Cela faisait longtemps, clairement trop, que je n'avais plus trainé mes guêtres du côté de l'excellent éditeur Malavida. Que je fasse preuve à son encontre d'une telle ingratitude m'était devenu intolérable. Deux merveilles, l'une représentant un grand classique du catalogue bien fourni du label, l'autre une parution encore fraiche, sont venues à mon secours pour rectifier le tir. Ostre Sledované Vlaky (Des Trains Hautement Surveillés) est l'une des réussites majeures de Jiri Menzel, et un symbole fort du renouveau bouillonnant du cinéma tchèque, pratiquement laissé pour mort au terme des très arides années 50. Drôle jusqu'à parfois courtiser l'absurde, très conscient de la sévère réalité politique et socioculturelle d'un pays tourmenté mais désireux aussi de constamment divertir, le film rivalise carrément dans ses meilleurs moments avec les fleurons de la comédie all'italiana. Ce qui n'est pas un mince compliment. Ucho (L'Oreille), par contre, est bien plus volontiers du genre à foncer bille en tête. Karel Kachyna, catalogué dangereux agitateur par le régime des sixties, signe là une oeuvre de tous les extrêmes, qu'il tiendrait de l'exploit de résumer en quelques mots. Cauchemar kafkaïen où l'on n'ose à peine chuchoter, chronique cinglante d'un couple flétri qui s'entredéchire avec autant de violence que chez Fassbinder, et même film d'épouvante gothique, noyé de ténèbres au coeur desquelles on ne s'aventure qu'un candélabre à la main, comme dans un bon vieux Antonio Margheriti... Ucho est un film unique, qui m'a collé en travers du portrait une baffe phénoménale.

"The Green Inferno" : Dégueulasse et con comme la lune.

Le vieux Van Cleef est amoureux ! Follement, éperdument ! Et qu'importe si le ravissant objet de son désir demeure irrémédiablement séparé de lui par la barrière du temps autant que par l'écran de télévision, ces obstacles que rien ne saurait ébranler. Pourtant, à bien y réfléchir, ce n'est pas la première fois que je voyais Françoise Fabian à l'oeuvre au cinéma. Mais cette fois, il s'est produit quelque chose, une révélation soudaine, une étincelle aveuglante, qui m'a cueilli par surprise. Le charme avait tout de suite commencé à agir avec Ma Nuit chez Maud de Rohmer, où elle donne crânement la réplique à Trintignant. L'insolente séduction qu'elle dégage, et qui pourrait aussi bien n'être qu'une ingénuité de bonne camarade, l'énigme indéchiffrable de son sourire, tout chez l'actrice m'a conquis. Mais ce n'était rien encore, comparé à l'intensité bouleversante de sa prestation dans Raphaël ou le Débauché. Dirigée à merveille par Michel Deville, grand cinéaste des femmes qu'on a un peu trop négligé de reconnaître comme tel, Françoise Fabian accomplit des prodiges dans le rôle d'une inaccessible veuve, incarnation faite chair de le pureté virginale, qui décide de s'avilir dans les bas-fonds pour, l'espère-t-elle, aimanter la tendre affection d'un Don Juan flambeur et désabusé (l'excellent Maurice Ronet). La détresse amoureuse, ce sentiment si ardu à refléter sans que ne vienne s'en mêler un pathos pleurnichard, apparait tangible comme rarement dans l'incroyable regard de la comédienne, qui m'a ému parfois au-delà des mots.

Misquamacus a écrit :"Kingsman" : Je l'avais raté au ciné. Excellent divertissement, bourré d'idées et de trouvailles visuelles, drôle et qui n'évite pas certains dérapages bienvenus. à voir !

J'ai pas tenu jusqu'au bout.

Lee Van Cleef a écrit :Le vieux Van Cleef est amoureux ! Follement, éperdument ! Et qu'importe si le ravissant objet de son désir demeure irrémédiablement séparé de lui par la barrière du temps autant que par l'écran de télévision, ces obstacles que rien ne saurait ébranler. Pourtant, à bien y réfléchir, ce n'est pas la première fois que je voyais Françoise Fabian à l'oeuvre au cinéma. Mais cette fois, il s'est produit quelque chose, une révélation soudaine, une étincelle aveuglante, qui m'a cueilli par surprise. Le charme avait tout de suite commencé à agir avec Ma Nuit chez Maud de Rohmer, où elle donne crânement la réplique à Trintignant. L'insolente séduction qu'elle dégage, et qui pourrait aussi bien n'être qu'une ingénuité de bonne camarade, l'énigme indéchiffrable de son sourire, tout chez l'actrice m'a conquis. Mais ce n'était rien encore, comparé à l'intensité bouleversante de sa prestation dans Raphaël ou le Débauché. Dirigée à merveille par Michel Deville, grand cinéaste des femmes qu'on a un peu trop négligé de reconnaître comme tel, Françoise Fabian accomplit des prodiges dans le rôle d'une inaccessible veuve, incarnation faite chair de le pureté virginale, qui décide de s'avilir dans les bas-fonds pour, l'espère-t-elle, aimanter la tendre affection d'un Don Juan flambeur et désabusé (l'excellent Maurice Ronet). La détresse amoureuse, ce sentiment si ardu à refléter sans que ne vienne s'en mêler un pathos pleurnichard, apparait tangible comme rarement dans l'incroyable regard de la comédienne, qui m'a ému parfois au-delà des mots.

Il peut arriver que nos goûts cinématographique divergent et que nos lames quelques fois se croisent, mais je reconnait que la reconnaissance que tu porte à cette magnifique comédienne témoigne d'un goût pour son talent (et sa beauté) que je partage entièrement

Wyatt Earp a écrit :

Misquamacus a écrit :"Kingsman" : Je l'avais raté au ciné. Excellent divertissement, bourré d'idées et de trouvailles visuelles, drôle et qui n'évite pas certains dérapages bienvenus. à voir !

J'ai pas tenu jusqu'au bout.

Pour moi le film champagne de 2015

LES NOUVEAUX HEROS, animation 3D formidable le film est touchant , l'action ébouriffante à voir en 3D pour mieux l'apprécier, étonnement il semble que ce petit bijou d'animation n'ait pas vraiment trouvé son public.

Edition minimaliste chez Warner Archives pour Qun Feng Xi Long (Pedicab Driver) : le menu n'est orné de rien d'autre que la touche Play, et les sous-titres anglais sont affublés de commentaires à destination des malentendants qu'il est impossible de flanquer au gnouf (euh, les commentaires, hein, et non nos infortunés amis durs d'oreille). Reste l'essentiel : le classique hybride de Sammo Hung, présenté dans une copie certes loin des rutilances de la HD, mais néanmoins d'excellente tenue. Une aubaine pour ce film qui avait toujours pâti jusqu'alors d'exécrables conditions vidéos. Enfin rafraichi, il laisse tout loisir d'admirer son opulence technique, culminant dans une poignée de formidables scènes d'action, et le mélange comme d'habitude impur chez le replet Sammo entre sa misogynie galopante et, ô ! surprise, le mélodrame quasi "mizoguchien" où les hommes n'ont guère le beau rôle. Qu'on se rassure, il y a aussi une cascade de gags prout-prout, parmi lesquels un combat façon Star Wars au néon-laser.

"The Program" : Mené comme un thriller, un film qui fait froid dans le dos. Superbe interprétation de Ben Foster. Mais le pire, c'est que rien n'a changé et que ça continue. Et que le cyclisme n'est certainement pas le seul sport touché.

"Prémonitions" : J'en attendait pas grand chose et c'est pas mal. Bonne idée bien exploitée, interprétation solide. Un bon divertissement.

"Insidious 3" : Bon... C'est pas trop mal les "Insidious"... Le premier était une version sérieuse de "Poltergeist", le 3ème... Pareil. Même histoire, même protagonistes... Les Jump-scares sont nombreux, les idées visuelles pas trop mauvaises voir pas mal du tout, Mais à l'inverse du chef-d’œuvre de Spielberg/Hooper ("Poltergeist", donc) et même sa suite, on ne s'intéresse pas trop aux personnages car il n'y a aucun recul. C'est sérieux du début à la fin. On passe son temps à guetter le sursaut. Même les deux chasseurs de fantômes n'apporte aucune respiration à l'histoire. Bref, ça se regarde mais ça donne surtout envie de se retaper "Poltergeist". 1 & 2. Car la fin de ce "Insidious 3" lorgne vers la fin de l'opus 2 des aventures de la petite Carol-Anne et ça se voit à des kilomètres... (Pas vu "Insidious 2" sur les conseils de nombreux contacts qui le considère comme une bouse. Des avis là dessus ?)

"JeruZalem" : En même temps l'affiche prévient avec son gros Z en plein milieu. ça louche vers "Cloverfield" mais si la scène pré-action dure 15mn dans ce dernier, là on a droit à 45 bonnes minutes à se coltiner deux grognasses (les héroïnes !) dont l'une ne quittera pas ses "Google Glass" de tout le film, "Found Footage" oblige. Résultat, elles sont tellement ch... les deux nénettes qu'on n'a qu'une envie : qu'elles y passent ! Le problème c'est que c'est long comme un jour de pluie... Pathétique. à fuir !

"le tout nouveau testament" : Je suis un fervent admirateur du travail de Jaco Van Dormael. J’adore "Toto le héros", "Le Huitième jour", et même le passé inaperçu "Mr Nobody". Ce nouvel opus ne déroge pas à la règle. Van Dormael nous embarque dans son univers à part. Il est capable d'être terriblement terre à terre (Une scène de maltraitance d'enfant éprouvante) avant de partir dans l'humour, l'émotion d'une histoire d'amour, la fantaisie la plus débridée mais TOUJOURS avec ce sens incroyable de la poésie qui caractérise son œuvre. Son frère compositeur Pierre n'est hélas plus là mais la musique tient une place importante, voir centrale dans ce film. La vraie musique, celle du cœur. Bref, j'ai aimé quoi...

"Le voyage d'Arlo" : Un Pixar passé un peu inaperçu mais qui gagne franchement à être connu. Certes, celui-là s'adresse à un public plus jeune mais sans jamais prendre les enfants pour des idiots. Le message délivré est universel, l'émotion est là, les personnages très joliment brossés. En plus, c'est techniquement époustouflant. les décors sont absolument somptueux. Et last but not least, très belle musique. Vous avez de jeunes enfants ? N'hésitez pas un seul instant.

"les nouvelles aventures d'Alladin" : Oui mais voila, c'est pas drôle...

"Electric Boogalou" : On se demande, incrédule, comment tout ça a pu exister. Et pourtant si. Et j'ai même vu certains films ! Un documentaire hilarant à voir entre potes.

"Sorcerer" On se demande encore comment un tel film a été tourné. Incroyable trip.

Ôh (ho-ho) la petite surprise qui fait du bien... ça commence comme une comédie des années 80 type "Gremlins" ou "Goonies" (avec un générique complètement délirant) et puis "Krampus" dérape carrément et méchamment pour nous amener vers quelque chose de bien différent. Totalement déroutant, étonnant, bourré jusqu'à la gueule d'idées, voila un film inattendu et pas comme les autres ! Une grosse surprise je vous dis ! Et en + la musique est excellente.

"The Finest hours" : Il n'y a que la vraie vie pour nous servir des histoires comme ça... Casting solide, réalisation impeccable, superbe film !

Misquamacus a écrit : Krampus [...] Ôh (ho-ho) la petite surprise qui fait du bien. [...] Et en + la musique est excellente.

J'ai également été assez agréablement surpris par ce film. Au niveau de l'ambiance, cela m'a un peu évoqué Trick 'R Treat, en moins zarbi tout de même.
Quant à la musique, j'ai aussi bien aimé, à tel point qu'il va me falloir commander le CD (et puis l'Underscorama en disait également du bien). J'avais d'ailleurs beaucoup aimé ses précédents travaux : "Monster House", "City Of Ember" et justement... ce "Trick 'R Treat".

DarkCat a écrit : "Monster House", "City Of Ember" et justement... ce "Trick 'R Treat".

Euh il le semble que c'est Lockington qui a fait le très beau score de City of Ember
Autrement oui Monster House et trick'R Treat sont également très recommandable.
Faudra que je me penche sur ce Krampus

Nesquik a écrit :Euh il me semble que c'est Lockington qui a fait le très beau score de City of Ember

Ah oui, tu as bien raison. En fait, à l'heure tardive de mon post, je me suis contenté de chercher la filmo de Pipes dans Soundtrackcollector. Et ce film est bien indiqué pour Pipes... sauf qu'en fait, en ouvrant la fiche on lit : "Douglas Pipes (replaced)". Bah, cela ne retire rien à la qualité de cette musique.

"Audrey Rose" Pas revu depuis son passage aux "Dossiers de l'écran" au début des années 80. Le film tient encore la route, surtout grâce à une gamine qui n'a pas besoin de maquillage pour être terrifiante. Je me souviens surtout que le sujet du film, la réincarnation, avait alimenté pendant longtemps les conversations de cour de récré. Ceux de ma génération s'en rappellent certainement.

"Il est de retour" Ouille ! Un film terriblement ambiguë, une fin qui fait frissonner et au milieu une comédie, des rires, francs ou jaunes. Peut-on rire de tout ? Les Allemands tentent d'apporter une réponse sur une partie de leur histoire. Un beau numéro d'équilibre globalement réussi. C'était pourtant casse-gueule de mettre Hitler dans des situations de caméra cachée. La réalisation n'élude rien, ne prend aucun parti. Un bel outil de réflexion...

Finalement, The Punisher, c'est pas mauvais du tout ! De mon unique visionnage du film de Goldblatt, il y a je ne sais plus combien de lustres, j'avais conservé un souvenir assez flou, largement vicié depuis par la lecture de critiques rivalisant d'acrimonie. Je ne saurais dire, du coup, ce qui a pu motiver mon achat du collector hyper-soigné du label The Ecstasy of Films. Grâce soit rendue à ces braves gens ! Dès le générique, rythmé par la solide musique de Dennis Dreith et peinturluré d'un kaléidoscope de couleurs rappelant la belle époque de Cinecittà, je me sentais déjà en confiance. Et la suite, où la trombine cadenassée en toutes circonstances de Dolph Lundgren s'avère une authentique bénédiction, n'a fait que confirmer cet agréable sentiment.

Tu veux dire ce Dolph Lundgren là ? Effectivement, l'Oscar n'était pas loin...

Bien envoyé, Grand Sachem ! Je n'avais jamais entendu parler de ce sketch-là, qui se paye carrément le luxe de débaucher un Dolph Lundgren au sommet de sa (petite) gloire. Comment les Nuls sont-ils parvenus à goupiller une aussi juteuse affaire, ça, mystère et boule de gomme... Maintenant, au-delà de l'auto-dérision réjouissante dont fait ici preuve le géant blond, il est tout de même heureux que The Punisher n'ait pas tenté de mettre la larme à l'oeil de Frank Castle. On tremble rien qu'à l'idée du résultat.

"Sherlock Holmes : The Abominable Bride" : Roublard, excitant, ludique. Cette série est vraiment formidable ! On nous présente ça comme un épisode spécial, et puis... pas du tout ! à voir d'urgence. ça c'est Holmes. Pas une vulgaire copie Hollywoodienne !

"La cinquième vague" : Marre de ses adaptations de bouquins pour ados sans queue ni tête. "Hunger Game", "Divergente", "Labyrinthe"... J'suis trop vieux pour ces conneries.

"The witch" : chiant comme un jour de pluie.

c'est pourtant annoncé comme le renouveau du film de trouille !!!
En même temps c'est aussi comme ça qu'avait été vendu CONJURING et quel ennui !!!!

Misquamacus a écrit :"Hunger Game", "Divergente", "Labyrinthe"... J'suis trop vieux pour ces conneries.

Autant, les deux premières franchises m'ont ennuyé, voire carrément gavé, autant j'ai trouvé les "Labyrinthe" plutôt ludiques et sympas. Pas plus, mais c'est déjà ça.