Ennio Morricone, les redites et les ficelles du métier.
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Ennio Morricone, les redites et les ficelles du métier.
Cela faisait déjà un bon moment que je souhaitais ouvrir ce topic qui a lui seul saura mettre en lumière les très nombreux emprunts que le maestro Italien a su recycler dans son propre répertoire d’une B.O a une autre avec plus ou moins de réussite.
Certains n’y ont vu que du feu, d’autres ne s’en apercevront jamais, Morricone en manque d’inspiration ? Pas sur, car cela serait sans compter sur son incommensurable talent d’arrangeur…… pour s’en convaincre l’on peux commencer par exemple par l’emprunt d’une petite séquence du main title de Maddalena qu’il nous a ressortis incognito et l’air de rien sur « cefalonia » en 2005 ; avec « riflessivo meditativo » et j’ai préférer commencer par ce premier titre afin de démontrer toutes l’audace artistique du bonhomme ainsi que son talent d’arrangeur. Celui qui possède cette superbe B.O n’a plus qu’à s’en convaincre ! Voici l’original :
Bien sur et cela est bien connus, il avait déjà fait un emprunts a « maddalena avec chi mai » pour « le professionnel » de Lautner …….
Autre recup : « in un ricordo de la B.O Senza sapere niente di lei , 1969 » , pour « Una Lucertola Con La Pelle Di Donna » de 1971, mais il s’est servis encore du même thème sur « sans mobil apparent ! » de 71 également…..
Pour rester sur la lucertola il a repris aussi pour sans mobile apparent piste « ricera ».
On continue avec « allonsanfan 1974 » des frères Taviani avec « Rabbia E Tarentella » repris en 2009 dans l’excellente B.O de « Baaria » presque dans la même mouture.
« White dog de Samuel fuller” et là c’est la superbe trame sonore tirer de la B.O du professionnel « the return on the name of Bach » qui est remanier avec grand talents d’ailleurs…
« L’ultimo treno de la notté le theme principal » repris sur « Il giro del mondo degli innamorati di peynet composer avec son comparse de toujours, Alessandro Alessandroni .
Un theme de « BUGSY » pomper sur « OGRO » qui lui a coûté l’oscar de la meilleur music de film en 1992.
Le thème « affresco con bambino » sur la Banquière, appartenant a la B.O « Il Giudice e il suo boia » et décliner a tire larigot d’ailleurs……
L’excellent « il gatto a nove code » le theme « 1970 » repris 30 ans après dans le non moins excellent « in fondo al cuore » avec le theme « angosciente »
Toujours dans « in fondo al cuore » en forme de clin d’œil avec « « Chi L'Ha Vista Morire » et encore « sola, nella citta » on est parti dans l’excellent « macchie solari » .
Certains on dépenser des fortunes pour acheter « addio fratello crudel » il fallait juste attendre la sortie de « Leonor » pour se retrouver avec la même B.O ! , en plus complète…..
« Il était une fois en Amérique » le magnifique « Eve thème » non exploiter dans la version cinéma original « peux être dans la version longue » repris en 1985 pour « il pentito » thème principal.
Certains n’y ont vu que du feu, d’autres ne s’en apercevront jamais, Morricone en manque d’inspiration ? Pas sur, car cela serait sans compter sur son incommensurable talent d’arrangeur…… pour s’en convaincre l’on peux commencer par exemple par l’emprunt d’une petite séquence du main title de Maddalena qu’il nous a ressortis incognito et l’air de rien sur « cefalonia » en 2005 ; avec « riflessivo meditativo » et j’ai préférer commencer par ce premier titre afin de démontrer toutes l’audace artistique du bonhomme ainsi que son talent d’arrangeur. Celui qui possède cette superbe B.O n’a plus qu’à s’en convaincre ! Voici l’original :
Bien sur et cela est bien connus, il avait déjà fait un emprunts a « maddalena avec chi mai » pour « le professionnel » de Lautner …….
Autre recup : « in un ricordo de la B.O Senza sapere niente di lei , 1969 » , pour « Una Lucertola Con La Pelle Di Donna » de 1971, mais il s’est servis encore du même thème sur « sans mobil apparent ! » de 71 également…..
Pour rester sur la lucertola il a repris aussi pour sans mobile apparent piste « ricera ».
On continue avec « allonsanfan 1974 » des frères Taviani avec « Rabbia E Tarentella » repris en 2009 dans l’excellente B.O de « Baaria » presque dans la même mouture.
« White dog de Samuel fuller” et là c’est la superbe trame sonore tirer de la B.O du professionnel « the return on the name of Bach » qui est remanier avec grand talents d’ailleurs…
« L’ultimo treno de la notté le theme principal » repris sur « Il giro del mondo degli innamorati di peynet composer avec son comparse de toujours, Alessandro Alessandroni .
Un theme de « BUGSY » pomper sur « OGRO » qui lui a coûté l’oscar de la meilleur music de film en 1992.
Le thème « affresco con bambino » sur la Banquière, appartenant a la B.O « Il Giudice e il suo boia » et décliner a tire larigot d’ailleurs……
L’excellent « il gatto a nove code » le theme « 1970 » repris 30 ans après dans le non moins excellent « in fondo al cuore » avec le theme « angosciente »
Toujours dans « in fondo al cuore » en forme de clin d’œil avec « « Chi L'Ha Vista Morire » et encore « sola, nella citta » on est parti dans l’excellent « macchie solari » .
Certains on dépenser des fortunes pour acheter « addio fratello crudel » il fallait juste attendre la sortie de « Leonor » pour se retrouver avec la même B.O ! , en plus complète…..
« Il était une fois en Amérique » le magnifique « Eve thème » non exploiter dans la version cinéma original « peux être dans la version longue » repris en 1985 pour « il pentito » thème principal.
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Re: Ennio Morricone, les redites et les ficelles du métier.
ECCE HOMO « 1968 » sera le précurseur du chef d’œuvre morriconien « OCEANO » dans la même lignée…….
« la tenda rossa 1970 » thème de 22,20 minute “ other who will follow us” Morricone reprendra le même tempo de “ Morse” orchestrer comme un bolero pour « 72 Mepta » piste de 17, minute 54 « the diving in the sea »
Et la liste est loin d’être terminer, a chacun d’y apporter sa contribution.
« la tenda rossa 1970 » thème de 22,20 minute “ other who will follow us” Morricone reprendra le même tempo de “ Morse” orchestrer comme un bolero pour « 72 Mepta » piste de 17, minute 54 « the diving in the sea »
Et la liste est loin d’être terminer, a chacun d’y apporter sa contribution.

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Re: Ennio Morricone, les redites et les ficelles du métier.
Nostromo « 1996 »
Aida degli alberi “ 2001”
La notte e il momento “ 1995”
Vattel “2000”

Aida degli alberi “ 2001”
La notte e il momento “ 1995”
Vattel “2000”

Re: Ennio Morricone, les redites et les ficelles du métier.
ET dire que l'on faisait un procès à Horner sur sa tendance à se plagier lui-même 

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Re: Ennio Morricone, les redites et les ficelles du métier.
De même pour « Indagine su un cittadino al di sopra di ogni sospetto » 1970 :
Et « La Donna della Domenica » 1975 :

Et « La Donna della Domenica » 1975 :

- Arnaudspell
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Re: Ennio Morricone, les redites et les ficelles du métier.
Que dire de Mio Caro Dottor Grassler ?
J'ai vraiment l'impression que le thème principal a été déjà entendu ailleurs mais je parviens pas à le situer.
Ceci dit, belle partition comme je les aime; un grand thème et ses variations bien pensées et bien dispersées au fil du CD...
J'ai vraiment l'impression que le thème principal a été déjà entendu ailleurs mais je parviens pas à le situer.
Ceci dit, belle partition comme je les aime; un grand thème et ses variations bien pensées et bien dispersées au fil du CD...
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Re: Ennio Morricone, les redites et les ficelles du métier.
Autre emprunt remanié légèrement « Missus » 1993 pistes « senza ritorno » se retrouve sur la B.O de « l’Isola 2013 »
Morricone avait déjà fait un emprunt a Missus , sur la B.O de « come un delfino 2 » piste « difficolta’ nei rapporti » et ce n’est sans doute pas finis !

Morricone avait déjà fait un emprunt a Missus , sur la B.O de « come un delfino 2 » piste « difficolta’ nei rapporti » et ce n’est sans doute pas finis !


Re: Ennio Morricone, les redites et les ficelles du métier.
Merci pour ce sujet intéressant, inévitable pour un compositeur aussi prolifique qui a composé environ 450 musiques originales de films en 50 ans, plus le reste.
Les compositeurs moins prolifiques (Yared, Horner, etc) ou disparus trop tôt (de Roubaix, Magne, Kamen,...), sont beaucoup moins exposés à cela.
Morricone a souvent expliqué qu'il reprenait une idée musicale en la retravaillant pour en épuiser toutes les ressources qu'il pourrait lui donner...
Cela n'exclut pas pourtant une certaine "roublardise" dans des réutilisations rapides de certains thèmes, qu'on peut qualifier de facilité, comme entre Milano oddia et La faille, ou entre Peur sur la ville et Il giustiziere, ou le recyclage de la structure de Aboliçao dans I cannibali ou The island, sans être des thèmes identiques ... Mais même dans ces exemples, il s'agit de 3 mn sur 60 ou 65, qui saute aux oreilles des auditeurs.
Je viens apporter qq précisions sur des comparaisons de thèmes qui ne sont pas les mêmes. Des ressemblances n'en font pas des thèmes musicaux identiques. Pour la SACEM, un thème, une mélodie, était déposée avec le critère de 8 mesures, ce qui est assez long et disqualifie beaucoup de ressemblances dès qu'une ou plusieurs notes sont différentes ou agencées différemment.
- White dog utilise, comme bien d'autre, la cellule BACH, bien connue sur Le retour, du Professionnel, mais ce n'est qu'une base de départ, non un thème. Il a utilisé cette base pour nombre de morceaux d'autres films, tous très différents du Professionnel ou de White dog.
- L’ultimo treno della notte (1975): la chanson chantée par D Roussos n'a pas été faite pour ce film, mais est une version, publiée plus tard, réalisée pour Le tour du monde des amoureux de Peynet (1974). Elle n'est pas ré-arrangée mais seulement utilisée pour le générique début du film de 1975 car elle va bien avec l'ambiance de Noel de la scène d'ouverture, 1 an après Le tour ...
- Affresco con bambino (Der Richter und sein Henker/Il giudice e il suo boia) : appartient à ce film et non à La banquière car General music a cherché à remplir le 33 T initial avec 4 morceaux composés bien avant La banquière.
- Addio fratello crudele vaut bien mieux qu'une ressemblance avec Leonor, car il comporte beaucoup plus de thèmes variés et n'est proche de Leonor que sur un thème, qui n'est pas le même mais qui est voisin. Je recommande à ceux qui s'intéressent à Morricone Addio fratello crudele, dans l'édition, pas complète, mais bien fournie de Digitmovies. D'ailleurs, c'est Leonor (1975) qui s'inspire de Addio fratello ... (1971).
- Le thème non utilisé de Once upon a time in America, retravaillé pour Il pentito n'est qu'une maquette de travail qu'on aurait jamais du avoir dans un disque officiel, car ce thème n'a pas été choisi pour le dernier chef d'oeuvre de Leone. Ca ne relève donc pas de la reprise abusive, il reprend simplement son thème qui n'avait servi à rien.
- L’isola comporte 13 épisodes, ce qui fait que les 2H30 environ (peut-être un peu moins, mais au moins 2H00) de musique composée pour cette série ne suffisaient pas. Negrin a donc puisé dans ses multiples collaborations passées :
http://www.chimai.com/index.cfm?module= ... id=2979866 donc les 2 morceaux de Missus (entre autres) ne sont pas ré-arrangés, mais seulement utilisés tels quels.
- The red tent par rapport à 72 metpa : ce n'est pas parce qu'il y a des scansions en morse dans les 2 morceaux que c'est le même thème.
- Nostromo / Aida degli alberi : la structure similaire et qui donne une idée de parenté n'en fait pas non plus un thème identique
- Indagine su un cittadino al di sopra di ogni sospetto/ La donna della domenica : idem. Ici les instruments utilisés sont souvent les mêmes, mais ça n'en fait pas un thème identique.
- La notte e il momento/Vatel : idem. La période des films étant proche, les ambiances sont proches également (instruments, traitement, ...) Sauf qu'un morceau non publié de Vatel (scène avec le vent, entre Thurmann et Depardieu) possède bien un thème venant de la notte ...
Bien vu pour Maddalena/Cefalonia : je le réécoute et le rajouterai à ma liste s'il s'agit du même thème. Liste qui comporte surement qq oublis vu l'ampleur de la discographie, mais qui est déjà assez longue !
Sur la question d'Arnaudspell, le thème principal de Mio caro dottor Grasler n'est pas, à ma connaissance, un ré-arrangement d'un thème publié. Par contre, un autre thème de ce film provient d'ailleurs ...
Cette BO est quand même répétitive, et un peu "molle" et ennuyeuse, selon moi (et d'autres) ce qui est assez conforme au ton du film et du personnage.
A suivre. beau jeu de piste, à condition que ce ne soit pas un prétexte pour dévaloriser une oeuvre immense faite d'exigence, d'inventivité, d'efficacité, où compte avant tout l'orchestration et moins la mélodie, le thème. A bientôt.
Les compositeurs moins prolifiques (Yared, Horner, etc) ou disparus trop tôt (de Roubaix, Magne, Kamen,...), sont beaucoup moins exposés à cela.
Morricone a souvent expliqué qu'il reprenait une idée musicale en la retravaillant pour en épuiser toutes les ressources qu'il pourrait lui donner...
Cela n'exclut pas pourtant une certaine "roublardise" dans des réutilisations rapides de certains thèmes, qu'on peut qualifier de facilité, comme entre Milano oddia et La faille, ou entre Peur sur la ville et Il giustiziere, ou le recyclage de la structure de Aboliçao dans I cannibali ou The island, sans être des thèmes identiques ... Mais même dans ces exemples, il s'agit de 3 mn sur 60 ou 65, qui saute aux oreilles des auditeurs.
Je viens apporter qq précisions sur des comparaisons de thèmes qui ne sont pas les mêmes. Des ressemblances n'en font pas des thèmes musicaux identiques. Pour la SACEM, un thème, une mélodie, était déposée avec le critère de 8 mesures, ce qui est assez long et disqualifie beaucoup de ressemblances dès qu'une ou plusieurs notes sont différentes ou agencées différemment.
- White dog utilise, comme bien d'autre, la cellule BACH, bien connue sur Le retour, du Professionnel, mais ce n'est qu'une base de départ, non un thème. Il a utilisé cette base pour nombre de morceaux d'autres films, tous très différents du Professionnel ou de White dog.
- L’ultimo treno della notte (1975): la chanson chantée par D Roussos n'a pas été faite pour ce film, mais est une version, publiée plus tard, réalisée pour Le tour du monde des amoureux de Peynet (1974). Elle n'est pas ré-arrangée mais seulement utilisée pour le générique début du film de 1975 car elle va bien avec l'ambiance de Noel de la scène d'ouverture, 1 an après Le tour ...
- Affresco con bambino (Der Richter und sein Henker/Il giudice e il suo boia) : appartient à ce film et non à La banquière car General music a cherché à remplir le 33 T initial avec 4 morceaux composés bien avant La banquière.
- Addio fratello crudele vaut bien mieux qu'une ressemblance avec Leonor, car il comporte beaucoup plus de thèmes variés et n'est proche de Leonor que sur un thème, qui n'est pas le même mais qui est voisin. Je recommande à ceux qui s'intéressent à Morricone Addio fratello crudele, dans l'édition, pas complète, mais bien fournie de Digitmovies. D'ailleurs, c'est Leonor (1975) qui s'inspire de Addio fratello ... (1971).
- Le thème non utilisé de Once upon a time in America, retravaillé pour Il pentito n'est qu'une maquette de travail qu'on aurait jamais du avoir dans un disque officiel, car ce thème n'a pas été choisi pour le dernier chef d'oeuvre de Leone. Ca ne relève donc pas de la reprise abusive, il reprend simplement son thème qui n'avait servi à rien.
- L’isola comporte 13 épisodes, ce qui fait que les 2H30 environ (peut-être un peu moins, mais au moins 2H00) de musique composée pour cette série ne suffisaient pas. Negrin a donc puisé dans ses multiples collaborations passées :
http://www.chimai.com/index.cfm?module= ... id=2979866 donc les 2 morceaux de Missus (entre autres) ne sont pas ré-arrangés, mais seulement utilisés tels quels.
- The red tent par rapport à 72 metpa : ce n'est pas parce qu'il y a des scansions en morse dans les 2 morceaux que c'est le même thème.
- Nostromo / Aida degli alberi : la structure similaire et qui donne une idée de parenté n'en fait pas non plus un thème identique
- Indagine su un cittadino al di sopra di ogni sospetto/ La donna della domenica : idem. Ici les instruments utilisés sont souvent les mêmes, mais ça n'en fait pas un thème identique.
- La notte e il momento/Vatel : idem. La période des films étant proche, les ambiances sont proches également (instruments, traitement, ...) Sauf qu'un morceau non publié de Vatel (scène avec le vent, entre Thurmann et Depardieu) possède bien un thème venant de la notte ...
Bien vu pour Maddalena/Cefalonia : je le réécoute et le rajouterai à ma liste s'il s'agit du même thème. Liste qui comporte surement qq oublis vu l'ampleur de la discographie, mais qui est déjà assez longue !
Sur la question d'Arnaudspell, le thème principal de Mio caro dottor Grasler n'est pas, à ma connaissance, un ré-arrangement d'un thème publié. Par contre, un autre thème de ce film provient d'ailleurs ...
Cette BO est quand même répétitive, et un peu "molle" et ennuyeuse, selon moi (et d'autres) ce qui est assez conforme au ton du film et du personnage.
A suivre. beau jeu de piste, à condition que ce ne soit pas un prétexte pour dévaloriser une oeuvre immense faite d'exigence, d'inventivité, d'efficacité, où compte avant tout l'orchestration et moins la mélodie, le thème. A bientôt.
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Re: Ennio Morricone, les redites et les ficelles du métier.
Whaou ! Morricone a 2 topics rien que pour lui ! 

- Arnaudspell
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Re: Ennio Morricone, les redites et les ficelles du métier.
@ PatrickB : Il est juste que la BO de Mio Caro Dottor ... est un tantinet molle,mais c'est le coté " Thème avec variations" qui me séduit beaucoup, comme d'habitude.
Car si j'aime les variations , c'est évidemment le talent d'arrangeur de Morricone que je salue ,mais s'il y a des variations, c'est qu'il y a un thème suffisamment fort et c'est là, précisément qu'éclate son immense talent de mélodiste, le meilleur ,pour moi, en ce qui concerne la BO.
Je crois que la mélodie prime chez lui, vraiment. Et souvent en dehors de tout contexte d'accompagnement d'images . C'est fascinant, je n'ai jamais vu de films mis en musique par lui en dehors des plus célèbres westerns.
Car si j'aime les variations , c'est évidemment le talent d'arrangeur de Morricone que je salue ,mais s'il y a des variations, c'est qu'il y a un thème suffisamment fort et c'est là, précisément qu'éclate son immense talent de mélodiste, le meilleur ,pour moi, en ce qui concerne la BO.
Je crois que la mélodie prime chez lui, vraiment. Et souvent en dehors de tout contexte d'accompagnement d'images . C'est fascinant, je n'ai jamais vu de films mis en musique par lui en dehors des plus célèbres westerns.

Re: Ennio Morricone, les redites et les ficelles du métier.
Je partage ton point-de-vue sur Mio caro Dottor Gräsler. Avant j'en avais un peu la même opinion que Patrick, sauf que, petit à petit, cette musique a fait son chemin. Je comprends que l'on puisse la trouver molle mais cette "mollesse" apparente c'est aussi une forme de nonchalance qui caractérise le thème principal que je trouve désormais superbe, une nonchalance qui se poursuit sur d'autres extraits et déclinaisons me rendant cette partition raffinée assez attachante, au moins pendant les premières 40 minutes.Arnaudspell a écrit :@ PatrickB : Il est juste que la BO de Mio Caro Dottor ... est un tantinet molle,mais c'est le coté " Thème avec variations" qui me séduit beaucoup, comme d'habitude. Car si j'aime les variations , c'est évidemment le talent d'arrangeur de Morricone que je salue ,mais s'il y a des variations, c'est qu'il y a un thème suffisamment fort et c'est là, précisément qu'éclate son immense talent de mélodiste, le meilleur ,pour moi, en ce qui concerne la BO.
Je crois que la mélodie prime chez lui, vraiment. Et souvent en dehors de tout contexte d'accompagnement d'images . C'est fascinant, je n'ai jamais vu de films mis en musique par lui en dehors des plus célèbres westerns.
Dans La donna della Domenica c'est le style Indagine... qui est repris sous la demande du réalisateur Luigi Comencini qui avait été particulièrement marqué par la musique du film d'Elio Petri. Lorsqu'un compositeur compose un style musico-filmique qui ne passe pas inaperçu et marque les esprits, il n'est pas étonnant qu'un réalisateur souhaite solliciter son auteur pour qu'il écrive une musique dans ce style-là pour son film. Je pense que Morricone a été confronté plusieurs fois à cette situation...PatrickB a écrit :- Indagine su un cittadino al di sopra di ogni sospetto/ La donna della domenica : idem. Ici les instruments utilisés sont souvent les mêmes, mais ça n'en fait pas un thème identique.
Il y a un autre élément qui a pu parfois amener Morricone à la redite consentie, c'est l'emploi de musiques temporaires. Il n'est pas saugrenu de penser qu'un réalisateur souhaitant employer Morricone, utilise comme musique temporaire des thèmes préexistants de celui-ci. D'après mes sources, des réalisateurs tels que Barry Levinson et William Friedkin l'ont fait. Ils n'avaient d'ailleurs que l'embarras du choix. Friedkin a même réalisé un film d'action en employant que des thèmes préexistants de Morricone. Pour Bugsy de Barry Levinson, il y a une scène où le personnage principal joué par Warren Beatty imagine un attentat contre Mussolini alors que l'on entend en fond la réplique d'Ogro. Souvenons-nous qu'Ogro, film de Gillo Pontecorvo, traitait d'un complot et attentat contre Franco. Je n'irai pas jusqu'à prétendre que la filiation musicale fut volontaire car je n'étais pas dans la confidence. Il se peut que l'initiative soit de Morricone, mais elle peut être aussi de Levinson qui a très bien pu employer le thème d'Ogro comme musique temporaire et s'y attacher suffisamment pour demander au compositeur de s'auto-plagier, d'en faire une réplique.
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Re: Ennio Morricone, les redites et les ficelles du métier.
Attention de ne pas se méprendre sur les motivations qui m’ont amener a ouvrir ce topic, il n’est pas question ici de dénigrer l’œuvre ou le travail de cet immense compositeur qu’est Ennio Morricone, ni même d’en faire des sujets a controverse qui n’ont pas lieux d’être .
Il s’agit ici de rassembler une base de connaissance sur les redites du maestro et le cas échéant de retrouver dans d’autre music de film une mouture de composition déjà préexistante retravaillé, ou représenter tel quel d’un film a l’autre….. D’où le nom du topic « Ennio Morricone les redites et les ficelles du métier »
Ici encore, il ne s’agit pas d’assener des contre vérités ou des vérités sans refs et ce, pour plus de clarté et de compréhension pour qui est intéresser par les méthodes de travail du maestro Italien, de même que je n'ai lu nul part sur ce fil que « Affresco con bambino » n’appartenait pas a « Il giudice e il suo boia » par exemple ! mais passer ses moindres détails, longue vie au maestro !
Sur ce……..une petite redite
Per le antiche scale « 1975 »
Orient express « 1979 »
Il s’agit ici de rassembler une base de connaissance sur les redites du maestro et le cas échéant de retrouver dans d’autre music de film une mouture de composition déjà préexistante retravaillé, ou représenter tel quel d’un film a l’autre….. D’où le nom du topic « Ennio Morricone les redites et les ficelles du métier »

Ici encore, il ne s’agit pas d’assener des contre vérités ou des vérités sans refs et ce, pour plus de clarté et de compréhension pour qui est intéresser par les méthodes de travail du maestro Italien, de même que je n'ai lu nul part sur ce fil que « Affresco con bambino » n’appartenait pas a « Il giudice e il suo boia » par exemple ! mais passer ses moindres détails, longue vie au maestro !
Sur ce……..une petite redite

Per le antiche scale « 1975 »
Orient express « 1979 »
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Re: Ennio Morricone, les redites et les ficelles du métier.
Dans la série « les ficelles du métier » Ennio morricone se sert très souvent de ce que l’on a appeler en ces lieux « le rolling synthé ou rolling piano » Il ce sert de cette méthode bien a lui pour remémorer au spectateur un événement du film présenter a l’écran souvent en forme de flash back, ou bien pour appuyer de manière psychotique le thème principal dans un thème décliné.
Toute sa période américaine « à quelques exceptions prés » en est émaillée, ainsi, des B.O tels que « Mission to mars », « disclosure », « Wolf », « the bachelor, au piano », « the stendal syndrome de manière très surprenante » pour ne citer que ses quelques titres, ont subis ce fabuleux traitement, certes très répétitif, voir récurent, mais qui encore une fois marque la patte du maestro Italien dans cette période en particulier.
Il est a noter tout de même que l’adjonction du rolling piano ou rolling synthé dans les œuvres de Morricone ne date pas nécessairement de sa période Américaine, l’on peux entendre les prémices de cette « méthode » de manière très significative dans l’excellent"Metti, una sera a cena 1969" et « cosi come sei 1978 » dans le superbe thème « A Nastassia » composer je le subodore, en hommage a la beauté de Nastassja Kinski ; dans le professionnel et beaucoup d’autre B.O, mais je reviendrais la dessus plus tard.
Toute sa période américaine « à quelques exceptions prés » en est émaillée, ainsi, des B.O tels que « Mission to mars », « disclosure », « Wolf », « the bachelor, au piano », « the stendal syndrome de manière très surprenante » pour ne citer que ses quelques titres, ont subis ce fabuleux traitement, certes très répétitif, voir récurent, mais qui encore une fois marque la patte du maestro Italien dans cette période en particulier.
Il est a noter tout de même que l’adjonction du rolling piano ou rolling synthé dans les œuvres de Morricone ne date pas nécessairement de sa période Américaine, l’on peux entendre les prémices de cette « méthode » de manière très significative dans l’excellent"Metti, una sera a cena 1969" et « cosi come sei 1978 » dans le superbe thème « A Nastassia » composer je le subodore, en hommage a la beauté de Nastassja Kinski ; dans le professionnel et beaucoup d’autre B.O, mais je reviendrais la dessus plus tard.

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Re: Ennio Morricone, les redites et les ficelles du métier.
Morricone a souvent déclaré au sujet de ses méthodes de travail, qu’il aimait partir d’un travail déjà existant pour composer, avec la directive d’un réalisateur ou non.
Morricone genial Stakhanoviste certes ! Mais non sans les petites ficelles qui vont avec…..

Morricone genial Stakhanoviste certes ! Mais non sans les petites ficelles qui vont avec…..

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Re: Ennio Morricone, les redites et les ficelles du métier.
Les deux premier liens sus édité sont a rapproché de « capable of love » de la B.O « mio caro dottor gräsler » et de manière très distinct sur chacune de ses deux pistes.


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Re: Ennio Morricone, les redites et les ficelles du métier.
a l’occasion de la ressorti de « Sacco and Vanzetti » et « le foto proibite di una signora per bene » voici un exemple des méthodes de travail du maestro qui, sur ses deux B.O composer dans un laps de temps très court l’une de l’autre, désigne les petits raccourcis ……
a partir de 10,30

a partir de 10,30
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Re: Ennio Morricone, les redites et les ficelles du métier.
Autres exemples de variation de thème utilisé d’une B.O a une autre :
Ici a 9,24 éléments vocaux et orchestraux déjà utilisé sur « the stendal syndrome » et sur « risoluzione 819 »
Il faut posséder « The Demons Of St. Petersburg” ne serai-ce que pour le titre “ For my father” Admirable en tout point.

Ici a 9,24 éléments vocaux et orchestraux déjà utilisé sur « the stendal syndrome » et sur « risoluzione 819 »
Il faut posséder « The Demons Of St. Petersburg” ne serai-ce que pour le titre “ For my father” Admirable en tout point.

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Re: Ennio Morricone, les redites et les ficelles du métier.
Autres bout de ficelle sur Cosa avete fatto a Solange? (1972)
Un tempo, une ambiance instrumentale, une base de travail, largement réutilisé par Morricone en 1975 sur peur sur la ville.
Un petit pour la route ! Il m’avait sembler l’avoir déjà poster mais ma mémoire me joue souvent des tours……
Stark system
indagine su un cittadino al di sopra di ogni sospetto
Un tempo, une ambiance instrumentale, une base de travail, largement réutilisé par Morricone en 1975 sur peur sur la ville.
Un petit pour la route ! Il m’avait sembler l’avoir déjà poster mais ma mémoire me joue souvent des tours……

Stark system
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Re: Ennio Morricone, les redites et les ficelles du métier.
Un petit bout de ficelle ici aussi………..
Quattro mosche di velluto grigio (1971)
Spogliati, Protesta, Uccidi (1973)

Quattro mosche di velluto grigio (1971)
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Re: Ennio Morricone, les redites et les ficelles du métier.
Encore une déclinaison de thème, remanier, avec un peu plus de relief que sur Missus.
Quel talent !

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Re: Ennio Morricone, les redites et les ficelles du métier.
Ya pas photo comme dirait l’autre…..si, un ptit peu quand même
Queimada (1969)
Mysticae (1972)

Queimada (1969)
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Re: Ennio Morricone, les redites et les ficelles du métier.
Ou l’art de la déclinaison……
cuore di mamma (1969)
la stagione dei sensi ( 1969 )

cuore di mamma (1969)
la stagione dei sensi ( 1969 )