Brave

[Biguimot]

Le futur Pixar:Brave
Je sais plus si ca a été publié et par la recherche j'ai pas trouvé, que mentionné pour la B.O de Patrick Doyle...

[Lepithec]

Quelqu'un sur ce forum a-t-il vu le nouveau Pixar ?
En ce qui me concerne, je l'ai vu deux fois.

Une première fois en 3D et en VF, très impressionné au début, mais j'ai franchement déchanté sur la fin, malgré plein d'idées intéressantes. La présence de chansons niaises à la Disney m'a littéralement plombé la projo. A part ça, j'ai beaucoup aimé le score de Doyle que j'avais déjà écouté plusieurs fois sur le CD, et que je trouve excellente. Mais très déçu par la tournure très familiale du film.

Après discussions avec des gens, je me suis dit tout de même que je m'étais peut-être un peu fourvoyé sur les intentions du film en donnant un peu trop d'importance, in fine, aux (assez rares) aspects purement familiaux du film, et à ces fameuses chansons insupportables, et à sa fin très convenue. Je suis donc retourné le voir en optant cette fois-ci pour la 2D et la VO. Cela m'a rappelé qu'il s'agit d'un authentique conte vraiment passionnant, extraordinairement bien raconté et construit, dans le plus pur modèle du genre, et qui a finalement l'audace, à quelques exceptions près (ces fameuses chansons) d'éviter quelques poncifs du conte de fée tels que le prince charmant. En même temps, c'est le propos du film, qui n'en reste pas moins très classique dans son propos. Je reste donc un peu partagé mais cette seconde vision m'a convaincu que les deux premiers tiers sont tout de même excellents, flirtant avec l'esprit des contes de Grimm (et justement pas dans leur aspect le plus édulcoré) et rendant hommage au passage à Miyazaki. Et j'aime toujours Doyle (qui d'ailleurs fait une voix en VO).

J'en profite pour recommander la VO qui recèle de joyeusetés grâce aux multiples nuances de l'accent écossais (avec notamment Emma Thompson et Robbie Coltrane). Et la 3D pour sa netteté, son aspect immersif très à propos dans ce film où la magie a son importance (je trouve que la 3D est vraiment appréciable sur ce type de films - comme dans AVATAR - plutôt que pour les univers plus réalistes où elle n'apporte rien).

[Pierrebrrr]

j'ai,dit tout le bien que je pensais du film sur un autre topic, mais je le récopie ici:

N'en déplaise aux critiques qui dégainent un pseudo anti-conformisme empêchant de regarder ce qui se passe à l'écran dès qu'un logo Disney pointe ses courbes, Rebelle, le dernier Pixar, est un magnifique conte filial, qui ose se consacrer à ses personnages, sacrifiant des scènes d'action qui seraient artificielle au profit d'un rythme dicté par la seule histoire. Si l'expérimentation narrative au sommet dans Up et Wall-E est ici mise en vieille, qu'on ne s'y trompe pas: nous sommes bien face à un film d'auteur- oui, fabriqué par plus de 300 personnes- dont l'objet est la relation d'une adolescente et et de sa mère, et il on regarde ébahi avec quelle grâce les animateurs ont donné vie à Merida, aux expressions et à la gestuelle, si elle reste ancrée dans la tradition survitaminée américaine, est désarmante de justesse et d'expressivité.

Peut-être faut-il élever soi-même des enfants, et en particulier une fille, ou avoir un souvenir vif des conflits de son adolescence pour comprendre profondément le film, mais c'est aussi l'indice de sa réussite: Rebelle n'est pas un film tout public, c'est un film familial, et même un film sur la famille. Quant à voir dans sa conclusion une ode conformiste à des valeurs dont il faudrait se défier, j'avoue ne pas comprendre: il n'y a ici rien de plus sucré ou malhonnête que dans toutes les autres productions du studio.

Il faut regarder en détail: à la fin du récit, Mérida ne plie pas: elle se réconcilie et chacune à fait un pas vers l'autre.


Inutile de dire que par ailleurs, le film, s'il est bien dans les clous plastiquement, est très beau, et contre toute attente, la musique de Doyle, dans un registre très balisé aussi, est formidable et émouvante à souhait.

[Biguimot]

Vu hier et j'ai beaucoup aimé cet aspect relationnel mère-fille qui n'avait jusque là jamais été vraiment traité dans aucune production disney, on nous sert en général le rapport père fils, père fille mais mère fille nada, je salue l'initiative qui par une délicatesse et un grand tour de force nous montre un lien conflictuel où à travers les multiples réactions de la mère on ressent sa détresse d'avoir dû subir une destinée tracé sans qu'elle n'est réellement eu le choix, jeune elle à accepté les décisions de ses parents (peut-être sa propre mère) et impose par tradition et jalousie inconsciente le même sort à sa fille.
Conditionnée, cela DOIT se passer comme ca car Merida est une princesse.

La scène d'introduction renforce d'autant plus le non dialogue qui s'accumule au file des années entre les 2, l'une cherchant encore son identité voulant s'affirmer en tant que femme maitre de son destin, l'autre voulant l'imposer par la force si il le faut. Ou comment une condition sociale influence un avenir et donc une éducation; accentuant petit à petit le langage de sourd de nos 2 chers femmes toutes 2 extrêmement caractériel (c'est bien la mère qui porte la culotte dans le couple).

La Magie très présente mais pas surabondante donne une légèreté et nous plonge littéralement dans cet univers irlandais d'antan (j'irais peut-être le revoir en 3D cette fois)

Les fameuses chansons très disney m'ont fait peur sur le début mais finalement ne sont pas de trop, rappelons-nous des Toy-Story qui eux en ont à la pelle de ce genre de musique et qui pourtant ne choque absolument pas!

Voila mon petit avis personnel du film que j'ai beaucoup apprécié surtout pour sa qualité graphique tant au niveau du décor que pour la chevelure affolante de Merida.

A voir en famille surtout avec des ados

[Biguimot]

spoiler

j'ai beaucoup moins été ému par la fin que dans Wall-e, Toy story 3 ou Némo (même Raiponse) par exemple ou la tension était à leur comble, où même si on sait que c'est un film Disney ca ne peut mal finir on est au bord des larmes en se disant "ALLLLLEEEEZZZZZ", ici le soleil se levant doucement la mère semblant se transformer à jamais on sait que ca se fera avec la lumière du jour se posant sur la toile. Peut-être aurait-il fallu que la mère perde le contrôle à ce moment nous livrant un bien plus fort désespoir de sa fille à qui c'est la faute0

Mais sinon j'ai bien aimé .

[Lee Van Cleef]

C'est tout de même curieux que d'aucuns louent haut et fort "l'incroyable audace" (limite transgressive, à les écouter) d'avoir fait de Merida une jeune fille résolue à braver les coutumes les plus archaïques, alors que sa quête obstinée d'émancipation, qui ressemble parfois un peu trop fâcheusement à une vulgaire crise d'adolescence, rappelle très fort une autre princesse adepte du féminisme avant la lettre, à savoir Jasmine dans Aladdin. C'est dire comme Pixar a voulu ratisser large avec ce fac-similé, tout juste sympathique, de fable gaélique. Je ne vois pas mieux que la présence presque physique d'une nature sauvage, superbement ouvragée par les infographistes, pour rattraper (un peu) quelques pauvres rebondissements courus d'avance et une émotion assez factice, qui affadit des rapports mère-fille pourtant prometteurs sur le papier.

[Pierrebrrr]

Ouvre les yeux vieux ! Tu vois une séquence d'Aladdin aussi finement animée que celles de Brave ? Bien sûr que c'est d'une "vulgaire" crie d'adolescence qu'il s'agit, et alors ? Ce n'est pas un sujet suffisamment noble ? Quand je pense que tu te réjouissais du poussif Pirates ! de Aardman il n'y a pas six mois,je me demande si tu ne confond pas la paille dans l'oeil de ton voisin avec poutre qui est dans le tien !
La seule scène du tournoi, durant laquelle Merida met dans le mille, pour se clore sur un ralenti sublime figeant le fin saignement provoqué par le contact de la plume sur la peau élève le film au dessus de tout les long métrages américains de l'année. Peut-on imaginer plus simple, plus poétique, plus forte image du passage à l'âge de femme d'une petite fille que ces quelques gouttes de sang que le trait qu'elle laisse jaillir lui laisse sur la joue ?

[Biguimot]

C'est tout de même curieux que d'aucuns louent haut et fort "l'incroyable audace" (limite transgressive, à les écouter) d'avoir fait de Merida une jeune fille résolue à braver les coutumes les plus archaïques.

Personne ici n'a parlé d'incroyable audace de Pixar d'avoir fait de cette héroine une rebelle qui va à l'encontre de des coutumes. Oui Aladdin l'avait déjà traité auparavant, mais pas que d'autres l'ont fait et alors? Rien d'audacieux dans le sujet, juste on à aimé le traitement de ce sujet sous cette forme et cette oeil nouveau. Après à chacun d'avoir plus ou moins aimé le film mais personne ici n'a parlé de révolution scénaristique en disant que Pixar à eu les cojones de traiter un sujet jamais fait auparavant chez Disney.

[Lee Van Cleef]

A la réflexion, Bigui, je dirais que le fait de succéder au totalement anecdotique Cars 2, qui avait laissé tout le monde sur le carreau l'an dernier, a bigrement joué en faveur de Brave. Oh, bien sûr, le film compte son lot bien fourni de mécontents (dont je fais partie), mais on ne peut pas dire que ses défenseurs, critiques éminents comme internautes déchaînés, aient lésiné sur l'hyperbole. Tout ça me semble un poil disproportionné pour un métrage qui accuse autant le poids du cahier des charges, à commencer par cette morale pontifiante qu'il partage, je l'avoue sans peine, avec The Pirates. Mais là où ladite morale ne constituait, chez Aardman, qu'une "simple" ombre (même si je m'en serais bien passé) guère préjudiciable à un tableau tourné vers le divertissement pur et dur, elle handicape beaucoup plus sévèrement un Brave se voulant très ambitieux sur le plan thématique. Pas moyen, dès lors, d'oublier que ces promesses d'un fond riche et sensible ont été sacrifiées, en grande partie, sur l'autel d'un récit cousu de fil blanc.

[Lee Van Cleef]

La seule scène du tournoi, durant laquelle Merida met dans le mille, pour se clore sur un ralenti sublime figeant le fin saignement provoqué par le contact de la plume sur la peau élève le film au dessus de tout les long métrages américains de l'année. Peut-on imaginer plus simple, plus poétique, plus forte image du passage à l'âge de femme d'une petite fille que ces quelques gouttes de sang que le trait qu'elle laisse jaillir lui laisse sur la joue ?

Mouais. J'y vois surtout un décalque éhonté, plan par plan, de la scène où Russell Crowe décoche une ultime flèche dans Robin Hood... Mais cette séquence, où l'héroïne affirme ses velléités d'indépendance de la façon la plus catégorique qu'elle connaisse, vaut en effet cent fois mieux que tous ces autres instants, horripilants au possible, qui la voient geindre et tempêter en roulant des yeux exaspérés. Au bout de la quinzième fois, j'étais totalement exténué, prêt à réclamer grâce.

[Biguimot]

C'est pas totalement Faux cher Lee, j'accorde volontiers tout les défaut que l'on peut lui donner et comme je l'avais déjà dis je ne met absolument pas ce Brave en haut du panier Pixar, mais je l'ai malgré tout en affection et comme dis plus haut, la fin m'a quand même déçu par rapport à la puissance émotionnelle qu'ils savent donner à leur métrage