La musique de film, quantité ou qualité ?

Discussions autour de la musique de film, de télévision et de jeu vidéo
Avatar de l’utilisateur
Walden
Inside Man
Messages : 4134
Inscription : ven. 12 sept. 2008 19:35
Localisation : NANTES

La musique de film, quantité ou qualité ?

Message non lu par Walden »

Suite à la vision de cette émission :

http://ce-soir-ou-jamais.france3.fr/ind ... 2009-01-14

une réflexion m’est venue, en rapport avec les propos de Bernard STIEGLER, auteur de :

Ars Industrialis. Réenchanter le monde : la valeur esprit contre le populisme industriel

Image

site de ARS INDUSTRIALIS :

http://www.arsindustrialis.org/


En effet, alors que la « crise » nous fait prendre du recul sur la pertinence du libéralisme financier qui domine, l’auteur stigmatise les effets du capitalisme industriel sur nos comportements, c’est-à-dire cette propension du consumérisme tout puissant (consommation -pub - concommation, consommation - création de besoins - consommation) à exploiter notre libido (au sens général du terme, non pas seulement notre vitalité sexuelle, mais notre capacité, comme le pensait Freud, notre énergie à nous investir dans la construction d’une vie sociale, d’une vie en société) ?

Cela m’amène à réfléchir sur le sens que l’on peut donner, quand on est collectionneur (donc une majorité des forumeurs du site d’underscores, et je n’ai pas la prétention de me différencier) de musiques de film, ou de dvd, blu-ray, etc, donc consommateur de biens culturels produits à échelle industrielle, à

1) nos passions : quantité ou qualité ? Ne doit-on pas privilégier la qualité, la construction d'une vraie culture permettant de ne pas empiler les galettes et de rester sélectif et subjectif ?
2) notre vie sociale et affective : est-elle affectée par ce consumérisme ?

On avait déjà aborder le sujet de la « difficulté » à nouer des liens à long terme avec le sexe féminin (vu que la question concernait une majorité masculine) on peut également évoquer le comportement sociale atypique de certains collectionneurs.....Ce que Michel Onfray appellerait des « délinquants relationnels »...

Je ne vois pas non plus dans cette affaire la prégnance du déterminisme, car chacun est libre d’apprendre et d’évoluer à sa manière

Donc je lance le topic, sans chercher à choquer, ou à mépriser (encore une fois, je ne cherche pas à m’exclure du système), simplement je pose cette question de fond : la collectionnite comme principe moteur, quantitatif, sans recentrage qualitatif, est-elle un substitut à la construction d’une vie sociale « accomplie » (j'insiste sur les guillemets, il n'y a pas de jugements de valeur) ? Est-elle, plus globalement, l’expression d’une difficulté à se comporter de manière « équilibrée » (au sens d’un équilibre émotionnel, qui permet d’entretenir des relations sociales ou affectives) , en dehors de toute question de passion pour telle ou telle chose, qui n’est pas remise en cause, mais comme une manière de satisfaire un égocentrisme difficilement compatible avec une construction affective avec autrui ?

J'attends d'éventuelles réponses argumentées, pas simplement des vannes, ou des attaques personnelles, restons sur des considérations générales à partir d'expériences personnelles, que chacun puisse partager sa philosophie sur ces questions, ou pas, ce qui est le principe d'un forum à visée "communautaire" :D
BRAINSTORM main title (James Horner)
http://www.youtube.com/watch?v=HMj_80T6cyg
Film composer great Elmer Bernstein (Magnificent Seven, To Kill A Mockingbird) once said to me, “The dirty little secret is that we’re not musicians – we’re dramatists.”(Michael E Levine)
Avatar de l’utilisateur
Amra
Dead Man
Messages : 230
Inscription : mar. 16 sept. 2008 11:19

Re: La musique de film, quantité ou qualité ?

Message non lu par Amra »

A la lecture une expression surprend: c'est "de manière équilibrée" (par rapport à quoi ou selon qui).
Ceci dit, le collectionneur (vaste et éternel sujet) rassemble et ressemble à tout le monde. On peut en sygmatiser certains et pas d'autres. On pourra lui rapprocher une forme d'autiste ou une forme d'intellectuel pernicieux. Et plein d'autres choses encore.
Peut-on parler de collectionneur quand on parle de qualité? ça laisse supposer que le collectionneur laissera de côté une oeuvre jugée "moins" bonne... or ce n'est pas le cas.
Je me rappelle de certains qui écoutent des disques en pensant que c'est une autre musique (fabuleux comme comportement) ou ceux qui ne les écoutent pas d'ailleurs (Intrada peut les remercier ceux là). Ceux qui voient Williams comme un dieu et Zimmer comme Satan.. et inversement.
Ceux qui collectionnent sans savoir pourquoi ils aiment telles ou telles musiques (et ça depuis vingt ans, y'en a de plus en plus). Sans jamais essayer de comprendre et d'écouter ce pourquoi le compositeur qu'il collectionne est en place dans leur affection (mais, ça c'est typique d'aujourd'hui : ne pas vouloir comprendre la présence du présent par le passé).
Y'a ceux qui usent de la collection pour se mettre en valeur au niveau social (je sais tout, je fais partie de l'élite). Qui s'en servent comme argument de drague (ah, le fameux qui sort sa liste de cds pour épater les yeux absolument effrayés de la donzelle visée).
Et surtout, je me rappelle de collectionneurs qui vivent leurs passions avec leurs conjoint(e)s, la font partager (avec succès ou non) à d'autres et qui se rappellent : ce n'est que de la musique, rien de moins, rien de plus. Et ceux là, en tout cas, à la boutique, c'est la majorité. Et ce sont des personnes que l'on jugera comme normales. Et pour ce qui est des autres, ma foi, un zest de folie n'est pas interdit en ce monde. Heureusement.
Avatar de l’utilisateur
Mortimer
Superman
Messages : 11434
Inscription : ven. 12 sept. 2008 08:37
Localisation : ALSACE

Re: La musique de film, quantité ou qualité ?

Message non lu par Mortimer »

La musique de film est elle un mode du vie (tu écoutes trop de musique de film parce que…) une nouvelle religion (Avé ô BEO , que ton règne vienne)? N’est ce pas simplement pour certains une façon de fuir la réalité d’une vie merdique ? Ou n’est ce finalement que du vent (j’écoute du Goldsmith comme mon voisin écoute Lara Fabian)
Personnellement pour ma part boucler la fin de mois est plus important que d’acheter le dernier Intrada.
Et après je n’en dirais pas plus sous peine de voir ma vie privée étalée en première page du Tigre.
Plus on est nombreux à penser la même chose,
moins il vient à l'idée qu'on pourrait tous avoir tort.
Avatar de l’utilisateur
Walden
Inside Man
Messages : 4134
Inscription : ven. 12 sept. 2008 19:35
Localisation : NANTES

Re: La musique de film, quantité ou qualité ?

Message non lu par Walden »

Amra a écrit :A la lecture une expression surprend: c'est "de manière équilibrée" (par rapport à quoi ou selon qui)
oui je suis bien conscient que certains termes paraissent maladroits, faute de mieux....

disons que certains "collectionneurs" ont des comportements qui n'incitent pas à nouer avec eux des relations amicales plus abouties....Parce que, au delà de toute considération béophilique, ce sont des êtres qui ont du mal à prendre l'AUTRE en considération (l'ami, la demoiselle que l'on chercherait à séduire), il met plus en valeur son égo, ses caprices, son égoïsme, plutôt q'une attitude "attentionnée" à l'autre, une écoute de l'autre

ce que j'appelle "équilibrée", c'est une attention à l'Autre, à son univers, à ce qu'il (elle) est, à ce qu'il (elle) peut nous faire découvrir, c'est particulièrement important dans la relation amoureuse / affective

il y a aussi le sens de la bonne distance avec l'ami, le collègue, ...être à l'écoute, ne pas s'imposer de manière absurde, accepter de prêter, de partager

enfin voilà :D
BRAINSTORM main title (James Horner)
http://www.youtube.com/watch?v=HMj_80T6cyg
Film composer great Elmer Bernstein (Magnificent Seven, To Kill A Mockingbird) once said to me, “The dirty little secret is that we’re not musicians – we’re dramatists.”(Michael E Levine)
Avatar de l’utilisateur
Lee Van Cleef
Inside Man
Messages : 11553
Inscription : ven. 28 nov. 2008 19:31

Re: La musique de film, quantité ou qualité ?

Message non lu par Lee Van Cleef »

Au bout d'une poignée de messages seulement, j'ai déjà l'impression que ce topic (dont l'ambitieuse thématique brasse, il est vrai, bon nombre de sujets de réflexion) s'en va dans tous les sens avec une belle anarchie. Du coup, me voilà bien embêté pour structurer un minimum mes si lumineuses pensées... Bon, si je m'en tiens avant tout au titre dudit topic, je répondrais que je privilégie autant que faire se peut la qualité à la quantité des CD dans lesquels j'investis mon précieux pécule. Les réflexes du collectionneur invétéré se sont plus d'une fois emparés de moi, par exemple face aux apparats purement esthétiques d'un coffret rutilant, dont le contenu m'indifférait pourtant royalement, mais je parviens en général à les repousser par un violent effort de mon inflexible volonté. D'un autre côté, si je me retrouvais du jour au lendemain à la tête d'une immense fortune, je crois que je n'hésiterai pas un instant à jeter mes nobles principes par la fenêtre pour laisser libre court à la frénésie d'achats qui sommeille en moi.

Pour ce qui est du social et de l'affectif, je crois que nous nous sommes tous déjà pas mal épanchés sur le sujet : notre passion commune pour la musique de film est une passion marginale, et plus nous y consacrons de temps et d'argent, plus le regard des gens qui nous entourent (vagues connaissances, collègues de travail, jusqu'aux êtres qui nous chers) se fait perplexe, interloqué, réprobateur, quand ce n'est pas tout ça en même temps. Autant dire que ce n'est pas en se vantant d'un savoir encyclopédique sur Herrmann ou Goldsmith que l'on a des chances d'élargir le cercle de ses amis, ou d'éveiller une lueur brûlante dans les sublimes yeux félins de la divine créature que l'on poursuit de ses assiduités.
Avatar de l’utilisateur
Mortimer
Superman
Messages : 11434
Inscription : ven. 12 sept. 2008 08:37
Localisation : ALSACE

Re: La musique de film, quantité ou qualité ?

Message non lu par Mortimer »

Walden a écrit :oui je suis bien conscient que certains termes paraissent maladroits, faute de mieux....
C’est certainement pour ça que j’ai passé plusieurs heures à essayer de comprendre.
Consumérisme est un mot que j’utilise tous les jours :? . Et là la collectionnite comme principe moteur, quantitatif, sans recentrage qualitatif, est-elle un substitut à la construction d’une vie sociale « accomplie » j’ai carrément commencé à avoir mal à la tête
Donc pour faire simple aux deux questions cette maxime vieille comme le monde et dont aucune femme ne désavouera : Mieux vaut une petite nerveuse qu’une grosse fainéante. Je parle de ma collection de disques :roll: .
Pour la 2 question je réponds non. Je n’ai pas d’argument pour ça. D’ailleurs pourquoi en aurais je puisque je vis une vie normal. Seul peuvent en avoir ceux qui répondent oui.
Plus on est nombreux à penser la même chose,
moins il vient à l'idée qu'on pourrait tous avoir tort.
Avatar de l’utilisateur
Emissary
Flim Flam Man
Messages : 1765
Inscription : ven. 19 sept. 2008 12:30

Re: La musique de film, quantité ou qualité ?

Message non lu par Emissary »

Je me demande comment l'on peut hésiter entre la qualité et la quantité?
"*I* shall not be back... but something will."
Avatar de l’utilisateur
Walden
Inside Man
Messages : 4134
Inscription : ven. 12 sept. 2008 19:35
Localisation : NANTES

Re: La musique de film, quantité ou qualité ?

Message non lu par Walden »

Mortimer a écrit :
Walden a écrit :oui je suis bien conscient que certains termes paraissent maladroits, faute de mieux....
C’est certainement pour ça que j’ai passé plusieurs heures à essayer de comprendre.
Consumérisme est un mot que j’utilise tous les jours :? . Et là la collectionnite comme principe moteur, quantitatif, sans recentrage qualitatif, est-elle un substitut à la construction d’une vie sociale « accomplie » j’ai carrément commencé à avoir mal à la tête
donc moi y en a parler forumeur :D : achat compulsif de disques, de bo, que l'on écoutera pas forcément, que l'on collectionne par principe et non par goût comme substitut à une vie affective

donc collectionnite, hyperconsommation, achats en grande quantité pour remplacer un vide affectif
BRAINSTORM main title (James Horner)
http://www.youtube.com/watch?v=HMj_80T6cyg
Film composer great Elmer Bernstein (Magnificent Seven, To Kill A Mockingbird) once said to me, “The dirty little secret is that we’re not musicians – we’re dramatists.”(Michael E Levine)
Avatar de l’utilisateur
Amra
Dead Man
Messages : 230
Inscription : mar. 16 sept. 2008 11:19

Re: La musique de film, quantité ou qualité ?

Message non lu par Amra »

Je me demande comment l'on peut hésiter entre la qualité et la quantité?
C'est justement la question!
Avatar de l’utilisateur
Walden
Inside Man
Messages : 4134
Inscription : ven. 12 sept. 2008 19:35
Localisation : NANTES

Re: La musique de film, quantité ou qualité ?

Message non lu par Walden »

Emissary a écrit :Je me demande comment l'on peut hésiter entre la qualité et la quantité?

Emissary, j't'aime bien, mais si tu pouvais développer un peu la boutade......


En fait, en France, dès qu'il s'agit d'aborder certains sujets de fond, en s'en sort par une boutade ? :D

ou alors, je comprends que sur underscores, on ne peut pas aborder des sujets de fond concernant la collectionite béophile ? :o
BRAINSTORM main title (James Horner)
http://www.youtube.com/watch?v=HMj_80T6cyg
Film composer great Elmer Bernstein (Magnificent Seven, To Kill A Mockingbird) once said to me, “The dirty little secret is that we’re not musicians – we’re dramatists.”(Michael E Levine)
Avatar de l’utilisateur
Amra
Dead Man
Messages : 230
Inscription : mar. 16 sept. 2008 11:19

Re: La musique de film, quantité ou qualité ?

Message non lu par Amra »

D'ailleurs, j'ai en mémoire un collectionneur à la boutique qui achete 2 à 5 exemplaires du même cd. Et pas pour le revendre plus cher après (il les revends des fois à la boutique pour 3 à 5 euros!!!). Ici, c'est la quantité. J'en ai un autre qui n'achète que par série sans se soucier et de la musique ou du compositeur (tous les intrada MAF ou ISE ou... etc...). Il veut tout avoiir. Et, il écoute tous ces cds, lui!
Bien sûr qu'on peut croire que la qualité prime sur la quantité... mais quand on voit les éditeurs faire des intégrales qui ne prévilegient pas l'écoute mais ce besoin de tout avoir d'un score, c'est bien que ça existe!
Avatar de l’utilisateur
Dadid
Spider-Man
Messages : 9037
Inscription : mer. 15 oct. 2008 09:33

Re: La musique de film, quantité ou qualité ?

Message non lu par Dadid »

Une chose qui complique le problème est que, au moins en matière de consommation d'art (et c'est vrai dans le petit domaine de l'édition discographique de musique de film), quantité et qualité sont souvent interdépendants :

- du point de vue du producteur/vendeur : la vente de quantités importantes de titres (de qualité différente selon chacun) est la seule condition qui lui permettra de garantir son activité, et ainsi la promotion de cette diversité où se niche la "qualité" (en particulier quand certains projets "exceptionnels" coûtent très cher à produire). La sélectivité peut conduire à l'extinction.

- du point de vue du collectionneur/acheteur : l'achat d'une certaine quantité lui permet d'élargir son horizon, son savoir et donc son appréciation de la qualité. La sélectivité (se limiter à ce que l'on considère être la qualité à un moment donné) peut conduire à ne jamais évoluer, donc à passer à côté d'une qualité plus grande.

Il me semble qu'en tant qu'auditeurs de musique de film nous évoluons dans un domaine artistique relativement étroit, nous n'avons donc pas interêt à trop limiter notre curiosité - encore faut-il, en effet, prendre le temps d'écouter : donner une vraie chance à notre curiosité. Et le temps peut être une denrée rare...
Avatar de l’utilisateur
Dadid
Spider-Man
Messages : 9037
Inscription : mer. 15 oct. 2008 09:33

Re: La musique de film, quantité ou qualité ?

Message non lu par Dadid »

doublon... encore la quantité ! :mrgreen:
Avatar de l’utilisateur
Mortimer
Superman
Messages : 11434
Inscription : ven. 12 sept. 2008 08:37
Localisation : ALSACE

Re: La musique de film, quantité ou qualité ?

Message non lu par Mortimer »

A propos de quantité je vais en faire bondir plus d’un. Mais je préfère parfois un cd de 30 minutes avec le meilleur qu’un cd bourré à mort et ennuyeux à mourir. Mais tout dépend du titre evidemment.
Plus on est nombreux à penser la même chose,
moins il vient à l'idée qu'on pourrait tous avoir tort.
Avatar de l’utilisateur
Emissary
Flim Flam Man
Messages : 1765
Inscription : ven. 19 sept. 2008 12:30

Re: La musique de film, quantité ou qualité ?

Message non lu par Emissary »

Mortimer a écrit :bourré à mort et ennuyeux à mourir
Que voilà une description qui sied à tant de casse-pieds.
"*I* shall not be back... but something will."
Avatar de l’utilisateur
Wyatt Earp
Demolition Man
Messages : 5386
Inscription : sam. 13 sept. 2008 12:24

Re: La musique de film, quantité ou qualité ?

Message non lu par Wyatt Earp »

Amra a écrit :Sans jamais essayer de comprendre et d'écouter ce pourquoi le compositeur qu'il collectionne est en place dans leur affection (mais, ça c'est typique d'aujourd'hui : ne pas vouloir comprendre la présence du présent par le passé).
...Et c'est pourtant capital. Pour ma part, je sais très bien pourquoi j'affectionne autant certains compositeurs que j'ai découvert dans les années 80 : je vieillis, je regrette cette période bénie (c'est aussi celle où j'ai vraiment découvert le cinéma), et je revendique cette nostalgie. Ca ne m'empêche pas de m'intéresser de très près à ce qui se fait aujourd'hui, que ce soit en béo, en cinéma, en rock ou en littérature de genre. Et ce n'est pas dû qu'à mon métier, qui m'amène à baigner dans tout ça 24h/24.
Reste que je suis souvent terrifié par ce que je constate chez nombre de cinéphiles ou de béophiles compulsifs : beaucoup respirent la misère sexuelle, l'absence d'hygiène (il va bientôt falloir un masque à gaz pour fréquenter certains rayons CD/DVD), se contrefoutent de leur apparence (être "correct", c'est aussi un peu respecter autrui), haïssent viscéralement les femmes (ils ne les comprennent pas donc elles leur font peur)... Dieu merci, ce n'est pas la majorité, mais les cas sont gratinés. Je ne crois pas qu'il s'agisse là de la manifestation d'un manque affectif (au contraire, ce sont parfois des gens qui ont été étouffés par l'affection de leur mère et qui n'ont jamais pu s'insérer dans le monde adulte-ils exercent aussi souvent une profession purement alimentaire) : le manque affectif, on le comble par des conquêtes féminines (ou masculines, chacun son truc), pas par des CD. J'y vois plus le symptôme d'un réel problème psychologique, et remercie le ciel que ces gens consacrent tout leur temps à collectionner : ça les calme puisque ce faisant ils possèdent la seule chose qu'ils peuvent contrôler et qui est à leur disposition (=leur collection). Mieux vaut qu'ils exercent ce "pouvoir" sur des CD que sur autrui. Certains font vraiment froid dans le dos : rien à voir avec les "doux dingues" qui composent la majorité de la communauté geek.
Il y a aussi les collectionneurs qui achètent tout parce que, adultes, ils sont parvenus au pouvoir d'achat alors qu'enfants ils ont souffert d'une certaine pauvreté. Pour ce qui est de privilégier la quantité à la qualité, tout dépend de la vie qu'on mène. Pour ma part, ayant des obligations familiales et un salaire, euh, imprévisible, je me suis mis à sélectionner beaucoup (la possibilité d'écouter bcp de choses gratuitement sur le net ou ailleurs aide, c'est sûr), et j'y trouve une grande satisfaction : au moins, j'écoute tout ce que j'achète !
Avatar de l’utilisateur
Walden
Inside Man
Messages : 4134
Inscription : ven. 12 sept. 2008 19:35
Localisation : NANTES

Re: La musique de film, quantité ou qualité ?

Message non lu par Walden »

Dadid a écrit :Une chose qui complique le problème est que, au moins en matière de consommation d'art (et c'est vrai dans le petit domaine de l'édition discographique de musique de film), quantité et qualité sont souvent interdépendants :

- du point de vue du producteur/vendeur : la vente de quantités importantes de titres (de qualité différente selon chacun) est la seule condition qui lui permettra de garantir son activité, et ainsi la promotion de cette diversité où se niche la "qualité" (en particulier quand certains projets "exceptionnels" coûtent très cher à produire). La sélectivité peut conduire à l'extinction.

- du point de vue du collectionneur/acheteur : l'achat d'une certaine quantité lui permet d'élargir son horizon, son savoir et donc son appréciation de la qualité. La sélectivité (se limiter à ce que l'on considère être la qualité à un moment donné) peut conduire à ne jamais évoluer, donc à passer à côté d'une qualité plus grande.

Il me semble qu'en tant qu'auditeurs de musique de film nous évoluons dans un domaine artistique relativement étroit, nous n'avons donc pas interêt à trop limiter notre curiosité - encore faut-il, en effet, prendre le temps d'écouter : donner une vraie chance à notre curiosité. Et le temps peut être une denrée rare...
il est vrai que l'on s'émerveille, sur un marché aussi limité, de voir sortir des perles comme le réenregistrement du CID à Prague
en même temps, il semble que les "petits marchés", à la clientèle fidèle, s'en sortent mieux que les gros labels empêtrés dans leurs profits démesurés, et leur clientèle volatile (toute référence au plumage de ses dames est à exclure cela va sans dire...)
BRAINSTORM main title (James Horner)
http://www.youtube.com/watch?v=HMj_80T6cyg
Film composer great Elmer Bernstein (Magnificent Seven, To Kill A Mockingbird) once said to me, “The dirty little secret is that we’re not musicians – we’re dramatists.”(Michael E Levine)
Avatar de l’utilisateur
Walden
Inside Man
Messages : 4134
Inscription : ven. 12 sept. 2008 19:35
Localisation : NANTES

Re: La musique de film, quantité ou qualité ?

Message non lu par Walden »

André Marek a écrit : l'absence d'hygiène (il va bientôt falloir un masque à gaz pour fréquenter certains rayons CD/DVD), se contrefoutent de leur apparence (être "correct", c'est aussi un peu respecter autrui)
dernier passage à Gibert, rayon dvd....entre les odeurs et les psycho qui sont prêts à te pousser pour accéder à un dvd d'occas...aïe...bon ça veut pas dire qu'au rayon musique classique on se comporte mieux...
BRAINSTORM main title (James Horner)
http://www.youtube.com/watch?v=HMj_80T6cyg
Film composer great Elmer Bernstein (Magnificent Seven, To Kill A Mockingbird) once said to me, “The dirty little secret is that we’re not musicians – we’re dramatists.”(Michael E Levine)
Avatar de l’utilisateur
Mortimer
Superman
Messages : 11434
Inscription : ven. 12 sept. 2008 08:37
Localisation : ALSACE

Re: La musique de film, quantité ou qualité ?

Message non lu par Mortimer »

Donc si je m’en réfère aux réponses plus haut la question était de savoir si je suis propre et si je sens bon quand j’achète mes cd’s ?
Et la je peux répondre que ma quantité de crasse est lavée tous les jours et il ne me reste plus que la crasse de qualité. Sans déconner vous avez une pénurie d’eau à Paris :mrgreen: ?
Plus on est nombreux à penser la même chose,
moins il vient à l'idée qu'on pourrait tous avoir tort.
YuHirà
Wrong Man
Messages : 668
Inscription : ven. 12 sept. 2008 10:30

Re: La musique de film, quantité ou qualité ?

Message non lu par YuHirà »

beaucoup respirent la misère sexuelle, l'absence d'hygiène (il va bientôt falloir un masque à gaz pour fréquenter certains rayons CD/DVD), se contrefoutent de leur apparence (être "correct", c'est aussi un peu respecter autrui), haïssent viscéralement les femmes (ils ne les comprennent pas donc elles leur font peur)...
Tu n'exagère pas un peu? ;)
Avatar de l’utilisateur
Wyatt Earp
Demolition Man
Messages : 5386
Inscription : sam. 13 sept. 2008 12:24

Re: La musique de film, quantité ou qualité ?

Message non lu par Wyatt Earp »

Je t'assure que non, et il y en a ici qui peuvent en témoigner !
YuHirà
Wrong Man
Messages : 668
Inscription : ven. 12 sept. 2008 10:30

Re: La musique de film, quantité ou qualité ?

Message non lu par YuHirà »

Je plaide non coupable :mrgreen: Je me suis autoproclamé le fils de Misqua donc je suis forcément beau, parfumé et bien habillé :mrgreen:
Avatar de l’utilisateur
Misquamacus
Darkman
Messages : 7295
Inscription : mar. 16 sept. 2008 10:34

Re: La musique de film, quantité ou qualité ?

Message non lu par Misquamacus »

Ah ?!?
« Je ne connais pas la moitié d’entre vous autant que je le voudrais et j’aime moins de la moitié d’entre vous à moitié moins que vous ne le méritez ! »
YuHirà
Wrong Man
Messages : 668
Inscription : ven. 12 sept. 2008 10:30

Re: La musique de film, quantité ou qualité ?

Message non lu par YuHirà »

ouais je sais c'est chiant...

Je te paierai ton psy, je te promets :mrgreen:
Avatar de l’utilisateur
Callahan
Rain Man
Messages : 271
Inscription : sam. 6 sept. 2008 21:33
Localisation : Ici et ailleurs

Re: La musique de film, quantité ou qualité ?

Message non lu par Callahan »

Je vous suggére quand vous aurez un peu de temps à perdre ( c'est clair il sera perdu ! ) à jeter un oeil plus attentif aux individus de tous poils trainant aux rayons dvd ou cd de vos officines habituelles... Malheureusement André est dans le vrai, entre l'apparence, les manies plus ou moins perceptibles et cérémonials divers, ça donne parfois envie de se barrer rapidement afin de retrouver un début de "civilisation" ... Pour ma part, il me semble que la plupart y gagneraient beaucoup à aller fourrer plus souvent une partie de leur anatomie dans un truc plus sympa qu 'un tiroir de platine...
Vu récemment à la fnac, (rayon import dvd), un type choisissant avec attention ( on va qualifier ça d'attentionné... pour les 10 premières minutes !) un dvd parmi une dizaine identique... J'étais non loin et curieux de voir l'évolution de son manège...En fait, j'attendais qu'il finisse par goûter l'emballage, que le dvd lui parle ou un truc du genre ! car après avoir scruté sous toutes les coutures, palpé, soupesé, reniflé, quasi jonglé avec la totalité de la pile il n'avait toujours pas réussi au bout d' un bon 1/4 d'heure à trouver son exemplaire... Je décroche, continue mes achats et au retour je croise à nouveau mon spécimen ( dvd à la main cette fois, hourra !) se dirigeant à nouveau vers les imports... N'en pouvant plus d'un tel suspens ! je me retourne et le vois remettre dans la pile le dvd pourtant tant "chéri" pendant une bonne 1/2 heure !!!
Alors savoir s'il y a plus de psychopathes chez les adorateurs de galettes ou d'étiquettes de camenberts , I don't know ! mais il y a des comportements suspects développés chez un bon nombre de collectionneurs reclus dans leur... 4ème dimension, ça c'est sûr.
Au fait le dvd était... Zodiac , ça ne s'invente pas :mrgreen:
"Un jeune con est assurément plus dangereux qu'un vieux con car il a tout l'avenir devant lui"
Répondre