Après un générique pétaradant, Ottman se met en pilote automatique et, malgré un soin particulier apporté aux textures et à l’instrumentation, la partition ne décolle jamais et tourne en rond sur le tarmac, pendant que l’auditeur se sent pris en otage. Stop !
Ennui non-stop surtout, qui pointe son nez à chaque boucle électro ou trait d’orchestre charriant un suspense attendu et calibré, malgré un certain effort pour nous proposer un motif simple et accrocheur. Mais à quoi bon finalement ?
J’ai envie d’vous dire « Bah, c’est du Ottman quoi ». D’ailleurs je vous le dis. En gros, ce n’est pas désagréable, mais ça m’en touche une sans bouger l’autre. Je passe.
Ottman est loin d’être un manchot, mais ici, il ne fait que brasser de l’air. Convenu sur toute la durée, difficile de retenir quoique ce soit de cette mélasse orchestrale blindée de trous d’air quand il s’agit d’écrire un thème convenable.
Ottman propose un score très énergique, propulsif, laissant peu de plages pour se reposer entre deux embardées. Beaucoup de rythmiques électro pour dynamiser l’action, mais on est ici surpris par la densité et la côté léché du résultat.