mais Romeo + Juliet alors ?
ahahah ! Pierre, je t'adore.
Quand à savoir s'il est le seul à avoir compris Shakespeare... Au cinéma peut-être
Bien sûr que je parlais des adaptations ciné/tv, j'ai oublié de le préciser. Ah si, il me revient en mémoire un excellent MARCHANT DE VENISE avec Pacino, pas de Branagh mais tout de même bien subtil.
Je ne vois pas bien, d'ailleurs, ce que la transposition dans une sorte de XVIIIeme/XIXeme siècle du film de Branagh apporte à Hamlet.
Déjà, visuellement, ça permet plus de faste, ce qui est primordial pour le sujet de la pièce (encore une preuve de la compréhension de Shakespeare chez Branagh). Et, bien entendu, il faut privilégier la vision de la version longue, pas la version tronquée de 2 heures.
Ensuite, comme Shakespeare l'avait compris, pour faire une oeuvre qui critique, bouscule, il faut qu'il y ait au moins deux plans. Un premier, divertissant, dramatique ou comique. Un second, plus profond, qui provoque la reflexion. C'est là que Branagh est très fort. Dans la transposition. Il veut que son spectateur soit celui de l'époque Elizabethenne, un spectateur qui aurait Shakespeare lui même devant les yeux. Et pour cela, il faut créer de la distance, géographique ou temporelle, voire les deux. Branagh ne fait donc rien d'autre que refaire, avec des moyens modernes, ce que le grand William faisait.
Et puis, à ce moment, il est le seul à avoir réussi une mise en abime théatrale, propre aux pièces de l'écrivain anglais, dans chacune de ses adaptations (voir le speech de Henry V, debout sur la charette dans le film éponyme) : Branagh filme une représentation, une mise en scène, mais en incorporant les spectateurs dans le cadre, soit l'équivalent de ce qu'il se passe dans la pièce de théatre. Sublime selon moi.