Pour
l'année 1987 j'ai encensé
six Bandes originales comprenant
dix-huit titres fabuleux :
Cinq titres de
The secret of Sahara, The Untouchables
Quatre titres de
Mosca addio
Deux titres de
Gli occhiali d'oro
Un titre de
Rampage, La Poivra 3
Pour plus d'infos, tous les titres retenus et des extraits c'est ici :
Best Of 1987 d'Ennio Morricone
Il y avait bien longtemps qu'
Ennio Morricone, ex-prodigue, ne nous avait pas honoré d'aussi longs et beaux scores.
Les
Hominis Morriconus (sic) citeraient en priorité le flamboyant
The Untouchables de
Brian de Palma, BO dans laquelle
Ennio montre toute la diversité de son talent : les marches martiales aussi tranchantes que les yeux gris-acier d'
Eliot Ness ("The Strength Of The Righteous","On The Rooftops"), la nostalgie napolitaine d'une certaine mafia ("Al Capone"), la mélancolie de nos amitiés ("Four Friends") et tout se terminant par la cavalcade épique aux tonitruants cuivres hollywoodiens !
Je citerais plus volontiers l'énigmatique
The Secret Of Sahara où l'éclat solaire du mirage s'aperçoit plutôt à sa disparition que lors de sa présence. Quel beau thème éponyme ! qu'il soit interprété par une renversante flûte basse ou par la voix fantomatique d'
Edda Dell'Orso. Et que dire de "Shalomon", un des plus émouvants morceaux composés par Ennio, toujours la larme à l'oeil quand je l'écoute, la flûte basse ici se fait onirique, envoûtante entrecoupée de silences assourdissants : c'est comme le souffle du sable autour de rien, du vide. Le souffle en Dieu. Un vent ...
Je citerais également la tragique partition du film
Mosca addio dans laquelle j'ai choisi quatre variations du même thème : une mélodie mirifique hantée par un glissando glaçant de clavecins puis hantée une autre fois par un glissando de violons vous hérissant le poil ("Ricordo di Mosca"), puis hantée par le bruit sonore & diabolique d'un train, d'un train hurlant qui se dirige vers les camps de la mort ("Viaggio") et pour finir, la lumière au bout du tunnel, le thème se transforme en une épure magistrale au piano solo ("Canzone senza parole") !
On pourrait citer aussi la douce mélancolie de
Gli occhiali d'oro, et, au delà des carillons, la morsure des violons tragiques dans une nuit sans étoiles de
Rampage.
Mais j'aimerais finir cette playlist comme je l'ai commencée, par la voix irréelle d'
Edda Dell'Orso dans la saison 3 de la
Piovra.