Films... j"aime ou j'aime pas

[Alcibiade]

Voici donc le dernier Shyamalan largement conspué sur les réseaux sociaux pour promouvoir la carrière Rnb de sa fille Selika pour son deuxième album "Lady Raven", à savoir donc "Trap". Par-delà la préoccupation paternelle louable, le film se regarde non sans déplaisir au départ mais progressivement l'ombre de "Split" se profile avec des invraisemblances en cascade qui donnent l'impression d'un film halluciné raté (et j'en suis le premier marri).

(une star enlevée échappant à ses gardes du corps et qui devient une Mère Thérésa en épiloguant avec ses followers qui habitent près de la planque du séquestré par le "boucher" par exemple)

Je reste donc sur son avant-dernier "Knock at the cabin" franchement moins opportuniste et plus inattendu dans le fond.

[Haricolin]

Ah tiens je n'avais pas fait le lien avec Split. C'est vrai que ça ressemble un peu.

Je n'ai pas été vraiment plus convaincu que toi sinon. Moins intellectuel que d'habitude, mais ça n'empêche pas de nombreux petits soucis d'écritures, un acteur principal que je trouve trop binaire et une intrigue qui ne mène à nulle part vraiment d'intéressant. Sympathique mais pas passionnant.

[DarkCat]

"Mon chat et moi, la grande aventure de Rroû".

Un film pour minots, mais pas plus. Entre les moments où je grommelais, je me suis vraiment fait chier.
Si l'on oublie que le scénario fait fi de toute psychologie d'un chaton, le film reste plombé par des acteurs peu inspirés, des dialogues souvent à la ramasse et des situations crétines.
On a aussi souvent des plans qui se succèdent sans vraiment de réelle cohérence.

Voir l'arrivée au chalet, où le rusé chaton fait semblant de dormir pour mieux s'enfuir au moment de l'ouverture de la cage. Hein ?!?
La gamine le recherche (certes assez mollement) ayant peur qu'il passe la nuit dehors. OK, on comprend.
Et quelques séquences plus tard, elle le punit en le faisant... passer la nuit dehors. Hein ?!?bis

Je passe gentiment sur la séquence du lynx et du Razorback. De même, oublions le rôle de Corinne Masiero, véritable caricature.

Et puis, contrairement à ce que le film laisse entendre, il ne faut pas laisser sortir son chat (dangereux pour lui et les autres animaux) et on le fait stériliser.

Bref, ce film est une sacrée déception et une belle purge.

J'ose espérer que ces deux films-là seront de meilleure qualité et qu'ils auront surtout le droit à une sortie DVD:

[DarkCat]

"Un homme est mort" de Jacques Deray (qui avait tout pour être complémentaire de Charles De Gaulle).

Un polar mou situé dans un Los Angeles où tout le monde parle français, même le péquin moyen, et où s'enchaînent des séquences parfois assez ridicules.
Un polar où les tueurs à gages ne sont pas très doués (la palme au pauvre Roy Scheider, assez mauvais tireur).
Et la scène des funérailles ! Mazette. Il n'y avait pas plus discret pour flinguer le fiston ?

Je retiens les décolletés des actrices principales, la courte présence de Connie Kreski (que je ne connaissais pas), Michel Constantin, toujours aussi classe, quelques belles vues de L.A., la rapidité d'intervention de la police et... je crois que c'est tout.

[Lee Van Cleef]

Un polar mou situé dans un Los Angeles où tout le monde parle français, même le péquin moyen

Caractéristique propre à la version française, bien sûr, là où son pendant international, que j'aimerais bien découvrir un de ces quatre, offre à Trintignant de parler lui-même en anglais. Je doute ceci dit que l'usage du dialecte de là-bas soit parvenu à complexifier une intrigue effectivement cousue de fil blanc — mais l'intérêt véritable du film réside ailleurs. Avec la distance d'un regard étranger, loin de se poser ici en handicap, Deray réussissait une balade surprenante dans les entrailles d'un Los Angeles jamais exhibé au sein des dépliants touristiques. Même les boulettes collectionnées par le Gaston Lagaffe de l'homicide qu'incarne Roy Scheider participent du climat étrange, à la porte du surréalisme, que le film laisse nonchalamment poindre. J'imagine de bon gré le sourire réjoui de Michel Legrand à l'heure de composer, aux antipodes de ses pratiques coutumières, un thème méga-funky opacifiant à volonté cette vaste entreprise en trompe-l'oeil...

[Starfe]

Lee, il est ressorti en BR et dvd en vost et aux bon(s) ratio(s) d'image (en fait, le cadrage est différent selon la langue choisie). C'est une splendeur.

J'adore ce film, tu en parle très bien

https://www.dvdclassik.com/test/blu-ray ... mont-video

[Lee Van Cleef]

Merci du renseignement, Starfafouille ! Tu as beau être devenu fort rare parmi nous ("Un seul être vous manque..."), tes tuyaux universellement réputés n'en sont pas moins demeurés de première main !

[Lee Van Cleef]

Vermines a plutôt récolté presse flatteuse par chez nous. Et l'on ne peut nier les franches compétences techniques de cet Arachnophobia à la sauce wesh-wesh, qui sait fignoler ses cadres, de guingois ou non, lustrer ses éclairages d'inclination démonologique et mettre en valeur un spectaculaire carrousel de pattes grouillantes. Reste que, pour apprécier l'efficacité de la chose, il vous faudra passer sur le corps vermoulu d'un script sans substance, infesté de djeun's tous plus horripilants les uns que les autres, de la bouche constamment écumante desquels giclent sans relâche glapissements hystériques et dialogues au ras absolu des pâquerettes — et parfois aussi, de-ci de-là, une arachnide ventrue, seul moyen de réduire cette faune banlieusarde balafrée de clichés au silence.

[Alcibiade]

Sur ces gentils arthropodes de.la classe des arachnides, je préférerai toujours "Arac attack" au bien faiblard "Arachnophobia", même si le score de Trevor Jones peut se défendre. De toute façon, les films dédiés à la bébête se ressemblent tous en étant d'une innocuité morne, à moins de tabler sur le Fulci "The beyond" qui a le mérite de sortir des sentiers battus en donnant un bel aperçu d'un ouvrage lent et "réaliste" conforme à ce que l'on pourrait éprouver comme terreur enfouie

[Caracalla]

Pour l'instant mon top flop 2024.

Top 10
1) City of Darkness
2) Le Robot Sauvage
3) Your Monster
4) Immaculée
5) Borgo
6) La Malédiction - Les Origines
7) Abigail
8) Iron Claw
9) Money Man
10) La Damnée

Grosse grosse attente pour Gladiator II et Anora.
Dans les mentions : le director's cut de Napoléon, bien mieux que le montage salle comme souvent chez Ridley Scott (Kingdom of Heaven, The Counselor, même Robin des Bois) et les documentaires Voyage à Gaza et Tigres de Disney+ (oui j'aime bien les tigres mignons ).

Flop 10
1) Poolman
2) Rebel Moon - Director's cut
3) Borderlands
4) Unfrosted
5) Kings of Kindness
6) Sous la Seine
7) Un Coup de Dès
8) The Palace
9) Emmanuelle
10) Road House

[Moniquemusique]

Salut !

Ah, "Trap" de Shyamalan, c'était clairement pas ce que j'attendais non plus. On voit bien qu'il essaye de pousser la carrière de sa fille, mais franchement, ça passe à moitié... Je rejoins l'avis général, on dirait que le film a voulu refaire un coup à la "Split" mais sans l'effet de surprise. Et je te parle même pas des invraisemblances qui s'enchaînent, à un moment, tu te dis que ça tourne vraiment en rond. Franchement, je reste sur ses films précédents, c'était plus maîtrisé !

[Caracalla]

Belle déception ce Gladiator II alors que je suis un gros fan de Ridley Scott et plus généralement du péplum.
Les décors sont monstrueux (la scène de l'arrivée à Rome de Pedro Pascal, avec la présentation des deux empereurs, est grandiose), les costumes magnifiques, le pognon à l'écran mais curieusement Ridley semble en petite forme, rushant les scènes d'actions au point de finir avec un climax pépère et indigne de son cinéma épique (nous sommes bien loin de Gladiator, de Kingdom of Heaven ou même de Robin des Bois, même ma déception devant sa bataille de Waterloo dans Napoléon, c'était vraiment autre chose !), l'histoire ? Une copie de l'original mais sans l'émotion, avec un montage charcuté (et pas étonnant, il existe une version de 3h40...) au point que Scott sucre la majorité des scènes avec les deux frères empereurs mais aussi de May Calamawy devenue une simple figurante PNJ sans le moindre dialogue. Difficile d'avoir le moindre attachement pour le héros (malgré un Mescal charismatique) comme pour la plupart des autres personnages. Même la folie de Caracalla et Geta est sous-exploitée, au final ils ne servent pas à grand chose hormis de faire les clowns au Colysée. Bref, ça reste divertissant, je ne m'ennui pas trop malgré 2h30, il y a 2-3 belles scènes et une violence graphique assez sérieuse comme depuis son Alien Covenant mais je le place plutôt bas dans sa filmographie, surtout dans les films historiques/épiques. En espérant une version longue comme pour Napoléon ou Kingdom of Heaven et je croise les doigts pour qu'il redresse la barre avec son prochain film, le post-apo The Dog Stars !

[Julien]

mais curieusement Ridley semble en petite forme, rushant les scènes d'actions au point de finir avec un climax pépère et indigne de son cinéma épique

Je sais pas pourquoi mais la dernière scène d'action m'a un peu rappellé la course poursuite à moto assez minable qu'il y avait à la fin de Black Rain. Dommage parce que même si ça reste du réchauffé, le film est plutôt plaisant à regarder, surtout pour son aspect visuel. Après, moi ça fait un moment que j'attends plus grand chose de Scott. Là où il m'avait vraiment déçu c'était sur Christophe Colomb. C'est à partir de là que j'ai compris que c'était pas Kubrick

[Ratatouille]

Un bijou à revoir absolument... ou à voir...

[DarkCat]

Je viens de finir l'écoute d'une émission consacrée au Moyen-âge au cinéma, avec notamment l'excellent Michel Pastoureau, le célèbre historien du Moyen-âge, des couleurs et de la symbolique. Il y dit que le film "Ivanhoé" de Richard Thorpe (1952) est, pour lui, le meilleur film sur le Moyen-âge, avec, entre autres éléments, la plus belle attaque de château-fort du cinéma. Seule la joute, telle qu'elle apparaît, n'est pas de cette époque, mais du XVe.

[DarkCat]

J'ai vu hier "Avatar : La Voie de l'eau" ou plutôt "Avatar : La Voie d'eau" !
Ce second titre aurait été mieux choisi puisque le scénario prend l'eau de toute part, avant de sombrer dans les eaux saumâtres du conformisme et de l'ennui.
Malin et prévoyant, James Cameron a acheté un énorme stock de poncifs, ayant même réussi à mettre la main sur une bonne fournée de poncifs bien éculés. Cela dit, je ne suis pas opposé à l'usage, même parfois abusif, de ces poncifs, quand le film reste fun... ce qui n'est hélas pas le cas ici.
Entre les méchants militaires... très méchants et bêtes, l'ado rebelle, les amourettes à deux balles, la rivalité à deux balles aussi à deux balles entre jeunes, les gentils autochtones contre les vilains civilisés, etc. Rien ne nous est épargné... surtout que le film est long... mais long !!!
Il faut dire que l'ami James n'hésite pas, grâce à des scènes "harmonie avec la nature", à dilater l'ensemble, tel un proctologue chevronné.
Bref, c'est aussi prétentieux et tape-à-l’œil que le premier film... mais en plus long. Et dire qu'au moins trois autres films sont prévus.

L'univers reste vraiment beau et fascinant et je me serais donc largement contenté d'un documentaire, façon France 5 / Arte, sur Pandora, plutôt qu'un film au scénario bien bêta. Ah, ce final en mode "L'Aventure du Poséidon".

[Lee Van Cleef]

"Forcément, le greffier, si t'as oublié de chausser tes lunettes magiques...
Parce qu'alors après... Wahouuuu, les belles couleuuuurs !"

[Dadid]

Malin et prévoyant, James Cameron a acheté un énorme stock de poncifs, ayant même réussi à mettre la main sur une bonne fournée de poncifs bien éculés.
Il faut dire que l'ami James n'hésite pas, grâce à des scènes "harmonie avec la nature", à dilater l'ensemble, tel un proctologue chevronné.

Je n'ai pas vu le film, mais tu m'as bien fait marrer.

[Scorebob]

Je viens de finir l'écoute d'une émission consacrée au Moyen-âge au cinéma, avec notamment l'excellent Michel Pastoureau, le célèbre historien du Moyen-âge, des couleurs et de la symbolique. Il y dit que le film "Ivanhoé" de Richard Thorpe (1952) est, pour lui, le meilleur film sur le Moyen-âge, avec, entre autres éléments, la plus belle attaque de château-fort du cinéma. Seule la joute, telle qu'elle apparaît, n'est pas de cette époque, mais du XVe.

Moi j'ai beaucoup aimé Quentin Durward qui était tourné dans les chateaux de la Loire , Chambord entre autres alors que le récit se déroule sous le règne de Louis XI

https://www.bing.com/videos/riverview/r ... &FORM=VIRE

[Dadid]

"Ivanhoé" de Richard Thorpe (1952) est, pour lui, le meilleur film sur le Moyen-âge, avec, entre autres éléments, la plus belle attaque de château-fort du cinéma.

Voilà un homme de goût ! Mais a-t-il vu La Chair et le sang ?

[DarkCat]

Il n'en a pas parlé. En revanche, il a évoqué "Le Nom de la Rose" (où il était notamment consultant avec Jacques Le Goff) et "Perceval le Gallois".

Bob, après ta vidéo, le site a lancé la série "Quentin Durward" composée par l'immense Georges Garvarentz.
Je ne me souvenais plus que le gaillard avait fait la musique de cette série, dont je ne garde d'ailleurs aucun souvenir. Il ne semble hélas exister qu'un simple 45 t. Et avec ce que j'ai entendu dans ce premier épisode, je dis banco pour un CD !!
Si les bandes sont trouvables et exploitables, c'est vraiment le genre de B.O. qui aurait sa place dans la collection "Les Grandes Musiques du Petit Écran" des braves de MBR.

[Patrick59]

Je me souviens de "Quentin Durward" avec Amadeus August, Marie France Boyer, et de la chanson "Toutes les armées du monde n'arrêteront pas Quentin Durward", cela a été diffusé début 1971 sur la 2e chaîne Ortf en soirée, et rediffusé le dimanche après midi l'été 1972 sur la Une.
La musique était effectivement excellente.

[Dadid]

Patrick, je suis sûr que tu as sous la main les Télé Poche correspondants !

Pour une édition, j'ai bien peur que ces bandes ORTF ne soient trop anciennes pour exister encore, à moins d'une copie en possession des héritiers (Garvarentz a-t-il eu le même réflexe de conservation que Delerue*, ce n'est pas sûr). De mémoire MBR n'a jamais édité de bandes issues de cet âge farouche... mais sait-on jamais ? 1971 ce n'est pas le bout du monde.

* grâce à quoi nous pouvons savourer aujourd'hui Thibaud ou les croisades et La cloche tibétaine... des rescapés !

[Patrick59]

J'ai vu cet après midi "Nosferatu" version 2024. J'ai bien aimé le film, la performance de Lily-Rose Depp, la musique de Robin Carolan (elle n'arrive pas à la hauteur de celle de Christopher Young pour le Nosferatu de 1922).
Ce film n'est déjà plus en salles dans ma région, et j'ai dû me déplacer dans une ville voisine pour voir la dernière séance en VF ce lundi. J'aurais cru qu'il serait resté plus longtemps à l'affiche.
Dans l'ordre, je préfère le Nosferatu 1922, ensuite le 2024, je n'ai pas aimé le 1979 découvert à l'époque avec Adjani et Klaus Kinski.
Mon premier film de l'année donc, une réussite.
C'est la première fois que je vois Aaron Taylor Johnson, dont le nom est souvent cité comme prochain James Bond. Il joue bien dans "Nosferatu", mais alors pour moi, il n'a pas du tout le profil de l'agent 007.