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Une de ces partitions des années 90 que Goldsmith écrivait au petit-déjeuner. Vingt ans plus tard, tout le monde a oublié le film, mais la musique du grand Jerry tient encore la route, sans doute plutôt grâce au savoir-faire en acier trempé du compositeur qu’à une inspiration pas vraiment stimulée par le navet de Jan De Bont. A redécouvrir donc.
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En 1999, Goldsmith, qui en avait pourtant encore sous le coude à l’époque et n’a tout au long de sa carrière jamais été en reste pour rehausser le moindre nanar, n’a pu faire de miracles pour celui-ci, se contentant d’entretenir un mystère propret mais sans éclat dont on ne retient guère que le joli thème attaché à la demeure.
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On est très loin des sommets d’un Poltergeist, ou de la fureur chorale d’un Omen. Mais même avec un score aussi routinier – on entend bien la proximité avec The Mummy composé juste avant – Goldsmith compose une musique qui ne doit qu’à lui-même, certes en s’auto-citant abondamment. Mais combien peuvent en faire autant ?
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« Qu’est-ce qu’y donne ce Goldsmith 99 ?
– L’est goûtu. Et long en bouche. P’têt même un peu trop long.
– Du coup j’hésite.
– C’est vous qui voyez. »
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Dans la vie, il y a Jerry. Et chaque itération du monsieur, même les moins bonnes, sont toujours surprenantes et musicalement parfaites. Ici, on n’est pas dans le haut du panier, mais qu’est-ce qu’est c’est bon !
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Ah, l’éternel dilemme des éditions de musique de film. L’album d’origine omettait de belles variations sur les thèmes (tous clairement définis), mais cette nouvelle version généreuse révèle également le caractère alangui de l’ensemble, le mixage délibérément vaporeux de l’orchestre et des synthés n’aidant pas à électriser l’auditeur.
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Goldsmith ne pouvait pas faire grand chose pour rattraper le ratage de ce remake qui ne fait pas peur une seule seconde. Comme sa musique. Le californien, complètement en roue libre, ne se casse pas beaucoup la tête. Reste son savoir-faire, indéniable. Mais c’est un peu juste pour que cette version complète sorte des sentiers battus.
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