C'est vrai que sur
Around the World in 80 Days, Jones n'y va pas de main morte, on croirait du Debney ! J'ai le souvenir qu'une des influences principales du score était
Hook de Williams (bizarrement, il y a un court passage venu tout droit de
Teaching Mrs. Tingle de Frizzell). Etant donné que Jones a l'habitude de sur-recycler ses propres compositions, l'entendre reprendre les autres à tire-larigot, ça apporte un peu d'inattendu, finalement
Indiana a écrit :Personne ne peut m'éclairer !?
Je me permets de me citer moi-même
Edern a écrit :Il me semble que ça a été discuté déjà, je sais plus où. L'intérêt de l'album est surtout son parti-pris éditorial : (presque) tout est accoustique, l'ensemble est interpreté par le même orchestre (même couleur, timbres etc.) et le séquençage est pensé en terme d'album et non en terme de compositeur.
Le gros souci de l'album original est de proposer presque 20 minutes de la portion soporifique d'Edelman en un seul bloc, et de même avec les 30 mn de la portion Jones, qui porte les moments forts du film (en laissant toutefois de côté un superbe morceau final avec sa basse électrique). Ici c'est naturellement la musique de Jones qui constitue la majeure partie des 45 mn du CD.
Les 3 morceaux d'Edelman (sur un total de 14) sont : Bridge At Lacrosse, Garden Scene et The Courier. Et la différence entre les deux albums ici est flagrante! Virés les synthés tout mous d'Edelman, ouf.
En ce qui concerne la partie Jones, il y a des petits passages inédits, mais il me semblent qu'ils sont dans les morceaux eux-même (l'album original proposait parfois des morceaux remontés et sacrifiant donc des passages ici ou là) et difficile à identifier. Il y a par exemple The Glade à 3'16 alors que dans l'album de 1992, il y a un morceau The Glade - Part II de 2'34.
Pour la portion de Jones, le changement d'interprétation pourra rebuter autant qu'intéresser : on perd l'esthétique particulière de la musique originale (rythmique, synthés), mais on y perçoit aussi une puissance bienvenue dans les séquences de batailles surtout, avec des percussions saisissantes.
Dans ce cas, l'intérêt est vraiment de proposer une interprétation "alternative", avec un rendu infidèle qui éclaire la musique d'un jour différent.
Ajout : le réenregistrement propose 38 minutes de la partition de Jones contre 31 sur l'album original. Par contre, le tempo étant plus lent, il ne faut pas trop s'y fier non plus. Et
Promontory est dans sa version "album" et non sa version film, forcément...
J'aime bien, moi. Alors oui, c'est sûr que ça aurait eu une toute autre gueule avec un orchestre, mais j'aime bien les thèmes et motifs. Il y a un côté Mark Snow par instants. La variation plus dramatique du thème principal dans le morceau
Final Con Boss fait son effet sur moi.