La La Land
La La Land
Quelle belle déclaration d'amour au cinéma, au Jazz et à la ville de Los Angeles !
Damien Chazelle, après son remarquable Whiplash, retrouve une recette que l'on croyait perdu !
Porté par les superbes chansons et musique de Justin Hurwitz (j'écoute en boucle les 2 disques depuis le début de l'année) ce film renoue avec ce genre majeur mais si casse gueule qu'est la comédie musicale et retrouve l'éclat des grands classique du genre comme Chantons sous la pluie, Tous en scène, West side story, Une étoile est née ou les Demoiselles de Rochefort.
Certes, les acteurs danse moins bien que Gene Kelly ou George Chakiris et chante moins bien que Judy Garland, mais la magie opère. Emma Stone est craquante et Ryan Goslin parfait en amoureux du jazz. Mais le film ne se borne pas à une nostalgie passéiste de l'age d'or d'Hollywood, il possède sa propre identité et ce permet des scènes qui deviendront des références du genre : le numéro au planétarium notamment (dans ce magnifique site qu'est le Griffith Observatory) qui aurai pu tourner au ridicule, tourne au sublime (rien que pour cette séquence, Justin Hurwitz mérite l'Oscar ! ). Et que dire de ce final époustouflant qui me donne encore des frissons !
L'année commence à peine et j'ai déjà mon premier chef-d’œuvre !
Pour en revenir à la musique/chansons, je me suis fait un Cd de 77 minutes en mélangeant (dans l'ordre chronologique) les 2 albums sortis et ainsi l'écoute est parfaite !
Damien Chazelle, après son remarquable Whiplash, retrouve une recette que l'on croyait perdu !
Porté par les superbes chansons et musique de Justin Hurwitz (j'écoute en boucle les 2 disques depuis le début de l'année) ce film renoue avec ce genre majeur mais si casse gueule qu'est la comédie musicale et retrouve l'éclat des grands classique du genre comme Chantons sous la pluie, Tous en scène, West side story, Une étoile est née ou les Demoiselles de Rochefort.
Certes, les acteurs danse moins bien que Gene Kelly ou George Chakiris et chante moins bien que Judy Garland, mais la magie opère. Emma Stone est craquante et Ryan Goslin parfait en amoureux du jazz. Mais le film ne se borne pas à une nostalgie passéiste de l'age d'or d'Hollywood, il possède sa propre identité et ce permet des scènes qui deviendront des références du genre : le numéro au planétarium notamment (dans ce magnifique site qu'est le Griffith Observatory) qui aurai pu tourner au ridicule, tourne au sublime (rien que pour cette séquence, Justin Hurwitz mérite l'Oscar ! ). Et que dire de ce final époustouflant qui me donne encore des frissons !
L'année commence à peine et j'ai déjà mon premier chef-d’œuvre !
Pour en revenir à la musique/chansons, je me suis fait un Cd de 77 minutes en mélangeant (dans l'ordre chronologique) les 2 albums sortis et ainsi l'écoute est parfaite !
- DarkCat
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Re: La La Land
Cooooool ! N'hésite pas, mon bon Gizmo, à nous faire profiter de ta tracklist dans ce beau topic.
- Lee Van Cleef
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Re: La La Land
Aux candides encore pleins d'espoir qui se poseraient la question, mettons d'emblée les points sur les i : non, La La Land n'a strictement rien d'un chef-d'oeuvre chorégraphique. Difficile, pour ma part, de simuler la surprise. Pouvait-on vraiment imaginer Ryan Gosling et Emma Stone devenir d'un coup de baguette magique les nouveaux Fred Astaire et Ginger Rogers ? Le seul véritable performer du film n'est autre que la caméra prima donna de Damien Chazelle, qui, aux antipodes du découpage en ébullition des joutes musicales de Whiplash, donne forme à de spectaculaires plans-séquences dont le moindre n'est fichtrement pas l'ébouriffante party sur l'autoroute paralysée. Même s'il n'a pas tiré pour l'occasion le Technicolor des limbes du 7ème art, le réalisateur règle ouvertement ses comptes avec quinze ans de cinéma américain monochrome, enseveli sous des couches de gris anthracite (Clint Eastwood et Marvel, même combat !), et rend à la couleur les chatoiements infinis de son aveuglante palette.
N'empêche qu'il y a un hic. Aussi ravissant soit-il, ce festin visuel (et musical !) ne parvient pas à lui tout seul à masquer les carences d'un script pas suffisamment ramassé, et qui, au moment d'aborder de front son versant dramatique, égare sur le bas-côté de la route son entrain et sa fantaisie arc-en-ciel. Pis encore ! En assénant sans ambages qu'il n'est possible de donner corps à ses rêves et à ses désirs de réussite qu'au prix de toute relation affective, Chazelle gomme l'ambigüité culotté qui faisait tout le sel du controversé Whiplash et transforme son couple vedette en hérauts d'une morale au goût de soufre : la quête du rêve l'emporte par knock-out sur le sentiment amoureux, et si amertume il y a (elle goutte doucement, en tout cas, du superbe mirage final), elle n'est finalement que peu de choses face à l'ivresse de la performance, à cet accomplissement derrière lequel on a longtemps couru et qui devient mirobolante réalité. Le sacrifice de soi et même des autres cesse d'être une destinée cruelle, cause de plaies à vif que le temps ne cicatrisera qu'à grand-peine, pour accéder à une enviable dimension poétique qu'au contraire de Stone et Gosling lors des tout derniers plans, je ne me vois guère cautionner un doux sourire aux lèvres.
N'empêche qu'il y a un hic. Aussi ravissant soit-il, ce festin visuel (et musical !) ne parvient pas à lui tout seul à masquer les carences d'un script pas suffisamment ramassé, et qui, au moment d'aborder de front son versant dramatique, égare sur le bas-côté de la route son entrain et sa fantaisie arc-en-ciel. Pis encore ! En assénant sans ambages qu'il n'est possible de donner corps à ses rêves et à ses désirs de réussite qu'au prix de toute relation affective, Chazelle gomme l'ambigüité culotté qui faisait tout le sel du controversé Whiplash et transforme son couple vedette en hérauts d'une morale au goût de soufre : la quête du rêve l'emporte par knock-out sur le sentiment amoureux, et si amertume il y a (elle goutte doucement, en tout cas, du superbe mirage final), elle n'est finalement que peu de choses face à l'ivresse de la performance, à cet accomplissement derrière lequel on a longtemps couru et qui devient mirobolante réalité. Le sacrifice de soi et même des autres cesse d'être une destinée cruelle, cause de plaies à vif que le temps ne cicatrisera qu'à grand-peine, pour accéder à une enviable dimension poétique qu'au contraire de Stone et Gosling lors des tout derniers plans, je ne me vois guère cautionner un doux sourire aux lèvres.
Re: La La Land
Mais pourquoi se rêvant Fred Astaire et Ginger Rodgers ne garderaient ils pas la maladresse à l'écran de ceux qui rêvent leur histoire comme une comédie musicale?
Si le réalisateur avait voulu tourner avec de vrais performers n'en avait il pas la possibilité?
C'est une supposition.
Si le réalisateur avait voulu tourner avec de vrais performers n'en avait il pas la possibilité?
C'est une supposition.
- Le Yéti
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Re: La La Land
Je ne peux que me joindre aux non-éloges de Lee tant La La Land m'a profondément dérangé. Non seulement la mise en scène est soit ultra léchée soit ultra paresseuse (la fête à la steadycam), mais les acteurs tentent vainement de faire naître une quelconque étincelle ; deux silex qui se frappent durant deux heures, à la recherche de quelque chose dans leurs personnages d'un peu rugueux pour rebondir. En vain, car Stone se noie dans son personnage monolithique déjà vue mille fois qui ne surnage que parce qu'elle a... lu des livres lors d'un deus ex machina délirant ; quant à Gosling, son amour pour le jazz se fait au détriment de toute logique, dans un mouvement autistique légèrement angoissant qui semble plonger le film 9/11-style vers les tours de l'agisme le plus troublant. Heureusement que John Legend tente de lui expliquer que la musique ça change, ça évolue.
Bref. Le final, joyeux, soyeux, heureux, m'a quand même foutu le bourdon avec ce petit sourire en coin de Gosling qui semble dire : "ouais tu m'as quittée, mais je t'ai faite, donc quelque part tu m'appartiendras toujours, qu'importe si tu sors avec un acteur encore plus fade que nous deux réunis."
Dommage donc, surtout que les chansons et la musique (surtout !) sont brillantes. Je retourne voir Whiplash.
Bref. Le final, joyeux, soyeux, heureux, m'a quand même foutu le bourdon avec ce petit sourire en coin de Gosling qui semble dire : "ouais tu m'as quittée, mais je t'ai faite, donc quelque part tu m'appartiendras toujours, qu'importe si tu sors avec un acteur encore plus fade que nous deux réunis."
Dommage donc, surtout que les chansons et la musique (surtout !) sont brillantes. Je retourne voir Whiplash.
- Lee Van Cleef
- Inside Man
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Re: La La Land
Je crois qu'à l'instar des ex-frères Wachowski avec Matrix, qui s'étaient rabattus sur de "vrais" acteurs (dans le cas d'un Keanu Reeves lymphatique, les guillemets sont de rigueur) au détriment de véritables pratiquants de kung-fu, Chazelle a préféré partir en voyage en compagnie de visages un tant soit peu familiers, non aux côtés de danseurs confirmés mais anonymes, et sans doute pas rompus pour deux sous à l'art de la comédie. Dans les deux cas de figure, l'authenticité du geste en prend un méchant coup malgré les très méritoires efforts consentis par nos illustres néophytes.Scorebob a écrit :Si le réalisateur avait voulu tourner avec de vrais performers n'en avait il pas la possibilité?
C'est une supposition.
Avec sa physionomie un peu particulière et pleine d'un charme décalé, au milieu de laquelle s'ouvrent deux immenses yeux globuleux, Emma Stone aurait bien du mal, quand bien même s'y escrimerait-elle farouchement, à demeurer monolithique. Tout l'inverse de Gosling, qui, après la réjouissante parenthèse burlesque qu'avait ouverte pour lui The Nice Guys, semble avoir déjà renoué avec sa caractéristique pétrification faciale. Et soit dit en passant, au vu des premières images du Blade Runner nouveau, ça n'a pas l'air près de s'arranger...Le Yéti a écrit :Stone se noie dans son personnage monolithique déjà vue mille fois qui ne surnage que parce qu'elle a... lu des livres lors d'un deus ex machina délirant
Maintenant qu'à l'aune de La La Land, le message pour le moins discutable que véhicule Chazelle depuis ses débuts n'est plus sujet au moindre mystère, j'appréhende pour ma part de revoir un Whiplash désormais lavé de tous ses clairs-obscurs idéologiques.Le Yéti a écrit :Je retourne voir Whiplash.
Re: La La Land
Cest marrant jai adoré le film, et en y repensant j'ai realise ce que signifiait la fin, comme tu le remarques. Et en effet cest un peu derangeant je trouve. Mais jaime tellement la musique que je trouve que ca prend le dessus.Lee Van Cleef a écrit : En assénant sans ambages qu'il n'est possible de donner corps à ses rêves et à ses désirs de réussite qu'au prix de toute relation affective
En plus de nice guys, je trouve aussi que son role dans the big short le faisait un peu sortir de cette petrificationLee Van Cleef a écrit : petrification faciale
- Lee Van Cleef
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Re: La La Land
Dans le vaste bric-à-brac de références que l'on accorde un peu partout à Chazelle (de New York New York à West Side Story en passant par Les Parapluies de Cherbourg), il en est une, nettement plus moderne celle-là, passée presque toujours sous silence : le clip Anna d'Arcade Fire. Malgré sa brièveté, j'y vois carrément une influence décisive à plus d'un titre. Son goût pour la caméra portée, ses couleurs pétantes levant un majeur insolent à l'adresse des éclairages glaireux où s'enlise le cinéma contemporain, constituent quasiment un creuset dans lequel s'est formée l'esthétique de La La Land. Et puis il y a, bien sûr, Emma Stone, plus qu'à moitié partie dans son rôle de vamp intenable, qui sème de la proue à la poupe d'un navire une joyeuse pagaille. En la voyant tournebouler une cohorte entière de moussaillons échappés de Follow the Fleet ou d'On the Town, le vieux Van Cleef regrette que Chazelle ne lui ait pas donné au moins une scène dansée où aurait langoureusement explosé sa sensualité piquante.
- DarkCat
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Re: La La Land
"Sensualité piquante ? Croyez moi, c'est loin d'être aussi agréable que pourrait le laisser penser M. Van Cleef."
Re: La La Land
IL a donc été sacré meilleur film aux Oscars...durant dix minutes!
Suite à un cafouillage avec les enveloppes, je vous laisse imaginer le dépit et la stupéfaction :
Encore un coup des Russes!
Suite à un cafouillage avec les enveloppes, je vous laisse imaginer le dépit et la stupéfaction :
Encore un coup des Russes!
Re: La La Land
ou plutôt un coup de Bonnie & Clyde !
Mais les producteurs du film de Damien Chazelle, malgré leur désillusion, on quand même félicité l’équipe de Moonlight (ça restera un moment assez surréaliste quand ils s’aperçoivent de l'erreur)
Mais les producteurs du film de Damien Chazelle, malgré leur désillusion, on quand même félicité l’équipe de Moonlight (ça restera un moment assez surréaliste quand ils s’aperçoivent de l'erreur)
- DarkCat
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Re: La La Land
A noter que l'émission 42éme Rue a consacré une émission au compositeur Justin Hurwitz. C'est ici.
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- Quiet Man
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- Inscription : jeu. 7 sept. 2017 10:24
Re: La La Land
Hello.
Tu ne vas certainement pas me croire, mais je n’ai pas encore vu le film « La La Land » ! Je n’ai pas eu l’occasion de me rendre au ciné et encore moins de voir les nouveautés. Plusieurs de mes amis m’ont dit que c’était une belle réalisation et j’ai vraiment hâte de le découvrir !
À bientôt !
Tu ne vas certainement pas me croire, mais je n’ai pas encore vu le film « La La Land » ! Je n’ai pas eu l’occasion de me rendre au ciné et encore moins de voir les nouveautés. Plusieurs de mes amis m’ont dit que c’était une belle réalisation et j’ai vraiment hâte de le découvrir !
À bientôt !