Concert Danny Elfman à Londres !!

[Citizen Cancre]

Waouw. Ça avait vraiment l'air génial.
La musique de Batman Returns a-t-elle été entendue et, si oui, quelle(s) piste(s) ?

[DannyBiker]

Je vais tenter de mettre la setlist sur setlist.fm ce soir mais une bonne partie des suites étaient basées sur des End Credits, choix plutôt logique puisque ces parties là n'ont pas été vraiment pensée pour fonctionner avec des images à l'origine. C'était notamment le cas de Batman Returns mais la plupart du temps, Elfman a rajouté de brefs détours pour recouper certains motifs s'ils manquaient au End Credits original. C'était criant pour PeeWee où le End Credits a été fortement allongé, ce qui nous a permis de nous rendre compte à quoi ressemblerait le score s'il était sorti aujourd'hui, avec un Elfman compositeur bien plus aguerri...

Update : ma tentative de setlist : http://www.setlist.fm/setlist/danny-elf ... 7c11c.html

[Citizen Cancre]

Moui, ça me paraît assez logique. Merci pour la setlist !

[Nameless1138]

Merci beaucoup pour ce compte-rendu ! Ca me fait encore plus regretter de n'avoir pas pu venir et d'avoir loupé ça, mais ça devait effectivement être fabuleux ! Comme je le disais plus haut, espérons qu'un jour un enregistrement sortira.

[Tomzecat]

En cherchant un peu sur le net, j'ai trouvé une vidéo promo du concert avec une mini interview d'Elfman


Pour l'occasion, je souhaite aussi lancer un starfe-o-thon pour qu'il puisse avoir une belle paire de lunette pour ne pas avoir reconnu Tim Burton qui était à une vingtaine de mètres dans une loge.

Sinon le concert a été éblouissant, le programme réglé au poil avec un Danny Elfman incroyable, ajoutant les gestes à la parole lors de sa performance lors des chansons.
Même le chef d'orchestre a participé en se coiffant d'un bonnet de Père Noël pour le duo avec le boogeyman/Elfman.

Je reste qd même sans voix devant les talents vocaux de la choriste qui faisait les bruits martiens... Ceux qui étaient au concert comprendront de qui je parle.

J'espère que ce concert aura été enregistré...

[Leary]

J'espère que ce concert aura été enregistré...

Si vous n'avez pas vu les caméras, c'est mal barré...
En tout cas vos propos font envie. ça devait être quelque chose! Ces concerts sont trop rares, alors quand en plus on ne peut pas y aller...

[Leary]

Question qui a son importance: Est-ce que Bridget Fonda était là?

[Citizen Cancre]

En tout cas vos propos font envie. ça devait être quelque chose! Ces concerts sont trop rares, alors quand en plus on ne peut pas y aller...

+1 ...

[DannyBiker]

Question qui a son importance: Est-ce que Bridget Fonda était là?

Apparemment non.

Sinon, non, le concert n'a pas été filmé. Il y avait des micros mais à mon humble avis, uniquement pour les retours, j'ai vu aucune équipe son dans la salle.
On peut juste espérer que si la suite de la mini-tournée britannique s'avère être un succès, ils envisageront d'enregistrer les concerts aux USA.

[Citizen Cancre]

Et faire une tournée en France.

................................
On peut toujours rêver, non ?

[DannyBiker]

Pour info, quelqu'un partage des vidéos sur youtube : http://www.youtube.com/user/DeKuijp?feature=watch
La qualité vaut ce qu'elle vaut...

Evidemment, il était interdit de prendre des photos/filmer et évidemment, tout le monde filmait/prenait des photos.
J'aurais même sans doute pu filmer l'intégralité sans encombre si j'avais pris mon reflex et téléobjectif avec moi car on n'était pas controllé et aucun personnel à proximité direct des loges. Mais bon, comme je l'avais dit, je préfère de loin vivre le concert que me proécupper d'une captation qui aurait été de toute façon moyenne.

[Starfe]

C'était tout simplement fabuleux. Je m'attendais déjà à beaucoup mais la soirée a de loin dépassé mes attentes. J'ai ri, j'ai été ému, enchanté, épaté, surpris, soufflé, tout ça en un peu plus de 2 heures.

Les suites étaient très bien construites, reprenant la plupart des temps forts de chaque score, avec aucun oubli majeur. L'orchestre était excellent, avec quelques petits ratés, sans plus. Batman, Mars Attacks ! et Edward m'ont collé à mon siège, tout simplement. Mention spéciale à Frankenweenie aussi, un score un peu vite survolé par beaucoup à sa sortie mais qui est particulièrement émouvant, notamment en live.
Pour Planet of the Apes, le Main Titles uniquement; comme on pouvait s'y attendre, c'est le score qui a le plus souffert du passage au live. L'interprétation était cela dit de bonne facture, avec une piste quand même pour soutenir l'orchestre.

Et puis Elfman est arrivé...

Quelle énergie, quelle force, quel charisme, quel talent. Pour une première fois en live, avec un orchestre dans le dos et 5000 personnes en face, j'avoue que je demandais comment il allait gérer sa performance et on peut dire, que le défi a été relevé haut la main. Un seul petit raté qui l'a fait rire mais surtout beaucoup de générosité, avec finalement l'intégralité des chansons de Jack, bien plus que ce que je pensais au départ.

On a aussi eu droit à la surprise de voir Helena Bonham Carter monter sur scène pour interpréter Sally's Song, ce qu'elle a fait comme elle a pu, vu les circonstances (je pense que ce devait être une idée de la "dernière minute") avant une autre, Elfman pour une dernière chanson, celle de Oogie Boogie, qu'il a chanté avec panache et un plaisir évident, y allant même de plusieurs pas de danse pendant le break musical. Mention spéciale à John Mauceri en Santa, avec son chapeau rouge.

La soirée s'est terminée par une standing ovation pour Elfman (qu'il a brièvement filmée avec son smartphone d'ailleurs) , accompagné de Burton et Bonham Carter.

Elfman, qui répète souvent que s'il n'a aucun problème pour chanter devant un public est en revanche terrorisé à l'idée de parler en public, aura juste dit "Merci de m'avoir offert ce qui est maintenant le plus beau moment de ma vie". Était-ce vrai ou s'agissait-il d'une formule de politesse, je ne sais pas mais en tout cas, c'était clairement une soirée magique comme on en vit pas deux dans une vie.

Merci à vous, Monsieur Elfman.

pas grand chose à rajouter. fabuleux oui. magique aussi !

tout a était fait comme il fallait. la salle, l'orchestre, les choeurs, le theremin (première fois que voyais et entendais du Theremin en live. au concert de Barry Gray, il y avait de l'Onde Martenot mais le Theremin, c'est une première), l'animation "video" aussi (peu d'extraits mais les dessins de Burton pour les différents films. et pas pendant toutes la durée du morceau, juste au début, plus ou moins longtemps). j'étais assez bien placé. en bas à 7 rangs de la scène.

et je ne pense pas que c'était juste une formule de politesse de la part d'Elfman. il était un peu tendu quand il a commencé la première chanson. bien appliqué. mais au fur et à mesure, Jack reprenait possession de lui et son bonheur de l'interpréter à nouveau, en live, face à un publique hyper réceptif, était loin d'être feint. et le retour d'Elfman pour la chanson d'Oogie Boogie en "rappel" était juste WAOUH !!Mauceri aussi avait l'air heureux. donner la réplique à Elfman en chantant avec son bonnet de Père-Noël, bravo !!

bref, c'était vraiment génial.

apparemment, ils devraient y avoir d'autres concerts l'année prochaine. En Europe entre autres. la volonté est là en tout cas. croisons les doigts pour que cela se fasse et que la tournée passe par la France.

content aussi d'avoir passé du temps (plus ou moins) avec les autres membres du forum présent pour cet événement.

[Sam Lowry]

Je copie-colle ce que j'ai écris dans le topic consacré aux sorties LaLaLand parce que finalement, je crois que ça a plus sa place ici :

Oui, je pense qu'en vieillissant son ego a un peu diminué. Mais franchement, prendre le temps de répondre aux sollicitations de ses fans comme il l'a fait (il était fatigué, ça se voyait, probablement le voyage mais aussi (et surtout je dirais) le mélange de stress et de bonheur qu'il a ressenti à être sur scène depuis si longtemps et là pour un concert vraiment spécial avec un orchestre symphonique et des choeurs, le genre de sensations qui vous draine l'énergie comme un vampire vous hôte le fluide vital), chapeau ! D'autant que je ne serais pas surpris d'apprendre qu'il avait un peu les chocottes de rencontrer son public après le concert, il a toutes les mimiques d'un type timide qui prend sur lui pour satisfaire les dingos que nous sommes. Mais entre dingos, on se comprend.


Starfe, était-ce toi la personne avec une casquette (et qui parlait français avec une autre personne et un jeune compositeur suisse de musique de film dont je n'ai retenu que le prénom : Eric) aux pieds des marches du Back Stage ?

[Starfe]

non, ce n'était pas moi. je suis resté un peu à la "back stage door" a discuter avec Homer et un ami à lui. juste a côté des gens, dont toi apparemment, massés pour attendre l'éventuel sorti de Elfman et Burton. Mais franchement, je ne pensais pas qu'ils passeraient pas là et vu qu'il y avait un peu de monde, je ne voulais pas me battre pour pouvoir être plus près. donc je ne suis pas resté. . j'attends les détails. . et ce que tu a pensé du concert !

[Sam Lowry]

Ah c'est dommage... Désolé pour toi.

Mais franchement, je ne pensais pas qu'ils passeraient pas là et vu qu'il y avait un peu de monde, je ne voulais pas me battre pour pouvoir être plus près. donc je ne suis pas resté.

"Ils" ne sont pas passés par là. En fait, seul Elfman est venu. Au début, juste après le concert, il y avait pas mal de monde en effet qui était massé là. Mais au fil du temps, les rangs se sont clairsemés.

j'attends les détails. . et ce que tu a pensé du concert !

J'en dirai plus prochainement car je suis encore à 50 cm du sol minimum.

[DannyBiker]

En tout cas, si le concert repasse à proximité, je crois que je vais pas réfléchir à 2x et me reprendre des places. Même Madame serait partante !

[Sam Lowry]

Voici un petit comte-rendu de cette soirée riche en émotions (pour moi) :

(je précise que j'ai assisté à ce concert avec ma compagne, que je ne remercierai jamais assez pour sa patience, le choix des places (bien que... fortuit ) etc, et mon meilleur ami, pour sa présence, les photos et le reste du séjour à Londres )

19h15 : nous sortons du métro londonien. Un assez long tunnel pédestre débouche sur Exhibition Road dans le quartier de Knightsbridge. Le Victoria and Albert Museum nous accueille, mais nous n’avons hélas pas trop le temps de nous attarder. Nous laissons sur notre gauche le splendide Imperial College et enfin l’imposante et majestueuse bâtisse circulaire du Royal Albert Hall se dresse devant nous.



19h30 : Impressionnés, nous cherchons le numéro de la porte d’entrée indiquée sur nos tickets. Porte 9, nous y sommes !.. Un ouvreur, habillé de manière très distinguée, flashe les codes barres de nos tickets. La boite noire qu’il tient dans sa main émet un bruit digne d’un son de StarWars et nous voilà autorisés à pénétrer dans l’enceinte. Pas le temps de nous offrir le moindre rafraichissement, une voix nous indique que les spectateurs doivent rejoindre leurs places !

(Petit aparté) : cela va être le moment de savoir exactement à quoi correspondent nos réservations. Quelques mois auparavant, j’avais du faire appel à ma compagne restée à la maison pour prendre la suite de mon ordinateur défaillant au boulot (maudite bécane). Les places que j’avais réservées (pile au milieu de la scène et au premier rang) étaient, dans l’intervalle, devenues indisponibles... Angoisse… Dans la précipitation, je lui dis de prendre ce qu’elle trouvera de plus près de la scène. J’avoue sur le moment que je n’étais pas très satisfait du placement mais je n’allais pas faire la fine bouche. Après tout, c’était déjà énorme d’y être. (fin de l’aparté)



Il est presque 20h. Nous descendons quelques marches et là je découvre avec bonheur que nous sommes placés presque idéalement (j’y reviendrai plus tard) sur la droite de l’écran, à peine à deux mètres du premier contrebassiste !!! Juste sous l’écran qui arbore fièrement un « DANNY ELFMAN’s Music from the films of TIM BURTON », dans le fond de la scène, un homme est placé dos à celle-ci dans une sorte de petit renfoncement. Je ne comprends pas tout de suite puis réalise que c’est la place de l’organiste. C’est alors que je lève les yeux pour constater qu’il y a bien en effet un orgue. Immense. Les tuyaux sont gigantesques. Jamais je n’avais vu un orgue aussi imposant ! Mes yeux s’écarquillent et je contemple, soufflé, la grandeur et la finesse de cette salle circulaire coiffé d’un dôme orné de milles dorures. L’assistance, déjà réceptive, prend progressivement possession des lieux. Il va y avoir du monde. Beaucoup de monde.



Les premiers musiciens arrivent et prennent place. Je commence à réaliser que nous avons de la chance. Le chef d’orchestre, John Mauceri, surgit de notre droite et passe devant nous (un vigil à l’air sévère et convaincant est présent pour empêcher toute tentative éventuelle de vouloir serrer la main du maestro). Il salue la foule, lui tourne le dos (comme il est de coutume pour diriger l’orchestre) et je m’aperçois que nous avons l’avantage, d’où nous sommes, de voir à la fois la scène, l’écran et le chef d’orchestre de profil ! Cette soirée commence bien en somme !
John Mauceri lève les bras, indique le tempo et lance la toute première mesure du concert. L’orchestre joue le thème principal de CHARLIE AND THE CHOCOLATE FACTORY alors qu’à l’écran défile, dans un montage serré, une multitude de scènes issues des différents films du tandem Burton/Elfman. L’entrée en matière est sans doute pensée pour ne pas démarrer par un uppercut (ce qui aurait été sans doute le cas avec EDWARD SCISSORHANDS ou BATMAN par exemple). Lydia Kavina se tient à la droite du chef d’orchestre et joue de cet étrange instrument électronique, appelé Thérémine, l’un des tous premiers puisqu’inventé en 1919. De sa main droite la soliste joue les notes, et de sa main gauche elle en donne la longueur et les nuances (vibrato par exemple). L’orchestre et les chœurs sont soutenus par une piste consacrée aux divers sons électroniques de la partition. Le rendu est tout à fait correct bien qu’un peu chaotique par instants mais il faut le temps que la mécanique se mette en place. On sent qu’Elfman n’a pas voulu s’étendre plus longtemps sur cette partition et le tout est expédié, avec rigueur et un certain enthousiasme, en 4 ou 5 minutes.
Quelques secondes de pauses dans un silence un peu interrogatif et voici les premières mesures du thème déjanté (et donc, idoine) de PEE WEE. Elfman a choisi de commencer par la course de vélo (nous voyons à l’écran un PEE WEE qui rêve, qu’au guidon de sa vénérée bicyclette rouge, il dépasse les coureurs du Tour de France !!) en poursuivant avec le thème de la Breakfast Machine. L’atmosphère du Royal Albert Hall se détend tout à coup, provoquant sourires et rires parmi les spectateurs. Le compositeur, pour l’occasion, a arrangé un peu ce morceau, ajoutant deci-delà quelques mesures pour assurer les effets de transition ou allonger tel ou tel segment. Les premiers applaudissements retentissent ! Le concert est enfin lancé.
A peine le temps d’une respiration que voici les chœurs masculins du Maida Vale Singers qui entonnent un « Daaaaay-Oooo » reconnaissable entre milles pour les fans de Elfman et Burton. L’assistance ne peut s’empêcher de laisser entendre des rires étouffés tant l’effet est à la fois déconcertant et amusant. La harpe égraine les arpèges rapides et les cuivres s’approprient alors les si célèbres premières mesures syncopées. L’impact est immédiat : les spectateurs familiers des péripéties de BEETLEJUICE dodelinent de la tête ou tapotent en cadence leurs cuisses de leurs doigts rapides, singeant le rythme du tambourin. Les cordes, comme possédées, virevoltent et se démènent avec succès pour assurer la frénésie du titre principal. Elfman place quelques inédites interventions fantomatiques des chœurs, ajoute ici où là quelques mesures mais veille au grain (de folie) en gardant intact l’esprit de la partition. Grande réussite que cette suite qui juxtapose le thème central avec celui de Juno et de The Fly - la mouche dans la maquette (les connaisseurs apprécieront). L’orchestre bio-exorcise alors le final et laisse l’audience applaudir cette danse macabre et vaudevillesque.

Les trois premières suites orchestrales proposées par Elfman frappent fort. Aussi choisit-il de nous emmener dans une direction plus éthérée avec le thème d’Ichabod Crane pour SLEEPYHOLLOW. Et c’est le jeune soliste Harry Jackson, à la voix de soprano pure et quasi-angélique, qui s’acquitte de la tâche avec un brio qui force le respect. Les chœurs se font plus menaçants et emmènent tout l’orchestre dans un End Credits quelque peu revisité (par rapport à ce que l’on en connait dans le film et la bande-originale) mais néanmoins admirable. Le Royal Albert Hall semble conquis.
Le retour de notre soliste au Thérémine déclenche l’enthousiasme quand les premières notes du thème de MARS ATTACKS ! résonnent… Le thème, dirigé de main de maitre, exploite à merveille la superbe acoustique de la salle. Les petits sons électroniques, si importants et reconnaissables dans ce morceau, font mouches. Applaudissements nourris pour cette musique qui nous rappelle si bien ces envahisseurs au cerveau vert et hypertrophié aussi méchants que drôles.
Les premières notes de l’un des thèmes de BIG FISH (film que je n’avais pas beaucoup apprécié la première fois et qui résonne maintenant, à chaque vision, un peu plus en moi autant pour le propos du film que pour sa musique bien sûr) distillent une atmosphère calme et sereine, empreinte de nostalgie. Elfman réussit un assemblage fort adroit des principales mélodies du film dont le sublime Jenny’s Theme, si tendre et touchant.
L’entracte approche. Elfman nous livre alors un des morceaux de choix de cette soirée (qui en comptera beaucoup, pour peu qu’on soit, comme moi, fan de la première heure). Une suite des musiques pour les aventures Burtoniennes du Dark Knght : BATMAN et BATMAN RETURNS. Dès le premier accord de l’orgue et les fameuses notes du thème de Batman (Si-Do#-Ré-Sol-Fa# ou La-Si-Do-Fa-Mi et ainsi de suite si vous le jouez plus bas), le public frissonne et des applaudissements surgissent. Elfman nous donne à entendre d’abord le Main Title du premier film, imposant et sombre à souhait, dont il allonge ici les premières mesures pour former un crescendo quasi-extatique ! John Mauceri, invite les cordes à tourbillonner, les bois à virevolter (superbe nouvel arrangement !) et les chœurs à chanter les syllabes mystérieuses du Descent Into Mystery (ces derniers s’emmêleront un peu les pinceaux pendant une petite mesure mais il faut dire que ce morceau n’a rien de facile en terme de rythme) alors qu’à l’écran, nous voyons une Vicky Vale (Kim Basinger) alternativement effrayée et intriguée de se trouver à bord de la Batmobile lancée à pleine vitesse. Lorsqu’elle pense que le bolide va s’écraser sur ce qu’elle croit être un immense rocher, dans un synchronisme presque parfait, les chœurs et l’orchestre explosent en libérant triomphalement les notes du thème ô combien indissociable du chevalier masqué. Sans temps mort aucun, l’orchestre nous envoie valser dans les cordes en compagnie du Joker et de Miss Vale au sommet d’une cathédrale dont le caractère néo-gothique n’a d’égal que la musique d’Elfman. La Waltz To The Death, exécutée toute en nuances par un orchestre aux ordres précis d’un Mauceri, sautillant, qui se prend au jeu, prend une ampleur dantesque lorsque les chœurs décident d’épauler le reste de l’orchestre. Direction un Up The Cathedral où l’orgue donne toute sa puissance et où (arrangement une fois de plus inédit) les chœurs ne sont pas en reste ! La musique glisse sans effort vers un (nouvel) arrangement du final de BATMAN RETURNS où des chœurs célestes accompagnent le destin tragique du Pingouin. Ce sont encore ces mêmes chœurs, impressionnants, qui nous attirent vers des cordes louvoyantes, évoquant indubitablement le superbe thème de CatWoman (Selina Transforms), avant de revenir une dernière fois vers le thème du Pingouin. Une harpe glisse vers un final dantesque (un de mes morceaux préférés du premier film, intitulé justement Finale) ou l’orgue, les cloches tubulaires, l’orchestre et les chœurs déploient toute leur puissance dans un crescendo qui fait vibrer le sol sous nos pieds. Les applaudissements jaillissent de tous les côtés comme si les parois mêmes du Royal Albert Hall s’effondraient ! John Mauceri, les chœurs et l’orchestre tout entier quittent la scène pour un entracte bien mérité sous des cascades d’applaudissements et de cris d’enthousiasme que vient renforcer une première standing ovation, pas tellement « soooo british » tout ça mais le public, entièrement acquis à cette soirée, avait envie de manifester sa joie. Cette suite musicale de près de 16 minutes, superbement arrangée pour l’occasion par Elfman, m’a mis K.O. Au point que je me demande même si cette musique n’aurait pas du conclure le spectacle. Car nous n’en sommes qu’à la moitié ! Le reste sera-t-il à la hauteur ?...

[Bmcready]

Très beau compte-rendu Sam Mais dis-moi, où est la 2ème partie
En tout cas, ça me fait regretter de ne pas avoir pu y assister

[Scorebob]

il y aura d'autres occasions...

[Sam Lowry]

Très beau compte-rendu Sam Mais dis-moi, où est la 2ème partie

Merci ... la seconde partie arrive mais... je ne suis pas très rapide Je mettrai peut-être quelques photos à disposition si je trouve comment faire avec Imageshack ou un truc dans le genre (si j'ai bien compris, c'est avec ce genre de logiciel qu'on peut insérer ici des images).

[Obiwan71]

Le texte de notre ami laisse effectivement à peine transparaître le bonheur qu'il a ressenti lors de cette soirée. La seconde partie sera bienvenue.

[Jaweco]

Superbe texte Sam ! A la lecture, je revis le concert !

Je serai plus concis pour ma part, mais j'ai été enchanté par ma soirée de lundi dernier ! J'en suis ressorti avec un grand sourire béat, le genre qui donne l'air un peu idiot, mais ô combien justifié. Ça a été un pied intégral. A la fois magnifique, drôle, émouvant... ce fut très riche en émotions !

Pour être franc, la rapidité éclair à laquelle est passé Charlie et la Chocolaterie m'a quelque peu inquiété en début de concert, le Main Titles et hop, on passe à la suite ! Très bien interprété au demeurant, mais j'ai eu un peu peur qu'on arrive à la fin du concert trop vite. Finalement, non, le films suivants ont été pour la plupart plus développés, mes craintes se sont estompées assez rapidement.

Concernant Pee Wee, c'était sans doute la partition que je connaissais le moins... j'ai néanmoins été emballé par la frénésie de la musique, jubilatoire !

Jubilatoire aussi le déjanté Bettlejuice, on ne peut s'empêcher de sourire tout au long du thème principal.

Ma première grande claque fut Sleepy Hollow et sa beauté glaçante, soutenue par un jeune soliste très impressionnant. Frissons garantis !

Mars Attacks, évidemment, purement jouissif... et le thérémine a fait son petit effet !

Je suis très satisfait qu'ils n'aient pas expédié Big Fish comme un score "mineur", j'aime beaucoup cette partition. Sa légèreté lumineuse teintée de nostalgie apporte une bouffée d'air frais bienvenue après les moments menaçants précédents.

Et fin du premier acte en apothéose avec le combo Batman et Batman Returns... très attendu du public, aucune déception de ce côté, ils ont assuré et marqué le coup pour ces musiques rien moins qu'iconiques !

Retour avec La Planète des Singes, façon efficace de rentrer tout de suite dans le vif du sujet après l'entracte sans en faire "trop".

Les Noces Funèbres, ah, un de mes chouchous ! Le Piano solo a été étendu par rapport au film (où il coupait court), très sympa. Simple et beau. J'espérais secrètement l'arrivée d'Elfman qui aurait interprété Remains of the Day, mais il n'en fut rien... il faut dire qu'il aurait fallu un jazz band plus qu'un orchestre symphonique. Qu'à cela de tienne, The Wedding Song chanté par les chœurs a parfaitement rempli son office !

De retour dans le gothique avec Dark Shadows, sombre et inquiétant à souhait...

... puis dans le gothique "gentil" avec Frankenweenie ! Le scène de la résurrection était particulièrement intense, tout comme Happy Ending dans un autre registre. Sublime !

Bon, on arrive dans le point d'orgue de la soirée, à partir de là, on est littéralement happé jusqu'à la fin ! Retentissent les premières mesures de L'Etrange Noël de Mr Jack... et très vite arrive celui que tout le monde attendait, Danny Elfman, le seul, l'unique, en chair et en os ! Malgré un petit raté, qui l'a d'ailleurs fait rire, il a assuré ! Réellement, il s'est véritablement lâché, il a donné de sa personne en rejouant presque les scènes de Jack alors qu'il chantait. Pas du tout prévue par contre, Helena Bonham Carter qui débarque pour chanter Sally's Song... elle s'en est plutôt bien sortie.

Vient enfin pour moi le clou du spectacle, j'ai nommé Edward aux Mains d'Argent... l'extase de bout en bout ! Le thème principal, le soliste violoniste déchaîné sur Edwardo the Barber... Ice Dance et le Grand Finale m'ont littéralement achevé, c'était grandiose, époustouflant, sublime. J'avoue avoir craqué et versé une petite larme à cette occasion. C'était... ouah, indescriptible ! Ça prend aux tripes, y'a pas d'autre mot !

Après ça, le Alice's Theme pour conclure était idéal, chanté par le jeune soliste. De toute façon moi j'étais déjà KO !

Et c'est fini... ou pas. Retour d'Elfman pour Oogie Boogie's Song en guise d'épilogue, la bonne humeur qui s'en dégageait était géniale (avec la participation du chef d'orchestre !).

L'arrivée de Burton en ce qui me concerne fut une surprise, je l'avais pas vu avant ! Quant à la foule au niveau de la "stage door", je n'y suis pas resté très longtemps, vu le monde je me disais qu'il serait impossible d'approcher de toute façon... mais enfin je ne regrette rien, la soirée était d'ores et déjà inoubliable !

Voilà pour mes impressions, je laisse le soin à Sam de développer la seconde partie comme il a si bien su le faire pour la première !

Deux-trois photos que j'ai pu prendre, pas toutes très nettes (j'avais pas mis le flash pour rester discret) mais ça donne un aperçu :

What's This?




Helena's Song




Danny Boogie's Song




Danny & Tim




Avouez qu'il a l'air comblé le père Danny !




Standing ovation

[DannyBiker]

Super comptes-rendus les gars et belles photos (j'aurais du prendre mon reflex avec !).

Par contre, deux corrections Sam :
Le morceau de Pee-Wee était le End Credits, certes allongé mais principalement le End Credits, avec un détour sur la fin vers le Main Title. On a pas entendu The Bicycle Race, on l'a juste vu dans un extrait à l'écran.
Je ne crois pas non plus que The Fly était dans la suite Beetlejuice, juste la partie intermédiaire entre In The Model et Juno's Theme.

Fin du pinaillage.

[Sam Lowry]

Par contre, deux corrections Sam :
Le morceau de Pee-Wee était le End Credits, certes allongé mais principalement le End Credits, avec un détour sur la fin vers le Main Title. On a pas entendu The Bicycle Race, on l'a juste vu dans un extrait à l'écran.

Ah ?.. Au temps pour moi. J'ai sans doute été induit en erreur par le visuel durant ce moment ! Désolé, je vais rectifier (je ne réécoute pas souvent ce PEEWEE mais je le ferai, histoire d'en avoir le coeur net). Le thème de Breakfast Machine est repris dans le End Credits ? Je n'en avais même pas le souvenir !

Je ne crois pas non plus que The Fly était dans la suite Beetlejuice, juste la partie intermédiaire entre In The Model et Juno's Theme.

Là, je suis plus circonspect. Qu'appelles-tu la "partie intermédiaire" ? C'est curieux comme j'ai le souvenir d'avoir entendu le motif au piano pour THE FLY puis les cordes qui tourbillonnent avec le rythme sur les petites cymbales...... Aaaaah, tu me mets le doute, maintenant !

Superbe texte Sam ! A la lecture, je revis le concert !

Super comptes-rendus les gars

Merci messieurs ! C'est vrai que mon compte-rendu (et encore, ce n'est que la première partie ) est un peu long mais je n'avais pas pour objectif de faire court. Je voulais surtout faire partager ma joie et essayer de faire "revivre" ce moment par écrit (chose qui, de toute façon, est quasi impossible à faire ou alors simplement m'en approcherai-je un peu).

[DannyBiker]

Le End Credits de Pee-Wee reprend dans l'ordre les thèmes de Breakfast Machine, Simone, Clown Dream et le thème principal. La suite s'est contenté de la même construction mais avec des développements plus longs.

Pour Beetlejuice, je ne peux pas le jurer mais j'adore The Fly et je presque sûr de pas l'avoir entendu ou alors uniquement de petits bouts. Pour In the Model/Juno's theme, j'ai clairement entendu la partie qui termine le premier morceau et qui commence le second mais pas l'intégralité des deux.

Après, je peux avoir tort pour BeetleJuice...