 |
Le suspense à la Horner trouve l’une de ses plus belles sources ici via une combinaison passionnante tant elle est chatoyante : les couleurs de l’orchestre, le timbre suave et moderne du saxophone soliste, les martèlements vigoureux du piano, les interventions ensorcelantes du chœur féminin, tout y est excellemment et savamment dosé.
 |
 |
Moins chère qu’une paire de baskets, cette nouvelle édition permet de profiter pleinement du travail du compositeur, par rapport à l’album de 1992. Si le score n’est pas indispensable, il s’écoute avec plaisir. Horner donne à sa musique une patine nostalgique, rendant ainsi hommage aux polars des années 70, le tout dans une ambiance jazz.
 |
 |
Sneakers sonne comme Snickers, la barre chocolatée : des ingrédients aguicheurs dans un emballage pimpant, influence des minimalistes en guise de caramel, cacahouètes de saxo, piano maousse. Et c’est bon ! L’ambiance de techno-thriller, accrocheuse, prime sur l’émotionnel. Pas sûr que l’intégrale soit essentielle, mais ça ne se refuse pas.
 |
 |
Peut-on raisonnablement ne retenir qu’un seul morceau de cet album ? Non. Pourtant, Too Many Secrets brille d’une intelligence et d’une tension en crescendo rares qui en fait assurément un des plus grands morceaux de la carrière d’Horner : ce woodblock allié aux figures contraires du piano et aux incursions de l’orchestre, époustouflant !
 |
 |
Pas un mois sans un gros Horner, voire deux… Quel plaisir d’écouter à nouveau cette petite espièglerie avec son côté expérimental et surtout avec Branford Marsalis en soliste ! Ça coule tout seul, ça dégouline de classe. Et ça enrobe parfaitement les images d’un film vraiment fun. Impec.
 |