Les mots insultants malheureusement (ré)utilisés par Mortimer (mais je peux les comprendre) sont bien le signe d'une certaine hystérisation (une colère, plus simplement ?)
de toutes parts et sur bien des sujets sociétaux, hélas. En dépit du cas débattable de Polanski (bien que biaisée, la position des Césars est juridiquement fondée), j'ai juste le sentiment que cette cérémonie (une remise de médailles, rien de plus) était un lieu facile mais assez mal choisi pour certaines protestations récurrentes, dont ce discours identitaire simpliste sur les minorités mal représentées : dans la salle, sans doute (question de milieu social et de relations plus que de couleur de peau à mon avis, rien de nouveau et c'est aussi vrai pour les "blancs"), mais en plus il suffisait de regarder les extraits des films nommés pour se rendre compte de l'inverse sur les écrans. Non seulement le cinéma français est tourné vers l'extérieur à travers ses coproductions et financements, et c'est tant mieux, mais aussi vers toutes les soi-disant minorités dont quelques représentants ne cessent de se plaindre de manière abusive. Le cinéma français est largement "politiquement correct" (que ce soit bien ou mal), et d'ailleurs presque incapable aujourd'hui de traiter autre chose que les sujets sociétaux du moment via le prisme d'un réalisme bien banal - et ceci de manière gentillette, systématique et lourdingue, souvent, histoire de caresser dans le sens du poil. Ne cherchez pas plus loin la fuite d'une partie du public. Moi c'est surtout ça qui me désole, j'aimerais un cinoche bien plus divers dans les thèmes et genres abordés, une fiction inventive !
Quant à la présence des femmes dans tous les secteurs du cinéma (comme de la littérature d'ailleurs), et leur représentation à l'écran, nous ne sommes plus dans les années 40-50, je ne vois aucun motif de pleurnicher (je précise que les questions de violence, viols et autres abus dépassent ces sujets, ça concerne tout le monde). Je n'aimerais pas qu'il arrive au cinéma ce que certains font ou veulent faire subir à la langue, mais franchement à force de faire des courbettes on s'en approche alors que les positions féministes même "extrêmes" sont largement diffusées et connues, majoritaires pour certaines. Reste que cette triste cérémonie a au moins servi de support/défouloir à certains de ses participants et spectateurs, ce qui n’est pas si mal.
Allez, je m’arrête là, on se croirait sur C-News. Désolé de prolonger ce hors-sujet...
