Nous nous sommes tant aimés

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Lee Van Cleef
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Nous nous sommes tant aimés

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Je reconnais avoir hésité entre le ridiculement mièvre "seuls les anges ont des ailes" et le brutalement concis "la rubrique nécrologique d'UnderScores". Au bout du compte, ce titre de topic devrait convenir aussi bien qu'un autre pour saluer une dernière fois les vaillants soldats du 7ème art, décédés de fraîche date. Adieu, donc, à l'intraitable Francesco Rosi, qui n'avait pas son pareil pour disséquer avec une froide lucidité les maux gangrenant la société italienne. Adieu également à la fantasmatique Anita Ekberg, dont la carrière, certes caviardée de machins qu'on ne recommanderait pas sans y réfléchir à deux fois, ne saurait être réduite à La Dolce Vita. Ce bon vieil érotomane de Fellini, pourvu d'un goût pour les déesses callipyges qui a toujours fait autorité, a d'ailleurs offert à maintes autres reprises à l'actrice l'occasion d'enflammer l'écran, comme avec ce sketch de Boccaccio '70 où ses charmes devenus démesurés (enfin, encore plus que d'habitude, voulais-je dire) font carrément perdre le nord à l'infortuné Peppino De Filippo.
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Chapichapo
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Lee Van Cleef a écrit :Je reconnais avoir hésité entre le ridiculement mièvre "seuls les anges ont des ailes" et le brutalement concis "la rubrique nécrologique d'UnderScores". Au bout du compte, ce titre de topic devrait convenir aussi bien qu'un autre pour saluer une dernière fois les vaillants soldats du 7ème art, décédés de fraîche date. Adieu, donc, à l'intraitable Francesco Rosi, qui n'avait pas son pareil pour disséquer avec une froide lucidité les maux gangrenant la société italienne. Adieu également à la fantasmatique Anita Ekberg, dont la carrière, certes caviardée de machins qu'on ne recommanderait pas sans y réfléchir à deux fois, ne saurait être réduite à La Dolce Vita. Ce bon vieil érotomane de Fellini, pourvu d'un goût pour les déesses callipyges qui a toujours fait autorité, a d'ailleurs offert à maintes autres reprises à l'actrice l'occasion d'enflammer l'écran, comme avec ce sketch de Boccaccio '70 où ses charmes devenus démesurés (enfin, encore plus que d'habitude, voulais-je dire) font carrément perdre le nord à l'infortuné Peppino De Filippo.
Vois tu j'aurais plutôt penché pour titre de cette rubrique "Cadavres exquis" ou "Chronique d'une mort annoncée" mais c'est mon petit côté Cassandre.
Sweepytine
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C'est bon d'ecouter des histoires ici. :D etui samsung galaxy A5 coque galaxy A5
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Lee Van Cleef
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Tu me vois fort aise de ce goût pour les belles histoires que tu n'as pas crains de revendiquer haut et fort, camarade. J'en ai d'ailleurs une toute nouvelle à conter, si tu n'y vois pas d'objection : celle de Rod Taylor, dont je viens d'apprendre le décès avec deux bonnes semaines de retard. Sans doute les médias ont-ils préféré mettre l'accent sur la petite poignée de titres de gloire que recèle sa carrière, comme The Birds. Mais le jeu avant tout physique de l'acteur faisait presque figure d'anomalie dans l'univers sophistiqué du gros Hitch. Il apparaît donc plus judicieux de convoquer aux obsèques de Taylor ces séries B où il a régulièrement brillé. The Liquidator (James Bond pour amuser la galerie), l'apocalyptique Dark of the Sun (Le Dernier Train du Katanga), Darker Than Amber de Robert Clouse (ouaip, celui d'Enter the Dragon), resté fameux pour sa bagarre finale réduisant l'infortuné Rod à l'état de charpie sanguinolente... Voici ce qu'il convient d'appeler une filmographie virile. Où qu'il soit aujourd'hui, Rod Taylor n'a vraiment aucune raison d'en rougir.
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Chapichapo
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Et la disparition de Virna Lisi qui avait pourtant rencontré "Eva" et "La reine Margot"est apparemment passée inaperçue.
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Lee Van Cleef a écrit :Tu me vois fort aise de ce goût pour les belles histoires que tu n'as pas crains de revendiquer haut et fort, camarade. J'en ai d'ailleurs une toute nouvelle à conter, si tu n'y vois pas d'objection : celle de Rod Taylor, dont je viens d'apprendre le décès avec deux bonnes semaines de retard. Sans doute les médias ont-ils préféré mettre l'accent sur la petite poignée de titres de gloire que recèle sa carrière, comme The Birds. Mais le jeu avant tout physique de l'acteur faisait presque figure d'anomalie dans l'univers sophistiqué du gros Hitch. Il apparaît donc plus judicieux de convoquer aux obsèques de Taylor ces séries B où il a régulièrement brillé. The Liquidator (James Bond pour amuser la galerie), l'apocalyptique Dark of the Sun (Le Dernier Train du Katanga), Darker Than Amber de Robert Clouse (ouaip, celui d'Enter the Dragon), resté fameux pour sa bagarre finale réduisant l'infortuné Rod à l'état de charpie sanguinolente... Voici ce qu'il convient d'appeler une filmographie virile. Où qu'il soit aujourd'hui, Rod Taylor n'a vraiment aucune raison d'en rougir.
De l'étoffe dont sont ou étaient tissés des acteurs comme Richard Harris.
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Lee Van Cleef
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Chapichapo a écrit :Et la disparition de Virna Lisi qui avait pourtant rencontré "Eva" et "La reine Margot"est apparemment passée inaperçue.
Une actrice dont l'amusante caractéristique résidait dans cette blondeur dont elle nous aveuglait sur les trois quarts de ses films, alors qu'elle était brune par nature... Mais aujourd'hui, ami Chapi, mes pensées mortifères sont destinées à un visage bien moins angélique, celui de l'ultra-viril Bunta Sugawara, au sujet de qui je viens d'apprendre, une nouvelle fois avec plusieurs encablures de retard, qu'il avait décidé d'emboîter immédiatement le pas de Ken Takakura sur les chemins de l'au-delà. Etait-ce pour respecter jusqu'au bout l'inflexible code d'honneur des yakuzas, lui qui avait fini par devenir grâce à une tripotée de films l'une des plus emblématiques incarnations du mythe des gangsters tatoués ? Sa gouaille rocailleuse et ses traits taillés au burin manqueront en tout cas cruellement au cinéma populaire japonais.
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Manoel de Oliveira est "Rentré à la maison", après 106 ans de loyaux services. Dommage, je le croyais immortel.
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Lee Van Cleef
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Re: Nous nous sommes tant aimés

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Personne ne peut se vanter d'être immortel, pas même le vieux Van Cleef. Encore moins Robert Z'Dar, qui, en dépit de sa carrure de malabar, de sa mâchoire aussi carrée que l'hypoténuse et de son occasionnel sobriquet de Z'Dar l'Invincible, a tiré sa révérence il y a quelques jours. Cette fois, Matt Cordell, le flic zombifié de Maniac Cop auquel l'acteur devait l'essentiel de sa (petite) gloire, ne reviendra pas d'entre les morts... Et tant qu'à faire, évoquons aussi la disparition en mars dernier de Walter Grauman, téléaste frénétique dont les rares incursions sur grand écran nous aurons valu au moins une réussite majeure, le primitif et fascinant Lady in a Cage.
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Lee Van Cleef a écrit :Personne ne peut se vanter d'être immortel, pas même le vieux Van Cleef. Encore moins Robert Z'Dar, qui, en dépit de sa carrure de malabar, de sa mâchoire aussi carrée que l'hypoténuse et de son occasionnel sobriquet de Z'Dar l'Invincible, a tiré sa révérence il y a quelques jours. Cette fois, Matt Cordell, le flic zombifié de Maniac Cop auquel l'acteur devait l'essentiel de sa (petite) gloire, ne reviendra pas d'entre les morts... Et tant qu'à faire, évoquons aussi la disparition en mars dernier de Walter Grauman, téléaste frénétique dont les rares incursions sur grand écran nous aurons valu au moins une réussite majeure, le primitif et fascinant Lady in a Cage.
Et puis "Mission 633" , Walter Grauman a quand même réussi à dézinguer avec le concours de Ron Goodwin, l'usine d'eau lourde située sur un fjord Norvégien.
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Miroslav Ondricek
Il avait 81 ans, ce grand chef opérateur était issu de la nouvelle vague Tchécoslovaque, il a tiré sa révérence il y a moins d'un mois.
On lui doit notamment la photographie des oeuvres suivantes:

If (Lindsay Anderson)
Abattoir 5 (George Roy Hill)
Amadeus (Milos Forman)

Son visage
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Et si John Williams était mort en 1983 !
http://fr.wikipedia.org/wiki/John_Williams_(acteur)
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Julien
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Chapichapo a écrit :Miroslav Ondricek
Il avait 81 ans, ce grand chef opérateur était issu de la nouvelle vague Tchécoslovaque, il a tiré sa révérence il y a moins d'un mois.
On lui doit notamment la photographie des oeuvres suivantes:

If (Lindsay Anderson)
Abattoir 5 (George Roy Hill)
Amadeus (Milos Forman)

Son visage
Ah oui tiens, merci de l'avoir rappelé. Il était pas très prolifique mais il aura eu quelques beaux fleurons à son actif. J'aime particulièrement cette photo là, du film "Les Amours d'une Blonde" :

Image

Petit quizz pour béophile averti : As-tu reconnu le titre de la BO utilisée au tout début de la vidéo ?
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Julien a écrit :
Chapichapo a écrit :Miroslav Ondricek
Il avait 81 ans, ce grand chef opérateur était issu de la nouvelle vague Tchécoslovaque, il a tiré sa révérence il y a moins d'un mois.
On lui doit notamment la photographie des oeuvres suivantes:

If (Lindsay Anderson)
Abattoir 5 (George Roy Hill)
Amadeus (Milos Forman)

Son visage
Ah oui tiens, merci de l'avoir rappelé. Il était pas très prolifique mais il aura eu quelques beaux fleurons à son actif. J'aime particulièrement cette photo là, du film "Les Amours d'une Blonde" :

Image

Petit quizz pour béophile averti : As-tu reconnu le titre de la BO utilisée au tout début de la vidéo ?
A vrai dire non, éclaire moi.
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Julien
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Ah je reconnais que c'est pas évident à trouver. C'est la musique de ce petit bijou tchèque, signé Luboš Fišer. (Un alcoolique qui eut une fin de vie difficile) :



Par contre le morceau de musique classique qu'on entend après, je sais pas ce que c'est, mais ça doit être assez connu j'ai l'impression. Le Requiem de Mozart peut-être ?
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Re: Nous nous sommes tant aimés

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Julien a écrit :Ah je reconnais que c'est pas évident à trouver. C'est la musique de ce petit bijou tchèque, signé Luboš Fišer. (Un alcoolique qui eut une fin de vie difficile) :



Par contre le morceau de musique classique qu'on entend après, je sais pas ce que c'est, mais ça doit être assez connu j'ai l'impression. Le Requiem de Mozart peut-être ?
Après "Malavida" qui proposait chose rare la BO sur un deuxième disque, "Criterion" édite cette même "Valérie…" avec une superbe illustration et une "uncompressed monaural soudtrack" sur le blu ray
http://www.criterion.com/films/27860-va ... of-wonders
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Julien
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Re: Nous nous sommes tant aimés

Message non lu par Julien »

Je conseille quand même l'édition CD édité initialement par Finders Keepers, très riche au niveau du livret et de meilleure qualité sonore que le disque supplément édité par Malavida. En revanche la copie vidéo est splendide. Je connais pas l'édition Criterion mais elle a l'air intéressante. Surtout au niveau des bonus, qui sont absent chez malavida.
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Lee Van Cleef
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Re: Nous nous sommes tant aimés

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A l'inverse de notre Président Normal, tout à fait du genre, depuis l'abri de son fidèle pupitre, à flairer à des kilomètres à la ronde les commémorations solennelles, les hommages posthumes et les dates anniversaires à la gloire de la démocratie pour lesquels il n'est jamais à court de dignes paroles, le vieux Van Cleef accuse régulièrement plusieurs métros de retard sur l'actualité nécrologique. Trois mois après les faits, donc, j'apprends la mort de Nina Companeez, réalisatrice chevronnée de téléfilms en costumes (c'est un peu Josée Dayan en moins ampoulé) et surtout collaboratrice essentielle du cinéaste Michel Deville, dont je (re)découvre depuis l'année dernière le passionnant corpus. Les comédies qui peuplent sa première partie de carrière, depuis l'irrésistible Adorable Menteuse jusqu'à la folie douce de L'Ours et la Poupée, doivent beaucoup à la plume agile et chargée de fantaisie de la regrettée Nina, capable, même sur un film au bout du compte anecdotique comme L'Appartement des Filles, d'imaginer une formidable scène voyant le trio d'insouciantes donzelles mimer le plus charmant des théâtres de l'absurde.
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Lee Van Cleef
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Re: Nous nous sommes tant aimés

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A l'heure actuelle, les comédiennes rousses, emmenées par la triomphante Jessica Chastain, ont le vent en poupe, à Hollywood comme ailleurs. L'une de leurs aînées, parmi les plus flamboyantes, a tiré sa révérence il y a un peu plus d'une semaine. Femme de caractère (il fallait l'avoir bien trempé pour tenir tête à John Wayne, avec qui elle a en maintes occasions partagé le haut de l'affiche, et à un John Ford qui en pinçait méchamment pour elle), actrice charismatique, Maureen O'Hara laisse au vieux Van Cleef d'émouvants souvenirs cinématographiques, à jamais nimbés des feux écarlates lancés à profusion par sa léonine crinière (ouaip, même les films tournés en noir et blanc, c'est dire).

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Chapichapo
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Re: Nous nous sommes tant aimés

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Bon bah c'est fini pour eux :
Setsuko Hara
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Re: Nous nous sommes tant aimés

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Chapichapo a écrit : Setsuko Hara
Magnifique actrice qui arrêta sa carrière il y a plus de 50 ans, après la mort de son réalisateur fétiche, le grand Yasujiro Ozu ("Voyage à Tokyo", "fin d'automne", "dernier caprice")

Remarquable aussi chez Kurosawa ("l'idiot") ou Mikio Naruse ("Le Repas")
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Lee Van Cleef
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Re: Nous nous sommes tant aimés

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Une très grande Dame du cinéma de l'Archipel, sans conteste. Feu Satoshi Kon, admirateur inconditionnel, s'était d'ailleurs très largement inspiré du haut degré d'exigence de ses choix artistiques, de son charisme rayonnant et du mystère dont elle avait auréolé la fin prématurée de sa carrière, pour dessiner les contours insaisissables de l'héroïne perpétuellement en fuite du sublime Millenium Actress.
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Re: Nous nous sommes tant aimés

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Jean Lefebvre aimait à dire qu'il avait joué dans suffisamment de navets pour cultiver un potager. Michel Galabru, qui vient de s'éteindre paisiblement dans son sommeil à l'âge canonique de 93 ans, aurait pu sans mal faire chorus. Lui, l'acteur au talent éternellement mésestimé, qui, toute sa vie durant, a conduit sa carrière comme une auto-tamponneuse. Il restera en tout cas une figure éminente du bon gros nanar franchouillard, le vrai, dont la formule épaisse et volontiers graveleuse s'est hélas égarée depuis les temps glorieux des années 70 et 80. France Télévision doit préparer sans doute une déchirante soirée hommage, placée sous l'inusable képi des gendarmes de Saint-Trop'. Arte, de son côté, devrait plutôt jeter son dévolu sur le formidable Le Juge et l'Assassin, où Galabru, criant de vérité dans le rôle d'un fou meurtrier, excelle face au retors Philippe Noiret.

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Re: Nous nous sommes tant aimés

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L'autre jour, en m'offrant une nouvelle petite séance face à l'admirable premier film de Spielberg, Sugarland Express, je me suis fait cette réflexion que les éclairages de Vilmos Zsigmond, tout ruisselants d'une beauté on ne peut plus américaine, étaient réellement sensationnels. Et maintenant, avec près de trois semaines de retard, je découvre que cet immense chef-opérateur, légende incontestée de la profession, fait partie lui aussi des prestigieuses victimes de ce fichu mois de janvier. Là-haut, il pourra plastronner tout son soûl en exhibant son dantesque curriculum vitae, rempli de signatures royales et de films de catégorie A.
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Gizmo
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Re: Nous nous sommes tant aimés

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Le titre de ce topic était fait pour lui : Ettore Scola, le dernier représentant de l'age d'or du cinéma italien vient de disparaitre à 84 ans

Beaucoup de grands films à son actif (et toujours avec de grands comédiens) : Affreux, sales et méchants, Drame de la jalousie, Une journée particulière, La plus belle soirée de ma vie, Macaroni... et bien sur son chef-d’œuvre absolu, le magnifique Nous nous sommes tant aimés!
qui décrit 30 années de l'Italie par l’intermédiaire de son cinéma.
n'oublions pas non plus ses débuts de scénariste (le fanfaron par exemple)
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