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Approche disparate aux intentions multiples (et donc difficiles à lister en quelques mots), plutôt louables considérées séparément, avec quelques belles réussites formelles, mais qui ne captivent jamais faute de composer un ciment musical cohérent et satisfaisant. En résulte une impression de simple vernis lorsqu’on espérait une expérience enivrante.
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Ce bon Osvaldo Golijov a concocté une sorte d’album démo pour illustrer un film qui semble très fourre-tout. Dans cette boîte de chocolats, où chacun piochera ce qu’il veut et aime, on trouve donc du péplum, de l’opéra, du jazz, du musical, de l’ambiance, du cirque, du polar, etc. Ce n’est pas désagréable, même si cela finit sérieusement par lasser.
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Sur l’univers mégalo-romano-Vegas du film, Golijov pastiche péplum à la Rózsa et saxo de film noir, comme un vague cousin du Brazil de Kamen – la franche ironie et le fun de ce chef-d’œuvre en moins. Cette antiqua musica se frotte à des apports hétéroclites parfois moins digestes, mais le parti-pris surprend… et convainc.
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Les choix de Coppola en termes de musiques ont souvent été originaux et parfois inattendus. C’est encore le cas ici avec une musique protéiforme, empruntant à la musique concrète, au péplum façon Rozsa, aux codes de l’opéra romantique, aux musiques de film noir et à une fusion jazz-orchestre quelque peu déroutante. Singulier.
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L’argentin Golijov, allié de Coppola depuis quelques films, va dans le péplum, bien sûr, mais pas que ! Jazz noir, ethnique, romance, et même électro… Et comme se greffent à tout ça des chansons modernes, des arias, du classique, on se retrouve avec un score complètement éclaté MAIS qui trouve un équilibre très agréable à l’écoute.
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