Je constate que le compositeur émérite de Return to OZ n'a pas son topic dédié DONC:

Un version complète de son 2010 Odyssée 2 devrait bientôt pointer le bout de son nez chez l'un de nos labels, peut-être Quartet Records de l'avis de certains, la preuve en images:

http://www.filmscoremonthly.com/board/p ... &archive=0

Un score intégralement synthétique si je me souviens bien , avec l'édition de son score pour APOCALYPSE NOW (lui aussi tout synthés) rejeté au profit de celui de tonton Carmine nous aurons un beau doublé en fin ou début d'année prochaine.

Je viens de lire sur la page MeloMad sur Face book que ça devrait être chez Lalaland. bonne nouvelle en tout cas.

Scorebob a écrit :Un version complète de son 2010 Odyssée 2 devrait bientôt pointer le bout de son nez chez l'un de nos labels, peut-être Quartet Records de l'avis de certains

Doit-on réellement s'en réjouir ? Rien n'est moins certain, tant Shire lui-même continue de froncer le nez en une éloquente mimique au seul souvenir de ce qu'il tient pour l'une des plus accablantes expériences de sa carrière. Mais il n'est pas impossible qu'une intégrale dépoussière quelques trésors cachés, dans la veine, croisons bien fort nos doigts osseux, de ce superbe final qui délaissait les synthés déjà perclus de rhumatismes pour une flambée symphonique du meilleur goût... En attendant, le vieux Van Cleef préfère fausser compagnie aux trop lointaines étoiles et déambuler près de la petite lucarne, que le compositeur fit profiter de sa plus belle inspiration seventies.

ça me dit quelque chose, sans plus, mais... oui, vous avez dit "bizarre bizarre ?"

Lee, si le reste du score est du même niveau que ce générique, c'est certain que ça donne envie.
Et d'ailleurs, avec ton lien, j'ai aussi découvert plusieurs autres séries dont je n'avais jamais entendu parler et qui malheureusement n'existe pas en CD... mais je vais poster dans un autre topic.

L'on a parfois eu toutes les raisons du monde de crier à l'injustice la plus vile. N'écoutant que la révolte dont nos entrailles étaient devenues l'écarlate foyer, nous avons tempêté et vociféré à en perdre haleine, criblé d'épithètes moyennement flatteuses des cinéastes durs de la feuille, menacé du grand tour de la Géhenne des exécutifs pas fichus d'établir la différence entre un mets de choix et des abats déjà livrés au bourdonnant ballet des nuisibles ailés. Mais cette fois, même s'il lui en coûte, le vieux Van Cleef ne vous la racontera pas sens dessus dessous, gentlemen : le pâté grossièrement démoulé par Shire pour Apocalypse Now a sacrément bien fait de rester sur le carreau. Déplorable à dire, sans aucun doute, mais irréfragablement juste. Hormis quelques inquiétants chuintements sortis de la jungle labyrinthique ou du cerveau malade de Kurtz, les synthés plus fauchés que les blés du compositeur semblent surtout, à titre rétrospectif, avoir donné le coup d'envoi au pire des eighties. Morne prophétie.

Pour conclure dans une langue moins riche : j'hésitais, bin comme ça c'est plié !

Je profite de la sortie du très bon album de Monkey Shines chez MBR pour raviver ce topic dédié à un compositeur qui fait parti de mes compositeurs préférés mais dont j'ai l'impression, à tort je l'espère, qu'il est boudé ou peu être trop méconnu, par beaucoup d'entre vous.

Je ne suis malheureusement pas plus doué pour parler des musiques que j'aime sinon je vous écrirais de nombreuses lignes sur The Conversation, Norma Rae, Return to Oz, The Big Bus, Farewell my lovely, All the President's Men, Monkey Shines... et son chef-d'oeuvre, The Taking of Pelham One Two Three !

Son site officiel avec des quelques extraits de ses musiques : http://davidshiremusic.com/

Les albums encore dispo chez Intrada : http://store.intrada.com/s.nl/sc.16/category.23408/.f

Des extraits de son intéressant Rear Window chez MovieScore Media : http://moviescoremedia.com/rear-window-david-shire/

Et le tout beau tout récent Monkey Shines chez MBR : https://www.musicbox-records.com/fr/cd- ... anded.html (A noter que le film ressort en France en blu-ray dans quelques temps !)

Alors, David Shire : boudé, méconnu, je suis le seul à l'aimé ??

Alors, David Shire : boudé, méconnu, je suis le seul à l'aimer ??

Oh que non ! THE CONVERSATION est une de mes B.O. favorites...

Non j'aime beaucoup et j'ai pas mal de cd's de lui. Le seul avec lequel j'ai beaucoup de mal c'est son "APOCALYPSE NOW"

Link a écrit :

Alors, David Shire : boudé, méconnu, je suis le seul à l'aimer ??

Oh que non ! THE CONVERSATION est une de mes B.O. favorites...

Heureux de te l'entendre si vaillamment clamer, vénérable singe hypnotisé par les flammes dansantes ! Et si par la faute d'un éternuement malvenu le petit chef-d'oeuvre de Pierrot t'était passé sous les naseaux, permets-moi donc de planter les fanions qui balisent le chemin jusqu'au précieux.

Il était passé dessous, effectivement, merci donc pour cette piqûre de rappel !

Mon premier contact avec Shire ayant été ses arrangements disco pour Saturday Night Fever, je suis ensuite tombé de ma chaise en découvrant OZ (BO issue d'une époque ou les compositeurs se déchainaient à la première occasion d'écrire "grand" et de créer "leur" Star Wars...) Par contre grosse déception avec 2010, musique somnifère s'il en est.

Entre les deux se situe probablement le "vrai" Shire, du moins le plus productif, avec des partitions utilisant des effectifs plus réduits, parfois franchement dépouillées comme The Conversation, mais souvent aussi très mélodiques comme l'a résumé sa jolie compil (arrangée pour quatuor, duo ou instruments solos) chez Bay Cities...

Monkey Shines dévoile le vrai Shire. J’avais déjà la version FSM mais avec la version Music Box c’est une totale redécouverte de ce score. Ca donne envie de revoir le film.

Mortimer, tu penses qu'un rachat s'impose ? Qu'apporte réellement cette nouvelle édition ? Perso j'en ai profité pour ressortir mon FSM, et outre savourer cette partition vraiment classe qu'est Farewell my lovely (quel beau double programme avec le Chinatown de Goldsmith dont on devine l'influence), j'ai redécouvert ce remarquable Monkey shines en ayant vu le film. Et c'est vraiment top, quoi que presque "décalé" par rapport à l'époque du film (88), comparé à l'ampleur orchestrale de La mouche de Shore par exemple, ou à cause de l’absence des synthés courants dans ce genre de productions à l'époque... Ici l'orchestre est plus réduit ou enregistré de manière serrée, ça sonne plus seventies je trouve (les premiers Shore, ou Carrie de Donnagio, par exemple). Mais ce n'est pas pour me déplaire, et c'est parfait pour le film !

Dadid a écrit :Mortimer, tu penses qu'un rachat s'impose ?

Pour moi oui car franchement il n'y a pas photo ! Tout en gardant le FSM car Farewell my lovely est un score que j'aime beaucoup

Ta piqure de rappel me sort de ma torpeur dominicale Je me suis finalement exécuté, mais attention, si c'est pas bon je sais où t'habites !

Non, sans rire, c'est toujours le gros doute avec ces éditions complètes, surtout quand la musique n'est pas très variée au départ. Mais je crois qu'il y a quelques très bons passages absents du FSM, ton avis a emporté le morceau et je compte aussi sur un son un peu amélioré.

Il m'a fallu tout de même deux mois pour répondre
Non mais je n’ai vu ta question qu’aujourd’hui en remontant un peu les topics que j’avais loupé. Parfois ça bouge très vite et un sujet peut vite se retrouver au fin fond du forum. Mais franchement ça vaut vraiment le coup. Rien que pour les morceaux en plus et un son amélioré.

Mon David Shire préféré c'est Short Circuit (Coeur-circuit comme dirent nos cousins du Quebec), j'adore le Main Title énergique et synthétique qui, bien que sous une forme musicale très différente, trouve écho dans le fond avec celui de L'homme bicentennaire de James Horner. Le thème principal est très mélodique (80's oblige) et accroche l'oreille, et la chanson tirée du thème clôt parfaitement cette aventure-satire militaro-technologique teintée de bienveillance sur l'intelligence artificielle. Un beau score d'aventures des années 80.

Réécoute calorifique de cette bonne vieille Fièvre du samedi soir. Certes, les plaintes écorchées des Bee Gees et la 5ème de Walter Murphy restent les stars éternelles de l'album, mais les somptueusement disco "Manhattan skyline" et Night on disco mountain" sont des perles du genre. Côté orchestral, j'y ajouterai le "K-Jee" de M.F.S.B... Voilà un double LP qui tournait somme toute assez rarement sur notre électrophone stéréo Phillips, entre un Williams, un Goldsmith, un Pink Floyd ou un Bowie, mais qu'il fait bon redécouvrir en tant que témoin d'un son somme toute plus sophistiqué que son étiquette commerciale le laissait entendre. C'était juste classe.

Il fait parfois bon de succomber à des lubies surgies de l'abîme, sans plus s'embarrasser de suivre avec la docilité d'un poisson-pilote les sillons sans fin de l'actualité. Après avoir vu la veille Robert Mitchum trainer sa grande carcasse vieillissante dans Farewell, my Lovely, j'ai aussitôt éprouvé l'envie de savourer à nouveau sur disque les délices découpés dans le velours de David Shire. Clairement nostalgique des mélodies aux rondeurs adorables et saupoudrées de tabac du jazz d'antan, mais tout aussi capable de modernité quand jaillissent mitraillettes crépitantes et seringues remplies de poison, la musique évite tous les pièges tentateurs du pastiche contre lesquels le film, si savoureux soit-il, achoppe ici ou là. Du caviar, vous dis-je !