le cinéma de genre à la française, illusion ou réalité ?

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Walden
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le cinéma de genre à la française, illusion ou réalité ?

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Qu'en pensez vous ? Y a t-il aujourd'hui l'émergence d'un vrai cinéma français de genre ? Depuis Besson, Gans, Caro & Jeunet, Kassovitz, Jan Kounen, etc, que pensez vous des oeuvres ou des tentatives récentes ? Je pense à des films comme ILS, HAUTE TENSION, MARTYRS, VYNIAN, SILENT HILL, SAINT-ANGE, DANTE 01, CHRYSALIS, EDEN LOG, etc, etc

je n'ai pas encore vu A L'INTERIEUR ou FRONTIERE(S)

les français sont-ils condamnés à des imitations plus ou moins brillantes du cinéma américain / japonais / italien ? Le cinéma fantastique espagnol est-il plus original ?
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Emissary
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Re: le cinéma de genre à la française, illusion ou réalité ?

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Le cinéma de genre à la française a toujours existé. Il y a une tradition du film Fantastique, du Policier, du film de cape et d'épée, du réalisme poétique, etc... L' exception notoire étant, évidemment, le Western.
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Pazu
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Re: le cinéma de genre à la française, illusion ou réalité ?

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En attendant Mutant et La Horde aussi bientôt :p

Je serai toujours le premier à défendre le cinoche de genre en France, mais faut pas me demander de le faire avec à l'intérieur ou Frontière(s), qui sont pour moi des grosses purges. Frontière(s) a une certaine tenu visuelle qui le sauve un tant soit peu de la cata, mais l'autre... Même constat pour le reste. Vynian je trouve ça vraiment nul et prétentieux. Ils, c'est le plus honteux de tous je pense (quoique Bloody Mallory...). Saint-Ange, même topo que Vynian. Pas vu Martyrs par contre, j'essairai quand le fait de voir des films avec des gens torturés arrêtera de me saouler, parce que bon, il y a un peu que ça en ce moment. Silent Hill, film de genre français ? Hmmm... puis, au delà de l'aspect visuel, c'est un raté total. Et tout le reste, en passant par des trucs horripilants comme Arsene Lupin ou Belphégor, au secours !

Grosso merdo, depuis Haute tension (et ce malgré sa fin naze), Maléfique et Nid de Guêpes, je trouve qu'on a pas trop eu grand chose à ce mettre sous la dent d'un tant soit peu correct, à part 36 quai des orfèvres. Blueberry ? C'est joli, mais faut accrocher. Sheitan ? Hmmm :p Renaissance ? Joli mais loupé aussi.

Et c'est pas Mesrine de Richet qui a l'air de sauver tout ça. Les échos que j'entends à droite à gauche sont pas faramineux, mais on ne sait jamais. Il y a en tout cas pas mal d'essai, ça va décoller un jour ou l'autre, forcément. Quand il y en aura un qui va cartonner. Bon par contre, c'est pas le succès de Rec qui va aider à sortir le film de genre français de sa ghettoisation, où le budget doit être le plus serré possible, moins qu'un pauvre film tourné en appartement dans le 5ème arrodissement de Paris et formaté pour les cahiers du cinéma et les césars.

J'attends donc avec impatience Mutants de David Morley et La Horde de Dahan & Rocher... Je leur souhaite le meilleur pour eux et pour nous :roll:
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Walden
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Re: le cinéma de genre à la française, illusion ou réalité ?

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Emissary a écrit :Le cinéma de genre à la française a toujours existé. Il y a une tradition du film Fantastique, du Policier, du film de cape et d'épée, du réalisme poétique, etc... L' exception notoire étant, évidemment, le Western.

nous avons eu quelques westerns, mais très peu en effet ( http://www.objectif-cinema.com/horschamps/038.php ), et nous sommes loin du génie italien !

Il est vrai que nous avons eu une époque d'ecclectisme des années 30 aux années 70, voire le début des années 80, suivie d'une belle période de redressement idéologique qui a consacré l'auteurisme étroit dont nous sortons à peine non ? (et la question est de savoir comment on en sort, bien ou mal ?) Pour ma part je me désole quand même (et c'est une autre question) du mépris institutionnalisé typique de la France jacobine.....aux niveaux de décision, ceux qui décortiquent les scénarios, décident du financement des films, raisonnent en fonction d'une grille idéologique (ou purement mercantile pour les télé généralistes), qui exclut a priori certains genres (fantastiques, SF, horreur, etc), sujets (politique, de société, etc). Les producteurs qui tentent de maintenir ce cinéma (avec l'aide ponctuelle de canal+ ou cinécinéma) sont isolés et marginalisés (tant mieux pourrait on dire...)

pour tirer le débat encore plus loin, je n'arrive pas à comprendre comment un type comme BHL, un cuistre et truqueur magistral, a pu avoir des responsabilités à l'avance sur recette, et faire un film daubesque, ou comment Serreau peut reprocher à Gans de storyboarder son scénario (pacte des loups), et refuse une aide financière car elle préfère dit-elle en gros, un scénario écrit sur un coin de table tâché de café ou de cendre de cigarette.... :? Et dans le genre "la grande et belle famille du cinéma", voir des gens comme Maïwenn faire des brouillons de film, je m'interroge...m'enfin, me direz vous, à quoi bon tirer sur des ambulances ?
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Krull
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Re: le cinéma de genre à la française, illusion ou réalité ?

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Pazu a écrit :Grosso merdo, depuis Haute tension (et ce malgré sa fin naze), Maléfique et Nid de Guêpes, je trouve qu'on a pas trop eu grand chose à ce mettre sous la dent d'un tant soit peu correct
Plus ou moins d'accord car j'en ai aimé d'autres mais c'est vrai que ces quatre-là sont vraiment bons. D'ailleurs je me demande toujours pourquoi on considère la fin de HAUTE TENSION comme nulle car je l'ai trouvé très astucieuse et finalement pas si con que ça, même si cela détourne le spectateur du postulat de départ.
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Taboulez
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Re: le cinéma de genre à la française, illusion ou réalité ?

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Walden a écrit :Il est vrai que nous avons eu une époque d'ecclectisme des années 30 aux années 70
Pour ma part j'irai même jusqu'à réduire l'intervalle (en tous cas pour le cinéma "parlant") à la période "1930-1959" *, véritable âge d'or du cinéma français, qui n'a jamais été aussi prolixe en terme de productions d'envergure internationale. C'était une époque où les films étaient réalisés par des artistes pour qui la maîtrise formelle de haut vol demeurait une préoccupation absolument essentielle (en plus d'un vrai travail de fond): décors de studios sublimes, précision et stylisation léchée du cadrage, travail exemplaire sur la lumière (rhâlala ce travail expressionniste de malade sur "La Main du Diable" !!!), photographie hyper soignée (et n'ayant pas pris la moindre ride aujourd'hui) qu'il s'agisse de noir et blanc ou du technicolor hallucinant des années 50 (à te péter les rétines de bonheur :D )...
Cette ambition formelle et/ou ce souffle conféré n'avaient absolument rien à envier à la perfection des meilleures productions américaines ou italiennes...
Par contre après ça se gâte... mis à part une ou deux productions de gens comme Verneuil (surtout sur des projets ambitieux comme "Week End à Zuydcoote"), mais surtout l'ultime chef d'oeuvre de Tati, "Playtime", véritable monument cinématographique !
... Mais à part ça on arrive à une époque où de jeunes amateurs commencent à penser qu'il faut envoyer la forme au fond du couloir, qu'on se fout de la photo et encore plus de l'esthétique des décors... Grande idée ça tiens :roll: , puisque précisément, aujourd'hui les décors "réels" et bien dégueulasses des années 70 rendent la plupart de ces films visuellement très laids et très pénibles à regarder (alors que la plupart des bons films des années 40 sont toujours aussi flatteurs pour l'oeil !).
De plus c'est un peu le cercle vicieux, puisque moins on a besoin de producteurs aux épaules solides, plus ils disparaissent, et plus il devient difficile d'en trouver pour des productions d'envergure.
Ceci dit tout n'est pas noir et il est vrai que la période post-nouvelle vague a vu fleurir quelques authentiques grandes réussites (surtout chez leurs héritiers direct en fait, comme les meilleurs travaux de Blier ou Miller)... Mais le bilan est tout de même catastrophique quand on voit l'énorme longueur d'avance qu'ont pu alors prendre les cinémas d'autres pays qui n'ont cessé de viser la production d'envergure internationale !

De toutes façons, les années 60-70 appartiennent aux italiens qui alors ont carrément mis la branlée au cinéma du reste du monde :D ! Il faut dire qu'un trio comme Fellini/Visconti/Leone, c'était difficile à suivre :D (même les vieilles gloires américaines avaient du mal à tenir la cadence !). Dommage qu'ils ne se soient pas trouvés de dignes héritiers de ces cinéastes aux productions gigantesques aussi bien en terme de moyens (surtout chez Visconti et Fellini en fait, rhâââ "Ludwig" ou "Casanova" !) qu'en terme d'ambitions... Parce qu'aujourd'hui le cinoche italien, c'est un peu comme le cinéma français j'ai l'impression.


Sinon, à titre personnel, Jeunet est un peu mon héros dans le cadre du cinéma français de ces dernières années, à la fois héritier du réalisme poétique et de l'immense Jacques Tati :D .
Et dans les héritiers de la nouvelle vague qui réussissent malgré ça à produire de beaux films solides, j'aime énormément Desplechin (surtout "Rois et Reine" en fait, qui fut un sacré choc je dois dire !). Je crois que s'il arrive à se dépêtrer de son héritage, c'est parce qu'il emprunte pas mal à Bunuel également !
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Pazu
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Re: le cinéma de genre à la française, illusion ou réalité ?

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Krull a écrit :Plus ou moins d'accord car j'en ai aimé d'autres mais c'est vrai que ces quatre-là sont vraiment bons. D'ailleurs je me demande toujours pourquoi on considère la fin de HAUTE TENSION comme nulle car je l'ai trouvé très astucieuse et finalement pas si con que ça, même si cela détourne le spectateur du postulat de départ.
Parce qu'elle est complétement incohérente avec le reste du film. On sent bien l'ajout purement à la mode (Le Sixième Sens de Shyamalan n'est pas loin...). Sur le papier, j'ai rien contre un twist, pourquoi pas. Même celui de Haute Tension aurait pu être très sympa, si il était pas poussif et purement gratuit, en essayant de le justifier maladroitement. Le Sixième sens est construit autour de son twist, Haute Tension non, d'où le problème. Enfin c'est comme ça que je le vois :p
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Amra
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Re: le cinéma de genre à la française, illusion ou réalité ?

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Et puis surtout cela contredit le début du film où on voit Nahon ds le camion alors que la fille n'est même pas là. Une vraie fin à la con. D'ailleurs, la même idée ds martyrs est utilisée ds la 1ère partie mais de façon plus logique.

En ce qui me concerne, ce qui me gène ds le cinéma français, c'est la notion de censure présente partout. Ds frontière(s), la scène du début a presque faire interdire le film car on n'a plus le droit en france de montrer des jeunes de banlieue casser du crs... n'importe quoi.. on n'a plus le droit d'utiliser des images passées à la télé. Tjrs ds le même film, il a été interdit de montrer Sarko, en tant que ministre de l'intérieur, parler de racaille et de karcher. Même la scène rejouée à l'occasion par un acteur a été censurée (on n'en voit plus que des bribes).
Ds martyrs, la fameuse scène de torture n'est pas pire que celle de la passion du christ. En revanche, deux points sont à noter: le 1er, c'est que la passion du christ, c'est disney et une interdiction de - de 12 ans. 2 ème point, Martyrs, ce n'est Disney et a failli être interdit. Et sérieusement, plus le temps passe, plus je reste persuadé que l'interdiction était liée à la fin du film dans lequel on accusait la droite bien pensante et pleine de fric d'être responsable des tortures.
Alors, certes, c'est vrai que les films de genres sont pour la plupart aujourd'hui cantonnés aux survivals... et alors, on a eu droit à des années ou des décennies sans... me dérange pas d'en avoir aujourd'hui!
J'ai un copain scénariste a qui on a refusé son scénario (thriller politique du côté de la droite) avec la réponse simple : faites du cht'i...
Quelle horreur que de résumer le film français à ça.
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Krull
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Re: le cinéma de genre à la française, illusion ou réalité ?

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Il paraitrait que cette fin n'apparaissait pas dans le scénario original et qu'elle a été "proposée" par le producteur (un certain LB). Il est vrai que ça sonne carrément gratuit puisque ça n'apporte pas grand-chose au film.
Mais je ne pense pas qu'on puisse lui reprocher d'être incohérente puisque - ATTENTION SPOILER - elle montre juste que l'histoire était racontée par le personnage de Cécile de France, donc que c'était une pure fantasmagorie.
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Re: le cinéma de genre à la française, illusion ou réalité ?

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Nahon ne peut pas être déjà là... ce n'est pas compliqué, non? Si?
La fin a été rajoutée pour mettre en valeur une actrice qui avait... du talent? Devinons un peu.
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Re: le cinéma de genre à la française, illusion ou réalité ?

Message non lu par Krull »

Tu parles de la scène dans la camionnette où il se fait faire une petite gâterie ? Ouah put... c'est glauque ! :mrgreen:
Pour moi cela sort également de la tête de CdF, une scène qui révèle son obsession.
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Pazu
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Re: le cinéma de genre à la française, illusion ou réalité ?

Message non lu par Pazu »

Ouais et bientôt on pourra justifier tous les trucs qui vont pas dans le cinéma parce que c'est dans la tête d'un personnage ? :lol: Nan mais sérieusement, cette fin sent le paté, ni plus ni moins !
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Re: le cinéma de genre à la française, illusion ou réalité ?

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Taboulez a écrit :
Walden a écrit :Il est vrai que nous avons eu une époque d'ecclectisme des années 30 aux années 70
Pour ma part j'irai même jusqu'à réduire l'intervalle (en tous cas pour le cinéma "parlant") à la période "1930-1959"

De toutes façons, les années 60-70 appartiennent aux italiens qui alors ont carrément mis la branlée au cinéma du reste du monde :D !


Sinon, à titre personnel, Jeunet est un peu mon héros dans le cadre du cinéma français de ces dernières années, à la fois héritier du réalisme poétique et de l'immense Jacques Tati :D
ma foi, je ne crache pas sur les polars français des années 70 et 80, un réalisateur comme Corneau m'a toujours semblé intéressant, et JJ Annaud nous offrait déjà des films très réussis, certes Annaud n'est pas Scorcese, il n'a pas le style visuel éblouissant qui séduit la rétine comme les barbus américains, mais comme artisan capable de relever des défis, c'est un cinéaste majeur dans mon panthéon personnel (réussir le Nom de la Rose, la Guerre du Feu et une belle adaptation de James Oliver Curwood avec L'Ours, fallait le faire), pour l'instant Annaud ne m'a d'ailleurs pas déçu, quoique l'on pense de Sa Majesté Minor, qui reste une formidable bouffonerie (pas péjoratif !) rabelaisienne (Alain Riou l'avait d'ailleurs très bien défendu au Masque & la plume)

sinon Visconti reste un cinéaste qui me fait sacrément fantasmer, je n'ai pas encore vu ses films, mais ses sujets et son style me font espérer le meilleur, Fellini est également un cinéaste que je dois découvrir, il est vrai que j'avais découvert Greenaway avant, cinéaste qui se réclame de Fellini et qui m'a impressionné

enfin, d'accord sur Jeunet, AMELIE POULAIN a quelque chose d'une poésie française surréaliste introuvable ailleurs dans le monde, le succès exceptionnel du film m'a d'ailleurs rassuré sur l'envie des téléspectateurs de se retrouver dans quelque chose de spécial et de bien de chez nous (la critique de kaganski restant pour moi une pure immondice, et la moquerie de Laurent Gerra - que j'adore - débile)
et pour ceux qui préfèrent le très rare Caro, DANTE 01 n'est pas inintéressant, mais laisse un goût d'inachevé assez sérieux....la forme certes, mais le fond et les dialogues.... :roll:
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Re: le cinéma de genre à la française, illusion ou réalité ?

Message non lu par Krull »

J'aurais préféré comme tout le monde que le film se termine en restant clair sur son postulat, ce twist sent la cerise (trop) confite sur le gâteau. Je préfère cette comparaison, même si j'aime beaucoup le pâté hein, c'est pas la question (enfin je préfère les rillettes mais je m'égare).
La fin est vraiment déstabilisante car elle indique - ATTENTION SPOILER - que le film nous est raconté par un personnage (complètement psychotique en l'occurrence) alors que nous croyions que le film était au premier degré, sans artifice. L'incohérence est ce qui a été beaucoup reproché à une époque; en somme, cette fin est un artifice dont le film se serait bien passé mais la cohérence n'est pas du tout remise en cause (vous avez compris que je ne lâcherai rien là-dessus ? :D)
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Re: le cinéma de genre à la française, illusion ou réalité ?

Message non lu par Krull »

Et en plus j'ai bien aimé A L'INTERIEUR, même si je le trouve parfaitement dégueulasse :o :cry: :D
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Re: le cinéma de genre à la française, illusion ou réalité ?

Message non lu par Amra »

On est tous d'accord pour dire que la fin a été faite pour mettre en valeur la copine de ... je veux dire l'actrice.

En attendant, avec les contrôles établis par notre cher gouvernement et ce qui va avec, faut profiter des films de genre quelqu'ils soient tant qu'ils existent... parce que sinon, ce sera la punition du genre joséphine ange gardien pour tout le monde et en double ration!
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Taboulez
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Re: le cinéma de genre à la française, illusion ou réalité ?

Message non lu par Taboulez »

Walden a écrit : ma foi, je ne crache pas sur les polars français des années 70 et 80, un réalisateur comme Corneau m'a toujours semblé intéressant, et JJ Annaud nous offrait déjà des films très réussis, certes Annaud n'est pas Scorcese, il n'a pas le style visuel éblouissant qui séduit la rétine comme les barbus américains, mais comme artisan capable de relever des défis, c'est un cinéaste majeur dans mon panthéon personnel (réussir le Nom de la Rose, la Guerre du Feu et une belle adaptation de James Oliver Curwood avec L'Ours, fallait le faire), pour l'instant Annaud ne m'a d'ailleurs pas déçu, quoique l'on pense de Sa Majesté Minor, qui reste une formidable bouffonerie (pas péjoratif !) rabelaisienne (Alain Riou l'avait d'ailleurs très bien défendu au Masque & la plume)

sinon Visconti reste un cinéaste qui me fait sacrément fantasmer, je n'ai pas encore vu ses films, mais ses sujets et son style me font espérer le meilleur, Fellini est également un cinéaste que je dois découvrir, il est vrai que j'avais découvert Greenaway avant, cinéaste qui se réclame de Fellini et qui m'a impressionné
Mais comme tu as pu le lire, j'ai bien spécifié que, pour ma part, tout n'était pas complètement noir à la suite de l'âge d'or, loin de là ;) .
D'ailleurs j'adore Annaud ! Et tu as cité pile poil les 3 films qui me touchent le plus dans sa filmo :D . A mes yeux, "La Guerre du Feu" est un authentique chef d'oeuvre (et cette musique bon dieu !). Là on est clairement dans le domaine de la production d'envergure internationale !
Corneau, effectivement, ce que j'ai vu de meilleur chez lui, c'est "Le Choix des Armes"... Il y a là des plans de toute beauté lorsqu'il s'agit d'exposer le grand haras du personnage principal... avec ces tons vert-bleu (et puis avec cette musique extraordinaire de Sarde par dessus c'est presque à en pleurer :o ).

Sinon attention pour Fellini (mon réalisateur préféré !), il y a deux pans bien distincts dans sa carrière: sa période plus ou moins néo-réaliste, puis sa période baroque complètement mégalo et surréaliste qui commence au milieu des années 60 pour perdurer jusqu'à la fin (c'est précisément cette facette complètement fantasmagorique que j'adore sans réserve chez lui... Le sommet étant atteint par "Casanova", un film de barge intégral d'une poésie à tomber :shock: ).
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Re: le cinéma de genre à la française, illusion ou réalité ?

Message non lu par DarkCat »

A vous lire, je me rends compte, que je dois être allergique à un certain et récent cinéma français de genre. En effet, quasiment aucun film ne trouve vraiment grâce à mes yeux. Et au niveau réalisateur, c'est pas mieux. Caro (pas encore vu Dante 01, en attente de visionnage) & Jeunet, Besson, Kassovitz (pas encore vu Babylon A.D.), Kounen ne m'intéressent absolument pas. Au final, c'est peut-être Gans, qui passerait le plus facilement. Ce qui ne m'empêche pas de les regarder, pour me faire ma propre opinion.

Et quand, je lis les titres de films cités plus haut, "Ils", "Haute tension", Sain-Ange", "A l'intérieur", "Frontière(s)", aucun ne m'a branché (voire même, je me suis carrément fait chier). Et encore, personne n'a parlé des "Bronzés 3", un film de genre à lui tout seul. :lol:
Je crois être aussi peu réceptif à ce genre de cinéma français, qu'au nouveau cinéma de genre espagnol ("L'échine du diable", "Labyrinthe de Pan", "Fragiles"…). L'ennui est le sentiment le plus courant à la vue de ces films.
Quant au cinéma français, j'ai beau réfléchir, mais je crois qu'il ne m'intéresse guère plus. Un rapide tour sur Wilipédia, pour avoir une liste des films sorties depuis les années 90, et je me rends compte que le dernier film que j'ai vraiment bien aimé, tous genres confondus, doit être "Les enfants du marais" (diantre, ça ne me rajeunit pas ;) ).
Sinon, j'ai trouvé intéressant, pour différentes raisons, dans les années 2000, "Deux Frères", "Va, vis et deviens", "Joyeux Noël", "Molière", "Jean de la Fontaine, le défi", et dans les années 1990, "Le Bonheur est dans le pré" et bien sûr les "Les enfants du marais".
Et dans les années précédentes, j'en suis resté à des comédies genre "Les tontons flingueurs", "Don Camillo" et autres joyeusetés, quelques polars, des films de pirates/capes et d'épées, ou alors des films d'un autre temps, comme "Le Cerf-volant du bout du monde" ou "Les Otages" (des films d'une certaine naïveté, en quelques sortes).
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Re: le cinéma de genre à la française, illusion ou réalité ?

Message non lu par Kfigaro »

Taboulez a écrit :
Walden a écrit : ma foi, je ne crache pas sur les polars français des années 70 et 80, un réalisateur comme Corneau m'a toujours semblé intéressant, et JJ Annaud nous offrait déjà des films très réussis, certes Annaud n'est pas Scorcese, il n'a pas le style visuel éblouissant qui séduit la rétine comme les barbus américains, mais comme artisan capable de relever des défis, c'est un cinéaste majeur dans mon panthéon personnel (réussir le Nom de la Rose, la Guerre du Feu et une belle adaptation de James Oliver Curwood avec L'Ours, fallait le faire), pour l'instant Annaud ne m'a d'ailleurs pas déçu, quoique l'on pense de Sa Majesté Minor, qui reste une formidable bouffonerie (pas péjoratif !) rabelaisienne (Alain Riou l'avait d'ailleurs très bien défendu au Masque & la plume)

sinon Visconti reste un cinéaste qui me fait sacrément fantasmer, je n'ai pas encore vu ses films, mais ses sujets et son style me font espérer le meilleur, Fellini est également un cinéaste que je dois découvrir, il est vrai que j'avais découvert Greenaway avant, cinéaste qui se réclame de Fellini et qui m'a impressionné
Sinon attention pour Fellini (mon réalisateur préféré !), il y a deux pans bien distincts dans sa carrière: sa période plus ou moins néo-réaliste, puis sa période baroque complètement mégalo et surréaliste qui commence au milieu des années 60 pour perdurer jusqu'à la fin (c'est précisément cette facette complètement fantasmagorique que j'adore sans réserve chez lui... Le sommet étant atteint par "Casanova", un film de barge intégral d'une poésie à tomber :shock: ).
Pour moi qui suis un fou de Fellini : je ne trouve presque aucun rapport entre Greenaway et lui, l'italien est ironique, tendre, généreux, baroque et souvent loufoque tandis que l'anglais est ultra maniéré, chichiteux et précieux, à mon avis c'est franchement le jour et la nuit.
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Re: le cinéma de genre à la française, illusion ou réalité ?

Message non lu par Kfigaro »

Walden a écrit :les français sont-ils condamnés à des imitations plus ou moins brillantes du cinéma américain / japonais / italien ? Le cinéma fantastique espagnol est-il plus original ?
Je vois avec consternation que personne n'a cité J.P. Melville (auquel il faudrait rajouter certains J.Deray et surtout les polars de R.Clément), voilà pourtant un exemple ancien de cinéma de "genre" qui a réinventé totalement le style du film noir américain des années 40, au point d'influencer en retour les américains et asiatiques actuels, avec ces quelques exemples, on peut vraiment faire cocorico !
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Re: le cinéma de genre à la française, illusion ou réalité ?

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Kfigaro a écrit :
Taboulez a écrit :
Walden a écrit : ma foi, je ne crache pas sur les polars français des années 70 et 80, un réalisateur comme Corneau m'a toujours semblé intéressant, et JJ Annaud nous offrait déjà des films très réussis, certes Annaud n'est pas Scorcese, il n'a pas le style visuel éblouissant qui séduit la rétine comme les barbus américains, mais comme artisan capable de relever des défis, c'est un cinéaste majeur dans mon panthéon personnel (réussir le Nom de la Rose, la Guerre du Feu et une belle adaptation de James Oliver Curwood avec L'Ours, fallait le faire), pour l'instant Annaud ne m'a d'ailleurs pas déçu, quoique l'on pense de Sa Majesté Minor, qui reste une formidable bouffonerie (pas péjoratif !) rabelaisienne (Alain Riou l'avait d'ailleurs très bien défendu au Masque & la plume)

sinon Visconti reste un cinéaste qui me fait sacrément fantasmer, je n'ai pas encore vu ses films, mais ses sujets et son style me font espérer le meilleur, Fellini est également un cinéaste que je dois découvrir, il est vrai que j'avais découvert Greenaway avant, cinéaste qui se réclame de Fellini et qui m'a impressionné
Sinon attention pour Fellini (mon réalisateur préféré !), il y a deux pans bien distincts dans sa carrière: sa période plus ou moins néo-réaliste, puis sa période baroque complètement mégalo et surréaliste qui commence au milieu des années 60 pour perdurer jusqu'à la fin (c'est précisément cette facette complètement fantasmagorique que j'adore sans réserve chez lui... Le sommet étant atteint par "Casanova", un film de barge intégral d'une poésie à tomber :shock: ).
Pour moi qui suis un fou de Fellini : je ne trouve presque aucun rapport entre Greenaway et lui, l'italien est ironique, tendre, généreux, baroque et souvent loufoque tandis que l'anglais est ultra maniéré, chichiteux et précieux, à mon avis c'est franchement le jour et la nuit.
Ce sont plus des références visuelles en fait, notamment dans l'utilisation exagéré et surréaliste du décor et de la lumière. Ils sont également très influencés tous les deux par l'opéra. Si l'on compare par exemple un film comme Prospero's Books avec Satyricon, c'est vrai que l'on peut y dénoter de nombreuses ressemblances esthétiques.
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Walden
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Re: le cinéma de genre à la française, illusion ou réalité ?

Message non lu par Walden »

Kfigaro a écrit :
Walden a écrit :les français sont-ils condamnés à des imitations plus ou moins brillantes du cinéma américain / japonais / italien ? Le cinéma fantastique espagnol est-il plus original ?
Je vois avec consternation que personne n'a cité J.P. Melville (auquel il faudrait rajouter certains J.Deray et surtout les polars de R.Clément), voilà pourtant un exemple ancien de cinéma de "genre" qui a réinventé totalement le style du film noir américain des années 40, au point d'influencer en retour les américains et asiatiques actuels, avec ces quelques exemples, on peut vraiment faire cocorico !

je pensais surtout au cinéma récent, bien sûr Melville est une valeur sûre
BRAINSTORM main title (James Horner)
http://www.youtube.com/watch?v=HMj_80T6cyg
Film composer great Elmer Bernstein (Magnificent Seven, To Kill A Mockingbird) once said to me, “The dirty little secret is that we’re not musicians – we’re dramatists.”(Michael E Levine)
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Re: le cinéma de genre à la française, illusion ou réalité ?

Message non lu par Taboulez »

DarkCat a écrit :A vous lire, je me rends compte, que je dois être allergique à un certain et récent cinéma français de genre. En effet, quasiment aucun film ne trouve vraiment grâce à mes yeux. Et au niveau réalisateur, c'est pas mieux.
Je crois que, comme beaucoup, je suis dans un cas un peu similaire similaire au tien...
Même si, à mon humble avis, ça reste un vrai amalgame que de placer Jeunet aux côtés des autres noms de cette liste: son cinéma (d'une toute autre dimension à mes yeux ;) ) n'a pas grand chose à voir avec les films d'action des Gans, Kounen, Siri, Besson ou Kassovitz...

DarkCat a écrit :Quant au cinéma français, j'ai beau réfléchir, mais je crois qu'il ne m'intéresse guère plus.
D'ailleurs c'est cool que tu ais posté ton message, car ces propos sont assez symptomatiques de la situation de ce cinéma qui, avec patience et persévérance à réussi le coup, après avoir progressivement désintéressé le reste de la planète, d'en dégoûter jusqu'à son propre public national (et honnêtement, dans un sens, ce n'est que justice étant donné cette espèce de tradition historique du film de qualité "téléfilmesque" qui règne depuis 30 ans... du moins globalement, parce qu'au cas par cas, il y a quelques vraies perles)...
Du coup, par manque de patience (et dieu sait qu'on a toutes les raisons de les comprendre !) à chercher les exceptions particulièrement brillantes, les gens, en général, lorsqu'il s'agit d'énumérer des films français qui leur ont plu (ou du moins pas déplu !) en viennent à citer des films plutôt sympas mais un peu anecdotiques.
On conviendra tout de même, j'en suis sûr, que malgré toute la sympathie qui peut parfois s'en dégager, des films comme "Deux Frères", "Va, vis et deviens", "Joyeux Noël", "Molière", "Jean de la Fontaine, le défi", "Le Bonheur est dans le pré", "Les enfants du marais" ou "Les tontons flingueurs", c'est pas non plus Lawrence d'Arabie ou Sunset Boulevard ;) .

DarkCat a écrit :ou alors des films d'un autre temps, comme "Le Cerf-volant du bout du monde" ou "Les Otages" (des films d'une certaine naïveté, en quelques sortes).
De toutes façons, je ne vais pas revenir sur ma précédente diatribe concernant l'âge d'or du cinéma français, mais c'est clairement là qu'il faut chercher le top du top du top, à hauteur des meilleurs films de cette époque dans le reste du monde :D ! En tous cas, c'est là qu'on a le plus de chances de trouver du premier coup !
Des gens comme Carné, Tati, Ophüls, Cocteau, Grimault, Tourneur, Vigo ou bien Renoir, Duvivier, Autant-Lara, Grémillon, Clair (malgré son inégalité), Le Chanois (oui oui !) ou même Delannoy (oui oui ! bis)... ont réussi à cette époque, à façonner l'un des plus beaux cinémas du monde... Ou tout du moins, peut être bien le plus magique et poétique :D !
Et aujourd'hui un Jeunet en est un authentique héritier, en plus d'influences Felliniennes clairement notables !



Sinon, puisqu'on y va chacun de sa petite énumération... Dans les décennies suivantes (de 60 à nos jours) voilà quelques belles exceptions (pour ma part en tous cas) qui me viennent tout de suite en tête (donc j'en oublie sûrement ;) ):
- Verneuil (pour "Week End à Zuydcoote", "Un Singe en Hiver" et quelques autres productions comme "Le Serpent", "100 000 Dollars au Soleil" ou "Le Président", parce qu'il n'y a pas à dire, Verneuil, il y connait tout de même drôlement son affaire ! )
- "Garde à Vue", "Mortelle Randonnée" et "Dites lui que je l'Aime" de Miller (parce que c'est d'une mélancolie et d'une sensibilité quasi-surréaliste ! :shock: )
- "Tenue de Soirée", "Buffet Froid" et "Trop Belle pour Toi" de Blier (parce que wouahou, quels chocs ! La drôlerie baroque grand-guignolesque et la poésie surréaliste conjuguées comme jamais !)
- "La Guerre du Feu", "Le Nom de la Rose" et "L'Ours" d'Annaud (comme Walden ! Son "Ennemy at the Gate" est également plutôt excellent dans son genre et j'apprécie beaucoup le très mal-aimé "Sept Ans au Tibet" )
- "La Mort en Direct", "Laissez-Passer" (un des grands coups de coeur de ces dernières années !) et "Coup de Torchon" de Tavernier (et peut être bien aussi "Un dimanche à la Campagne" pour sa qualité plastique)
- "Rois et Reine" de Desplechin (surréaliste et fascinant, mais aussi irrésistiblement tendre lors de certaines séquences !)
- "Les 400 Coups", "Farenheit 451" et "La Sirène du Mississipi" (parce que je ne trouve pas que Truffaut soit vraiment nécessairement synonyme de nouvelle vague, au contraire même !)
- "Les Douzes Travaux d'Astérix" (eeeet oui :D ! Il est génial ce film ! Preque du Terry Gilliam avant l'heure !)
- "Metzengerstein" de Vadim (pour son atmosphère surréaliste impressionnante et ses quelques plans de toute beauté)
- "William Wilson" de Malle (un peu pareil)
- "Masques" de Chabrol (j'admet également un plaisir coupable pour "La Décade Prodigieuse" et ses plans qui partent gratuitement dans tous les sens, Orson Welles et Anthony Perkins qui cabotinnent... mais pose néanmoins une atmosphère glauque plutôt intéressante :D )
- "Un Papillon sur l'Épaule" de Deray (pour son côté kafkaien assez prononcé !)
- "Les Aventuriers" de Enrico (parce qu'on se croirait dans une grande BD d'aventure façon Tintin ou Spirou !)
- "La Grande Bouffe" de Ferreri
- "Alexandre le Bienheureux" (quasiment le seul vrai bon travail de Robert, mais qu'il est tendre ce film !)

Je mettrais bien également "Alphaville" de Godard... Et j'avoue un petit faible pour "Ponette" de Doillon et son final d'une grande sensibilité !

Sinon je ne sais pas si l'on peut considérer Polanski et Bunuel comme des cinéastes "français", mais sinon, dans leurs carrières francophones, il faudrait au moins évoquer "Le Locataire" (chef d'oeuvre complètement schizo et baroque), ainsi que "Belle de Jour" et "Cet Obscur Objet du Désir" :D .

Et bien sur les films de Jeunet !
Kfigaro a écrit :Pour moi qui suis un fou de Fellini : je ne trouve presque aucun rapport entre Greenaway et lui, l'italien est ironique, tendre, généreux, baroque et souvent loufoque tandis que l'anglais est ultra maniéré, chichiteux et précieux, à mon avis c'est franchement le jour et la nuit.
Dans les héritiers assez évidents de Fellini on peut par contre placer Gilliam et Jeunet ;) (voir Burton dans ses films les plus loufoques et esthétiques !).
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Re: le cinéma de genre à la française, illusion ou réalité ?

Message non lu par Kfigaro »

Sauf que les nombreux cinéastes (légitimes) que tu as cité comme Polanski, Bunuel, Tavernier, Desplechin, Truffaut, Chabrol, Doillon voire même Vadim (à peu d'exception près, ex : "Barbarella") n'ont absolument jamais réellement fait des vrais films de "genre". Il faudrait plutôt citer des gens comme Mocky, Boisset, Deray, De chalonge, Seria, Clément, Pigaut, Cayatte, voire même Robbe-Grillet, etc...

et Ferreri n'est pas français... ;)
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Re: le cinéma de genre à la française, illusion ou réalité ?

Message non lu par Kfigaro »

Taboulez a écrit :Dans les héritiers assez évidents de Fellini on peut par contre placer Gilliam et Jeunet ;) (voir Burton dans ses films les plus loufoques et esthétiques !).
Almodovar un peu aussi...
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