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Musique de second plan qui s’agite pour exister : il y a bien sûr le plaisir (coupable) de retrouver le matériau d’origine, mais celui-ci ne fait au fond que mettre en exergue le manque d’inspiration, Elfman tentant de raviver l’esprit d’une partition désormais lointaine qui devait beaucoup à la flamme juvénile de son auteur. Trop vieux pour ces conneries ?
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Le score de Beetlejuice, sorti en 1988, fait bien sûr partie des œuvres qui m’ont fait aimer Danny Elfman. Pour cette suite sacrément tardive, il en reprend la sauce, entre humour, folie et effroi, tout en lui donnant une nouvelle saveur. C’est différemment pareil ou pareillement différent. J’attends déjà l’inévitable Beetlejuice Beetlejuice Beetlejuice.
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Si l’acteur Jeffrey Jones est absent du film car mis au ban, Elfman a répondu présent. On regrette d’autant plus le relatif manque de fantaisie de cette suite, qui m’évoque la marionnette de Charles Deetz dans le film : un ersatz un peu factice, plein d’Elfmanismes sympas mais agglomérés sans élan.
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Passée une intro dégueulasse zimmérisée en infrabasses (quel choc !), on retrouve un peu de folie elfmanienne sur le thème tant connu (traité de manière plus Chostakovitch que jamais !). Pour le reste, malgré la technique, bien solide, tout est fonctionnel et même prévisible. On sent bien qu’Elfman n’est plus très inspiré. Comme Burton ?
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Pour cette séquelle tardive, Burton est en roue libre, Elfman aussi, mais ça passe mieux pour ce dernier. L’attention est accaparée par les (nombreuses) chansons dans le film, mais il y a tout de même un court score. L’ami Danny slalome entre ses thèmes et offre des déclinaisons sympathiques. Pas inoubliable, mais meilleur que le film qu’il illustre.
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