Leonard Rosenman, la fureur des notes!

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Dadid
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Re: Leonard Rosenman, la fureur des notes!

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Sam Lowry a écrit :Bien sûr, Dadid, tu as raison. Chacun a le droit d'exprimer son avis. Le mien, c'est que Rosenman était un gros conn..d prétentieux !
:mrgreen: ça se plaide !
Scorebob a écrit :
Il signale que c'est sa partition pour le quatrième fim qu'il considère comme la plus singulière de toutes les partitions de cette série de films,
Pour être singulière elle l'était :roll: quant a dépasser ses prédécesseurs il se mettait le doigt dans l’œil jusqu'au coude.
C'est sûr. Cette intransigeance est caractéristique des compositeurs disons "modernistes", dont Boulez est l'exemple absolu, mais rayon BO je pense que Morricone ne serait pas loin de Rosenman, il l'est déjà vis-à-vis de sa propre musique qu'il considère comme un compromis entre celle qu'il devrait écrire et celle que le cinéma lui demande d'écrire (en général). Sauf qu'il ne s'étend pas sur le sujet.
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Sam Lowry
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Re: Leonard Rosenman, la fureur des notes!

Message non lu par Sam Lowry »

Dadid a écrit :Cette intransigeance est caractéristique des compositeurs disons "modernistes", dont Boulez est l'exemple absolu, mais rayon BO je pense que Morricone ne serait pas loin de Rosenman,
Mouais... Pas trop convaincu là. Je n'ai jamais lu des propos semblables à ceux tenus par Rosenman dans la bouche de Morricone. Qu'il soit très critique sur son oeuvre musico-filmique, c'est même faire preuve d'une sacrée distance sur les qualités de ses compositions, et même assez humble. Je me souviens que récemment, Morricone avait défendu Luis Bacalov accusé de plagiat où il avait essayé de démontrer au juge, piano à l'appui, que la frontière entre plagiat et hommage est très ténue ! (malheureusement, le juge ne l'a pas entendu de cette oreille (si je puis dire) et Bacalov fut condamné)...
Mais, pour en revenir à Rosenman, le personnage va bien avec sa musique, souvent prétentieuse, rarement fun, et pas neuve pour un sou puisque d'autres avant lui ont exploré son jardin de dissonance de prédilection.
Un accusé est cuit quand son avocat n'est pas cru. (Pierre DAC)
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Dadid
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Re: Leonard Rosenman, la fureur des notes!

Message non lu par Dadid »

Disons que sa prétention ne me gêne pas, mais son intransigeance oui ! ;)

Côté modestie, rien à voir avec Morricone c'est vrai !
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Lee Van Cleef
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Re: Leonard Rosenman, la fureur des notes!

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Dadid a écrit :Je n'ose même pas imaginer ce qu'il penserait de certaines compositions type RC actuelles, mais ça, heureusement, nous ne le saurons jamais. :?
"Ô ! rage, ô ! désespoir, hélas, un million de fois hélas !" souhaitais-tu plus certainement t'exclamer, ami Dadid, avant que ton stylo tête en l'air ne fourchât. A lui seul, le péremptoire (hé-hé !) et venimeux Rosenman, lâché comme un fauve en rut au coeur de notre pusillanime époque, aurait à coup certain fait voler en éclats les lieux communs momifiés ("Ah là là mais keske ça fonctionne bien dans le film, madame Denise". Tiens, mange-toi donc cette avoinée, aphorisme honni !) auxquels la toute-puissance du Zimmeroïde a réduit l'exercice critique envers notre passion mélomane.
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Lee Van Cleef
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Re: Leonard Rosenman, la fureur des notes!

Message non lu par Lee Van Cleef »

Ceux de mes congénères intransigeants, toujours prompts à blâmer ce pauvre Léo pour son addiction jamais guérie à l'antienne galopante, risquent fort de camper plus âprement que jamais sur leurs positions après l'écoute goguenarde d'Ambition. Un titre pour le moins trompeur, ma foi, puisque Rosenman n'ambitionne à rien d'autre ici qu'à fourbir son traditionnel arsenal. Toutefois, pendant que les béophiles précités ricaneront sous cape, d'autres, plutôt bonne pâte pour leur part, ne snoberont point ce très honnête suspense, loin de compter parmi ce que le compositeur a ouvragé de plus percutant, mais ombrageux jusqu'à plus soif (sourcils froncés, rictus blindé de dents pareilles à des pierres tombales et tout le saint-frusquin) et carré de bout en bout.
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Re: Leonard Rosenman, la fureur des notes!

Message non lu par Scorebob »

Quand Léonard a rencontré plus intransigeant que lui sur Barry Lindon:

"Je voulais balancer Stanley par la fenêtre !"
Kubrick, qui se voyait comme un Napoléon à la tête de ses armées durant la production de ses films, était entre autre réputé pour son perfectionnisme absolu; obsessionnel même. Les anecdotes ne manquent pas sur ces acteurs ou actrices qui ont craqué au bout de dizaines et dizaines de prises, comme Shelley Duvall sur Shining, ou Ryan O'Neal sur Barry Lyndon.

Sur ce film d'ailleurs, le documentaire fait intervenir le témoignage du compositeur, Leonard Rosenman, qui livre une anecdote saisissante à propos du cinéaste, et dans le sens le plus littéral du terme : "c'était pour une scène avec une horde de soldats de l'armée irlandaise je crois. Nous avons utilisé des instruments authentiques. Des flûtes authentiques trouvées dans des musées, des tambours authentiques, etc...

Nous avons fait 105 prises et la 2e était parfaite. Les musiciens m'ont regardé, je les ai regardés, comme si nous avions affaire à un fou. 105 prises, vous vous rendez compte ? J'ai fini par jeter ma baguette, je l'ai attrapé par le cou. Je voulais le balancer par la fenêtre. Tout le monde s'est mis à rire nerveusement. Stanley a dit : "tu es fou !" J'ai répondu : "TU nous rends tous fous, c'est bien le problème !"
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Mortimer
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Re: Leonard Rosenman, la fureur des notes!

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C'était souvent tendu sur les tournages de Kubrick. On peut être méticuleux sans être con. Shelley Duvall a vécu l'enfer avec lui sur Shining. Ça m'étonne qu'il n'ait pas viré Rosenman.
Plus on est nombreux à penser la même chose,
moins il vient à l'idée qu'on pourrait tous avoir tort.
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