Vladimir Cosma
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Vladimir Cosma
Grâce, notamment, aux délicieux coffrets que Larghetto, depuis 2009, bourre comme la hotte du Père Noël, Vladimir Cosma n'a jamais été trop loin de nos petites palabres. Il manquait cependant un véritable topic à son nom, du genre de ceux que notre Frère en robe de bure répertorie scrupuleusement dans son missel. Le voici enfin, ses contours, ébauchés à la hâte par le vieux Van Cleef, attendant à compter de maintenant que les posts gorgés d'érudition du bon peuple d'UnderScores leur donnent plus sculpturale allure.
Et donc, le volume 3 des coffrets évoqués plus haut tombe à pic pour le coupé de ruban et la plaque d'inauguration. A l'instar de ses prédécesseurs, il parait surtout mettre en avant la facette la plus populaire de Cosma, celle de l'amuseur public qui proscrit de son vocabulaire toute méchanceté facile. Les deux premiers disques, avec lesquels j'ai lancé les hostilités sur mon lecteur, s'en réclament ouvertement via des accointances thématiques liées par les seules bobines de Coluche et Pierre Richard. L'occasion de (re)découvrir, au milieu d'une foultitude d'inédits qui étayent l'inégalable geste comique de Vlad, toute la séduction asiatique tantôt lumineuse, tantôt loufdingue de Banzaï et le charme, aussi naïf que celui de son interprète principal, d'un Coup du Parapluie carburant aux jingles de cour de récréation.
Et donc, le volume 3 des coffrets évoqués plus haut tombe à pic pour le coupé de ruban et la plaque d'inauguration. A l'instar de ses prédécesseurs, il parait surtout mettre en avant la facette la plus populaire de Cosma, celle de l'amuseur public qui proscrit de son vocabulaire toute méchanceté facile. Les deux premiers disques, avec lesquels j'ai lancé les hostilités sur mon lecteur, s'en réclament ouvertement via des accointances thématiques liées par les seules bobines de Coluche et Pierre Richard. L'occasion de (re)découvrir, au milieu d'une foultitude d'inédits qui étayent l'inégalable geste comique de Vlad, toute la séduction asiatique tantôt lumineuse, tantôt loufdingue de Banzaï et le charme, aussi naïf que celui de son interprète principal, d'un Coup du Parapluie carburant aux jingles de cour de récréation.
Re: Vladimir Cosma
A noter qu'au milieu de cette farandole de plaisirs coupables (justifiant, comme pour ses prédécesseurs, l'achat de ce troisième coffret), on compte la musique du Bar du téléphone soit l'un des scores les plus mélancolique du compositeur ainsi que sa musique pour Le Jumeau, ultra élégante.Lee Van Cleef a écrit :A l'instar de ses prédécesseurs, il parait surtout mettre en avant la facette la plus populaire de Cosma, celle de l'amuseur public qui proscrit de son vocabulaire toute méchanceté facile.
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Re: Vladimir Cosma
Je lie peu à peu connaissance avec ces tombereaux de pépites, au fil de la numérotation décidée par le coffret. Je la chamboulerais peut-être un beau matin, laissant une inspiration folâtre guider seule mes pas... Néanmoins, pour l'heure, je me suis arrêté au sixième disque, contenant, ça tombe à point nommé, ce Jumeau louangé fort justement. Qui plus est, son onctuosité jazzy fait le meilleur ménage possible avec Montparnasse Pondichéry, qui lui emboîte le pas fort de toute sa sensibilité douce-amère. Mais avant de serrer la main de ces deux beaux messieurs en habits de scène lustrés, le vieux Van Cleef a eu un vrai coup de coeur pour La Chambre des Dames, et son thème complètement, follement, irrésistiblement mélo que ne renierait pas Michel Legrand.
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Re: Vladimir Cosma
Allons bon. Encore une partition sise en Amazonie et interprétée par le London Symphony Orchestra qui m'a plutôt laissé de marbre. Le Jaguar donnait, à mes oreilles pinailleuses, l'impression d'un Cosma timoré et perdu dans l'arène mythique d'Abbey Road, contraint à son corps défendant de passer son génie mélodique à l'essoreuse d'un "gros son" n'aiguillonnant plus guère sa créativité depuis Michel Strogoff ou Les Aventures de Tom Sawyer. Sans être déplaisant non plus, parfois même joliment agréable, Le Fils du Français trébuche sur les mêmes marches disjointes. Je lui préfère du coup sans mal l'émouvant Soleil, où le compositeur, bien qu'ayant toujours maille à partir avec les gladiateurs du LSO, préfère cette fois embarquer le bataillon d'élite sur un petit sentier intimiste et tendre.
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Re: Vladimir Cosma
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Re: Vladimir Cosma
Le 1er, de mémoire, c'était le premier visuel du coffret avant que le contenu ne soit finalisé. Il n'existe qu'un coffret et, pour le volume 2, c'est bien 51 films.
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Re: Vladimir Cosma
Si Gérard Oury était dans un état léthargique fatalement avancé en réalisant son calamiteux Schpountz, Vladimir Cosma, de l'autre côté de la barrière, étincelait de santé ! Sans intention autre que de divertir son monde, il injecte malice et bondissante vivacité à un film qui n'en comporte pas le moindre atome, et empêche ainsi les paupières du spectateur hagard de se clore telles d'hermétiques persiennes. Tiens, je me demande si La Soif de l'Or, autre comédie "ouryesque" à bout de souffle qui m'attend un peu plus loin dans le coffret, fait preuve d'autant de patate musicale...
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Re: Vladimir Cosma
Eclectique, pour le moins, est le pot-pourri estampillé Mocky que réserve un disque contenant pas moins de treize titres de l'éternel trouble-fête. Certains d'entre eux n'ont même vu le jour que très récemment (le benjamin, Le Cabanon Rose, a été tourné cette année) et prouvent qu'à l'instar du vétéran de la pellicule, Cosma n'a pas encore dit son dernier mot. L'inspiration résolument soliste de la chose profite à l'accordéon, qui valse avec entrain, à l'harmonica qui dégoise joyeusement, à la clarinette, surprise en plein abandon mutin... Entrainant alors qu'il ne paye pas de mine, sautant du coq à l'âne sans souci du qu'en-dira-t-on, cet album appartient à la précieuse catégorie des petits plaisirs loin d'être coupables.
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Re: Vladimir Cosma
Ce n'est pas parce qu'on oeuvre pour la petite lucarne qu'on doit forcément revoir ses ambitions à la baisse. Le quatuor présenté par le onzième disque a fière allure et envoie dinguer les os déjà nettoyés que la téloche française nous donne aujourd'hui à ronger. Entre l'éclectisme du meilleur aloi d'Adios, le réservoir à mélodies crémeuses qu'ouvre Les Jeunes Filles et la malice guillerette du Boeuf Clandestin, rappelant à bien des égards les comédies d'Yves Robert, l'éventail des styles est large et l'appétit du béophile pour les thèmes de grande classe, toujours comblé !
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Re: Vladimir Cosma
Les heureux possesseurs des premiers coffrets Larghetto le savent bien : les scores nanardeux y avancent en tapinois, prêts à vriller à n'importe quel moment les tympans innocents, de préférence après que ceux-ci aient baissé leur garde au sortir d'une partition veloutée. Bien entendu, ce volume 3 n'est pas taillé différemment et tire la langue à l'occasion, notamment, d'un quatorzième disque ayant troqué l'écriture ciselée de Cosma pour un pistolet à peinture. Ca commence sur les chapeaux de roue avec Catherine & Cie, où des synthés ringards le disputent à d'imbitables vocalises peu ou prou discos. Mais le thème principal, plein de bonne volonté derrière ses frusques en bataille, empêche in extremis ce score de couler à pic. Un (petit) capital sympathie dont est totalement dépourvu L'Etincelle, dramatique agrégat de chansons pop qui évoquent les heures les plus cataclysmiques de Michel Legrand, genre Parking : le Retour. Coincé en tenailles entre ces deux morceaux de n'importe quoi, Jamais Avant le Mariage préfère opter pour un classicisme prudent, forcément moins rigolo, mais beaucoup plus présentable en société. Selon vos hypothétiques dispositions masochistes, gentlemen, à vous de décider si l'on y gagne au change ou pas.
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Re: Vladimir Cosma
Que le compositeur qui n'a jamais succombé à l'ivresse de l'auto-citation jette à tous les James Horner de la Création la première pierre ! Une chose est certaine, si cet impensable vertueux existe bel et bien quelque part, il n'a certainement pas pour nom Vladimir Cosma. Témoin parmi d'autres, Just the Way you Are, qui reprend carrément au point-virgule près le thème de Rahan composé deux ans plus tôt par notre homme. Notable différence cependant, cette resucée flagrante délaisse quelque peu le lyrisme de l'original pour l'attifer des fringues plus décontractées d'une quelconque scène pop. Le résultat n'est pas désagréable, tant s'en faut, et s'en va même titiller, lors d'une piste scandée par des cordes énergiques, le Marginal de Morricone.
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Re: Vladimir Cosma
Eh bien non, après que j'ai jugé sur pièce, La Soif de l'Or n'ondule vraiment pas avec autant de hardi panache que Le Schpountz. La faute à une thématique chichement pourvue, sans leitmotiv trépidant pour mener la danse, et à l'Orchestre Philharmonique de Paris, criblé d'une telle quantité de synthés bossus et de boîtes à rythme cagneuses que son ampleur, aussitôt, s'en voit ramenée aux sursauts amorphes d'un concert donné dans la salle des fêtes de Fricasson-la-Bergamote. Et ce n'est pas le spectre livide d'Isaac Hayes, fugitivement venu donner le bonjour, qui va rehausser l'éclat de cette inoffensive partoche.Lee Van Cleef a écrit :Tiens, je me demande si La Soif de l'Or, autre comédie "ouryesque" à bout de souffle qui m'attend un peu plus loin dans le coffret, fait preuve d'autant de patate musicale...
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Re: Vladimir Cosma
Mission accomplie ! J'en ai terminé avec le coffret Cosma, dont les ultimes notes font office d'au revoir très guilleret. Je redoutais pour ce dernier disque quelques fonds de tiroir ankylosés, mais Ils Sont Grands ces Petits, qui caracole en tête du groupe, s'est occupé de gentiment congédier mes appréhensions. Pas étonnant, avec le sourire malicieux que la guimbarde dessine en traits dynamiques dans notre tête. La suite prend bien soin de ne jamais s'écarter de ces rails graissés avec amour, où glissent élégamment la générosité fourre-tout du polymorphe La Galette du Roi (qui, soit précisé au vol, fait carrément plus qu'ébaucher Le Château de ma Mère) et les apparats gais comme un pinson, plutôt vieille France en vérité, de Retenez-moi... ou je Fais un Malheur !
Re: Vladimir Cosma
Je me suis enfin acheté le volume 3 des coffrets Cosma (après avoir vendu un rein chez Gibert).
Et là divine surprise, le coffret contient "Ragoutoutou" du "Coup du Parapluie". Peu importe le reste du contenu du coffret, je lui mets les 5 étoiles réservées aux plus hautes marches d'Underscores.
Et là divine surprise, le coffret contient "Ragoutoutou" du "Coup du Parapluie". Peu importe le reste du contenu du coffret, je lui mets les 5 étoiles réservées aux plus hautes marches d'Underscores.
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Re: Vladimir Cosma
Dans mes bras squelettiques, camarade (mais gare aux bleus, tout de même) !Odelay a écrit :Et là divine surprise, le coffret contient "Ragoutoutou" du "Coup du Parapluie". Peu importe le reste du contenu du coffret, je lui mets les 5 étoiles réservées aux plus hautes marches d'Underscores.
Re: Vladimir Cosma
Même si ça m'aurait tenté aussi, ça fait cher la pâtée. Je crois qu'à moins d'une baisse significative, je vais m'abstenir.
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Re: Vladimir Cosma
Dites moi, pour s'intéresser à l'oeuvre de Cosma, que conseillez-vous parmi les deux collections ? Les coffrets ou les incontournables ?
Re: Vladimir Cosma
Ben ça dépend du budget que tu as, car maintenant ils sont vraiment chers ces coffrets. Si tu choisis les coffrets, je te conseille le 1 ou le 2 qui contiennent des belles choses (même si vu le nombre des partitions il y a évidemment certaines qui ont pris un beau coup dans l'aile comme l'étudiante par exemple). Le coffret 3 est bon, mais est peut être moins évident d'approche car il y aura moins de choses connues auxquelles tu pourras t'accrocher si tu n'est pas trop familier avec son oeuvre. Disons que les partitions essentielles sont plus dans les deux premiers.
- Malastrana
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Re: Vladimir Cosma
Ok, merci ! Je me dirige donc plus vers les coffrets. Cher, c'est relatif vu le nombre de cd et de films couverts finalement. Je n'hésiterai pas à venir enrichir ce topic une fois que j'aurai mis la main dessus
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Re: Vladimir Cosma
Je te conseillerai surtout d'aller écouter un maximum de choses sur le net, puis, en fonction de ce que tu vas aimer ou pas, de choisir entre les incontournables et les coffrets.
- Lee Van Cleef
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Re: Vladimir Cosma
Soit dit entre nous, même à l'époque des eighties plus souvent qu'à leur tour titubantes, la musique de L'Etudiante faisait déjà montre d'une incurable ringardise. Tu m'étonnes que ça se soit pas arrangé au fil des décennies !Odelay a écrit :même si vu le nombre des partitions il y a évidemment certaines qui ont pris un beau coup dans l'aile comme l'étudiante par exemple
Re: Vladimir Cosma
C'est pas faux comme dirait l'autre.
Re: Vladimir Cosma
Comme vous dites... Sûr qu'à l'époque du symphoniste post Star Wars, ce genre de musique me faisait ricaner, mais bon rétrospectivement ça collait bien avec les boums du film.
- Lee Van Cleef
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Re: Vladimir Cosma
Puisqu'on discutaillait pas mal de Cosma en d'autres lieux d'UnderScores... Loin de se cantonner à enchaîner aux six coins de l'Hexagone les tournées pleines à craquer, notre homme honore encore le cinéma français de sa faconde sans pareille. Témoin, le tout neuf Un Profil pour Deux, où il fausse momentanément compagnie à l'inexpugnable Mocky pour donner à nouveau le bras à son vieux compère Pierre Richard. Il faut hélas dire ce qui est tristement : nous sommes ici moins proches de ses réussites majuscules pour Yves Robert que des pantalonnades semi-folkloriques dont il n'a jamais répugné à se rendre coupable. Le thème autour duquel badine le score entier n'a certes pas à baisser les yeux en devenant cramoisi de confusion, mais Cosma a déjà livré maints refrains autrement mémorables. De par son caractère désuet qui fleure bon l'anachronisme, pour ne pas dire le décalage temporel, l'entreprise génère toutefois son drôle de petit intérêt en rappelant, une fois de plus, que l'ami Vlad n'a jamais éprouvé le besoin d'épouser les mêmes virages stylistiques que la musique de film française ou d'ailleurs.