Mark Mancina

[Dadid]

C'est juste merveilleux. Seule différence avec les combats d'autos tamponneuses quand j'étais gamin : à l'époque ils jouaient Heart of Glass de Blondie ! Mancina a dû bien se marrer en se faisant les canines sur ce chef-d’œuvre.

[Edern]

À noter que les auteurs de la version française ont un peu édulcoré certaines répliques, comme le fameux "Take that, you space bitch!" devenu "Ne bouge surtout pas, ma princesse"

[Lee Van Cleef]

Remémorez-vous ! Naguère, alors que le cinéma pouvait se targuer d'être encore assez jeune pour arborer une impeccable raie sur le côté, un escogriffe aux traits burinés fit dans le vedettariat une entrée fracassante, rythmée par les déflagrations de tonnerre des six-coups et la musique novatrice d'un certain Ennio Morricone. Depuis, notre homme a fait bien du chemin, des deux côtés de la caméra. Le Maestro revint occasionnellement pour l'aider à bâtir sa légende, et d'autres compositeurs pas tout à fait manchots non plus, à la tête desquels Lalo Schifrin, lui prêtèrent bien vite main-forte dans cette noble besogne. En bref, durant quelque chose comme trois décennies, la filmographie du grand Clint (fichtre, de qui d'autre aurais-je pu parler ?) arracha à la terre moult pépites du premier intérêt pour nous autres béophiles. Mais depuis lors, l'audace musicale s'est estompée pour laisser place à un déprimant océan de tiédeur, comme si l'auteur-cinéaste, faisant soudain table rase d'un passé pourtant remarquable en la matière, avait choisi de se soumettre à l'adage frelaté selon lequel une bonne musique de film est celle qui ne se remarque jamais sur les images. De ce point de vue, Eastwood a tout bon : les deux accords et demi du piano en pleine léthargie dont il a fait l'une de ses marques de fabrique n'ont, en effet, aucune chance de nous distraire de ce qui se déroule sur l'écran.

Je parie une cagoule de ninja d'un beau noir de jais que certains parmi nous ont voulu croire, envers et contre tout, que notre fine gâchette préférée avait tiré Mancina de sa pré-retraite pour injecter un peu d'une vigueur nouvelle à son cinéma. C'était évidemment faire montre d'un enthousiasme hors de propos, en particulier au sujet de ce Cry Macho dont les échos liminaires certifient d'une seule voix qu'il n'a pas grand-chose de "speed". Nul piano avec la larmichette au coin de l'oeil dans ce nouvel opus, mais une guitare qu'on gratte avec toute l'indolence du monde. Ça s'ébroue parfois, telles les convulsions dernières du moribond, quand, supposons-le, ce cher Clint toujours fringant décoche quelques bourre-pifs aux jeunes salopiots convaincus qu'ils vivront éternellement. Mais l'ensemble, confit dans son invulnérable mollesse, est infichu de générer quelque émotion que ce soit. Reste plus qu'à espérer que le film a moins rassise allure que sa musique déjà passée par toutes les étapes de la taxidermie.

[Misquamacus]

Pas mieux.
Hélas.

[Blooshadow]

Pas mieux.
Bis.

[Dadid]

Étrange phénomène en effet que cette quasi-mutilation musicale opérée par Eastwood sur sa filmographie de réalisateur au fil des ans, comme si ses films étaient supposés s'assécher à la mesure de son derme parcheminé. Les scores forts traditionnels type The Eiger Sanction ou Firefox sont bien loin ; même un film comme Space cow-boys la jouait en sourdine malgré son sujet (de mémoire), mais après tout le bonhomme avait fait comprendre dès ses premiers westerns qu'il n'entendait pas se la jouer lyrique. Pourtant, une BO très sobre n’empêche pas la composition de quelques pièces fortes pour deux ou trois scènes-clés ; mais peut-être, en tant qu'amateur de jazz, préfère-t-il se contenter de chansons et de quelques touches de couleurs derrière ses visuels. Ou bien juge-t-il que faire un gros chèque à un compositeur ne lui serait d'aucune utilité réelle, ce en quoi il faut bien avouer qu'il a peut-être raison, au vu de ses films et de leur accueil critique (en général).

[Sam Lowry]

Quand on parle ou pense à Mancina, on fait souvent référence à ses scores d'action (TWISTER, SPEED) ou aux dessins animés TARZAN ou BROTHER BEAR.
Il a aussi fait des musiques plus délicates qui ne manquent pas de charme, comme celle-ci par exemple :

[Ratatouille]

Sublime !

[Scorebob]

Et bien sûr inédit en cd

[Sam Lowry]

Un Mancina qui mériterait une petite édition officielle (un hum-hum avec sfx circule, le son est correct mais ça sent le ripp de dvd)...

[Haricolin]

Ecoute de Juror #2. Bon. Je connais très peu Mancina, à part son thème de Bad Boys. Là j'ai l'impression qu'on est dans le même registre que les musiques d'Eastwood. Donc très minimaliste. Un motif rapidement au piano pour ce film qu'on entend plusieurs fois et après c'est majoritairement de l'ambiance minimaliste. C'est pas désagréable, loin de là, et ça fonctionne bien à l'image, mais c'est très discret et très vite oubliable. Donc pas mauvais, mais pas emballant non plus.

[Dadid]

Clairement, Eastwood n'a pas fait appel à Mancina à cause de Speed ou Twister, mais on s'en doutait. Ambiance "poids de la justice" psychologico-minimaliste et aucunement mémor(is)able, loin par exemple du thème de Présumé Innocent de Williams. Très bon film par contre, pas surprenant si on connait la trame mais très bien mené, un bel opus du genre film de procès.

[Lee Van Cleef]

Fallait-il réellement s'attendre à ce que le grand Clint, les pieds désormais plantés sur le paillasson qui précède les vantaux de l'Autre Monde, chamboulât de la cave aux solives du grenier sa petite routine musicale depuis fort beau temps rassise ? Mancina, d'humeur mortifère faudrait-il croire, s'était précédemment plié sans regimber au rituel de l'inhumation dans Cry Macho, et le voici qui récidive aujourd'hui, selon notre ami Rico plutôt marri. Les fantômes de Fielding et Schifrin ne ressusciteront point, faisons-nous raison une bonne fois.

[Sam Lowry]

Alors, je n'ai pas vu le film et ce n'est pas pour demain...
Néanmoins, au détour d'une énième nuit blanche (ou presque) j'ai écouté ce JUROR n°2. Et tout le long, je me suis dit : "mais pourquoi aller chercher Mancina pour faire ça ? Eastwood aurait très bien pu le faire lui-même..." Il y a belle lurette que j'ai pu durablement dresser l'oreille sur un film de l'ami Clint qui, visiblement, demande à son compositeur de s'endormir sur son piano, quand il ne le fait pas lui-même...

[Haricolin]

Alors, je n'ai pas vu le film et ce n'est pas pour demain...
Néanmoins, au détour d'une énième nuit blanche (ou presque) j'ai écouté ce JUROR n°2. Et tout le long, je me suis dit : "mais pourquoi aller chercher Mancina pour faire ça ? Eastwood aurait très bien pu le faire lui-même..." Il y a belle lurette que j'ai pu durablement dresser l'oreille sur un film de l'ami Clint qui, visiblement, demande à son compositeur de s'endormir sur son piano, quand il ne le fait pas lui-même...

Surement l'age qui le pousse à moins en faire. Il n'est plus non plus devant la caméra dans ce film (qui n'en demeure pas moins, comme le disait Dadid, un super film).

[Sam Lowry]

Surement l'age qui le pousse à moins en faire.

Oui, enfin, il a tendance à confondre "moins en faire" et "en faire moins"........

[Ratatouille]

5 brochures pour finir ce volume de nouvelles romantiques en néerlandais... alors un peu de Twister pour se motiver...

[DarkCat]

Une fois encore, la firme de Picsou crache à la tronche de ses fans. C'est devenu une habitude.
Si vous voulez le score de Mancina pour Moana 2, il vous faudra vous tourner vers la chère édition japonaise. En effet, cette dernière propose en exclusivité ce score sur un second disque. Font chier...
Cela dit, grâce à ça, on récupère les chansons en japonais par la même occasion et c'est cool !

[Starfe]

Pareil pour le score de Dave Metzger pour Mufasa...

https://arksquare.net/detail.php?cdno=UWCD-1131