Jimbo a écrit :
Exit les synthés midi crasseux qui ont mis en musique les aventures de Link pendant 8 ans (de Ocarina of Time à Twilight Princess) et qui avaient fait oublier les délicieux chiptunes des années 8/16 bits.
Un peu de respect pour ces flamboyantes mélopées électroniques qui ont bercé l'enfance de tous les possesseurs de N64 et GameCube, s'il te plaît !
Sinon, reçu il y a quelques jours mon exemplaire commandé sur Amazon.fr pour la somme modique de 48,99€, et qui ne demande qu'à être écouté.
Quand au même moment, Bruce Broughton (Heart of Darkness) et Michael Giacchino (Medal of Honor) emplissaient nos oreilles de flamboyantes mélopées orchestrales.
Je n'ai jamais compris le retard que Nintendo a pris à cette époque pour commencer à enregistrer ses musiques avec de vrais instrument. Les synthés midi étaient aux polygones mal dégrossis de la N64 ce que les chiptunes étaient au pixel art 2D des consoles précédentes. Les premiers ont très mal supporté le passage du temps, les seconds ont obtenu leurs lettres de noblesse. Mais on peut toujours écouter les nombreuses adaptations de ces Zelda en version symphonique (dont l'album Hero of Time, la version symphonique de Ocarina of Time) pour se rendre compte de ce qu'on a loupé. La forme n'y était pas mais le fond était sublime. Déjà à l'époque, Koji Kondo se rendait bien compte qu'il manquait quelque chose quand il a proposé l'album Hyrule Symphony, qui sonnait un peu comme un début d'excuse.
À bien des égards, la tâche du critique est aisée. Nous ne risquons pas grand-chose, et pourtant, nous jouissons d’une position de supériorité par rapport à ceux qui se soumettent avec leur travail, à notre jugement. Nous nous épanouissons dans la critique négative plaisante à écrire et à lire. Mais l’amère vérité, qu’il nous faut bien regarder en face, c’est que dans le grand ordre des choses, le mets le plus médiocre a sans doute plus de valeur que la critique qui le dénonce comme tel.
Jimbo a écrit :Quand au même moment, Bruce Broughton (Heart of Darkness) et Michael Giacchino (Medal of Honor) emplissaient nos oreilles de flamboyantes mélopées orchestrales.
Je n'ai jamais compris le retard que Nintendo a pris à cette époque pour commencer à enregistrer ses musiques avec de vrais instrument. Les synthés midi étaient aux polygones mal dégrossis de la N64 ce que les chiptunes étaient au pixel art 2D des consoles précédentes. Les premiers ont très mal supporté le passage du temps, les seconds ont obtenu leurs lettres de noblesse. Mais on peut toujours écouter les nombreuses adaptations de ces Zelda en version symphonique (dont l'album Hero of Time, la version symphonique de Ocarina of Time) pour se rendre compte de ce qu'on a loupé. La forme n'y était pas mais le fond était sublime. Déjà à l'époque, Koji Kondo se rendait bien compte qu'il manquait quelque chose quand il a proposé l'album Hyrule Symphony, qui sonnait un peu comme un début d'excuse.
Heart of Darkness et Medal of Honor ont été des exceptions à une époque ou l'électronique et l'orchestre samplé était encore la règle, même pour les jeux sur support CD.
Ceci étant, et bien que la nostalgie me pousse à défendre la qualité mélodique des œuvres musicales nées sous le règne de la N64, j'abonde dans ton sens lorsque tu fait état de l'immense retard accusé par Nintendo dans l'adoption de vrais instruments, surtout à l'époque de la GameCube et de la Wii. La Wii U a eu au moins le mérite de faire enfin sortir l'orchestre du bois.
Même à l'époque de la Wii, ils ont commencé à utiliser un orchestre avec les deux Super Mario Galaxy, Skyward Sword et Super Smash Bros Brawl, mais effectivement c'était tardif... J'ai été aussi assez impressionné qu'ils s'y mettent avec la 3DS (Kid Icarus Uprising, A Link Between Worlds). Je n'ai pas connu la génération Wii U, quels jeux Nintendo ont pu bénéficier d'un orchestre sur cette plateforme ?
À bien des égards, la tâche du critique est aisée. Nous ne risquons pas grand-chose, et pourtant, nous jouissons d’une position de supériorité par rapport à ceux qui se soumettent avec leur travail, à notre jugement. Nous nous épanouissons dans la critique négative plaisante à écrire et à lire. Mais l’amère vérité, qu’il nous faut bien regarder en face, c’est que dans le grand ordre des choses, le mets le plus médiocre a sans doute plus de valeur que la critique qui le dénonce comme tel.
Dadid a écrit :Quels sont les précurseurs dans le genre ? Je penche pour ce jeu d'arcade en dessins-animés sur LaserDisc, Dragon's lair...
La musique de Dragon's Lair est jouée avec des synthétiseurs, mais elle est très efficace malgré tout.
À bien des égards, la tâche du critique est aisée. Nous ne risquons pas grand-chose, et pourtant, nous jouissons d’une position de supériorité par rapport à ceux qui se soumettent avec leur travail, à notre jugement. Nous nous épanouissons dans la critique négative plaisante à écrire et à lire. Mais l’amère vérité, qu’il nous faut bien regarder en face, c’est que dans le grand ordre des choses, le mets le plus médiocre a sans doute plus de valeur que la critique qui le dénonce comme tel.
Il y avait de vrais instruments et de la prise de son sur beaucoup de scores de l'époque NGC / Wii. Nintendo a privilégié une écriture plus "vidéoludique" et les Japonais sont quand même terriblement conservateurs — il suffit de voir que le dernier Dragon Quest sera ENCORE bardé de synthé. Côté occidental, on a des orchestres ou en tout cas des solistes sur les jeux PC relativement tôt et des scores entièrement orchestraux dès 1997 (Total Annihilation !).
Mais tout ça reste une question de coût : un jeu change continuellement jusqu'à la toute fin de la production, c'est très cher et complexe de tout écrire, enregistrer, mixer, etc. Pour davantage de musique que dans un film.
Conservateurs, mais c'est pourtant les premiers à avoir dégainé l'orchestre dans les jeux...
À bien des égards, la tâche du critique est aisée. Nous ne risquons pas grand-chose, et pourtant, nous jouissons d’une position de supériorité par rapport à ceux qui se soumettent avec leur travail, à notre jugement. Nous nous épanouissons dans la critique négative plaisante à écrire et à lire. Mais l’amère vérité, qu’il nous faut bien regarder en face, c’est que dans le grand ordre des choses, le mets le plus médiocre a sans doute plus de valeur que la critique qui le dénonce comme tel.
Jimbo a écrit :Même à l'époque de la Wii, ils ont commencé à utiliser un orchestre avec les deux Super Mario Galaxy, Skyward Sword et Super Smash Bros Brawl, mais effectivement c'était tardif... J'ai été aussi assez impressionné qu'ils s'y mettent avec la 3DS (Kid Icarus Uprising, A Link Between Worlds). Je n'ai pas connu la génération Wii U, quels jeux Nintendo ont pu bénéficier d'un orchestre sur cette plateforme ?
Ah oui, j'avais oublié les Mario Galaxy sur Wii.
Sur Wii U, Super Mario 3D World et Mario Kart 8 ont introduit de vrais instruments (pour ce dernier, sont disponibles sur Youtube des vidéos des sessions d'enregistrement).
Et merci Yéti pour ton complément d'information.
Tout ça me fait penser à relire plus attentivement l'ouvrage paru sur le sujet aux éditions Pix'n Love, VGM Video Game Music.
J'ai Mario Kart 8 sur Switch et, même si ce n'est pas symphonique dans le sens classique, ça fait du bien d'entendre de vrais instruments plutôt que des synthés.
À bien des égards, la tâche du critique est aisée. Nous ne risquons pas grand-chose, et pourtant, nous jouissons d’une position de supériorité par rapport à ceux qui se soumettent avec leur travail, à notre jugement. Nous nous épanouissons dans la critique négative plaisante à écrire et à lire. Mais l’amère vérité, qu’il nous faut bien regarder en face, c’est que dans le grand ordre des choses, le mets le plus médiocre a sans doute plus de valeur que la critique qui le dénonce comme tel.
Dadid a écrit :Quels sont les précurseurs dans le genre ? Je penche pour ce jeu d'arcade en dessins-animés sur LaserDisc, Dragon's lair...
Tu sais quoi ? Ta supposition n'est pas mauvaise du tout ! Après tout, le Laserdisc est le plus vieux support jeu vidéo (1982 je crois) capable de reproduire le son d'un orchestre enregistré.
Oui c'est bien ce que je me suis dit, d'où mon erreur (et le gros budget de ce jeu). Mais Dragon's Lair a dû coûter une blinde juste pour l’animation sur cellulos, alors la musique...
Oui ça devait être plus une question de budget, car Christopher L. Stone (le compositeur des Dragon's Lair) a montré qu'il était capable d'écrire pour un orchestre par la suite et Don Bluth sortait d'une collaboration très orchestrale avec Jerry Goldsmith l'année précédente (Brisby).
À bien des égards, la tâche du critique est aisée. Nous ne risquons pas grand-chose, et pourtant, nous jouissons d’une position de supériorité par rapport à ceux qui se soumettent avec leur travail, à notre jugement. Nous nous épanouissons dans la critique négative plaisante à écrire et à lire. Mais l’amère vérité, qu’il nous faut bien regarder en face, c’est que dans le grand ordre des choses, le mets le plus médiocre a sans doute plus de valeur que la critique qui le dénonce comme tel.
Le dessin est bien kawaii.
Mais comme ils notent "mini-shikishi art" et qu'aucune dimension n'est indiquée, je m'attends presque à un truc format timbre-poste ! Tant mieux si j'ai tort et que finalement ce soit au minimum du format A5.
Olivier Derivière is back avec un Vampyr — l'album est disponible en numérique ici — de toute beauté. Comme d'habitude, c'est superbement bien écrit, avec des sonorités et des couleurs assez dingues. Le violoncelle est à l'honneur avec derrière cymbalum, nappes synthétiques délicates, percussions… C'est magnifique.
Je vous conseille d'écouter : The Lady, Industrial Landscapes, A Night at Home...
Le score est aussi bon que le premier par contre ! L'orchestre sonne un peu plus réduit mais ça ne l'empêche pas d'envoyer quand il faut, beaucoup de passages très légers qui font la part belle aux bois et une belle utilisation des choeurs dans les pistes les plus épiques. J'ai aussi bien aimé la dernière piste, qui mêle orchestre choeurs et électro. Ecouté une seule fois pour le moment, mais c'est loin d'être la dernière !
On cite souvent Dragon Quest (Koichi Sugiyama) comme le premier jeu vidéo à avoir bénéficié d'un album symphonique en octobre 1986 (il y en aura dès lors un pour chaque nouvel épisode jusqu'au récent 11ème épisode) et Final Fantasy (Nobuo Uematsu) pour le superbe album symphonique sorti en juillet 1989 et rassemblant les thèmes des deux premiers épisodes. En effet, c'est le RPG japonais qui, très tôt, a inspiré les compositeurs à passer vers l'orchestre pour prolonger la vie de leurs oeuvres ludo-musicales. Mais entre les deux, en novembre 1988, le jeu Ys (Yuzo Koshiro) fut aussi de la partie avec un très bel album en 4 mouvements intitulé Symphony Ys. L'album arrange pour le King Symphonic Orchestra les meilleurs thèmes des deux premiers jeux de la saga et nous offre notamment un final williamsien du plus bel effet (l'influence de Superman The Movie y est prégnante).
À bien des égards, la tâche du critique est aisée. Nous ne risquons pas grand-chose, et pourtant, nous jouissons d’une position de supériorité par rapport à ceux qui se soumettent avec leur travail, à notre jugement. Nous nous épanouissons dans la critique négative plaisante à écrire et à lire. Mais l’amère vérité, qu’il nous faut bien regarder en face, c’est que dans le grand ordre des choses, le mets le plus médiocre a sans doute plus de valeur que la critique qui le dénonce comme tel.
Je conseille à tous le magnifique album orchestral de Turrican II de Chris Huelsbeck. C'est certainement la meilleure musique de jeu européenne de l'Histoire du jeu vidéo et elle a bénéficié du plus beau traitement orchestral avec ce CD limité sorti pour les 25 ans du jeu, toujours disponible sur le site du compositeur.
À bien des égards, la tâche du critique est aisée. Nous ne risquons pas grand-chose, et pourtant, nous jouissons d’une position de supériorité par rapport à ceux qui se soumettent avec leur travail, à notre jugement. Nous nous épanouissons dans la critique négative plaisante à écrire et à lire. Mais l’amère vérité, qu’il nous faut bien regarder en face, c’est que dans le grand ordre des choses, le mets le plus médiocre a sans doute plus de valeur que la critique qui le dénonce comme tel.