MERE JEANNE DES ANGES (Matka Joanna Od Aniolów) de Jerzy Kawalerowicz (1961)
Dans un cloître aux confins de la Pologne du XVIII ème siècle, Mère Jeanne et d’autres sœurs sont possédées par des démons. Le père Suryn est envoyé au couvent pour les exorciser. Naît alors entre lui et Mère Jeanne une violente passion qu’aucun d’eux ne peut, ne sait et ne veut reconnaître.
Film polonais inspiré de l'affaire des possédées de Loudun (dont Ken Russell tirera, 10 ans plus tard, son baroque et blasphématoire LES DIABLES). Un film sublime. Style dépouillé, sens du cadrage, érotisme raffinée, c'est une perle. Prix Spécial du Jury à Cannes en 1961. Le film a été condamné par le Vatican à sa sortie.
Déçu, déçu!
j'avais beaucoup aimé Office Space - 35 heures c'est déjà trop (ça c'est du titre français, non?). Mais là j'ai vraiment trop peu ri.
Dommage aussi que l'acteur Stephen Root soit si peu exploité...
"Excuse me, I believe you have my stapler..."
"I could set the building on fire."
Un cycle John Sturges, rien de tel pour vous requinquer un homme ! Trois films superbes au menu, avec en guise d'entrée en matière tonitruante le classique parmi les classiques Gunfight at the O.K.Corral, pourvu d'une facture technique irréprochable (cadrages ciselés, Technicolor chatoyant), de portraits psychologiques fouillés (la relation masochiste entre Jo Van Fleet et le somptueux Kirk Douglas) et d'une musique pleine de panache de Dimitri Tiomkin (et quelle chanson, les amis !). Bon, évidemment, la vision de la scène d'ouverture, où le fourbe Doc Holliday m'expédie dans l'autre monde d'un lancer de couteau en pleine poitrine, a été plutôt éprouvante pour le vieux cheval que je suis devenu. Je vous le dis haut et fort, moi, je lui aurais fichu une trempe, au dentiste tubard, dans un combat à la loyale !
On ne s'éloigne pas trop du western avec Bad Day at Black Rock (Un Homme est Passé), où Sturges, au zénith de son talent, réunit un fabuleux casting de gueules (Spencer Tracy, Robert Ryan, Lee Marvin, Ernest Borgnine) dans le décor minable et poussiéreux d'une petite ville écrasée de chaleur. Les 80 minutes à peine d'un récit remarquablement charpenté filent à toute allure et, parvenues à leur conclusion, ne nous laissent pas d'autre alternative que de nous exclamer, admiratifs : " Quel putain de film ! "
Le festin s'achève avec une merveilleuse adaptation du chef-d'oeuvre d'Ernest Hemingway, The Old Man and the Sea, que porte tout entier sur ses solides épaules l'émouvant Spencer Tracy. Le combat acharné entre un pêcheur usé par les ans et un immense espadon prend autant aux tripes face à la caméra de Sturges que sous la plume du grand Ernest, et la beauté lumineuse du score de Tiomkin, fort justement couronné d'un Oscar, sublime encore un peu plus la poésie et la cruauté d'une telle histoire.
Sur ces entrefaites, je vais céder ma place à des bataillons de critiques aux arguments affutés, qui vont se faire un devoir de remettre les choses à leur place en vous expliquant que c'est très joli, tout ça, mais que John Sturges n'a jamais été qu'un " honnête artisan aux horizons artistiques limités ".
Qu'est ce que l'ambition artistique d'un réalisateur ??? quand je revois The Eagle has Landed, The Great Escape, Hour of the Gun, The Magnificent Seven ou encore qques bons westerns qui sont tous devenus des grands classiques réalisés par John Sturges...j'aimerai bien qu'ils soient tous "sans ambition artistique".
Faut rarement parler de cinéma les lendemain de cuite
J' ajouterai même The great Escape, Joe Kidd et même l'attachant Ice Station Zebra ( si si ).
Euh, cela ne t'aura pas échappé mon cher Barry que j'asticotais gentiment ( faut mieux y aller mollo sachant avec quelle dextérité il déploie son excroissance katanienne ) notre ami Lee...
"Un jeune con est assurément plus dangereux qu'un vieux con car il a tout l'avenir devant lui"
Aucun souci à avoir, Callahan, j'avais très bien compris que tu t'amusais à ironiser sur mes propos (et je ne te jetterai pas la pierre pour ça, étant moi-même un fervent adepte des railleries plus ou moins grinçantes). De toute façon, je me suis souvent dit qu'avec tes mâchoires hargneusement serrées et tes sourcils froncés en un lourd et menaçant nuage noir, tu avais la physionomie parfaite du type raffolant de films virils et ultra-efficaces comme ceux de John Sturges.
Lee Van Cleef a écrit :
John Sturges n'a jamais été qu'un " honnête artisan aux horizons artistiques limités ".
Comme je le souligne chaque fois que l'on évoque ce réalisateur, le meilleur de sa production est à chercher dans les films qu'il signa à ses débuts pour la Columbia et la MGM.
LA MALEDICTION DES WHATELEY (The Shuttered Room) de David Greene (1967)
Il y a cinquante ans, le meunier Luther Watheley abandonna son moulin après y avoir enfermé une créature monstrueuse. Mais aujourd'hui, une jeune new-yorkaise, Susannah, arrive dans ce coin perdu d'Angleterre pour visiter le moulin maudit dont elle est l'héritière. Elle est accompagnée de son mari, Mike. Les villageois, peu aimables et vivant presque comme des sauvages en marge du progrès, considèrent la bâtisse comme hantée et essaient de faire fuir le jeune couple. Profitant d'une absence de Mike, Ethan, un cousin éloigné de Susannah lui fait des avances d'une vulgarité qui la répugne...
Un film bien étrange qui dégage une atmosphère singulière. Ce n'est pas étonnant quand on sait que ce film est basé sur une histoire écrite par August Derleth, collaborateur posthume d'H.P. Lovecraft dont il s'est inspiré des écrits et notes pour compiler son histoire. Il en ressort un sensation plutôt inconfortable constamment entretenu par la mise en scène naturaliste de David Greene, et supporté par d'excellents comédiens; notamment la charmante Carol Lynley et surtout Oliver Reed, absolument exceptionnel dans le rôle du cousin un peu bizarre... Le tout est rehaussé par une bande sonore expérimentale composé par le musicien de jazz Basil Kirchin. LA MALEDICTION DES WHATELEY réussit avec succès à faire ressortir l'angoissante terreur que l'on retrouve dans les meilleurs romans de Lovecraft. Même si le film n'est pas forcément parfait, il reste une oeuvre puissante, aux images aussi fascinantes que dérangeantes. Un long-métrage qui vous plonge dans un profond malaise. Une belle réussite!
Certainement l'un de mes Bébels préférés. Grande histoire policière pleine de rebondissements et d'actions. Avec des cascades spectaculaires effectués par la star elle-même, que ce soit sur les toits de Paris, sur un métro lancé à pleine vitesse ou encore suspendu au-dessous d'un hélicoptère. Le film présente un Paris nocturne inquiétant, soutenu par la magnifique musique d'Ennio Morricone. L'ensemble regorge bien évidemment de nombreux morceaux de bravoure, l'ensemble étant soutenu par une distribution de comédiens qui fait plaisir à voir (dont, notamment, Charles Denner, Rosy Varte et même un tout jeune Jean-François Balmer!) et un "méchant" qui a une sacrée gueule avec son "oeil de verre" (Etant gamin, j'en avais fait des cauchemars).
Plus de 30 ans après sa sortie, le film garde toute son efficacité et son suspense assez prenant. C'est toujours drôle de se dire que Bébel, dans le dernier acte du film, vient à la rescousse d'une star du X vivant dans une gigantesque tour en plein Paris. Des films comme on en fait plus, hélas!
On l’appelait la musique du diable ! En 1956, Jerry Lee Lewis s’installe à Memphis pour détrôner Elvis grâce à un talent féroce qu’il croit d’origine divine. Jerry Lee martèle son piano à coups de poing et de pieds et les fans en redemandent. Mais lorsqu’il épouse sa cousine Myra, âgée de treize ans, le «?Killer?» se livre à un scandale qui pourrait bien lui coûter sa carrière…
Ce biopic de Jerry Lee Lewis diffère quelque peu de l'habituel film racontant l'historique d'une figure de la musique. Ici, le ton est radicalement léger et plein de jolies couleurs aux tons pastels. C'est une joyeuse bande dessinée, drôle et parfois hystérique. A mi-chemin entre le drame social et la comédie musicale; cette dernière offrant de bons gros morceaux de bravoure, tel cet ébourrifant "High School Confidential" à la sortie d'une école, rendant complètement hystériques ses jeunes étudiant(e)s. L'occasion ests donné à Dennis Quaid, qui personnifie Jerry Lee Lewis avec tout l'entrait et le charisme nécessaire, de se donner comme une bête lors des séquences chantées, diffusant une sacrée belle énergie. Il est cabot, gueulard et imminement sympathique. Durant la deuxième partie du film, au moment où l'histoire prend une tournure plus mélodramatique - se focalisant principalement sur les conséquences de son mariage avec sa jeune cousine de 13 ans - McBride déroule un beau tapis pour Winona Ryder où son rôle de jeune femme enfant lui sied à merveille. Tout les deux, ils forment un couple atypique qui choqua l'Angleterre des années 50 avant de pourrir à petit feu la carrière américaine du chanteur virevoltant sur son piano. Destinée un rien tragique auquel la mise en scène de Jim McBride se garde de rendre l'ensemble mélodramatique. GREAT BALLS OF FIRE! reste définitivement un biopic à part, plutôt léger et assez fun à voir, mais n'en demeure pas moins une belle boule d'énergie musicale qui esquisse une personnalité à nulle autre pareille. Artiste fabuleux à la vie tumultueuse et scandaleuse, ce long-métrage brosse un beau portrait d'une figure mythique du rock'n'roll. La fameuse "musique du diable" que le frère de Jerry (incarné par un jeune et bouillonant Alec Baldwin), imminent serviteur de Dieu, se garde bien de condamner. Trop tard, la carrière du "killer" marque la musique et nos esprits à jamais. Très fort!
Pazuzu a écrit :PEUR SUR LA VILLE de Henri Verneuil (1975)
Certainement l'un de mes Bébels préférés. Grande histoire policière pleine de rebondissements et d'actions. Avec des cascades spectaculaires effectués par la star elle-même, que ce soit sur les toits de Paris, sur un métro lancé à pleine vitesse ou encore suspendu au-dessous d'un hélicoptère. Le film présente un Paris nocturne inquiétant, soutenu par la magnifique musique d'Ennio Morricone. L'ensemble regorge bien évidemment de nombreux morceaux de bravoure, l'ensemble étant soutenu par une distribution de comédiens qui fait plaisir à voir (dont, notamment, Charles Denner, Rosy Varte et même un tout jeune Jean-François Balmer!) et un "méchant" qui a une sacrée gueule avec son "oeil de verre" (Etant gamin, j'en avais fait des cauchemars).
Plus de 30 ans après sa sortie, le film garde toute son efficacité et son suspense assez prenant. C'est toujours drôle de se dire que Bébel, dans le dernier acte du film, vient à la rescousse d'une star du X vivant dans une gigantesque tour en plein Paris. Des films comme on en fait plus, hélas!
Parfois, le matin, vous vous réveillez après avoir fait un rêve tout bizarre et vous avez l'étrange sensation d'avoir, à travers ce rêve, saisi quelque chose de la vie, d'avoir compris un truc important. Vous ne savez pas quoi exactement, vous ne savez pas pourquoi et vous ne pouvez pas l'expliquer. Après, il vous faut un peu de temps pour le digérer et mieux comprendre. C'est ainsi. Et bien Southland Tales, c'est un de ses rêves.
Depuis 2005, SUNSET BLD et sa communauté vous aident à préparer le voyage de vos rêves aux États-Unis !
"Mieux vaut un Shya malade qu'un Renny Harlin en bonne santé." (Misquamacus)
Pazuzu a écrit :LA MALEDICTION DES WHATELEY (The Shuttered Room) de David Greene (1967)
c'est dispo en dvd?...j'en ai un lointain mais bon souvenir,notamment l'utilisation de la caméra subjective pour représenter le point de vue de la "créature"...brrr
Pazuzu a écrit :PEUR SUR LA VILLE de Henri Verneuil (1975)
J'aime bien surtout l'ouverture,le côté giallo et la zique de Morricone,évidemment!
Il doit bien falloir quelques visions pour saisir l'entier de ce film très spécial. Je l'ai vu il y a quelques mois et je digère toujours. Me réjouis de le revoir. Me suis commandé le Blu-Ray.
Pazuzu a écrit :LA MALEDICTION DES WHATELEY (The Shuttered Room) de David Greene (1967)
c'est dispo en dvd?...j'en ai un lointain mais bon souvenir,notamment l'utilisation de la caméra subjective pour représenter le point de vue de la "créature"...brrr
Oui. En zone 1. Tu le trouve en "double feature" avec une sympathique série B avec Roddy McDowall.
Sous-titres français sur les deux films.
Guillaume a écrit :
Pazuzu a écrit :PEUR SUR LA VILLE de Henri Verneuil (1975)
J'aime bien surtout l'ouverture,le côté giallo et la zique de Morricone,évidemment!
En revoyant le film, j'ai été justement surpris par ce côté giallo qui m'avait échappé jusqu'à présent. C'est vraiment excellent. Et l'ouverture du film, avec Norah Elmer, est terrifiante.
Pour la musique de Morricone, j'adore tout particulièrement le passage lorsque Bébel poursuit le tueur et se retrouve dans une réserve de mannequins aux Galeries Lafayette. Très grande classe.
Pazuzu a écrit :
Il doit bien falloir quelques visions pour saisir l'entier de ce film très spécial. Je l'ai vu il y a quelques mois et je digère toujours. Me réjouis de le revoir. Me suis commandé le Blu-Ray.
Y' a la version non remontée (celle de Cannes) sur le blu-ray ?
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"Mieux vaut un Shya malade qu'un Renny Harlin en bonne santé." (Misquamacus)
Finalement non. Cela a été annoncé mais finalement Kelly a retiré ses billes et cette version "cannoise" ne sera pas distribué. Du moins pour l'instant. Peux-être pour les 10 ans du film?
Dommage...
Un film passé inaperçu aux States, pas même sorti en France au ciné (à l'exception de son passage à Cannes), sorti en DVD remonté, un film onvniesque qui a fait peur aux distributeurs et qui s'avère être un grand film. Un film qui plaît à un public restreint. Si j'en crois ses prédecesseurs qui ont suivi le même parcours, Southland Tales deviendra culte. Faudra juste s'armer de patience...
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"Mieux vaut un Shya malade qu'un Renny Harlin en bonne santé." (Misquamacus)
Moi, je dois avouer que c'est surtout le casting hautement improbable de Southland Tales qui me donne une furieuse envie de découvrir la chose. Sean William Scott, Justin Timberlake, Sarah Michelle Gellar, The Rock et notre Totophe national, tous réunis dans un même film ! La preuve que Richard Kelly n'est pas qu'un réalisateur singulier, mais aussi un fou furieux d'une inconscience vraiment roborative. Merci, Richie !
"Crimes à Oxford" Sympa, sans plus. Et c'est dommage de la part de ce réal délirant. Retourne vite en Espagne, Amigo !
Très bonne zique de Baños. Un peu comme d'hab j'ai envie de dire...
Sinon, un smiley Indien ?
« Je ne connais pas la moitié d’entre vous autant que je le voudrais et j’aime moins de la moitié d’entre vous à moitié moins que vous ne le méritez ! »
Lee Van Cleef a écrit :Moi, je dois avouer que c'est surtout le casting hautement improbable de Southland Tales qui me donne une furieuse envie de découvrir la chose. Sean William Scott, Justin Timberlake, Sarah Michelle Gellar, The Rock et notre Totophe national, tous réunis dans un même film ! La preuve que Richard Kelly n'est pas qu'un réalisateur singulier, mais aussi un fou furieux d'une inconscience vraiment roborative. Merci, Richie !
Improbable et assez incroyable... même après avoir vu le film j'ai encore du mal à y croire. Oui, merci Richie !
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"Mieux vaut un Shya malade qu'un Renny Harlin en bonne santé." (Misquamacus)
Misquamacus a écrit :"Crimes à Oxford" Sympa, sans plus. Et c'est dommage de la part de ce réal délirant. Retourne vite en Espagne, Amigo !
Très bonne zique de Baños. Un peu comme d'hab j'ai envie de dire...
Sinon, un smiley Indien ?
Vraiment curieux de la part de l' Excellent et très sympa Alex la Iglesia. D'ailleurs je ne me suis toujours pas remis de voir apparaitre son nom à la fin de la BA de "Crimes à Oxford" !!!!!!!!!!! .
Hormis Accion Mutante, j'ai dû voir tous ses films, petits monuments de jubilation et de déjantage permanent. Je ne me lasse pas de les revoir jusqu'à la corde mais pour celui-là (sans même l'avoir vu) je ne vois pas très bien pourquoi il est allé s' émasculer au contact de ce casting ricain, entrainant également Jorge Guerricaechevarría (avec lequel il co-écrit ses délires depuis le début)
Une excursion vers la platitude et le formatage de certaines onéreuses productions US, histoire de voir comment c'est tellement mieux à la maison ou envie de tourner la page pour courir les statuettes ?! "Alex, je rejoins l' Emplumé... Retourne vite en Espagne, Amigo !"
"Un jeune con est assurément plus dangereux qu'un vieux con car il a tout l'avenir devant lui"
Me réjouis de le revoir. Me suis commandé le Blu-Ray. 
