Filou 333 a écrit :Pour le 1er score cela pourrait être "along came a Spider" Jerry Goldmsith ?

Jerry n'est pas "prolific today", hélas…

Un Zimmer? Un JNH? Un Brian Tyler? Un Desplat?
Red Eye (2005) de Beltrami serait exclu selon un forumeur d'FSM qui semble en contact régulier avec l'équipe du compositeur (ce dernier ne souhaite apparemment pas que ce score soit édité). Je ne sais pas ce que donne Sin de Giacchino qui date de 2003...

Pour le second, les forumeurs d'FSM évoquent un titre de David Shire, Old Boyfriends.

Je vois mal Intrada éditer du Zimmer. De plus aucun de ses films ne correspond aux indices. Peut-être effectivement un Tyler ou Debney.

Ils ont édité sa musique pour White Fang et Lone Ranger, via Disney
En même temps, comme tu le précises, rien dans sa filmo qui puisse correspondre. Pour Elfman non plus d'ailleurs.
Hey, sinon il y a Horner dans les petits papiers d'Intrada... Mais tout est sorti de sa part dans les années 2000, je crois?
Sinon, pourquoi pas Morricone? Il est toujours prolifique malgré son âge avancé.

Personnellement je n'ai jamais été bon pour trouver les indices d'Intrada...

Juste cause de James Newton Howard serait il envisageable ?

Je ne pense pas car il est sorti chez Varèse. La phrase "It's one of the ones that got away" laisse entendre que le score est inédit... Certains chez FSM pensent à Collateral, mais j'ignore si JNH a composé tant de musique que ça sur ce film pour garantir un album à lui seul.

Alcibiade a écrit :Les styles évidemment sont très différents, mais il y a bien une parenté atonale dans certains passages entre les deux scores, ou une même façon d'évoquer musicalement des phénomènes de transe chamanique. La plage 10 "The hanging - Vision Sequence" de Rosenman par exemple évoque vraiment le début de la plage "Second Hallucination" de Corigliano.

non la construction reste pour moi trop différente. Par contre le Corigliano évoque le primitivisme d'Edgard Varèse via Stravinsky et le Sacre. Et le traitement du thème d'amour en trio schubertien me rappelle que le score peut, avec ses collages de différentes époques, avoir servi d'inspiration pour Brainstrom de Horner

Bien vu la parenté avec Brainstorm... Même contraste entre musique moderne/atonale et musique de chambre classique... Pourtant le Horner donne une dimension franchement religieuse et même chrétienne, tandis que le Corigliano serait plutôt païen (du moins sur les images de Ken Russel), mais ils finissent par se rejoindre... comme quoi...

Il y a beaucoup de flash Chrétiens dans Altered States.

Faut dire que l'agneau sacrificiel imprime aussi la rétine ! Mais je suspecte un grain de satanisme quand même ! Pour affubler le christ d'une tête de bouc à 7 yeux et à 7 cornes, faut avoir le necronomicon entre les mains ! Mais avec les diables, Russell n'en était pas à son premier coup d'essai !

Walden a écrit : Par contre le Corigliano évoque le primitivisme d'Edgard Varèse via Stravinsky et le Sacre. Et le traitement du thème d'amour en trio schubertien me rappelle que le score peut, avec ses collages de différentes époques, avoir servi d'inspiration pour Brainstrom de Horner

Servi d'inspiration seulement, parce que pour le coup, il y a un fossé entre le romantisme d'un Horner et le déstructuralisme sonore d'un Corigliano ! Et même le côté schubertien de Corigliano (si on fait référence au trio E-flat de Schubert ayant servi par la suite aux prédateurs de Scott) est ironique, largement menaçant (puisqu'aérant un score atonal, et par lui-même en attente de déchaînement cacophonique ou dodécaphonique -ce que j'aime aussi-), ou en tout cas beaucoup moins quiet que l'insertion dans Brainstorm de figures classiques au piano (qui doivent certainement être une inspiration quelconque d'un morceau classique d'Arvö Part ou de Fauré ou autre).

@Alcibiade, c est pourtant bel et bien une image symbolique qui apparaît dans le livre de L ' Apocalypse:

Un Agneau comme immolé». Évident est la référence au Christ, mort et pourtant revenu à la vie: l'auteur le souligne, «debout devant le trône», c. à d. qui est ressuscité en dépit de son immolation. Il a sept cornes, symbole de la toute-puissance, et sept yeux, "symbole des sept esprits de Dieu envoyés par toute la terre», et donc du Saint-Esprit, dans le sillage d'Isaïe 11:1-2:  

Oui, mais il me semble que le Christ n'est pas l'Antéchrist, et que la fin des temps (mais je me fie aussi à la Malédiction de Donner ) annoncée par l'apocalypse de Saint Jean est annonciatrice de la venue de la bête maléfique qui ne vaincra pas ! Mais mettre la tête de la bête sur le corps du Christ est quelque peu hérétique quand même !

Scorebob a écrit :@Alcibiade, c est pourtant bel et bien une image symbolique qui apparaît dans le livre de L ' Apocalypse:

Un Agneau comme immolé». Évident est la référence au Christ, mort et pourtant revenu à la vie: l'auteur le souligne, «debout devant le trône», c. à d. qui est ressuscité en dépit de son immolation. Il a sept cornes, symbole de la toute-puissance, et sept yeux, "symbole des sept esprits de Dieu envoyés par toute la terre», et donc du Saint-Esprit, dans le sillage d'Isaïe 11:1-2:  

Voici un bout de temps que nous nous côtoyons, toi et moi, mon brave Bobby-Boy, dans les insondables tréfonds du Net. Et durant toutes ces années, je ne crois pas t'avoir jamais vu éclabousser les Saintes Ecritures de quelques-uns des calembours aimables, des exclamations hilares ou des piques rigolotes en caractères gras qui, d'ordinaire, n'attendent que de jaillir de la rampe de lancement fixée au coin de tes lèvres. C'est assez ennuyeux, car j'avais dans l'idée de partager avec mes frères d'armes une bien bonne sur les cors que l'infortuné Jésus récoltait régulièrement à son gros orteil, et je ne me le pardonnerais pas si tu tançais mon initiative gaguesque d'un oeil meurtrier.

Ce débat concerne le film autant que sa musique, c'est pourquoi j'étais resté imprécis dans ma comparaison : Ken Russell est un provocateur, y compris et surtout avec la religion, alors pas évident pour un non spécialiste de ce réalisateur (comme moi) de qualifier les images christiques qui ponctuent Altered State. En parlant de "païen" (primitiviste serait peut-être plus exact ?) je me réfugiais prudemment derrière certaines influences musicales, en premier lieu le Sacre du printemps : à côté, il est clair que Brainstorm (film et musique) évoque une image d’Épinal.

https://www.google.fr/search?q=un+agnea ... B270%3B320


quote="Alcibiade"]Oui, mais il me semble que le Christ n'est pas l'Antéchrist, et que la fin des temps (mais je me fie aussi à la Malédiction de Donner ) annoncée par l'apocalypse de Saint Jean est annonciatrice de la venue de la bête maléfique qui ne vaincra pas ! Mais mettre la tête de la bête sur le corps du Christ est quelque peu hérétique quand même ! [/quote]

Symbolisme, monsieur symbolisme, il ne s agit pas d un bouc mais bel et bien d un agneau a sept cornes et sept yeux chiffre qui evoque la perfection divine , le nombre du Nom de la bête est 666 et son apparence inconnue, Russell etait tres au fait du symbolisme religieux chretien . Il n y a absolument rien de satanique dans cette representation.
Le terme " bête" ne doit pas etre interprete au pieds de la lettre.

....Dans l'Apocalypse, il est question de plusieurs "Bêtes". Ce mot montre que ces personnages ont renoncé à toute humanité, pour n'être plus que des aides de Satan.

Je veux bien croire au symbolisme, mais l'apocalypse de Saint Jean (et d'ailleurs le texte est sujet à bien des précautions doctrinales) lui-même relève entièrement du symbole, et lorsqu'on joue avec les symboles il est bien difficile d'avoir une lecture droite des textes sacrés. On peut éventuellement considérer dans ce sens-là que seuls les films qui prennent les symboles au pied de la lettre sont satanistes, et que les Visions d'Altered States (qui sont effectivement des hallucinations résultant de l'enfermement dans le caisson ou des conséquences de la prise de Peyotl) ne relèvent que de l'inconscient collectif immémorial à la Jung (car il y a aussi ce sous-texte dans le roman de Chayevsky -il y a longtemps que je l'ai lu, m'en rappelle plus vraiment- d'une régression au psychisme originel). Cela ne m'ôtera cependant pas de la tête que "Le repaire du ver blanc" ou "Les diables" ou "Gothic", etc. ne contiennent pas que des lectures symboliques du christianisme. Mais il n'y a rien pour ma part de désobligeant à dire qu'un réalisateur est hérétique, bien au contraire ! Ou en tout cas que les symboles soient pris au pied de la lettre pour en tirer les conclusions qui s'imposent, comme le fait que le Christ imposera le royaume des justes en faisant périr les mécréants que nous sommes désormais presque tous n'est pas pour me déplaire non plus ! Je dirais simplement que ce n'est pas le Dieu de justice que les textes laissaient présager !

Et Douglass Fake, il en dit quoi?

Forrester a écrit :Et Douglass Fake, il en dit quoi?

Il ne serait certainement pas très content ! (digression finie pour ma part)

Pour en revenir à l'Intrada prévu mardi prochain, certains sur le forum de FSM pensent qu'il s'agit de COLLATERAL de JNH, Antonio Pinto, Goldenthal, etc.
Ce pourrait être une bonne idée, car l'album édité à l'origine ne contenait qu'à peine 8 minutes du score de JNH et retranscrivait mal le travail de chaque compositeur
ayant oeuvré sur le film de Michael Mann.

Sinon pour ma part, j'aurais adoré JUST CAUSE de JNH, qui est un excellent score thriller dont le Varèse omettait de très bons passages...mais hélas, Varèse oblige,
cela ne sortira probablement pas chez Intrada !

[/quote]le fait que le Christ imposera le royaume des justes en faisant périr les mécréants que nous sommes désormais presque tous n'est pas pour me déplaire non plus ! Je dirais simplement que ce n'est pas le Dieu de justice que les textes laissaient présager ! [/quote]

Là tu dérives sur le débat théologique auquel je te répondrais volontiers mais pas sur ce com.
Russel avait en effet en effet une vision très personnelle du Christianisme, c'est indéniable, je crois qu'il évoquait souvent son rapport particulier à la religion, "Les Diables" est assez secoué dans le genre mais raconte une histoire basée sur des faits réels tout aussi délirants connu sous le nom "des possédées de Loudun" je crois.

LES SORTIES INTRADA:

RED EYE DE BELTRAMI

et...http://store.intrada.com/s.nl/it.A/id.9 ... gory=22848

Alors là c'est très étonnant, quand on sait que Beltrami a répété plusieurs fois en interviews qu'il ne souhaitait pas que RED EYE sorte sur CD, car il pensait que cela ne constituerait pas une bonne écoute
sur un album - il semble assez désabusé quand il aborde sa collaboration avec Wes Craven, d'ailleurs musicalement, ça se sent, il suffit d'écouter le nullissime et cheap SCREAM 4 ou le nase MY SOUL TO TAKE pour s'en rendre compte ! Mais bon, dans le fond, RED EYE, c'est pas si mal que ça, disons que c'est un Beltrami mineur mais il y a des bons trucs par-ci par-là. J'aurais largement préféré CURSED pour ma part !

Cool! Excellente nouvelle pour ma part pour Red Eye, j'adore le thème principal, totalement "powellien" (enfin, à l'époque). Cursed aurait été intéressant, mais c'est le gros bordel sur celui-là apparemment. Et je crois me rappeler que Beltrami n'était pas content que la version européenne de la BO (chez Silva je crois) propose un extrait du score (inexistant sur l'édition US). Pour Scream 4, il semblerait que les Wenstein soient plus à blâmer que Craven. Le budget musique était apparemment ridicule.
J'espère que le prochain sera xXx² sorti au 2005 aussi, qui est sacrément fun!