Super 8...

[Apocaly]

Vu le jour de sa sortie, une baffe dans la tronche, excellent de bout en bout, j'adhère d'ailleurs les critiques sont excellentes !!! 6/6

[Lee Van Cleef]

Les louanges sont si unanimement distribuées par mes honorables compatriotes d'UnderScores que je me sentirais presque coupable de ne pouvoir faire chorus. N'allez surtout pas en déduire que Super 8 et moi ne nous sommes pas trouvé le moindre atome crochu ! Le métrage file ventre à terre d'une péripétie à une autre, ne générant pas une once d'ennui malgré ses presque deux heures, et les notables progrès accomplis par l'ami J.J. à la mise en scène écartent favorablement le résultat de la facture souvent télévisuelle de ses précédentes incursions sur le grand écran.

Il n'empêche, aussi divertissant soit-il, le film n'a jamais vraiment réussi à me faire bondir au plafond. La faute, peut-être, à cette envahissante nostalgie qui, à mon goût, échoue à trouver le juste équilibre entre l'hommage sincère et la récupération tous azimuts (le final, pourtant émouvant, pille sans vergogne l'imagerie merveilleuse de la science-fiction "spielbergienne") ; à moins qu'il ne faille incriminer les pistes dignes d'intérêt que le scénario, pas toujours très sûr dans le choix de ses priorités, laisse malheureusement en friche (le triangle amoureux mort-né, les relations conflictuelles évincées d'une chiquenaude entre le père du jeune héros et celui de sa dulcinée, et même plus globalement la fadeur chronique de tout personnage ayant franchi la barre fatidique des 17 ans) ; mais peut-être aussi mon enthousiasme des plus modérés s'explique-t-il par le fait que, à l'inverse de la plupart d'entre vous, gentlemen, je ne tiens pas réellement le Hollywood des années 80 pour le summum de l'entertainment.

[Misquamacus]

T'inquiète, l'ancêtre. Il semble que l'ami Bay veuille faire un remake de "Freaks". c'est plus de ton époque niveai nostalgie !

[Lee Van Cleef]

T'inquiète, l'ancêtre. Il semble que l'ami Bay veuille faire un remake de "Freaks".

Je visualise déjà dans ses moindres détails ce merveilleux objet, qui réussirait probablement à être plus difforme et monstrueux encore que les phénomènes de foire dont les quatre coins du cadre seraient engorgés. Entre deux gunfights homériques (les freaks n'ont pas envie qu'on vienne les faire chier, et ils le font savoir sans ambigüité) et l'inévitable désintégration finale du chapiteau, les fans de Michou, frappés d'extase et de ravissement, assisteraient au marivaudage décadent entre un Shia LaBeouf roulant des yeux injectés et la Femme à Barbe, tandis qu'un peu plus loin, métamorphosé en Homme-Tronc par la magie du numérique, Martin Lawrence se glisserait avec force reptations obscènes et claquements de langue goulus sous les jupes (si l'on peut raisonnablement qualifier de "jupe" un insignifiant carré de tissu transparent) de la venimeuse Cléopatre, ici interprétée par une Megan Fox bardée de tatouages et de bas résille... Bon, c'est où qu'on doit signer ?

[Sam Lowry]

Vu aujourd'hui. Il y a quelques incohérences mais globalement, ça tient la route. Assez curieusement, je trouve qu'après l'apparition de la bébête c'est moins intéressant. J.J. Abrams s'améliore à chaque film, même si, bien évidemment, on sent la patte de Spielberg à bien des moments du film. Le producteur de LOST sait où et comment poser sa caméra et surtout n'a pas peur de faire des plans de plusieurs secondes, il sait utiliser les silences et les jeux de regards. Les acteurs sont très bons, même si certains personnages auraient mérités d'être un peu plus fouillés. La musique m'a semblé être, elle aussi, un bel hommage aux musiques des films qui ont du bercer Abrams tout gamin avec un faux-vrai côté Williams à certains moments clés du film (la séquence de l'évacuation de la ville, le visionnage des bobines ou le final aux accents E.T.esques........ à ceci près que la magie du final du film de Spielberg ne pouvait pas trouver sa place ici... dommage d'ailleurs.....).

[Misquamacus]

Je visualise déjà dans ses moindres détails ce merveilleux objet, qui réussirait probablement à être plus difforme et monstrueux encore que les phénomènes de foire dont les quatre coins du cadre seraient engorgés. Entre deux gunfights homériques (les freaks n'ont pas envie qu'on vienne les faire chier, et ils le font savoir sans ambigüité) et l'inévitable désintégration finale du chapiteau, les fans de Michou, frappés d'extase et de ravissement, assisteraient au marivaudage décadent entre un Shia LaBeouf roulant des yeux injectés et la Femme à Barbe, tandis qu'un peu plus loin, métamorphosé en Homme-Tronc par la magie du numérique, Martin Lawrence se glisserait avec force reptations obscènes et claquements de langue goulus sous les jupes (si l'on peut raisonnablement qualifier de "jupe" un insignifiant carré de tissu transparent) de la venimeuse Cléopatre, ici interprétée par une Megan Fox bardée de tatouages et de bas résille... Bon, c'est où qu'on doit signer ?

Énorme ! Je veux voir ce film !

[Edern]

Comptez-moi parmi les conquis!! Vu hier soir et franchement je me suis retrouvé en pyjama à manger des céréales à-même le paquet
Je trouve que l'hommage aux productions Spielberg des années 80 est vraiment réussi, d'autant que ça ressemble aussi à un hommage de l'époque aux films de SF des années 50. Plus que The Goonies encore, ça m'a fait penser à Explorers. Un petit rôle pour Dick Miller aurait été bien sympa
Gros atout: les gamins sont bons (le couple de héros est parfait) et le groupe attachant. ça ne m'a pas gêné du tout que les adultes soient dessinés à gros traits: ils ne sont pas les personnages les plus importants. Pareil pour le final, l'émotion n'est pas envers le héros et l'alien mais concerne plus le héros lui-même, ce n'est pas un E.T. raté, c'est juste différent. Et que dire de la musique, totalement en décalage avec ce qu'on entend de nos jours, un vrai régal au ciné. Et thématique à souhait.
La scène qui fait un peu sortir du film est le déraillage du train au début, un festival de CGI qui fait un peu tache.

[Lee Van Cleef]

Plus que The Goonies encore, ça m'a fait penser à Explorers. Un petit rôle pour Dick Miller aurait été bien sympa
Gros atout: les gamins sont bons (le couple de héros est parfait) et le groupe attachant. ça ne m'a pas gêné du tout que les adultes soient dessinés à gros traits: ils ne sont pas les personnages les plus importants.

La différence majeure avec The Goonies ou Explorers, si tu veux mon avis, tient à ce que les adultes de Super 8 ne disparaissent jamais vraiment du devant de la scène et sont même essentiels à la progression du récit. Le fait qu'ils ne soient dans l'ensemble pas très réussis (oh, le doux euphémisme que voilà !) se révèle par conséquent une tare des plus rédhibitoires.

La scène qui fait un peu sortir du film est le déraillage du train au début, un festival de CGI qui fait un peu tache.

Là-dessus, je te suis sans aucune difficulté, Trooper. J'espérais beaucoup de cette séquence, dont tout le monde s'accordait à dire qu'elle reflétait à merveille les dispositions cinématographiques de plus en plus affirmées d'Abrams, mais son découpage brouillon, tout juste digne d'un Michael Bay en petite forme, m'a laissé sur ma faim. Honnêtement, je préfère encore le final maousse d'Under Siege 2 (m'enfin, à condition de faire abstraction de ses transparences magistralement foirées, bien sûr...)

[Starfe]

je vous envie car je n'ai pas vraiment accroché au film. je me suis même gentiment emmerdé tout du long. j'ai trouvé les mômes assez insurpotable et j'ai eu assez peu d'empathie pour eux. excepté pour Elle Fanning qui les éclipse tous ! pas mauvais mais juste anecdotique. d'ailleurs, je l'ai vu il y a 15 jours et... ben il ne reste plus grand chose en tête. sauf la musique de Giacchino qui s'est bonnifiée après la vision du film.

Plus que The Goonies encore, ça m'a fait penser à Explorers.

il se trouve que j'ai revu Explorers peu de temps avant Super 8. je ne l'avais pas vu depuis très longtemps. et la magie opère toujours. le gouffre est d'autant plus important...

[Scorebob]

Difficile de plonger dans ce film, cette manie qu'ils ont au PATHE PLAN DE CAMPAGNE de mettre le son a fond lors des scènes spectaculaires a vous écorcher les oreilles gâche le plaisir, j'ai l'impression d'avoir revisité E.T. mais sans les émotions fortes vécues lors de sa sortie (la salle était en délire) il faut avouer que la musique de WILLIAMS donnait une force émotionnelle étonnante à la splendide réalisation de Spielberg, mais là il régnait plutôt une sorte de torpeur . J'ai trouvé CLOVERFIELD nettement plus percutant dans le genre un monstre a débarqué en ville.
Mais le copain qui était avec moi a lui beaucoup aimé... comme quoi.

[Apocaly]

"bon, je veux pas ajouter de l'huile sur le feu, mais je trouve HONTEUX et IMBÉCILE la position de Mad Movies sur "Super 8". Ce serait déjà pour moi une raison suffisante de ne pas apprécier ce magazine. Dieu tout puissant a parlé ! ^^"

Déclaration officielle de Alain S. Créateur de L'EF sur facebook a propos de la critique "négative" de Super 8 de Mad Movies (alors que il y a eu POUR et CONTRE et que le CONTRE avait pour note un 3/6), moi en amoureux de mon Madoux, j'ai déclaré que c'était HONTEUX et IMBÉCILE de mettre 4/5 à 2012 de Emmerich en disant que c'était limite un chef d'oeuvre. Voici sa réponse --->

" Il vaut mieux défendre un film qu'en démolir un autre stupidement. Nous encourageons les gens à aller voir les films que l'on aime, c'est tout. Cela dit, vu ces propos, on n'est plus amis, Nicolas."

Il vienne de perde un de leur lecteur. Quand meme de la mauvaise fois c'est putain de concurrent irrespectueux et de mauvaise fois

sinon excellent SUPER 8 ! J'espère juste que la seconde vision ne changera pas mon avis.

[Scorebob]

QUE FAIT CE BOUC ICI?

[Apocaly]

QUE FAIT CE BOUC ICI?

A te faire parlé.

[Scorebob]

POURQUOI avoir enlever le lien vers ton bouc?

[Lee Van Cleef]

Tu m'intrigues au plus haut point avec cette nébuleuse histoire de bouc, mon bon Bob. Le fameux lien supprimé envoyait-il vers une sélection de photos où Apocaly flattait de la main sa barbiche artistement taillée ? Ou nos yeux écarquillés d'horreur étaient-ils assaillis par une vidéo dégradante au-delà de l'indicible, mettant en scène notre malheureux collègue en position compromettante avec un bovidé furibond ? Comment ça, j'ai des pensées foutument déplacées ?

[Apocaly]

POURQUOI avoir enlever le lien vers ton bouc?

Tu a pris des petites pilules ? J'ai ni la barbichette, ni un bouc cornue.

[Pierrebrrr]

Vu.
Vite fait: je penche dans les contre, c'est clair. Mais comparé à d'autres horreurs déversées cet été ans nos mirettes, on peut reconnaitre qu'il y a ici un vrai projet artistique. Mais comment trouver la dedans une vraie émotion ???? Il faudrait dire aux gars des cahiers du cinéma que ce n'est quand même pas vraiment Edouard aux mains d'argent, ce Super 8. Ce qui insupporte dans le film, c'est cette manie citationelle constante, que Abrams avoue sans détour dans ses interviews, lui qui se demandait ans arrêt comment Steven aurait filmé ci, comment Steven aurait filmé mi... Steven il aurait sûrement embauché un sous fifre du genre Levinson ou Colombus en découvrant les trous dans le scénario, déjà !
Et puis, il y aune scène insupportable de beauté, c'est cette scène SUBLIME, durant laquelle les garçon demandent à la fille, grimée en zombie de faire un essai caméra. Doutant de son jeu, moitié sincère, moitié coquète, elle va minauder un peu, et puis faire, à vue, ce que font les acteurs: se mettre à jouer. C'est sans effet spécial, sans filet, tout repose sur le talent de la petite actrice, et à ce moment la magie opère, la gamine est boulversante et quand Abrams insère le contre champ sur l'adolescente déguisée dont vient de tomber amoureux, il bouleverse, parce qu'il nous parle de nous (amoureux du fantastique), d'une manière parfaitement théorique (elle est la muse du cinéma fantastique, et elle veut manger notre coeur ) et complètement incarnée, n'importe qui peut ressentir ce cinéma au premier degré.
Le plan d'après, J.J est passé à autre chose (du lens flare et des biclounes filmés en travelling latéral), et on comprend qu'il ne se rend absolument pas compte du vrai film qu'il avait entre les mains, du chef d’œuvre crève cœur qu'il pouvait faire en suivant le chemin dont cette scène est la porte d'entrée.
Tant pis pour nous.

[Misquamacus]

Belle analyse, relativement juste. effectivement, le genre de film un peu exercice de style pour le coup où celui qui va tomber dedans va s'y perdre comme dans le jeu de la petite Fanning. Moi j'ai marché à fond, effleurant de l’œil les imperfections que tu cites, mais les évitant du cœur. Je ne fut pas seul, Tant mieux pour nous.

[Lepithec]

Dans mes bras, Misqua !

Moi je l'ai revu la semaine dernière, et en VF !! Pour faire comme quand j'ai découvert E.T. ! La VF est plutôt bien d'ailleurs, pour une fois (enfin je dis ça, je ne vois que des VO...). Je trouve que le film fonctionne très bien. C'est clairement pour moi l'un de mes favoris de 2011.

[Edern]

Oui, Lepithec, la VF de Super 8 est décente par rapport à pas mal d'autres films ces temps-ci. Cela dit, si j'avais eu le choix, je serais allé le voir en VO

Moi j'ai marché à fond, effleurant de l’œil les imperfections que tu cites, mais les évitant du cœur. Je ne fut pas seul, Tant mieux pour nous.

Non tu n'es pas seul Misqua!

[Harry]

Je vais faire court, je n'ai pas envie de m'étaler d'autant plus que d'autres l'ont déjà fait: j'ai vu Super8 et j'ai trouvé ça Super emmerdant. Creux du début à la fin .

[Denshaotoko]

Juste une remarque marrante: sur le CD de Super 8, on trouve un morceau ayant le même titre qu'un de ceux d'Alias, à savoir "Aftermath class". Comme quoi, quand on tient un bon jeu de mots, on l'utilise jusqu'à la corde

[Soundtrackman]

Et puis, il y aune scène insupportable de beauté, c'est cette scène SUBLIME, durant laquelle les garçon demandent à la fille, grimée en zombie de faire un essai caméra. Doutant de son jeu, moitié sincère, moitié coquète, elle va minauder un peu, et puis faire, à vue, ce que font les acteurs: se mettre à jouer. C'est sans effet spécial, sans filet, tout repose sur le talent de la petite actrice, et à ce moment la magie opère, la gamine est boulversante et quand Abrams insère le contre champ sur l'adolescente déguisée dont vient de tomber amoureux, il bouleverse, parce qu'il nous parle de nous (amoureux du fantastique), d'une manière parfaitement théorique (elle est la muse du cinéma fantastique, et elle veut manger notre coeur ) et complètement incarnée, n'importe qui peut ressentir ce cinéma au premier degré.
Le plan d'après, J.J est passé à autre chose (du lens flare et des biclounes filmés en travelling latéral), et on comprend qu'il ne se rend absolument pas compte du vrai film qu'il avait entre les mains, du chef d’œuvre crève cœur qu'il pouvait faire en suivant le chemin dont cette scène est la porte d'entrée.
Tant pis pour nous.

Purée, j'en ai presque les larmes aux yeux a te lire...
Mais c'est tout a fait ça !!!! J'ai ressenti exactement la meme chose, on a frolé le sublime a ce moment...
Sinon, j'ai plutot aimé, a part le dernier acte ou il se plante complètement de film...
Mais il y a de vrais scenes de Cinéma dedans et c'est déja beaucoup !!!

[Alien7]

Vu enfin aujourd'hui.

Pour ma part, je ne suis pas convaincu, je suis très mitigé. Et pourtant, j'adore le cinéma de Spielberg, j'ai grandi (comme beaucoup ici) avec ses films des années 70/80, j'aime aussi beaucoup ce que fait JJ Abrams en général, mais là, pour moi, la magie n'a tout simplement pas opéré ! Et pourtant, les éléments étaient là pour faire de SUPER 8 un grand film : j'ai malheureusement l'impression, qu'à trop vouloir rendre hommage à Spielberg, le film se plante royalement là où il aurait pourtant dû réussir : effectivement, comme beaucoup le disent, je trouve que le scénario est mal construit : trop de bonnes idées, mais mal développées, mal structurées. De belles émotions, mais rien qui puisse réussir à cimenter le tout en un long-métrage cohérent.

Pour faire un parallèle cullinaire, je dirais que c'est exactement quand on prépare une sauce et que cela ne prend pas: on ne comprends pas, car on a pourtant respecté la recette d'origine à la lettre, mais c'est comme s'il manquait quelque chose, quelque chose d'indispensable, qui n'appartient qu'aux grands maîtres de la cuisine. Voilà, c'est un peu ce que j'ai ressenti en voyant SUPER 8, peut être que le côté hommage est trop appuyé et que JJ Abrams, aussi bon soit-il, n'a tout simplement pas le génie de Spielberg, ou alors il a voulu trop en faire en partant dans plusieurs directions - la super scène où Elle Fanning joue puissamment devant les yeux ébahis des gamins (un pur moment de poésie et d'émerveillement, hélas trop court...), la relation conflictuelle père/fils ou père/fille, la quête de pardon du père d'Elle Fanning, l'amour innocent et sincère (autobiographique?) du 7ème art et d'un certain cinéma amateur, etc. - mais sans réelle cohérence globale. La créature est plutôt bien foutue, en revanche, je suis un peu déçu par les militaires : ils sont hyper caricaturaux et j'ai trouvé que pour des méchants, ils manquaient cruellement de charisme. Entre les mains de Spielberg, je suis sûr que cela aurait pris une toute autre tournure (genre les bad guys nazis de RAIDERS OF THE LOST ARK, etc.). Quand à la musique de Giacchino, elle fonctionne bien, les thèmes sont bien présents et mémorisables, mais là aussi, j'en reste sur ma faim : ce n'est pas du tout la claque à laquelle je m'attendais, et je n'ai pas plus accroché à la musique qu'au film.