|
Loin des supports sonores froids et déshumanisés qui sont légion en pareil cas, Forget mise sur des climats travaillés ménageant chaleur et chemin émotionnel, où on se laisse emporter par la densité ténébreuse des cordes, le relief lumineux des bois, une pulsation électro. Un ou deux effets faciles peut-être mais sa proposition est une réussite.
|
|
Cet AKA ne manque pas d’éléments sonores intéressants, comme l’utilisation des bois, des flûtes, de la harpe. L’atmosphère qu’il met en place est très efficace. Si la trame thématique est ténue, le score repose surtout sur des textures, timbres, nappes, boucles efficaces. Avec des mélodies fortes, ça serait l’idéal.
|
|
A l’inverse de Roussel sur les Trois Mousquetaires, je n’attendais rien de Forget sur AKA. Je ne suis donc absolument pas déçu. Si le compositeur a ses fans, je n’en fais absolument pas partie. Ici, rien n’interpelle, ni ne chatouille l’oreille, à part le sentiment de vide. Bref, on se croirait encore dans l’UnderScorama d’avril dernier. C’est dire…
|
|
Sans plaisanter sur le nom du compositeur, il faut bien avouer que cette musique essentiellement basée sur des textures conventionnelles ne marquera pas nos mémoires de béophiles. La moyenne vaut pour l’efficacité dramatique – et musicale – de certaines plages, quand bien d’autres ne sont que sound design.
|
|
Le suspens est évoqué avec tout le décorum actuel qui floute la frontière entre sound design et musique, avec quelques instruments « ethniques » (un gamelan-like) et beaucoup d’électro. En découle une série d’atmosphères dramatico-claustro, principalement soutenues par les cordes. Comme on dit aujourd’hui, ça fonctionne.
|
|
Je trouve que ce compositeur est un très bon créateur d’ambiance. C’était déjà le cas sur la série Missions ou sur Le Dernier Voyage. Là j’ai encore une fois accroché immédiatement, plus la musique avance, plus c’est beau, que ce soit de l’électronique ou de l’orchestrale. Le final est mélodiquement magnifique. Encore conquis.
|