moins le mérite du divertissement. Certains on cru y voir un film politique, en réalité on est plus proche d'un film décérébré à la Tarantino. Sauf que Paul Thomas Anderson a quand même moins de talent pour dégotter des musiques idoines. A ce sujet la partition de Johnny Greenwood n'est pas mauvaise dans l'ensemble sauf quand il se complait avec un peu trop de facilité dans le registre atonal. La musique se révèle surtout efficace dans la scène de poursuite finale (sans doute le meilleur moment du film) avec des crissements de violons dans le suraigu qui rappelent assez Burn the Witch de Radiohead. Et puis bon voila, j'ai pas grand chose à en dire de plus. Une interrogation quand même. Comment Sean Penn arrive t-il à bander sur commande ? Là le réalisateur ne répond et c'est bien dommage car c'était sans doute le sujet le plus passionnant soulevé par le film.

[Lee Van Cleef]

Une interrogation quand même. Comment Sean Penn arrive t-il à bander sur commande ? Là le réalisateur ne répond et c'est bien dommage car c'était sans doute le sujet le plus passionnant soulevé par le film.

Tu voudrais bien, toi aussi, déflorer le mystère de l'immarcescible tumescence, hein, bougre de canaillou ? Fichtrement rares en sont les bienheureux détenteurs, tels Dirk Diggler, le héros aux mille et un réceptacles de Boogie Nights (déjà un film de Paul Thomas Anderson, tiens tiens...), et bien évidemment, toute forfanterie de piètre aloi mise au ban, le vieux Van Cleef lui-même. Voilà à quoi l'on reconnaît les œuvres dotées d'un cachet véritable, à ce genre de détail insignifiant en apparence mais crucial en vérité, même si je ne m'enhardirai pas à catégoriser One Battle After Another parmi les classiques absolus sur lesquels le temps n'exercera jamais la moindre pression. À des années-lumière du pamphlet virulent prenant Trump pour cible à dégommer ou du cinéma volontaire à la Costa-Gavras (comme avec Civil War l'an passé, on ne dénombre plus les méprises à ce sujet), le film n'ambitionne guère d'être autre chose qu'un divertissement haut de gamme, conduit à cent à l'heure et plein de la truculence picaresque des bons vieux westerns zapata d'autrefois. La révolution n'y est qu'une toile de fond sans grande conséquence, rapetissée à la modeste taille d'un folklore fuyant comme le choléra le moindre tortillon de subversion ; au choix, une catharsis délirante pour des têtes brûlées avides de jouissance, ou une source d'emmerdes pour des caricatures de soixante-huitards revenus de leurs vicissitudes contestataires. Dans ce dernier registre, DiCaprio régale, à deux doigts de la crise de nerfs lors de ses déboires téléphoniques avec un correspondant indocile, cédant une scène sur deux à la tentation du pétage de fusibles (son péché mignon. S'il ne choisissait ses projets avec autant de circonspection, il aurait fort bien pu devenir une espèce de Nicolas Cage bis), les pans de la robe de chambre dont il ne se départit jamais voletant tout du long de la course folle qui lui interdit de poser son cul plus longtemps que deux minutes. Au moins, en tant que personnage fictif, n'a-t-il pas à subir à l'instar de l'infortuné spectateur les assauts musicaux qu'un Johnny Greenwood sadique mène sans presque aucun répit...

[Perciflette]

Oui musique originale et comique, quasi bruitiste dans certaines longues phases (Quelle heure est-il ?, un peu trop longue d'ailleurs, je suis allé aux toilettes).
En forme le Sean Penn pour son âge, à tout point de vue oui.

Je suis un peu ivre d'être en vacances et de pouvoir voir trois films trois jours de suite, mais j'ai aussi assez aimé Chien51 (réflexe de défense du ciné français et le duo d'acteurs fonctionne bien, niveau musique je n'ai rien retenu de particulier, c'était du Zimmer dans l'esprit ?), même si peu original.
Ce soir, ciné-concert Dracula de Coppola.

[Julien]

À des années-lumière du pamphlet virulent prenant Trump pour cible à dégommer ou du cinéma volontaire à la Costa-Gavras (comme avec Civil War l'an passé, on ne dénombre plus les méprises à ce sujet), le film n'ambitionne guère d'être autre chose qu'un divertissement haut de gamme

Récemment, il y a eu aussi Eddington qui n'était pas inintéressant même si un peu décevant dans sa dernière partie. Là pour le coup c'était bien plus politique. Mais oui le film de Paul thomas Anderson est juste un divertissement rien de plus. De toute façon avec Léonardo di Caprio en tête d'affiche on ne pouvait pas espérer plus.

j'ai aussi assez aimé Chien51 (réflexe de défense du ciné français et le duo d'acteurs fonctionne bien, niveau musique je n'ai rien retenu de particulier, c'était du Zimmer dans l'esprit ?), même si peu original.

Bac Nord n'était pas mal du tout mais celui-là je ne le sens pas tellement. Déjà le titre n'est pas très accrocheur et puis science fiction + cinéma français ça fait rarement bon ménage