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Euh, comment dire… Un score indé comme on en a entendu des dizaines : cordes frémissantes sur fond de nappes synthétiques, et heu, voilà. On est en plein dans le territoire du new age, et l’écoute s’avère plutôt reposante, mais on peut être sûr d’une chose : à la sortie du film, personne n’ira acheter ce court (mais longuet) album.
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Casey Affleck recrute le compositeur de A Ghost Story, et si celui-ci amène bien sûr la touche sinistre attendue, entre mélancolie et désespoir, il manque à sa composition pour cordes une vraie densité pour convaincre : l’accompagnement est en l’état à la fois morne, sans relief et donc très oubliable.
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Subjectivement : j’adore l’univers de Daniel Hart. Ses notes étirées au violoncelle, ses montées chromatiques, ses ciels nuageux prêts à crever. Mais objectivement, à trop cisailler la corde elle casse, et là, tout est tellement élégiaque, embué, sulpicien, que le score en bascule presque dans la parodie et l’humour involontaire pour béophile.
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Mouais… un peu fade tout de même. Ce Hart-là n’a pas choisi l’amour du risque. Cela me gêne toujours un peu de critiquer ce genre de score, car si la musique accompagne souvent bien les images, elle est rarement passionnante en écoute seule. Le seul point que j’ai vraiment apprécié, c’est sa courte durée.
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Entre le contemplatif et l’ennui, la frontière est parfois ténue. Hart navigue ici entre deux eaux, oscillant entre longues nappes de cordes étirées au point de presque susciter les bâillements et les morceaux plus amples, très beaux, lumineux et apaisants. L’album est court, cela joue sans doute en sa faveur : on retient essentiellement les bons moments.
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