Scorebob a écrit :Si le réalisateur avait voulu tourner avec de vrais performers n'en avait il pas la possibilité?
C'est une supposition.
Je crois qu'à l'instar des ex-frères Wachowski avec
Matrix, qui s'étaient rabattus sur de "vrais" acteurs (dans le cas d'un Keanu Reeves lymphatique, les guillemets sont de rigueur) au détriment de véritables pratiquants de kung-fu, Chazelle a préféré partir en voyage en compagnie de visages un tant soit peu familiers, non aux côtés de danseurs confirmés mais anonymes, et sans doute pas rompus pour deux sous à l'art de la comédie. Dans les deux cas de figure, l'authenticité du geste en prend un méchant coup malgré les très méritoires efforts consentis par nos illustres néophytes.
Le Yéti a écrit :Stone se noie dans son personnage monolithique déjà vue mille fois qui ne surnage que parce qu'elle a... lu des livres lors d'un deus ex machina délirant
Avec sa physionomie un peu particulière et pleine d'un charme décalé, au milieu de laquelle s'ouvrent deux immenses yeux globuleux, Emma Stone aurait bien du mal, quand bien même s'y escrimerait-elle farouchement, à demeurer monolithique. Tout l'inverse de Gosling, qui, après la réjouissante parenthèse burlesque qu'avait ouverte pour lui
The Nice Guys, semble avoir déjà renoué avec sa caractéristique pétrification faciale. Et soit dit en passant, au vu des premières images du
Blade Runner nouveau, ça n'a pas l'air près de s'arranger...
Le Yéti a écrit :Je retourne voir Whiplash.
Maintenant qu'à l'aune de
La La Land, le message pour le moins discutable que véhicule Chazelle depuis ses débuts n'est plus sujet au moindre mystère, j'appréhende pour ma part de revoir un
Whiplash désormais lavé de tous ses clairs-obscurs idéologiques.